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héros tragique

Par contre, peut-être ne vous rendez-vous pas compte qu’"Ajax" [de Sophocle] est un drôle de truc. "Ajax " ça commence par une sorte de massacre du troupeau des Grecs par AJAX qui, du fait qu’ATHÉNA ne lui veut pas de bien, agit là comme un fou. Il croit massacrer toute l’armée grecque, et il massacre les troupeaux. Il se réveille après ça, il sombre dans la honte, et il va se tuer de douleur dans un coin. Il n’y a, dans la pièce, absolument rien d’autre. C’est quand même assez drôle, comme je vous le disais l’autre jour, il n’y a pas l’ombre d’une péripétie. Tout est donné au départ, et les courbes n’ont plus qu’à s’écraser les unes sur les autres comme elles peuvent.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Séminaire l'Ethique, leçon du 8 juin 1960

[ antiquité ] [ tragédie ] [ résumé ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

essentiel

Don Gaetano regrettait la nature qu'il avait connue en Argentine. Les plaines où les troupeaux paissent en liberté, où le tonnerre éclatait "à coups de tarentelle et où la terre était une piste de danse du ciel."
Etre orphelin était la condition naturelle, nous étions tous des orphelins, bêtes et hommes, sur une plaine vaste comme un océan.
L'Argentine donnait de l'espace à volonté.
Les solitudes réglaient leur respiration face aux horizons.
Je m'étais enfui là-bas sans savoir allumer un feu.
L'Argentine m'a appris à vivre, c'est-à-dire à survivre.
Tout autre chose que vivre, qui est passer le temps.
Survivre a pour objectif la fin de la journée, le bon endroit pour bivouaquer, de l'eau pour le cheval et du petit bois pour le feu.

Auteur: Luca Erri De

Info: Le jour avant le bonheur

[ littérature ]

 

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mégapole

Buenos Aires est ainsi pensa alors Grete, et elle nous l'a répété plus tard: un faisceau de villes réunies en une seule ville, de petites villes anorexiques à l'intérieur de cette unique majesté obèse qui s'autorise des avenues madrilènes et des cafés catalans, à côté de volières napolitaines, de temples doriques et d'hôtels particuliers Rive Droite et derrière tout ça - avait insisté le taxi- il y a malgré tout le marché au bétail, le mugissement des troupeaux avant le sacrifice et l'odeur de la bouse, c'est-à-dire les relents de la plaine, et aussi une mélancolie qui ne vient pas d'ailleurs mais d'ici, de la sensation de fin du monde qu'on a quand on regarde les cartes et qu'on constate combien Buenos Aires est seule, à l'écart de tout.

Auteur: Eloy Martinez Tomas

Info: Le chanteur de tango

[ melting pot ]

 
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être humain

Un bombyx du mûrier, papillon blanc, petit bout de soie aérienne, fit son apparition. On fabriquait la soie à partir de chenilles, d'énormes troupeaux de vers rampants. On les faisaient cuire et on leur enlevait leur enveloppe. On tondait bien les moutons. Tant que c'était blanc, tant que c'était chaud, on ne se souciait pas de savoir si l'on portait à même la peau du jus de vers ou de la laine de mouton. Tous voulaient être blancs comme des moutons, et en même temps, ils ne le supportaient pas : ils teignaient la laine et puaient. Leur nudité demeurait cependant. C'était ça, le secret, le secret à l'état brut. Les hommes sont nus face aux choses, livrés aux choses, trahis par les choses alors même qu'ils les trahissent eux-mêmes.

Auteur: Swann Leonie

Info: Qui a tué Glenn ?

[ perdu ] [ déguisement ] [ habillement ] [ apparence ]

 

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réconfort

Quand vous n'en pouvez plus, faites comme moi : pensez à des troupeaux d'éléphants en liberté en train de courir à travers l'Afrique, des centaines et des centaines de bêtes magnifiques auxquelles rien en résiste, pas un mur, pas un barbelé, qui foncent à travers les grands espaces ouverts et qui cassent tout sur leur passage, qui renversent tout, tant qu'ils sont vivants, rien ne peut les arrêter - la liberté, quoi ! Et même quand ils ne sont plus vivants, peut-être qu'ils continuent à courir ailleurs, qui sait, tout aussi librement. Donc, quand vous commencez à souffrir de claustrophobie. des barbelés, du béton armé, du matérialisme intégral, imaginez ça, des troupeaux d'éléphants, en pleine liberté, suivez-les du regard, accrochez-vous à eux, dans leur course, vous verrez, ça ira tout de suite mieux.

Auteur: Gary Romain

Info: Les racines du ciel

[ mémoire ] [ nature ] [ thérapie ]

 

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homme-animal

En cette triste occurrence [l'épidémie de fièvre aphteuse dans les élevages industriels anglais], la leçon morale nous viendra d'un peuple d'éleveurs du Sud, du Kenya précisément : les Masaï. Chez ces "oubliés" du progrès, la vache demeure un être. Et, curieusement, la langue masaï, le maa, ne dispose que d'un mot pour désigner la grippe et la fièvre aphteuse. Au printemps 2001, lorsqu'ils découvrent que la Grande-Bretagne brûle ses bovins, les Masaï, qui se considèrent comme les gardiens de tous les troupeaux du monde [...] adressent à Londres un message étonnant. En un mot comme en cent, l'idée de tuer des animaux légèrement malades leur tourne l'âme et le coeur, et ils proposent de soigner eux-mêmes les troupeaux, pour peu qu'on les leur envoie. Réponse de notre Nord civilisé : davantage de bûchers.

Auteur: Nicolino Fabrice

Info: Bidoche : L'industrie de la viande menace le monde

[ alimentation ] [ végétarien ] [ Afrique ] [ Europe ] [ industrie ] [ nord-sud ]

 

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martyr

Ce n'est pas que les hommes s'aiment les uns les autres : c'est tout le contraire, et tous le monde est rempli de haines et de jalousies ; mais c'est que les plaisirs et les intérêts du monde font des liaisons et des commerces agréables. Mais les disciples de Jésus-Christ n'ont rien qui plaisent au monde. Le monde veut des flatteurs : on n'y vit que de complaisances mutuelles, en s'applaudissant l'un à l'autre. A quoi bon un chrétien ? Il est inutile : il n'entre ni dans nos plaisirs ni dans nos affaires, qui ne sont que fraudes ; sa vie simple et son innocence est une censure de la nôtre : il faut le faire mourir, puisqu'il ne fait que troubler nos joies. Chrétiens, innocents troupeaux, c'est ce qui vous fait la haine du monde !

Auteur: Bossuet Jacques Bénigne

Info:

[ idéalisme ] [ désintéressement ] [ christianisme des origines ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

expérimentations scientifiques

En 2003-2004, le SRAS s’évade plusieurs fois de laboratoires à Singapour, Taïwan et Pékin. A chaque fois, le facteur humain. Comme dit Hervé Raoul, patron du P4 de Lyon : "Le plus difficile, c’est de conserver sa concentration", le risque vient des ""dérives comportementales" qui peuvent naître de la routine".

En 2007, des souches de fièvre aphteuse s’échappent d’un laboratoire P4 anglais, sans doute le laboratoire Merial (filiale de Merck et de Sanofi-Aventis), entraînant l’abattage de troupeaux de bovins dans le Surrey. On ignore par où sont passées ces souches.

Le 29 avril 2012, un jeune microbiologiste meurt d’un méningocoque contracté dans le laboratoire californien qui l’employait.

Un rapport américain paru en janvier 2014 recense une douzaine d’infections accidentelles par des virus dangereux dans les laboratoires P3 américains, et 700 pertes ou évasions d’agents infectieux entre 2004 et 2010.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: Dans "Le règne machinal", éditions Service compris, 2021, pages 112-113

[ erreurs ] [ fuites ] [ apprentis sorciers ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

égoïsme

Il me parlait à moi aussi.
Il parlait de la justice et du combat qui se livre pour que règne la justice
et des ouvriers qui souffrent
et du travail continuel, et de ceux qui ont faim,
et des riches, les seuls à être nés coiffés...

Et lors, me regardant, il vit des larmes dans mes yeux
et il sourit avec plaisir, pensant que j'éprouvais
la peine qu'il éprouvait, lui, et la compassion
qu'il disait éprouver.

(Mais moi je l'entendais à peine.
Que m'importent à moi les hommes
et ce qu'ils souffrent ou croient souffrir ?
Qu'ils soient comme moi - et ils ne souffriront pas.
Tout le mal du monde vient de ce que nous nous tracassons les uns des autres,
soit pour faire le bien, soit pour faire le mal ;
notre âme et le ciel et la terre nous suffisent.
Vouloir plus est perdre cela, et nous vouer au malheur. )

Auteur: Pessoa Fernando (Alv. de Campos)

Info: In "Le gardeur de troupeaux", éd. Poésie-Gallimard, p. 83 - trad. A. Guibert - le poème d'où est extraite la citation, est signé Alberto Caeiro : le chantre d'un rapport direct avec la nature, loin des palabres des hommes

[ politique ] [ malentendu ] [ nature ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

univers

Partant de Nairobi, nous visitâmes dans une petite Ford les Athi Plains, grande réserve de gibier. Sur une colline peu élevée, dans cette vaste savane, un spectacle sans pareil nous attendait. jusqu'à l'horizon le plus lointain nous aperçûmes d'immenses troupeaux : gazelles, antilopes, gnous, zèbres, phacochères, etc. Tout en paissant et remuant leurs têtes, les bêtes des troupeaux avançaient en un cours insensible - à peine percevait-on le cri mélancolique d'un oiseau de proie : c'était le silence du commencement éternel, le monde comme il avait toujours été dans l'état de non-être; car jusqu'à une époque toute récente personne n'était là pour savoir que c'était "ce monde". je m'éloignai de mes compagnons jusqu'à les perdre de vue. J'avais le sentiment d'être tout à fait seul. J'étais alors le premier homme qui savait que cela était le monde, et qui par sa connaissance venait seulement de le créer réellement. C'est ici qu'avec une éblouissante clarté m'apparut la valeur cosmique de la conscience : Quod nature relinquit.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: cité par Edward Edinger dans La création de conscience

[ nature ] [ miroir ] [ planète terre ]

 

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