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vieillir

Ces deux mois ont été très longs. Elle était beaucoup plus jeune, il y a deux mois. Elle avait traversé la soixantaine et dépassé les soixante-dix-ans en marchant, régulièrement sur un plateau des années durant, mais, maintenant, elle a brusquement descendu une marche. Voilà ce qui se passe. Elle sait tout là-dessus. Elle a été avertie plusieurs fois de l'existence de cette marche vers le bas, de cet étage inférieur. Ce n'est pas une falaise de la chute, mais une descente vers un nouveau genre de plateau, vers un niveau inférieur. On espère rester sur ce terrain plat encore quelques années, mais on peut ne pas avoir cette chance.
Durant les décennies de l'âge moyen, on est sur des montagnes russes. En haut, en bas, parfois sans être prévenu. Quand on est septuagénaire, ce n'est plus vraiment exact.

Auteur: Drabble Margaret

Info: Quand monte le flot sombre, p.444

[ sénescence ]

 

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vieillir

[...] par la vertu du grand mystère de la vie humaine, l’ancien chagrin se transforme progressivement en une douce joie attendrie ; à la place du jeune sang bouillant, vient une vieillesse douce et sereine ; je bénis le lever quotidien du soleil et mon cœur lui chante comme jadis, mais déjà je préfère son coucher, ses longs rayons obliques, et avec lui de doux souvenirs paisibles, attendris, les chères images de toute une vie longue et bénie, et au-dessus de tout la vérité divine qui attendrit, apaise, qui absout ! Ma vie s’achève, je le sais et je le perçois, mais pour chaque jour qui me reste, je sens ma vie terrestre rejoindre déjà une vie nouvelle, infinie, inconnue, mais toute proche et dont le pressentiment fait vibrer mon âme de ravissement, resplendir mon esprit et pleurer mon cœur d’allégresse...

Auteur: Dostoïevski Fédor Mikhaïlovitch

Info: Dans "Les Frères Karamazov", volume 1, traduction d'Elisabeth Guertik, le Cercle du bibliophile, page 375

[ mort ] [ perception du monde ] [ crépuscule ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

question

Le langage, en codant/formalisant les signes de notre priméité (un orage qui se déclenche, le regard d'un inconnu dans la rue, un arbre en fleur, le chien qui indique son désir d'aller en promenade...), nous aide à les communiquer. Aussi à consensualiser et lexicologiser ces conventions verbales dans le grand cadre communautaires via des termes-vocable reconnus (la lune tiens, par exemple).

Et puis viennent les listes, livres, comptines, histoires imaginaires, sagas, philosophies...

Postérieurement, de façon plus solitaire, avec la lecture et/ou la réflexion, cette mise en verbe de nos réalités permet d'y revenir en développant-bricolant nos propres abstractions.  

Ce faisant tout jargon - outil de pensée - nous éloigne de la priméité-source. 

Quelles pistes pour aller de l'avant sans renier ces pôles, grandir, se développer, vieillir...  et conserver l'équilibre entre eux ?

Auteur: Mg

Info: sept 2022

[ réel - imaginaire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

concurrence

Finalement, dans la compétition, on est toujours en inhibition de l’action parce que quand on obtient un palier dans l’échelle hiérarchique, on veut en obtenir un autre, il faut donc absolument ne pas suivre les carottes qu’on vous tend, inventer un moyen d’utiliser cette société pour ne pas qu’elle vous ennuie trop, ne pas trop l’ennuyer parce que les autres sont plus nombreux que vous et ils vous auront à tous les coups. Ca c’est de la créativité, c’est d’imaginer votre quotidien de façon à ne pas mourir et ne pas vieillir prématurément, pas faire trop de mal autour de vous. C’est la seule façon qu’il y ait tant que la planète, tous les hommes de cette planète, ne seront pas renseignés sur ce qu’ils sont, ce que sont les autres et que les rapports sociaux aient complètement été transformés.

Auteur: Laborit Henri

Info: Internet, Laborit au Québec part 3/3 à 1’27 à 2’20

[ hiérarchisation carcan ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

vieillir

C'est là que Pari entrevoit son reflet dans la vitrine. D'habitude - surtout ces derniers temps -, un processus mental automatique se met en branle quand elle s'avance devant un miroir afin de la préparer à cette vision plus âgée d'elle-même. Cela la protège. Cela atténue le choc. Mais dans cette devanture, elle se surprend à l'improviste, totalement démunie face à une réalité non déformée par son propre aveuglement. Elle aperçoit une femme d'un certain âge vêtue d'une tunique lâche et terne et d'une jupe de plage qui ne cache pas assez les bourrelets sur ses genoux. Le soleil fait ressortir ses cheveux gris, et malgré son eye-liner et son rouge à lèvres, son visage est de ceux sur lesquels le regard d'un passant ne se pose que pour s'en écarter, comme devant un panneau de signalisation ou un numéro de boîte aux lettres.

Auteur: Hosseini Khaled

Info: Ainsi résonne l'écho infini des montagnes

[ miroir ] [ reflet ] [ dédoublement ]

 

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quête

Comme le souligne Jon Kalman Stefansson la plupart des traductions semblent toujours vieillir plus vite que les textes originaux, parce que chacune apporte son époque avec elle.
Quels sont alors les termes ou les formules susceptibles de conserver la pureté de leur sens au-delà des époques ? Existe-t-il un mot, un langage... un message non mathématique... immuable ?
Quel socle terminologique pour les infinies variations que la vie présente sans discontinuer via une plasticité folle, adaptative, situationnelle ?
Quel est l'idiome de cet esprit éternel, qui démontre sans cesse une ouverture incroyable par ses incarnations infinies, aptes à se laisser conditionner par presque toutes les situations ? Est-ce le fameux Verbe-moteur de la tradition judéo-chrétienne ?
Et quoi derrière tout ça ? Une éprouvette extra-terrestre qui se contente de produire des variations et des déclinaisons de robots adaptatifs, dotés d'une forte peur de la mort, ensuite transformée, par fierté peut-être, en ce "Vouloir" de Schopenhauer ?...

Auteur: Mg

Info: 18 oct. 2015

[ limitation ] [ langage ] [ questions ] [ motivation ] [ mathématiques ] [ atemporalité linguistique ]

 

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vieillir

Au-delà de trente ou quarante ans, tout homme libre est une sorte de survivant qui regarde se dissoudre dans le néant ceux qui furent les prochains de sa jeunesse. Certains sont morts, d’autres errent dans ces limbes où ils attendent le terme d’une existence déjà révolue. Tout est consommé, ils portent le masque définitif de la quarantaine. Ce sont des fonctionnaires ou des commerçants, des pères ou des communistes : leur définition les épuise. A moins qu’ils ne deviennent Un Tel, c’est-à-dire leur buste. [...]

Le temps de la camaraderie est fini. Disparus en haut ou en bas, les copains sont perdus de vue. Après la trentaine les relations de sympathie laissent place aux relations sociales : de classe et de métier. Et la femme travaille patiemment à cette insertion. L’individu qui s’impose malgré tout de revoir ses anciens camarades a l’impression de remplir une sorte de rite, comme ceux qui s’accomplissent sur les tombes.

Auteur: Charbonneau Bernard

Info: Dans "Je fus", R&N Éditions, 2021, pages 101-102

[ liens sociaux ] [ persona ] [ réduction des possibles ] [ pessimisme ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

vieillir

Je me demande à quel moment j'ai compris qu'il fallait faire beaucoup plus d'efforts qu'auparavant pour continuer à vivre. Simplement à vivre. Je m'étais toujours figuré, je ne sais pourquoi, que l'existence avait la forme d'une montagne. L'enfance, l'adolescence et le début de l'âge adulte correspondaient à la montée. Ensuite, arrivé à quarante ou cinquante ans, la descente s'amorçait, une descente vertigineuse, bien entendu, vers la mort. Cette idée, assez commune je crois, est fausse. Je le découvre un peu plus précisément chaque jour. C'est par la descente qu'on commence, en roue libre, sans effort. On dispose de tout son temps pour contempler le paysage et se réjouir des parfums - c'est pourquoi les odeurs d'enfance sont si tenaces.
Ce n'est que plus tard que la véritable côte nous apparaît, et l'on met bien du temps à la reconnaître pour ce qu'elle est : une pénible ascension qui a la même issue que la folle pente sur laquelle on s'imaginait projeté à pleine vitesse.

Auteur: Desarthe Agnès

Info: Mangez-moi

[ effort ]

 

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mécanisme

Quant un vieux con comme Will Durant déclare : "Dans ma jeunesse j'était épris de liberté alors que dans ma vieillesse je souligne l'ordre, car j'ai fait la grande découverte que la liberté est un produit de l'ordre." On ne le comprend que trop bien. En clair, il veut pouvoir vieillir et crever tranquille, bien protégé, avec du pognon s'il vous plait. Tout ceci lui étant garanti par une jeunesse "aux ordres" des vieux cons installés. Le reste il s'en tape.
Oh qu'il a raison, ah que c'est beau !! Regardez un peu où nous en sommes... Surtout dans les pays du sud européen. Bonjour le renouvellement, et surtout, bravo pour l'adaptation aux temps nouveaux. Car c'est bien connu, les jeunes sont des cons désordonnés, ceux qui créent les guerres.
Ben voyons. Ces vieux trouducs sont la cause de principale de ce tryptique resucé de notre pauvre Histoire mondiale de primates frustrés : conservation, nécrose, guerre. En cycles continus. Et aujourd'hui, c'est pire.

Auteur: Mg

Info: 9 mars 2013

[ conflit ]

 

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vieillir

Dans l'enfance, le temps passe si lentement qu'il semble immobile. Vers l'âge adulte, le rythme s'accélère mais on ne s'en aperçoit pas encore car on est obsédé par le futur, ce gisement inépuisable. Et puis vient l'âge mûr et alors le temps file à toute allure, comme la corde d'un arc qu'on avait tendue à l'extrême depuis sa naissance, pour la retenir, et qui lâche brusquement. Le temps fonce alors si vite que les années durent des minutes. comme si Dieu avait appuyé sur la touche "avance rapide". Les enterrements s'enchaînent, les anniversaires aussi. Soudain les bébés des autres passent le baccalauréat, le permis de conduire, se marient ou meurent. Passé cinquante ans, l'accélération vers le tombeau donne le tournis. Le futur n'est plus une richesse infinie. On croise des copains de l'adolescence devenus chauves comme des sénateurs. Nous sommes ridés parce qu'il est tellement fatigant d'essayer de retenir le temps ; c'est comme empêcher les chutes du Niagara de couler avec les deux paumes écartées.

Auteur: Beigbeder Frédéric

Info: L'homme qui pleure de rire

[ augmentation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel