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philosophie

D’où te vient, Platon, cette allusion à la vérité ? [...] pour ta doctrine de Dieu, les Hébreux eux-mêmes t’ont aidé.

Auteur: Clément d'Alexandrie Saint

Info: Protreptique, 70

[ source divine ] [ larcin des grecs ] [ tradition ] [ question ]

 
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pôles réflexifs

[…] le mensonge et l’erreur sont du domaine de la vérité ; s’il n’y a point de vérité, il n’y a ni mensonge ni erreur. Les deux sont indissolublement liés, ils appartiennent au même ordre.

Auteur: Ellul Jacques

Info: Dans "La parole humiliée", éditions de la Table Ronde, Paris, 2014, page 47

[ revers ] [ miroir ]

 

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Dieu

Comme première source incontestable de nos opinions et de nos croyances concernant la divinité, nous avons mentionné l’idée qui naît spontanément chez tous les hommes en face des faits eux-mêmes et de la vérité ; une idée qui ne se forme pas en vertu d’une aberration, ni non plus au hasard, mais qui est extrêmement puissante et a existé de tous les temps, qui est apparue chez tous les peuples et qui s’y est maintenue, qui est en quelque sorte un caractère universel, commun à toute l’espèce douée de raison.

Auteur: Dion de Pruse Dion Chrysostome

Info:

[ argument favorable ] [ universalité ] [ Éternel ]

 
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vision divine

Elle [la vue] est infiniment précieuse, mais dans son domaine, celui-là seul. Sitôt qu’elle prétend entrer dans le spirituel, sitôt qu’elle prétend accéder à l’ordre de la vérité : c’est alors qu’elle est radicalement condamnée. Ce qui est exclu, c’est de saisir Dieu par la vue (ce qui veut dire ramener la vérité à la réalité), c’est de prétendre que ce que l’on voit peut être Dieu (ce qui veut dire faire de la réalité la vérité), c’est représenter ce qui est du domaine spirituel (ce qui veut dire ordonner une religion, la religion étant du type visuel, toujours).

Auteur: Ellul Jacques

Info: Dans "La parole humiliée", éditions de la Table Ronde, Paris, 2014, page 114

[ inversion ] [ hiérarchie des manifestations de l'être ] [ illégitimité ]

 

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confort

Trop d’hommes confondent foi et bonheur, ce bonheur élémentaire que donne un état de tranquillité spirituelle qu’ils prennent pour la paix. Ils croient trouver la vérité quand ils se sont seulement fabriqués une "raison de vivre", c’est-à-dire une raison pour vivre. Ils ont fait de la puissance terrible qui doit faire éclater notre médiocre existence le tranquillisant qui l’endort. Ils sont à l’arrivée au départ, ils ont atteint la fin dont une vie n’est que le chemin. Ils ont la vérité ; ils croient connaître l’extase des bienheureux, alors que leur béatitude est celle du cerveau – ou du ventre – plein. Si certains esprits ont la passion du vrai, ceux-là ont celle du bien.

Auteur: Charbonneau Bernard

Info: Dans "Je fus", R&N Éditions, 2021, page 211

[ satisfaction ] [ vérité-agréable ] [ confusion ]

 

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sécularisation

Du fait de cette exclusive relation entre image et réalité, on comprend aisément pourquoi l’image a eu de notre temps un si considérable développement : notre époque est caractérisée par le primat exclusif de la réalité (à quoi l’homme est conduit par les merveilles de la technique, par le climat de l’époque, par le souci de l’économique, etc.) dans les faits et dans les préoccupations. Elle est encore caractérisée par la confusion totale entre réalité et vérité : le marxisme l’a totalement emporté dans ce domaine, et la science a fini par convaincre l’homme que la seule vérité possible consistait à connaître le réel et que la preuve de la vérité, c’était la réussite dans le réel.

Auteur: Ellul Jacques

Info: Dans "La parole humiliée", éditions de la Table Ronde, Paris, 2014, page 50

[ fermeture épistémique ] [ technicisme ]

 

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culte de la spontanéité

Quand la peur s’abat sur moi, où est « ma vérité » la plus profonde : dans mon corps qui tremble ou dans mon esprit qui refuse de céder à ce tremblement ? Ou quand je travaille au lieu de me promener : dans ma paresse ou dans ma fidélité au devoir d’état ? Ou enfin quand je prends sur moi pour supporter patiemment le "jacassin" de cette écervelée : dans mon irritation spontanée ou dans mon désir réfléchi de bienveillance envers tous les êtres ? Disons que, dans tous ces cas, je choisis entre deux sincérités, de qualité très inégale, dont l’une consiste à m’abandonner à mes humeurs et l’autre à obéir à ma volonté. En d’autres termes, je suis peut-être moins sincère par rapport à mes émotions, mais je suis plus vrai par rapport à mes devoirs. Je montre moins ce que je suis, mais je me rapproche davantage de ce que je dois être.

Auteur: Thibon Gustave

Info: Dans "L'équilibre et l'harmonie", Librairie Arthème, Fayard, 1976, page 151

[ critique ] [ sentimentalisme ] [ impulsivité ] [ abaissement moral ]

 

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déshumanisation technique

S’il venait à l’idée d’un de ces danseurs, dans l’ivresse de sa transformation en machine [...] de mettre un masque, reniant ainsi son visage qui de toute façon n’a déjà plus aucune valeur, cette trouvaille n’aurait absolument rien de surprenant. Tout comme il ne serait pas étonnant qu’une nouvelle variante de honte voie le jour au cours de l’orgie : la honte du visage. Je ne parle pas de la honte que l’on éprouve lorsque l’on possède un visage ingrat ou repoussant, mais de la honte que fait naître chez le danseur le simple fait de posséder un visage (une honte analogue à celle qu’éprouve l’ascète envers son corps), la honte d’être condamné à toujours porter ce stigmate d’individualité comme un legs obligé.

Ces idées ne sont peut-être que des "exagérations philosophiques", des déformations allant dans le sens de la vérité ; il est pourtant indiscutable que le visage est devenu aujourd’hui un résidu, une pièce obsolète. Ce n’est certainement pas un hasard si cette perte du visage a lieu en un temps où les arts figuratifs négligent de prendre le visage comme sujet et où le dessin publicitaire trouve très chic d’omettre complètement le visage de l’homme dans ses représentations.

Auteur: Anders Günther Stern

Info: Dans "L'obsolescence de l'homme", trad. de l'allemand par Christophe David, éditions Ivrea, Paris, 2002, page 106

[ danse moderne ] [ culte industriel de Dionysos ] [ élimination des traits individuels ] [ expressions subjectives ]

 

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amour

Quand je parlerais les langues des hommes et des anges, si je n’ai pas la charité, je suis un airain qui résonne, ou une cymbale qui retentit. Et quand j’aurais le don de prophétie, la science de tous les mystères et toute la connaissance, quand j’aurais même toute la foi jusqu’à transporter des montagnes, si je n’ai pas la charité, je ne suis rien. Et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais même mon corps pour être brûlé, si je n’ai pas la charité, cela ne sert de rien.

La charité est patiente, elle est pleine de bonté ; la charité n’est point envieuse ; la charité ne se vante point, elle ne s’enfle point d’orgueil, elle ne fait rien de malhonnête, elle ne cherche point son intérêt, elle ne s’irrite point, elle ne soupçonne point le mal, elle ne se réjouit point de l’injustice, mais elle se réjouit de la vérité ; elle excuse tout, elle croit tout, elle espère tout, elle supporte tout.

La charité ne périt jamais. Les prophéties prendront fin, les langues cesseront, la connaissance disparaîtra. Car nous connaissons en partie, et nous prophétisons en partie, mai quand ce qui est parfait sera venu, ce qui est partiel disparaîtra. Lorsque j’étais enfant, je parlais comme un enfant, je raisonnais comme un enfant ; lorsque je suis devenu homme, j’ai fait disparaître ce qui était de l’enfant. Aujourd’hui nous voyons au moyen d’un miroir, d’une manière obscure, mais alors nous verrons face à face ; aujourd’hui je connais en partie, mais alors je connaîtrai comme j’ai été connu.

Maintenant donc ces trois choses demeurent : la foi, l’espérance, la charité ; mais la plus grande de ces choses, c’est la charité.

Auteur: La Bible

Info: La Sainte Bible, traduction Louis Segond, Corinthiens, 13

[ vertus surnaturelles ] [ temporel-éternel ]

 

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chemin initiatique

L’homme guidé jusqu’à ce point sur le chemin de l’amour contemplera les belles choses dans leur succession et leur ordre exact ; il atteindra le terme suprême de l’amour et soudain il verra une certaine beauté qui par nature est merveilleuse, celle-là même, Socrate, qui était le but de tous ses efforts jusque là, une beauté qui tout d’abord est éternelle, qui ne connaît ni la naissance, ni la mort, ni la croissance ni le déclin, qui ensuite n’est pas belle par un côté et laide par un autre, qui n’est ni belle en ce temps-ci et laide en ce temps-là, ni belle sous tel rapport et laide sous tel autre, ni belle ici et laide ailleurs, en tant que belle pour certains et laide pour d’autres. Et cette beauté ne lui apparaîtra pas comme un visage, ni comme des mains ou rien d’autre qui appartienne au corps, ni non plus comme un discours ni comme une connaissance ; elle ne sera pas non plus située dans quelque chose d’extérieur, par exemple dans un être vivant, dans la terre, dans le ciel ou dans n’importe quoi d’autre. Non, elle lui apparaîtra en elle-même et par elle-même, éternellement jointe à elle-même par l’unicité de sa forme, et toutes les autres choses qui sont belles participent de cette beauté de telle manière que la naissance ou la destruction des autres réalités ne l’accroît ni ne la diminue, elle, en rien, et ne produit aucun effet sur elle. Quand, à partir de ce qui est ici-bas, on s’élève grâce à l’amour bien compris des jeunes gens, et qu’on commence d’apercevoir cette beauté-là, on n’est pas loin de toucher au but. Suivre, en effet, la voie véritable de l’amour, ou y être conduit par un autre, c’est partir, pour commencer, des beautés de ce monde pour aller vers cette beauté-là, s’élever toujours, comme par échelons, en passant d’un seul beau corps à deux, puis de deux à tous, puis des beaux corps aux belles actions, puis des actions aux belles sciences, jusqu’à ce que des sciences on en vienne enfin à cette science qui n’est autre que la science du beau, pour connaître enfin la beauté en elle-même.

Tel est dans la vie, mon cher Socrate, me dit l’Etrangère de Mantinée, le moment digne entre tous d’être vécu : celui où l’on contemple la beauté en elle-même. Si tu la vois un jour, elle te paraîtra sans rapport avec la richesse et la parure, avec les beaux enfants et les jeunes gens dont la vue te trouble à présent et te fait accepter, à toi et à bien d’autres, pourvu que vous voyez vos bien-aimés et ne cessiez d’être en leur compagnie, de ne manger ni de boire, si la chose est possible, et de ne plus rien faire que les regarder et que rester près d’eux. Qu’éprouverait donc, à notre avis, un homme qui pourrait voir le beau en lui-même, simple, pur, sans mélange, étranger à l’infection des chairs humaines, des couleurs, de tout fatras mortel, et qui serait en mesure de contempler la beauté divine en elle-même, dans l’unicité de sa forme ? Crois-tu que la vie d’un homme soit banale, quand il a les yeux fixés là-haut, contemple cette beauté par le moyen qu’il faut, et vit en union avec elle ? Ne penses-tu pas, dit-elle, qu’alors seulement, quand il verra la beauté par l’organe qui la rend visible, il pourra enfanter non point des simulacres de vertu, car il ne s’attache pas à un simulacre, mais une vertu véritable, car il s’attache à la vérité ?

Auteur: Platon

Info: Discours attribué à Diotime dans "Le Banquet" de Platon, trad. Paul Vicaire, Les Belles-Lettres, Paris, 1989, 211 a - 212 a

[ révélation ] [ apophatique ]

 

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