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vacherie

M. Lévi-Strauss résume sa vision de la nature humaine par cette phrase française classique : "Le moi n'est pas seulement haineux : il n'y a pas de place pour lui entre nous et rien." Je ne suis pas sûr de ce que cela signifie, mais il y a là ce cachet qui caractérise tellement l'écriture de l'auteur, cette suave emphase qu'est l'aristocratie de l'enflure.

Auteur: Broyard Anatole

Info: New York Times, 21 février 1974, à propos de "Tristes Tropiques". Trad Mg.

[ grandiloquence littéraire ]

 

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islam

Grande religion qui se fonde moins sur l’existence d’une révélation que sur l’impuissance à nouer des liens au-dehors. En face de la bienveillance universelle du bouddhisme, du désir chrétien du dialogue, l’intolérance musulmane adopte une forme inconsciente chez ceux qui s’en rendent coupables, car s’ils ne cherchent pas toujours de façon brutale à amener autrui à partager leur vérité, ils sont pourtant incapables de supporter l’existence d’autrui comme autrui. 

Auteur: Lévi-Strauss Claude

Info: Tristes Tropiques, 1955, éditions Plon, coll. Terre Humaine, 1993

[ intolérant ]

 

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estran

J'aime errer sur la grève délaissée par la marée et suivre aux contours d'une côte abrupte l'itinéraire qu'elle impose, en ramassant des cailloux percés, des coquillages dont l'usure a réformé la géométrie, ou des racines de roseau figurant des chimères, et me faire un musée de tous ces débris : pour un bref instant, il ne cède en rien à ceux où l'on a assemblé des chefs-d'oeuvre.

Auteur: Lévi-Strauss Claude

Info: Tristes tropiques

[ laisse de mer ] [ promenade ] [ art éphémère ]

 
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bêtise

Mais il y a dans le monde davantage d'imbéciles et bien moins d'hypocrites que ne croient les gens raisonnables. Les hypocrites sont aussi rares que les icebergs sous les tropiques, les imbéciles aussi communs que les boutons-d'or au bord d'un fossé: on ne peut faire deux pas sans les écraser, et l'on n'ose même pas se mirer soi-même dans l'eau de peur d'en rencontrer un de plus.

Auteur: Schreiner Olive

Info: La nuit africaine

[ générale ] [ auto-dérision ] [ contamination ]

 

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printemps

L’interrègne lumineux d’avril, ni froid ni trop chaud, quand les ouragans ne menacent pas encore, les premières mangues mûrissent et les flamboyants commencent à fleurir, est une sorte de cadeau de la nature et c’est un vrai gâchis, parce qu’on est trop pressé, ou trop stressé, de ne pas le savourer, de ne pas s’en réjouir. Définitivement, sous les tropiques, avril n’est pas le mois le plus cruel.

Auteur: Padura Léonardo

Info: Poussière dans le vent, p 391

 

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forêt pluviale

Parfois Esteban était surpris dans ses voyages à travers le feuillage par quelque averse, et alors le jeune homme comparait, dans sa mémoire auditive, la différence qu’il y avait entre les pluies des Tropiques et les bruines monotones du vieux monde. Ici, une puissante et vaste rumeur, sur un temps maestoso, aussi prolongé qu’un prélude de symphonie, annonçait au loin l’avance d’une tornade, tandis que les vautours teigneux volant bas en cercles de plus en plus serrés abandonnaient le paysage.

Auteur: Carpentier Alejo

Info: Le Siècle des lumières

[ nature ]

 

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humanité

Le Nègre ignore que ses ancêtres, qui se sont adaptés aux conditions matérielles de la vallée du Nil, sont les plus anciens guides de l’humanité dans la voie de la civilisation ; que ce sont eux qui ont crée les Arts, la religion (en particulier le monothéisme), la littérature, les premiers systèmes philosophiques, l’écriture, les sciences exactes (physique, mathématiques, mécanique, astronomie, calendrier...), la médecine, l’architecture, l’agriculture, etc. à une époque où le reste de la Terre (Asie, Europe : Grèce, Rome...) étaient plongés dans la barbarie.

Auteur: Diop Cheikh Anta

Info: Alerte sous les tropiques, Présence Africaine 2006

[ source ] [ historique ] [ ironie ]

 

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déracinement

Je me sentais bien, mais quelque chose commençait à me ronger. Je me disais que je ne pourrais guère supporter de vivre sous les tropiques, pas tant à cause de la chaleur et de l'uniformité du climat, avec pour seules variations celles du soleil, de la chaleur et du vent. D'effrayants ouragans se déchaînaient périodiquement, ils balayaient l'île en écrasant tout sur leur passage. Je ne pourrais pas me passer du changement des saisons. Le froid et la première âpre tempête de l'automne, qui faisait écumer la mer du Nord et qui rongeait les falaises, me manqueraient. Rien qu'à la pensée de l'automne, j'avais la nostalgie de la fumée odorante d'un feu de bois.

Auteur: Davidsen Leif

Info: À la recherche d'Hemingway

 

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mimétisme

Quelque part sous les tropiques vit une mouche qui imite les guêpes. Elle a quatre ailes comme toutes celles de son espèce, mais elle les pose l'une sur l'autre, du coup on dirait qu'elle n'en a que deux. Elle a un abdomen rayé jaune et noir, des antennes et des yeux saillants et elle a même un faux dard. Elle ne fait rien, elle est gentille. Mais, déguisée en guêpe, les oiseaux, les lézards et même les hommes la craignent. Elle peut entrer tranquillement dans les essaims de guêpes, l'un des endroits les plus dangereux et surveillés du monde, et personne ne la reconnaît. Je m'étais trompé sur toute la ligne. Voilà ce que je devais faire. Imiter les plus dangereux.

Auteur: Ammaniti Niccolò

Info: Moi et toi

[ survie ] [ camouflage ]

 

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à dos d'hommes

Mais comment les navires qui voguent sur les lacs au coeur du continent africain sont-ils arrivés là ? Ils ont été démontés dans les ports de l'océan, les pièces chargées, transportées sur les têtes puis rassemblées sur les rives des lacs. C'est en pièces détachées que des villes entières, des usines, des équipements de mines, de centrales électriques, d'hôpitaux sont parvenus au fin fond de l'Afrique. Toute la civilisation technique du XIXè siècle a été transportée à l'intérieur de l'Afrique sur la tête de ses habitants.

Les habitants d'Afrique du Nord ou même du Sahara ont été plus chanceux : ils ont pu utiliser les bêtes de somme, les chameaux. Dans l'Afrique subsaharienne, le chameau ou le cheval n'ont jamais pu s'adapter, car ils étaient décimés par les mouches tsé-tsé ou par d'autres maladies des humides tropiques.

Auteur: Kapuscinski Ryszard

Info: Ebène - Aventures africaines

[ humaines fourmis ]

 

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