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rapports humains

Tunnel des échanges muets, le regard parle à l'intérieur, les yeux se retournent dans la soie de la boîte mentale, sortie de secours.

Auteur: Hasselmann Dominique

Info: 140 tunnels

[ fuite ]

 
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anxiété

Enfant, les locomotives à vapeur sortant des tunnels me faisaient peur. Cette peur ancienne n'a pas disparue, seules n'existent plus les locomotives à vapeur.

Auteur: Lemoine Georges

Info: Les regards d'un promeneur

 

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subversion

Les récrimination quand à l'irresponsabilité sociale de l'intellectuel viennent généralement de cette tendance qu'a l'intellectuel à se marginaliser, à quitter une communauté en s'identifiant intérieurement avec une autre, par exemple un autre pays ou une autre période historique... Il n'est pas limpide que ceux qui se marginalisent ainsi puissent être critiqués et taxés d'irresponsabilité sociale. On ne peut être irresponsable à l'endroit d'une communauté dont on ne se considère pas comme membre. Sinon, les esclaves ou ceux qui creusaient des tunnels au dessous le mur de Berlin pour fuir seraient irresponsables.

Auteur: Rorty Richard

Info: Objectivity, Relativism and Truth (Postmodernist bourgeois liberalism). p. 197, 1991

[ sédition ]

 

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catachrèse

Le Saint dont l'eau peut faire briller les lampes, le clairvoyant dont le défaut de mémoire est souffle de Dieu, le vrai paranoïaque pour qui tout est organisé en sphères joyeuses ou menaçantes autour de son élan central, le rêveur dont les calembours sondent d'anciens conduits fétides ou tunnels de vérité, agissent tous avec cette même pertinence particulière à la parole, ou quels que soient les mots présents, là en tampon, pour nous protéger. L'acte de métaphore était alors poussée vers vérité et mensonge, selon l'endroit où l'on se trouvait : à l'intérieur, en confiance ou à l'extérieur, perdu.

Auteur: Pynchon Thomas

Info: The Crying of Lot 49

[ langage ] [ communication ] [ relativité ] [ incompréhension ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

végétal

J'avais joué toute mon enfance dans les nombreuses caches qu'il (le plus beau chêne de la forêt) offrait. J'y déposais mes trésors de guerre, j'y creusais des tunnels pour prévenir le siège de mes ennemis imaginaires et, dans son écorce épaisse comme la peau d'un éléphant, je gravais des formules magiques. J'y avais embrassé, et même un peu plus, une demoiselle de maison lors d'un garden_party pleine de cousins galopant en culottes de flanelle. Son tronc, gigantesque tuteur, m'aidait à grandir. C'était un phare, un livre, un refuge. Il était de ces arbres auxquels les bûcherons murmurent des prières d'excuses avant de les faire tomber.

Auteur: Chantreau Jérôme

Info: Avant que naisse la forêt p. 51

[ personnage ]

 

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errance routière

J'aime la route. Ma mémoire au volant. Les plaines de France. J'aime la route. Je la connais. Quand j'étais môme, je me faisais un petit trois cents bornes à vide. Aucun but. Le plaisir intense d'une aventure inventée à chaque nouveau décor. 

J'aimais conduire. Vite. En rupture avec la raison. Nuit et jour. Au petit matin. À l'heure du blues crépusculaire. Avec des bouts de lumière qui te pètent dans l'oeil, avec Marvin Gaye qui chante à la radio. Des courbes qui s'engouffrent dans le noir des longs tunnels. Faut pas lâcher le pied. Faut lui garder son centre de gravité à ta bagnole et remettre le pied à fond pour sortir de la courbe radieux. Encore sauvé ! Putain de pied de nez !

Auteur: Bohringer Richard

Info: Traîne pas trop sous la pluie

[ automobile ] [ liberté ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

exil

Et ce n'était pas la bouche mais la main de Capolino qui me faisait comprendre combien était encore incalculable le nombre de roseaux refusant de vouloir ressentir ce que ressentaient ces tunnels percés sous la frontière sonore, par où transitaient les serpentants souffles de voix pressées de m'avertir que je ne devais pas me réjouir trop vite en croyant pouvoir partir avec l'aveuglante impatience d'un solitaire déraciné volontaire, vers là-bas où je ne saurais jamais survivre sans accepter de souffrir la constante éventualité d'une absence et sans être forcé de jouir constamment d'une hallucinante et incertaine présence de la fabuleuse machine vivante dont je voyais se reformer et se déformer le visage chaque fois que je me perdais dans la contemplation de l'anse d'un ruisseau à la surface duquel le plongeon d'une autre grenouille dessinait à chaque fois un autre clin d'oeil.

Auteur: Lovay Jean-Marc

Info: In "Tout là-bas avec Capolino", éd. Zoé, p. 14-15

[ anticipation ] [ surréaliste ] [ nature ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

cyclisme

Au dernier jour des longues courses, une petite goutte de tristesse venait parfois se diluer dans le soulagement d'en avoir fini. La fatigue n'est jamais pure, elle comporte ce soupçon de bile qui teinte la joie des aboutissements, la peur du silence qui suit les activités intenses. Les lundis matin sont souvent difficiles pour les coureurs. On a passé plusieurs semaines dans l'agitation et le bruit, on s'est jeté à l'assaut des pentes dans la foule fournaise, on traversé avec les autres d'interminables paysages striés par la pluie silencieuse, on s'est engouffré à pleine vitesse dans l'ombre menaçante des tunnels de montagne et des sous-bois, entre les barrières métalliques de la dernière ligne droite, et puis plus rien. Lundi, à la maison, la solitude et ses acouphènes. Chez les parents lorsqu'on est jeune, puis chez soi. Une épouse qui a manqué, mais dont ni la voix ni l'étreinte ne comble l'incomblable.

Auteur: Haralambon Olivier

Info: Le versant féroce de la joie

[ après-coup ] [ vacuité ] [ contraste ]

 

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comprendre

Ce n'est qu'homme mûr que je suis devenu mortel. L'aperçu viscéral de ma fin a brusquement surgi il y a plus d'une douzaine d'années. J'avais gaspillé toute une soirée à jouer à un jeu vidéo addictif et violent appartenant à mon fils adolescent, passant mon temps à traverser des salles étrangement vides, des couloirs inondés, des tunnels tordus cauchemardesques ou des places désertes sous un soleil étranger, tout en vidant mes armes sur des hordes d’ennemis me poursuivant sans relâche. Je me suis couché tard et, comme d'habitude, me suis endormi facilement. Pour me réveiller brusquement quelques heures plus tard. La connaissance était devenue certitude. - Je vais mourir ! Pas ici et maintenant, mais un jour. ... Mon interprétation de cet événement très particulier est que tout les meurtres du jeu vidéo déclenchèrent des pensées inconscientes sur l'anéantissement de soi. Ces processus produisirent une anxiété suffisante pour que mon complexe cortico-thalamique se réveille de lui-même, sans déclencheur externe. À ce moment-là, la conscience de soi s'est illuminée et s'est trouvée confrontée à la mortalité.

Auteur: Koch Christof

Info: Consciousness: Confessions of a Romantic Reductionist

[ seconde vie ] [ réaliser ] [ initiatique ] [ révélation ]

 

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science-fiction

Telle une immense lésion purulente, la jungle gisait exposée sous l’hélicoptère à cabine ouverte. De massifs bouquets de gymnospermes géants s'étendaient sur les toits des bâtiments submergés dont ils gommaient les contours blancs rectangulaires. Çà et là, un vieux château d'eau en béton jaillissait du bourbier, les restes d'une jetée de fortune flottaient près d'un immeuble de bureaux en ruines, envahis d'acacias au feuillage touffu et de tamaris fleuris. D'étroits cours d'eau, changés en tunnels de lumière verte par des voûtes végétales, s'écartaient en sinuant des grandes lagunes et finissaient par rejoindre les chenaux larges de six cents mètres qui parcouraient les anciennes banlieues. La vase recouvrait tout, s'agglomérait en de gigantesques bancs contre un viaduc de chemin de fer ou une suite d'immeubles en arc de cercle, se déversait à travers une arcade engloutie tel le contenu fétide de quelque moderne Cloaca Maxima. La plupart des petits lacs en étaient désormais emplis, disques de boue jaune recouverts de moisissures d'où émergeait un enchevêtrement touffu de formes végétales rivales - jardins murés d'un Éden aliéné.

Auteur: Ballard James Graham

Info: Le monde englouti

[ réchauffement ]

 

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