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décrochage

Le vent fait virevolter un sac de plastique bleu autour de nos pieds. Je cligne des yeux. A nouveau, la rue vacille, s’incurve, tourne et se retourne sur elle-même jusqu’à former un cercle. Sous mes paupières, dans une voiture à l’arrêt, une enfant au visage livide hurle tandis qu’on la roue de coups. Je secoue la tête. Je promène mes yeux alentour. Personne n’a l’air de savoir que j’ai disparu dans un pli du sac de plastique qui vient de s’écraser dans une flaque froide. L’enfant que j’ai mise au monde me dévisage. Je pense Si elle est là, et que tu la vois te regarder, et que puisque tu la vois te regarder c’est qu’elle te voit, c’est donc que du temps a passé et que tu n’es pas un sac de plastique, et que tout ce qui a eu lieu auparavant est fini et bien fini et ne recommencera plus jamais. Le vent se faufile le long de nos jambes.

Auteur: Chiche Sarah

Info: Dans "Les enténébrés" page 83

[ répétition ] [ lignes temporelles ] [ vertige ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

vie chevauchée

Le long de l’abîme, au-dessus du gouffre, tout près du bord, tout au bord.

Mes chevaux, de ma cravache, je les exhorte, je les pousse encore.

L’air me manque, le vent me soûle, dans la brume à belles dents je mords.

Je me délecte d’un frisson de mort, je cours à la mort, je cours à la mort !



Eh, ralentissez, mes chevaux, allez, ralentissez !

Faites semblant de ne pas entendre mon fouet !

Mais sur quels chevaux suis-je tombé ? Quels chevaux entêtés !

Je n’ai pas eu temps de vivre, je n’aurai pas celui de chanter.



Là, mes chevaux boiront, alors, là, mon couplet encore

Je le chanterai, restant un instant encore près du bord...



Je disparaîtrai, de sa main l’ouragan me balaie dans la neige.

Au matin, en traîneau, un galop va m’emporter.

Changez donc pour une autre allure, mes chevaux, moins précipitée !

Encore un peu, prolongez la route vers le dernier refuge, le dernier !



On est à l’heure au rendez-vous avec Dieu. Il n'y a pas de sursis.

Mais qu’est-ce là ? Sont-ce les anges qui ont ces voix qui sonnent faux ?

Ou n’est-ce pas la clochette qui, de sanglots, s’est affaiblie ?

Ou est-ce moi qui hurle aux chevaux d’emporter moins vite mon traîneau ?



Eh, ralentissez mes chevaux, allez, ralentissez...




Auteur: Vissotski Vladimir Semionovitch

Info: Les chevaux entêtés. Trad : Bobby the rasta lama (sur babelio)

[ chanson ] [ vertige ]

 
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Ajouté à la BD par miguel