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postérité

Qu'est-ce que la célébrité qu'on peut accueillir ? Qu'est-ce que la gloire que tu peux obtenir ? Tu le vois, la terre est habitée en de rares endroits... quelle gloire attendre d'une population aussi éparse ?... Ceux-là mêmes qui parlent de nous, combien de temps en parleront-ils ? Quand bien même la postérité... voudrait transmettre (aux générations) qui viendront après elle le nom de chacun de nous, les révolutions du globe, déluges, embrasements qui reviennent périodiquement... ne permettent pas que nous puissions obtenir, je ne dis même pas une gloire éternelle, mais une gloire de longue durée. Si tu lèves les yeux, tu verras comme tout ceci est futile ; la gloire n'a jamais été éternelle et l'oubli anéantit.

Auteur: Arendt Hannah

Info: La vie de l'esprit

[ dérisoire ] [ vanité ] [ éphémère ]

 

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conquêtes amoureuses

Le bonheur de don Juan n’est que de la vanité basée, il est vrai, sur des circonstances amenées par beaucoup d’esprit et d’activité ; mais il doit sentir que le moindre général qui gagne une bataille, que le moindre préfet qui contient un département, a une jouissance plus remarquable que la sienne ; tandis que le bonheur du duc de Nemours quand madame de Clèves lui dit qu’elle l’aime est, je crois, au-dessus du bonheur de Napoléon à Marengo.

L’amour à la don Juan est un sentiment dans le genre du goût pour la chasse. C’est un besoin d’activité qui doit être réveillé par des objets divers et mettant sans cesse en doute votre talent.

Auteur: Stendhal

Info: De l'amour

[ fuite en avant ] [ insatisfaction ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-par-homme

Coimbra, 12 octobre 1978 La femme ! Je ne me lasse pas de l'exalter. Que l'homme est peu de chose auprès d'elle ! Un Adam innocent, un oedipe perplexe, un aveugle Othello. Fleur emblématique de la Création, parfumée de futilité, elle seule sait pécher sans remords, procréer sans vanité, comprendre sans logique. Et souffrir paradigmatiquement, en Antigone héroïque de la tragédie de la vie qu'elle a toujours été. Maîtresse du monde et dépositaire du futur, elle n'a même pas voulu en avoir l'air. Gentiment, elle a laissé cette présomption à son pauvre compagnon qui, après tant de millénaires de convivance, continue à révolutionner les siècles sans comprendre que c'est elle, le cordon ombilical de l'Histoire.

Auteur: Torga Miguel Adolfo Correia da Roch

Info: En chair vive

[ célébration ] [ éloge ]

 

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écriture

Il n' y aurait plus chez nous que des écrivains et des auteurs nombrilistes qui ne feraient que parler d'eux-mêmes au lieu d'inventer de grandes histoires et de vrai personnages. C'est peut-être vrai mais je ne vois pas ce qu'on reproche à ces auteurs, et puis quel orgueil il faudrait avoir d'après nos critiques pour traiter de sa propre personne, quelle médiocre vanité.
C'est possible, je conçois qu'on tire quelque orgueil en effet d'avoir osé dire sa faiblesse, sa lâcheté, ses désirs, ses impuissances ou sa peur de la nuit et ce faisant d'en avoir éclairé peut-être et rendu presque arpentable qui sait quelque quartier de la nuit des autres et soulager un peu leurs peurs.

Auteur: Camus Renaud

Info: La nuit des autres. Relevé et "vendu" par C. de Consigny sur FR 2

[ confession ] [ partage ]

 

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vanité

Sache que cela tient à la peur que les hommes ont les uns des autres, ils craignent que le génie de l’un n’aille consumer celui de l’autre, et c’est pourquoi, s’ils veulent bien ne pas se pleurer la nourriture et la boisson, ils sont jaloux de tout ce qui nourrit l’âme et ne peuvent souffrir qu’aucune de leurs paroles ou de leurs actions soit recueillie par d’autres en esprit et changée en flamme. Les insensés ! Comme si rien de ce que les hommes peuvent se dire était davantage que du bois à brûler, qui ne redevient feu que lorsqu’il a été saisi par le feu spirituel, tout comme il provient de la vie et du feu…

 

Auteur: Hölderlin Friedrich

Info: Lettre de Hölderlin à Diotima citée par Jaccottet (Remarques sans fin, Pléiade p 119)

[ inspiration ] [ compétition ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin

déprime

L'année amère et froide touche à sa fin. En robe de coton je cherche le soleil sous le porche. Le verger du sud est nu, sans feuilles. Les branches pourrissent en tas dans le jardin du nord. Je bois ma coupe jusqu'à la lie. Et quand je regarde dans la cuisine, aucune fumée ne s'élève de l'âtre ! Livres et poèmes gisent éparpillés à coté de ma chaise. Déjà la lumière meurt, et je n'aurai pas le temps de lire. Ma vie ne ressemble pas à l'agonie de Ch'en, ou Confucius faillit mourir de faim. Mais parfois d'amers reproches me font souffrir. Puis, pour calmer mon désespoir, puissé-je me souvenir que les sages ont jadis souffert de la même mélancolie.

Auteur: Tao Qian Tao Yuanming Yuang ming

Info: cité par Kerouac dans, Vanité de Duluoz

[ vieillesse ]

 

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mortalité

Il en sera vite fait de ton existence ici-bas, tu n’as qu’à examiner ta condition. Un homme est là aujourd’hui, demain il n’est plus et il est vite oublié.

O sottise et dureté du cœur humain, qui ne pense qu’aux choses présentes et ne prévoit pas les futures !

Dans toutes tes actions et tes pensées, comporte-toi comme s’il te fallait mourir aujourd’hui.

Si tu avais bonne conscience, tu craindrais peu la mort.

Il vaut mieux éviter le péché que fuir la pensée de la mort.

Si tu n’es pas prêt maintenant, comment le serais-tu plus tard ? Le lendemain est incertain ; et sais-tu même s’il y aura encore pour toi un lendemain ?

Auteur: Hemerken Thomas a Kempis

Info: Dans "L'imitation du christ", traduction du latin de Dominique Ravinaud SSP revue et mise à jour par Marcel Driot osb, Médiaspaul éditions, Paris, 2012, page 58

[ vanité ] [ lucidité ] [ préparation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

vanité

Tous découvrirent qu'ils avaient une mère et qu'en même temps une mère unique gouvernait non seulement l'étendue infinie de la terre mais aussi, aimable jeu de mots, les étendus eux-mêmes - toi, qui sais tout, alors que peu te chaut de le savoir. Poussière, n'est-ce pas ? C'est ce qu'on dit. Poussière. Et toi qui n'es pas poussière, qu'es-tu ? "Die Putzfrau" * ? Le plumeau pour soulever une infinie poussière d'être ? Tu es la maîtresse de maison qui passe le doigt sur le bord de la table et s'indigne des traces archéozoïques, ou bien tu dis aux anges : "S'il vous plaît, n'auriez-vous pas l'obligeance de nettoyer comme il faut ces immondices d'hommes de lettres ? Ce soir c'est le réveillon de Noël. "

Auteur: Manganelli Giorgio

Info: In "La crèche", éd. Trente-trois morceaux, p. 33 - * Putzfrau : femme de ménage

[ Sainte Vierge ] [ 2e personne du singulier ] [ ironie ] [ femme-par-homme ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

vacherie

À toi, Emmanuel, je rappelle que l’autel sur lequel tu t’es érigé, les espaces sacrificiels et symboliques que tu es en train de piller, ont une raison d’être qui dépasse l’accomplissement de l’individualité, et que tu n’as nulle légitimité, ni capacité, pour en conscience les aspirer au profit de ta seule vanité. Nul pouvoir n’a de sens sans engagement. Il n’est sinon que fatuité, coquille s’évidant, fatras et apparat qui emporte au néant.

À toi qui croyais t’être extirpé de l’angoissante peur du rien en pratiquant la politique comme un jeu et une satisfaction inconséquente et joueuse, exclusivement disposée dans le rapport au soi, sache qu’en suivant ce chemin, tu n’as été, ne sera et ne restera que cela.

Insigne et putride vacuité.

Auteur: Branco Juan

Info: Contre Macron

[ France politique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

athées

Or, quel avantage y a-t-il pour nous à ouïr dire à un homme qu’il a donc secoué le joug, qu’il ne croit pas qu’il y ait un Dieu qui veille sur ses actions, qu’il se considère comme seul maître de sa conduite, et qu’il ne pense en rendre compte qu’à soi-même ? Pense-t-il nous avoir porté par là à avoir désormais bien de la confiance en lui, et en attendre des consolations, des conseils et des secours dans tous les besoins de la vie ? Prétendent-ils nous avoir bien réjoui de nous dire qu’ils tiennent que notre âme n’est qu’un peu de vent et de fumée, et encore de nous le dire d’un ton de voix fier et content ? Est-ce donc une chose à dire gaiement ?

Auteur: Pascal Blaise

Info: Pensées, 194-247

[ fanfarons ] [ vanité ] [ affligeants ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson