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pouvoir

Le vieux fascisme si actuel et puissant qu’il soit dans beaucoup de pays, n’est pas le nouveau problème actuel. On nous prépare d’autres fascismes. Tout un néo-fascisme s’installe par rapport auquel l’ancien fascisme fait figure de folklore […]. Au lieu d’être une politique et une économie de guerre, le néo-fascisme est une entente mondiale pour la sécurité, pour la gestion d’une "paix" non moins terrible, avec organisation concertée de toutes les petites peurs, de toutes les petites angoisses qui font de nous autant de microfascistes, chargés d’étouffer chaque chose, chaque visage, chaque parole un peu forte, dans sa rue, son quartier, sa salle de cinéma.

Auteur: Deleuze Gilles

Info: février 1977. Note de Rudy Goubet Bodart: "Cet extrait provient d'un court texte de Gilles Deleuze nommé "Le Juif riche" qui prend la défense d'un film de Daniel Schmid, "L'Ombre des anges", qui a été censuré par le ministère de la culture en 1977 sous la pression d'une ligue contre l'antisémitisme, une sorte de SOS Racisme avant l'heure. Ce film ne comportait, selon Deleuze, aucun antisémitisme et voilà pourquoi il accusait de fascisme ceux qui ont poussé à sa censure.

[ uniformisation ] [ chantage à la sécurité ] [ verticalité ] [ dictature ]

 

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HLM

Une ville, par définition, est composite, sensorielle, rythmique ; elle ne peut se résumer à un plan-masse et une grille d'équipements, chacun d'eux rapporté à un ratio valable en tout temps et en tous lieux. C'est cela le paradoxe du "grand ensemble" : il est conçu pour le bonheur d'habitants-abstraits par des décideurs qui ne connaissent pas ces habitants-en-vrai et qui s'étonnent de leur ingratitude, du moins ce qu'ils jugent comme tel. Le "grand ensemble" dépossède tout résident de son art d'habiter et lui impose avec la remise des clés de son appartement un mode d'emploi normé et normalisateur. C'est "grand", oui cela ne fait aucun doute. Mais "ensemble" ? Non, pas "ensemble", plutôt "identique".

Auteur: Paquot Thierry

Info: Désastres urbains

[ logements modernes ] [ décalage théorie-pratique ] [ urbanisme ] [ management ] [ uniformisation ]

 
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détestation

Je ne puis m'approcher d'une ruche sans éprouver un sentiment de mépris, de dégoût et d'horreur.
Pourquoi ?
Parce que les abeilles ne font pas l'amour, seul "un bref clystère suivi d'une longue diarrhée" (la ponte) pour la reine seule, parce que les faux-bourdons (les mâles) sont exterminés et parce que la reine est condamnée à pondre toute sa vie dans le noir.
Ainsi, la ruche ou la fourmilière m'apparaissent comme des ruines vivantes, mais irréparables, et leur existence, si lugubre, si effrayante, devrait être pour les hommes un avertissement, et une éternelle leçon.
J'y voit le danger de l'uniformisation des individus dans le but de l'optimisation du rendement, qui fait disparaître la poésie et la beauté.

Auteur: Pagnol Marcel

Info: Inédits, textes réunis par Jacqueline et Frédéric Pagnol, éditions, Vertiges du Nord / Carrere, 1986

[ apiculture ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

communautés orales

Mais alors, quelle définition peut-on donner d'une langue ? D'autres termes désignent une façon de communiquer, comme idiome, patois, dialecte, sabir, pidgin ou créole. En quoi se distinguent-ils du terme "langue" ? Le terme de base est l'idiome, système de communication orale développé par une communauté, sans autre forme de précision. Un patois est un idiome utilisé dans un territoire de taille limitée ou par seulement une partie de la population d'un territoire. Un dialecte est un patois qui, en plus de la forme orale, possède aussi une forme écrite. Une langue est un dialecte qui a réussi, c'est-à-dire qui s'est imposé comme la forme de communication officielle d'un pays entier. Une langue possède ainsi un caractère politique et joue notamment un rôle administratif.

Auteur: Landragin Frédéric

Info: Comment parler à un alien ?

[ hiérarchisées ] [ émergence ] [ généralisations ] [ uniformisation ] [ politiquement correct ] [ conventions officielles ]

 

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uniformisation

Lorsque, après avoir dominé les femmes et les jeunes, les hommes se sont donné comme projet de soumettre la nature, et de se soumettre à un seul Dieu, ils ont institué un nouvel "imaginaire social", de nouvelles représentations de leur raison de vivre et de mourir, et que celles-ci, dans leur logique, conduisent à soumettre le dernier maillon qui manque à la chaîne : l’homme-semblable, celui qui vit sur la même terre, parle la même langue, partage les mêmes croyances, jusqu’au jour probable où les dominants, pris dans cet effort, se trouveront eux-mêmes ligotés par ce qu’ils ont accompli et où ils ne pourront se sortir de cet enchaînement qu’en faisant disparaître de la surface de la terre toute trace de vie […].

Auteur: Enriquez Eugène

Info: De la horde à l'Etat

[ monothéïsme ] [ mondialisation ] [ autodestruction ]

 

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uniformisation

En nous dérobant les mystères de la voûte céleste, l’électricité publique chasse du monde les inquiétudes remuantes et les bizarreries, les silences extralucides et les méditations de la nuit, en même temps que la nuit elle-même ; nous privant donc aussi de savoir ce qu’est le jour. C’est une diminution de la vie terrestre qui n’est pas négligeable, pour rester inaperçue ; et si avec les progrès du confort les amants prennent des douches, bavardent au téléphone et ont un tourne-disque, ils ont égaré ce charme puissant qui était de mêler leurs urines nocturnes dans un même vase, et c’est la froide lumière électrique qui dégrise leur nudité, au lieu qu’en s’épuisant la lampe à mèche, toujours inquiète, recueillait le témoignage des heures passées avec leurs ombres vivantes ; et c’est le radio-réveil qui les prévient du jour, etc.

Auteur: Bodinat Baudouin de pseudo

Info: La vie sur terre. Paris : Éditions de l’Encyclopédie des nuisances, p. 73.

[ progrès technologique ] [ inconvénients ] [ pollution lumineuse ]

 
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éducation

On peut mesurer, à cette simple évocation, l’erreur aujourd'hui si répandue qui voudrait assigner, pour tous les individus humains, un même degré de formation et de culture. Une sorte de nivellement, qui ne serait d'ailleurs point toujours par en haut, mais plutôt par en bas, puisque aussi bien ce qui excelle ou est éminent se trouve, par définition, émerger au-dessus de l'ordinaire, ferait que nul être humain ne devrait s'élever au-dessus des autres par le degré de sa perfection intellectuelle, ou littéraire, ou scientifique, ou artistique, comme si, dans le genre humain, tous les individus qui le composent étaient appelés, par cela même qui constitue leur personnalité ou leur nature individuelle, aux mêmes fonctions, au même genre de vie, au même déploiement d'activité. Il n'est point, on peut le dire, d'erreur théorique et pratique, qui soit plus anti-humaine. Elle est, appelée de son vrai nom, la méconnaissance ou la négation du genre humain.

Auteur: Pègues Thomas

Info: Dans "Aperçus de philosophie thomiste et de propédeutique", pages 287-288

[ uniformisation ] [ égalitarisme ] [ inconvénients ] [ swadharma ]

 

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inerties

J'ai toujours été insoumis, paresseux donc réfractaire actif... séditieux, fouteur de binz par fuite, refuge ou refus, et toutes autres justifications possibles pour conforter mon existence.

Ce matin je me suis trouvé une analogie avec le staphylocoque doré ; plus le système tente de me contrôler, me confiner, m'éliminer... plus je suis résistant, virulent et dangereux. Même conscient qu'au final je perdrai et disparaitai, comme tout système, mais bien plus rapidement. Avec cette "égoïste illusion" de faire partie de la minorité qui pose des questions moins superficielles, répétitives, casse-pieds et terre-à-terre que la plupart, insistant, plus je vieillis, sur la dangerosité de l'uniformisation, de la surpopulation et du vieillissement des hommes. Bref je ne crois pas à la déification d'un humain qui fonce avec allégresse dans le brouillard de la compétition et du progrès technologique, armé de bons sentiments anthropocentriques qui font de sa race une prédatrice stupide pusiqu'elle scie la branche sur laquelle elle est assise.

Disant ceci j'ai d'une part l'impression de parler comme tout le monde, et de l'autre, le sentiment être incapable d'adapter mon comportement. Les habitudes sont plus fortes que nous, ce ne sera que contraints et forcés que nous en changerons.

Auteur: Mg

Info: 8 oct. 2019. A l'orée 2022, influencé par mes lectures de Lynn Margulis, je m'identifie désormais encore mieux au spirochète.

[ sociologiques ] [ psychologiques ] [ sur son erre ] [ autoportrait ]

 
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globalisation

-  [...] Bien que personnellement, je pense que le cyberespace signifie la fin de notre espèce.

- Ah... Pourquoi ça ?

- Parce que ça signifie la fin de l'innovation, rétorqua Malcolm. Cette idée que le monde entier est connecté est une mort de masse. Tous les biologistes savent que les petits groupes isolés évoluent plus rapidement. Vous mettez un millier d'oiseaux sur une île océanique et ils évolueront très vite. Vous en mettez dix mille sur un grand continent, et leur évolution ralentit. Maintenant, pour notre propre espèce, l'évolution se fait surtout par notre comportement. Nous innovons de nouveaux comportements pour nous adapter. Et chacun sur terre sait que l'innovation ne se produit que par de petits groupes. Mettez trois personnes dans un comité et elles pourront peut-être faire quelque chose. Dix personnes, et ça devient plus difficile. Trente personnes, et rien ne se passe. Trente millions, ça devient impossible. C'est l'effet des médias de masse - ils neutralisent tout, ils engloutissent la diversité. Chaque endroit devient identique. Bangkok ou Tokyo ou Londres : il y a un McDonald's à un coin de rue, un Benetton à un autre, un Gap en face. Les différences régionales disparaissent. Toutes les différences disparaissent. Dans un monde de médias de masse, il y a moins de tout ; restent les dix meilleurs livres, disques, films, idées. Les gens s'inquiètent de la perte de la diversité des espèces dans la forêt tropicale. Mais qu'en est-il de la diversité intellectuelle - notre ressource la plus nécessaire ? Elle disparaît à plus grande vitesse que les arbres. Et comme nous n'avons pas encore compris tout ça, alors nous prévoyons maintenant de rassembler six milliards de personnes dans le cyberespace. Et cela va geler toute l'espèce. Tout s'arrêtera de soi-même. Tout le monde pensera la même chose en même temps. L'uniformité mondiale. [..]

Auteur: Crichton Michael

Info: The Lost World

[ mondialisation ] [ uniformisation ] [ pessimisme ] [ anti-Cnn ]

 
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divertissements à la demande

Il n'est pas étonnant que les industries de la radio et de la télévision aient pu entrer en concurrence avec le film malgré la gigantesque expansion que celui-ci avait connue : ces deux industries avaient précisément l'avantage de pouvoir écouler comme marchandise, en plus de la marchandise à consommer elle-même, les instruments qu'exige sa consommation, et cela — à la différence du film — chez presque tout le monde. Il n'est pas étonnant non plus que presque tout le monde ait marché : ils n'avaient plus à aller consommer la marchandise au cinéma, c'était la marchandise qui venait à eux, livrée à domicile par les postes de radio et de télévision. Bientôt les Schmid et les Smith, les Müller et les Miller consacrèrent les nombreuses soirées qu'ils passaient auparavant ensemble au cinéma à “recevoir” chez eux les jeux radiophoniques ou bien le monde. La situation qui au cinéma allait de soi — à savoir la consommation, par une masse, de marchandises de masse — avait été supprimée sans que cela entraîne, bien sûr, la moindre baisse de la production de masse : au contraire, la production de masse destinée à l'homme de masse et celle de l'homme de masse lui-même avaient plutôt accéléré leur cadence quotidienne. On servit aux oreilles de millions d'auditeurs la même nourriture sonore : chacun fut traité en homme de masse, en “article indéfini”, par cette nourriture produite en masse ; elle confirma chacun dans sa qualité ou dans son absence de qualité. Mais du même coup, et à cause précisément de la production en masse de postes de radio et de télévision, la consommation collective était devenue superflue. Voilà pourquoi les Schmid et les Smith consommaient désormais les produits de masse en famille, ou même seuls ; d'autant plus abondamment d’ailleurs qu'ils étaient plus isolés. Le type de l'ermite de masse était né. Maintenant, ils sont assis à des millions d'exemplaires, séparés mais pourtant identiques, enfermés dans leurs cages tels des ermites — non pas pour fuir le monde, mais plutôt pour ne jamais, jamais manquer la moindre bribe du monde en effigie.

Auteur: Anders Günther Stern

Info: Dans "L'obsolescence de l'homme", trad. de l'allemand par Christophe David, éditions Ivrea, Paris, 2002, pages 120-121

[ déréalisation ] [ uniformisation ] [ médiatisation du monde ] [ isolement ] [ cercle vicieux ]

 

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