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cadavre

Son sang empesait le haut du fauteuil dans lequel elle était vautrée, et contre le mur derrière, il y avait des esquilles d'os, du sang séché et de la matière cérébrale qui faisait un mouchetis grisâtre . On payait très cher Pollock pour faire à peu près la même merde.

Auteur: Pagan Hugues

Info: Dernière station avant l'autoroute

[ analogie ] [ art contemporain ]

 

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rapports humains

Ce que je dis, c'est qu'il faut tout le temps extraire l'humanité. Il y en a tout le temps, même si elle est loin, brisée, incertaine – mais elle luit à chaque fois, au bout, au fond du fond. Il faut la traquer, la chercher toujours, l'obliger à se dire, à se découvrir. Et ne retenir qu'elle, et la garder comme un trésor, et l'annoncer. Sinon on est de la charogne, de la saloperie, du vautré dans le pourri.

Auteur: Souchon Pierre

Info: Encore vivant

[ effort ]

 

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heimatlos

Il contemple les effets de la lumière du soleil, redescend dans le réfectoire et regarde les autres vautrés, avec cette profusion de bananes, représentation d'une faim égarée quelque part entre lui et eux au petit matin. Si soudainement à des dizaines de kilomètres. La solitude, même dans les mailles serrées de cette guerre, peut, quand elle veut, l'attraper par les tripes et prendre prossession de lui. Une fois encore le pirate se retrouve de l'autre côté du hublot, à observer des étrangers prendre leur petit déjeuner. 

Auteur: Pynchon Thomas

Info: “Gravity's Rainbow”, p.12, Penguin (2012)

[ isolement ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

ethnologue

L'anthropologue doit renoncer à sa position confortable vautré dans le sofa de la véranda du camp missionnaire, de la station gouvernementale ou du bungalow du planteur, où, armé d'un crayon et d'un carnet et parfois d'un whisky et d'un soda, il a l'habitude de recueillir les déclarations des informateurs... Il doit sortir dans les villages, et voir les indigènes au travail dans les jardins, sur la plage, dans la jungle ; il doit naviguer avec eux vers des bancs de sable lointains et vers des tribus étrangères.

Auteur: Malinowski Bronislaw

Info: Carnet de notes. Le mythe dans la psychologie primitive ch. 5 (1926)

[ folkloriste ] [ immergé ] [ intégré ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

langage

Notre vocabulaire commun incarne toutes les distinctions que les hommes ont jugé dignes d'être établies ainsi que les liens qu'ils ont trouvé importants de formuler, tout ça au cours de très nombreuses générations. Ce sont certainement les critères les plus nombreux et les plus solides, puisqu'ils ont résisté à la longue épreuve de la survie des plus forts et des plus subtils, au moins pour ce qui en est des domaines ordinaires et des questions pratiques, c'est à dire ce que vous ou moi sommes susceptibles d'imaginer, vautrés sur nos canapés - la plus populaire des méthodes alternatives.

Auteur: Austin John Langshaw

Info:

[ anthropomorphe ] [ grégaire ] [ évolution ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

convention

La jeune femme avec son fils est une bourgeoise bourgeoisante raidement vautrée, à maigre corps perdu, dans tous les signes de la bourgeoisie sans état d'âme, du strict blazer bleu marine à la jupe plissée, des mocassins à boucle au sac en bandoulière enté d'un foulard de soie. Son apparence lui est entièrement intimée par son milieu. Mais elle est convaincue d'être tout simplement elle-même, dans la naturelle modestie de l'être. Reniant son paraître comme tel, essentialiste sans le savoir, elle prend pour son moi unique la pauvre copie qu'elle remplit sous la dictée, et le pire c'est qu'elle a raison.

Auteur: Camus Renaud

Info: Notes sur les manières du temps, P.O.L., p. 304

[ adaptation ]

 

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autodestruction

Vous vivez lâchement, sans rêve, sans dessein,
Plus vieux, plus décrépits que la terre inféconde,
Châtrés dès le berceau par le siècle assassin
De toute passion vigoureuse et profonde.

Votre cervelle est vide autant que votre sein,
Et vous avez souillé ce misérable monde
D'un sang si corrompu, d'un souffle si malsain,
Que la mort germe seule en cette boue immonde.

Hommes, tueurs de Dieux, les temps ne sont pas loin
Où, sur un grand tas d'or vautrés dans quelque coin,
Ayant rongé le sol nourricier jusqu'aux roches,

Ne sachant faire rien ni des jours ni des nuits,
Noyés dans le néant des suprêmes ennuis,
Vous mourrez bêtement en emplissant vos poches.

Auteur: Leconte de Lisle Charles-Marie

Info: "Aux modernes"

[ poème ] [ décadence ] [ détestation ] [ sonnet ] [ misanthropie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

homme-animal

Les esprits animaux sont simples, donc aiguisés. Ils ne passent jamais de temps à diviser l'expérience en petits bouts pour gamberger sur certains bouts qu'ils ont manqués. Toute la panoplie de l'univers leur est séquencée en trucs clairs : (a) pour s'accoupler, (b) à manger, (c) à fuir ou éviter (d) des cailloux. Ce qui libère l'esprit des pensées inutiles et lui donne un avantage décisif là où c'est important. En fait, votre animal ordinaire n'essaie jamais de marcher et de mâcher du chewing-gum en même temps.
L'humain moyen pense lui à des tas de trucs simultanément, à plein de niveaux, avec des coupures dues à tous ces plannings et autres raisons biologiques. On y trouve des pensées pas loin d'être formulées, des pensées intimes, de vraies pensées, et puis des pensées sur des pensées, sans parler de toute une gamme de pensées subconscientes. Pour un télépathe, la tête humaine est un brouhaha, gare centrale où toutes les annonces des haut-parleurs sont diffusées en même temps, comme si on écoutait l'ensemble des plages d'une bande FM. Certaines stations n'étant pas dignes de confiance, comme des pirates ou autres hors-la-loi naviguant des mers interdites, vautrés tard la nuit à écouter de la musique aux paroles limbiques.

Auteur: Pratchett Terry

Info: Equal Rites

[ confusion ]

 

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littérature

[…] Thomas Mann lui-même, et c’était extrêmement grave, avait été incapable d’échapper à la fascination de la jeunesse et de la beauté, qu’il avait finalement placées au-dessus de tout, au-dessus de toutes les qualités intellectuelles et morales, et devant lesquelles il s’était au bout du compte lui aussi, sans la moindre retenue, abjectement vautré. Ainsi toute la culture du monde ne servait à rien, toute la culture du monde n'apportait aucun bénéfice moral ni aucun avantage, puisque dans les mêmes années, exactement dans les mêmes années, Marcel Proust concluait, à la fin du "Temps retrouvé", avec une remarquable franchise, que ce n'étaient pas seulement les relations mondaines, mais même les relations amicales qui n'offraient rien de substantiel, qu'elles étaient tout simplement une perte de temps, et que ce n'était nullement de conversations intellectuelles que l'écrivain, contrairement à ce que croient les gens du monde, avait besoin, mais de "légères amours avec des jeunes filles en fleurs". Je tiens beaucoup, à ce stade de l'argumentation, à remplacer "jeunes filles en fleurs" par "jeunes chattes humides" ; cela contribuera me semble-t-il à la clarté du débat, sans nuire à sa poésie (qu'y a-t-il de plus beau, de plus poétique, qu'une chatte qui commence à s'humidifier ? Je demande qu'on y songe sérieusement, avant de me répondre. Une bite qui entame son ascension verticale ? Cela pourrait se soutenir. Tout dépend, comme beaucoup de choses en ce monde, du point de vue sexuel que l'on adopte).
Marcel Proust et Thomas Mann, pour en revenir à mon sujet, avaient beau posséder toute la culture du monde, ils avaient beau être à la tête (en cet impressionnant début du XXe siècle, qui synthétisait à lui seul huit siècles et même un peu plus de culture européenne) de tout le savoir et de toute l’intelligence du monde, ils avaient beau représenter, chacun de leur côté, le sommet des civilisations française et allemande, c’est-à-dire des civilisations les plus brillantes, les plus profondes et les plus raffinées de leur temps, ils n’en étaient pas moins restés à la merci, et prêts à se prosterner devant n’importe quelle jeune chatte humide, ou n’importe quelle jeune bite vaillamment dressée – suivant leurs préférences personnelles, Thomas Mann demeurant à cet égard indécidable, et Proust au fond n’étant pas très clair non plus.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Dans "Sérotonine", pages 333-335

[ défaite ] [ instincts primaires ] [ bestialité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson