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déclaration d'amour

(...) Et la brusque lueur de l'éclair dans la nuit,
Les branches du poirier qui craquent au jardin,
Les ailes du hibou craintif, frappant la vitre,
Tu penseras que c'est mon âme qui revient.

Il n'y a pas de lieu, il n'y a pas de jour,
Que nous ayons pleuré ou nous soyons réjouis,
Où partout je ne sois près de toi, et toujours:
De mon âme partout j'ai laissé le débris.

Auteur: Mickiewicz Adam

Info: Ballades et romances

[ poème ]

 

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crachin

Qu’il pleuve à marée montante, ce n’est pas à proprement parler une pluie. C’est une poudre d’eau, une petite musique méditative, un hommage à l’ennui. Il y a de la bonté dans cette grâce avec laquelle elle effleure le visage, déplie les rides du front, le repose des pensées soucieuses. Elle tombe discrète, on ne l’entend pas, on ne la voit pas, les vitres ne relèvent pas son empreinte, la terre l’absorbe sans dommage.

Auteur: Rouaud Jean

Info: Les Champs d’honneur

 

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Ajouté à la BD par miguel

mégapole

On pouvait voir les vitres des cafés illuminés, les silhouettes noires des gens qui passaient devant les phares des autos un instant éblouissants quand elles tournaient pour s'engager sur le pont. Nous pouvions entendre le grondement confus, la rumeur de la ville qui allait décroître, s'apaiser peu à peu, mourir, tandis qu'aux milliers de fenêtres s'allumeraient, stagneraient, puis s'éteindraient pour la nuit les lumières des milliers de petites vies entassées, tièdes, féroces et paisibles.

Auteur: Simon Claude

Info: Le sacre du printemps, Le Livre de poche, 1974, p.222

[ obscurité ]

 

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déclaration d'amour

On peut donner bien des choses à ceux que l'on aime. Des paroles, un repos, du plaisir. Tu m'as donné le plus précieux de tout: le manque. Il m'était impossible de me passer de toi, même quand je te voyais tu me manquais encore. Ma maison mentale, ma maison de coeur était fermée à double tour. Tu as cassé les vitres et depuis l'air s'y engouffre, le glacé, le brûlant, et toutes sortes de clartés.

Auteur: Bobin Christian

Info: La plus que vive

[ gratitude ]

 

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frimeur

Un parfait "mia". Cheveux longs sur la nuque, brushing d'enfer, chemise fleurie ouverte sur une poitrine noire et velue, grosse chaîne en or où pendait un Jésus avec des diamants dans les yeux, deux bagouses à chaque main, des Ray Ban sur le nez. Cette expression, "mia", venait d'Italie. De chez Lancia. Ils avaient lancé une voiture, la Mia dont l'ouverture dans la fenêtre permet de sortir son coude sans avoir à baisser la vitre.

Auteur: Izzo Jean-Claude

Info: Total Khéops

[ esbroufeur rital ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femmes- par-hommes

J'étais au volant de ma voiture, vitres baissées, et elle avait passé la tête par la fenêtre. Les genoux raidis, elle tendait sa croupe en arrière, si bien que je ne pouvais me faire une idée précise de sa physionomie. Le bâillement d'un ample T-shirt m'offrait en revanche une vue plongeante sur le galbe superbe de ses seins. La décence eût exigé que je détourne mon regard, mais, franchement, cela ne me vint pas à l'esprit.

Auteur: Seung-U Lee

Info: La vie rêvée des plantes

[ attraction ] [ obsédé ]

 

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anthropophage

De tous les travaux indispensables, découper la viande des corps de leurs amis morts était le plus difficile et le plus déplaisant (...). Il fallait sortir les corps de la neige, ensuite ils dégelaient au soleil. Le froid les gardaient dans l'état où ils étaient au moment du décès. Si les yeux étaient encore ouverts, ils les fermaient car il était pénible de tailler dans le corps d'un ami sous le regard de ses yeux vitreux.

Auteur: Read Piers Paul

Info: Les survivants

[ survie ]

 

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sensualité

La foudre ne tomba nullement sur ma tête tandis que la pluie continuait à battre contre les vitres de la fenêtre. Mon corps nu, échauffé par le plaisir, la sentait descendre, légère. Douce pluie d'avril entre les seins, les hanches ouvertes pour accueillir cette fraîcheur de printemps. J'avais retrouvé mon corps. Durant ces mois d'exil, enfermée dans cette cuirasse de douleur, je ne m'étais plus caressée. Aveuglée par la terreur, j'avais oublié que j'avais des seins, un ventre, des jambes.

Auteur: Sapienza Goliarda

Info: L'art de la joie

[ érotisme ]

 

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veuve joyeuse

Mon époux est un bourreau, son toit une prison.

Pourtant, vois-tu, je suis venue moi-même…
Décembre naissait, les vents hurlaient dans la plaine,
Il faisait si bon dans tes chaînes,
Mais dehors guettaient les ténèbres.

Ainsi par une tempête d’hiver l’oiseau se jette
De tout son élan sur la vitre transparente
Et le sang tache son aile blanche.

Aujourd’hui calme et bonheur règnent en moi.
Adieu, mon doux ami, tu m’es cher à jamais
Pour avoir laissé entrer chez toi une vagabonde.

Auteur: Akhmatova Anna

Info: Requiem : Poème sans héros et autres poèmes

[ poème ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

guerre

Je me trouvai brusquement nez à nez avec le premier cadavre récent que j'eusse vu de ma vie. Mon visage passa à quelques centimètres du sien, mon regard rencontra son effrayant regard vitreux, ma main toucha sa main glacée, assombrie par le sang qui s'était glacé dans ses veines. Il me sembla que ce mort, dans ce court tête-à-tête qu'il m'imposait, me reprochait sa mort et me menaçait de sa vengeance. Cette impression est l'une des plus horribles que j'ai rapportées du front.

Auteur: Chevallier Gabriel

Info: La Peur

[ mort ] [ dépouille ]

 

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