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Je ne suis frappé ni par le changement ni par la constance, mais par le fait tout simple d'être là de nouveau, maintenant, dans cet espace semblable à lui-même, foulant cette même racine, passant près de ce même frêne, contournant ces mêmes pierres. A chaque pas je m'étonne de nouveau : j'étais là, et là, et aussi là -- je ne suis plus tout à fait le même qu'alors et pourtant je me trouve à l'exact endroit où je fus. Quel sentiment troublant de retrouver un sentier ! Cette permanence très concrète donne au temps une sorte de consistance. Elle me permet d'embrasser la durée, ainsi devenue palpable, qui me sépare de mes souvenirs.

Auteur: Lochmann Arthur

Info: Dans "Toucher le vertige", éditions Flammarion, 2021, page 16

[ répétition ] [ différence ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

ode océanique

Loin des ports, loin des terres

seul dans l'océan

tu m'as invité à m'aventurer sur ta vague -

à demeurer en mer pour l'éternité.



J'ignore encore 

ce qui m'empêcha alors

de plonger vers toi dans les profondeurs

Ecoute à présent le cri de mon coeur:



jamais je n'ai rien vu de plus ravissant

que ton corps marin délicieux et frémissant.

Jamais je n'ai entendu d'accords plus troublants

que ta voix qui résonne dans la tempête.

Voici la seule raison: la mort nous a toujours séparés.

Tu étais déesse, et moi

né au pays des mortels.

Auteur: Martinson Harry

Info: Le Livre des cent poèmes. Poèmes inédits. (Conservés à la bibliothèque universitaire d'Uppsala, département des manuscrits, fonds Martinson, cote 90)

[ vertige suicidaire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes-par-homme

Pour ce qui était des filles ,[...]. On avait pas eu le temps de s'y mettre. A un moment, elles n'existaient pas, en tout cas pas sous une forme qui retenait l'attention, et le moment d'après on ne pouvait pas les éviter : elles étaient partout, où qu'on tourne les yeux. A un moment, on avait envie de leur donner un coup sur la tête parce que c'était notre soeur ou la soeur d'un copain, et le moment d'après, on avait envie de... en fait, on ne savait pas de quoi exactement, mais c'était quelque chose, quelque chose d'énorme. En l'espace d'un mois, toutes les frangines (seule espèce connue jusque là ) étaient devenues intéressantes, voire " troublantes ".

Auteur: Hornby Nick

Info: Haute fidélité

[ puberté ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

extraterrestre

[...] L'idée d'une présence d'une ou plusieurs civilisations ET, plus ou moins occulte et à nos portes, n'est-elle pas encore plus troublante ? Et inquiétante, car elle implique la possibilité d'une menace potentielle. Cette raison à elle seule suffirait à expliquer pourquoi les autorités font silence sur cette présence, de même que les autorités de l'époque avaient condamné les découvertes de Galilée. Un éminent universitaire, Cesare Cremonini, refusa de regarder dans la lunette de Galilée, prétextant que cela lui faisait mal aux yeux et que, d'ailleurs, il n'y avait rien à voir. Cette réaction de rejet est de toutes les époques. Des explorateurs avaient remarqué que les aborigènes australiens, lorsque les premiers navires européens abordèrent leurs côtes, feignaient de ne pas les voir.

Auteur: Bourdais Gildas

Info: OVNIS : La levée progressive du secret, 2001, pp.401-402

[ parano ]

 

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psychanalyse

On pourrait risquer l’hypothèse qu’il y a déjà passion collectivisante dès le moment où il y a croyance que l’inconscient soit un gouffre. Qu’il relève de l’ordre de la profondeur mystérieuse d’où pourrait sortir une révélation. Ce que pense la majorité des gens en somme, puisque aujourd’hui tout le monde croit à l’existence de l’inconscient. Évidemment, Freud, lui, n’a jamais rien imaginé de pareil. Il n’a jamais parlé, avec mille peines d’ailleurs derrière le brouillage de Jung qu’on a écouté en priorité puisqu’il incarnait juste à côté de Freud les délices troublantes de l’interférence occultiste (et même national-occulto-socialiste), que de "pensées normales" refoulées et transformées par le travail du processus primaire. Aucune profondeur là-dedans, aucun insondable spéléologique. Ça ne fait rien. Avant comme après Freud, la croyance à l’inconscient comme profondeur est un des réquisits du genre humain. Le jungisme est increvable.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Le 19e siècle à travers les âges", page 452

[ mythe ] [ différences ] [ substantivation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

quête

Existe-t-il au monde une connaissance dont la certitude soit telle qu'aucun homme raisonnable ne puisse la mettre en doute ? Cette question qui, à première vue, pourrait paraître simple, est en réalité l'une des plus difficiles. Lorsque nous nous serons rendus comptes des obstacles qui s'opposent à une réponse spontanée et optimiste, nous serons sur la bonne voie en ce qui concerne l'étude de la philosophie ; en effet, la philosophie est simplement une tentative pour répondre à des questions de ce genre, non pas à la légère ou dogmatiquement, comme on le fait pour les choses de la vie ordinaire, et même pour les questions scientifiques, mais en exerçant notre sens critique, après avoir examiné tous les éléments qui rendent de telles questions troublantes et après nous être rendu compte de toute l'incertitude, de toute la confusion que dissimulent nos idées courantes.

Auteur: Russell Bertrand

Info: Problèmes de philosophie

[ conclure ]

 

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féminisme

D'autant plus troublant, à ce titre, est le cas de Rosa Bonheur (1822-1899), peintre dont la gloire est plus grande aux Etats-Unis qu'en France, et qui eut l'habileté de mener une existence à contre-courant de bien des conventions sans jamais faire scandale. et pourtant, si l'on veut résumer grossièrement les éléments du délit, elle fut:
1) une femme artiste; 2) une peintre qui au lieu de s'attendrir devant des fleurs, des enfants, des humains, prit pour sujet des vaches, des porcs et des lions; 3) qui vécut ouvertement sa vie amoureuse avec des jeunes femmes; 4) qui installa dans le jardin de son château de By, en Seine-et-Marne, une foule de bêtes, dont une lionne en liberté dans le parc et la maison; 5) qui obtint du préfet de police un sauf-conduit spécial pour se travestir en homme... Il y avait là de quoi choquer plus d'un bien-pensant. Au contraire, elle fut honorée, respectée, décorée, comme protégée par son nom magique.

Auteur: Braudeau Michel

Info: Six excentriques, p. 62-63

[ homo ] [ femmes-par-hommes ] [ originale ]

 

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éducation

... ce qui est très angoissant pour un enfant, c'est qu'un méchant soit en fin de compte gentil, car l'enfant a besoin de valeurs manichéennes. Les bons doivent être pleinement bons, et les méchants vraiment méchants. Si le méchant est sympathique, et qu'en plus il fait rire, rien ne va plus ; l'enfant ne s'y retrouve pas. L'intention de ce genre de films, et qui se multiplie malheureusement de nos jours, c'est de désamorcer par l'humour les peurs constitutives de l'enfant. Comme chacun sait, l'enfer est pavé de bonnes intentions. Mais ce choix de l'humour me semble extrêmement pervers. L'ayant expérimenté moi-même, je crois qu'une trop grande mise à distance des affects par l'humour est toujours troublante pour les enfants, trop jeunes pour comprendre. Sans nostalgie aucune, j'aurais tendance à dire que les Walt Disney, malgré la bêtise inhérente à certaines histoires, proposent aux enfants des valeurs sûres car profondément rassurantes : Cruella, au moins, était foncièrement méchante, ce qui pouvait réellement aider les enfants à se construire.

Auteur: Stora Michael

Info: Guérir par le virtuel : Une nouvelle approche thérapeutique

[ clarté ] [ pédagogie ] [ intelligibilité ] [ bipolarité ]

 

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lecture

Des choses épouvantables peuvent arriver aux enfants. Et même une enfance heureuse est remplie de tristesses. Y a-t-il une autre période de votre vie où on déteste son meilleur ami le lundi pour l'aimer à nouveau le mardi ? Mais à 8, 10, 12 ans, on ne réalise pas qu'on va mourir. Il y a toujours la possibilité de s'échapper. Il y a toujours un ailleurs et un lointain, un fait que je n'avais jamais vraiment apprécié jusqu'à ce que je lise l'ouvrage profondément troublant de Gitta Sereny, Cries Unheard, sur la meurtrière d'enfants Mary Bell.

À 20, 25, 30 ans, nous commençons à nous rendre compte que les possibilités d'évasion s'amenuisent. Nous commençons à imaginer un temps où il n'y aura plus d'ailleurs et de loin. Nous avons un travail, des enfants, un partenaire, des dettes, des responsabilités. Et si beaucoup de ces choses enrichissent nos vies de façon incommensurable, ces limites de plus en plus étroites sont quelque chose que nous devons tous accepter.

C'est à cette partie de nous, je pense, que la fiction littéraire s'adresse.

Auteur: Haddon Mark

Info:

[ ouverture ] [ fuite ] [ refuge ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

mise en garde

L'un des moments les plus troublants de Ceux de 14, presque surnaturel, est celui où Genevoix est sauvé de la mort par un mourant. Un soldat, sans doute paralysé par une balle reçue dans la moelle épinière, est étendu sur d'autres cadavres en travers du boyau où s'est engagé l'officier. Par la seule intensité de son regard, où s'est concentré ce qui lui reste de vie, le blessé prévient Genevoix de la balle qui l'attend au créneau où lui vient d'être abattu, dans l'axe de tir au bout duquel le guerrier allemand embusqué guette sa prochaine cible. Ce qui relie alors le mourant à celui qui conserve la vie grâce à lui est inexprimable, sauf par Ceux de 14. Il faut aller voir comment c'est dit et comment est dit l’effort d’expression muette du mourant, puis le soulagement dans ses yeux quand il sait qu'il a été compris, qu'il a sauvé la vie de l'inconnu qui passe, ce soldat français, son camarade. Le regard de cet homme - qui était-il ? - a sauvé le sous-lieutenant Genevoix devenu, pour toujours, leur regard à tous.

Auteur: Bernard Michel

Info: Pour Genevoix

[ yeux messagers ] [ alerte ] [ agonie ]

 
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Ajouté à la BD par miguel