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rapidité

Une voiture rouge portée par quatre pneus noirs passe devant Victor en vrombissant, puis la rue redevient calme sous le vent froid. Une vieille dame traverse au passage pour piétons en un mouvement éternisé comme le footballeur qui s'avance vers le filet adverse dans la séquence rediffusée au ralenti. Victor accélère le pas, se rue dans la boulangerie, en ressort avec un petit pain gris coupé et repart vers son chez lui. Il avale les six volées de marches, enfonce la clef dans la serrure et se précipite dans le salon. Merde. Pas de message. C'est toujours comme ça, le téléphone. Les messages ne viennent jamais quand on les attend. Pire, quand ils arrivent enfin, ils sont tellement désespérants qu'on aurait voulu ne jamais les entendre.

Auteur: Ancion Nicolas

Info: Ecrivain cherche place concierge

[ lenteur ]

 

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malentendu

L'objectif de ce livre était de décrire des solutions et la manière qu'ont le client et le thérapeute de les développer en coopération tout en restant dans les conditions d'application de la théorie. Toute description ne prétend être qu'une image en mots alors qu'une explication est en général une tentative pour interpréter (voir dessous ou derrière) ou pour donner une signification (ou des significations) à quelque chose. Tout le long du livre, j'ai tenté d'imiter la lettre volée de Poe, de décrire ce qui est ouvertement observable.
Quand quelque chose nous déconcerte, nous sommes tentés de penser qu'il y a des choses cachées. Pourtant, bien souvent, rien de pareil n'est en cause. Ce ne sont pas des "faits" qui sont là, devant nous. Le puzzle est créé par notre façon d'arranger ces "faits" et par l'idée que quelque chose se cache derrière.

Auteur: Shazer Steve de

Info: Explorer les solutions en thérapie brève

[ perception erronée ] [ communication ] [ mécompréhension ]

 

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pauvres-riches

La vie est un immense bazar où les bourgeois pénètrent, circulent, se servent... et sortent sans payer... les pauvres seuls payent... la petit sonnette du tiroir-caisse... c'est leur émotion... Les bourgeois, les enfants petits bourgeois, n'ont jamais eu besoin de passer à la caisse... Ils n'ont jamais eu d'émotions... D'émotion directe, d'angoisse directe, de poésie directe, infligée dès les premières années par la condition de pauvre sur la terre... Ils n'ont jamais éprouvé que des émotions lycéennes, des émotions livresques ou familiales et puis plus tard, des émotions "distinguées"... voire "artistiques"... Tout ce qu'ils élaborent par la suite, au cours de leurs "œuvres" ne peut être que le rafistolage d'emprunts, de choses vues à travers un pare-brise... un pare-choc ou simplement volées au tréfonds des bibliothèques... traduites, arrangées, trafiquées du grec, des moutures classiques. Jamais, absolument jamais, d'humanité directe. Des phonos. Ils sont châtrés de toute émotion directe, voués aux infinis bavardages dès les premières heures de l'enfance...

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Dans "Bagatelles pour un massacre"

[ anesthésiés ] [ émotions par procuration ] [ sensibilité feinte ] [ barbarie ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

colonialistes

Les Blancs étaient venus sur cette terre pour prendre un nouveau départ et échapper à la tyrannie de leurs maîtres, tout comme les Noirs libres avaient fui les leurs. Mais ces ideaux qu'ils revendiquaient pour eux-mêmes, ils les refusaient aux autres. Cora avait entendu maintes fois Michael réciter la Déclaration d'indépendance à la plantation Randall, sa voix flottant dans le village comme un spectre furieux. Elle n'en comprenait pas les mots, la plupart en tout cas, mais "naissent égaux en droits" ne lui avait pas échappé. Les Blancs qui avaient écrit ça ne devaient pas tout comprendre non plus, si "tous les hommes" ne voulait pas vraiment dire tous les hommes. Pas s'ils confisquaient ce qui appartenait à autrui, qu'on puisse tenir ce bien dans sa main -comme la terre - ou non- comme la liberté. La terre qu'elle avait labourée et cultivée avait été une terre indienne. (...)

Des corps volés qui travaillaient une terre volée.

Auteur: Whitehead Colson Arch Chipp

Info: Underground railroad

[ états-unis ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

chaîne des signifiants

Ainsi, ce que signifie le conte de la Lettre volée [d'Edgar Allan Poe], c’est que le destin, ou la causalité, n’est rien qui puisse se définir en fonction de l’existence. On peut dire que, quand les personnages s’emparent de cette lettre, quelque chose les prend et les entraîne qui domine de beaucoup leurs particularités individuelles. Quels qu’ils soient, à chaque étape de la transformation symbolique de la lettre, ils seront définis uniquement par leur position envers ce sujet radical, par leur position dans un des CH3. Cette position n’est pas fixe. Pour autant qu’ils sont entrés dans la nécessité, dans le mouvement propre à la lettre, ils deviennent chacun, au cours des scènes successives, fonctionnellement différents par rapport à la réalité essentielle qu’elle constitue. En d’autres termes, à prendre cette histoire sous son jour exemplaire, pour chacun la lettre est son inconscient. C’est son inconscient avec toutes ses conséquences, c’est-à-dire qu’à chaque mouvement du circuit symbolique, chacun devient un autre homme.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre II", page 231

[ interprétation ] [ théâtre humain ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

cunnilingus

Toi sous moi, dans une chambre volée, ta tête entre mes cuisses et ta langue glissant en moi, lapant ma vulve, accélérant ton rythme avec l'expérience de tes années passées, mais peut-être était-ce déjà un adieu, tant pis, il était bon, tu me léchais et je fondais longuement dans ta bouche, la honte d'imaginer ton visage devant mon sexe disparaissait, la fougue que tu mettais à m'embrasser avait fait tomber d'un coup mes réticences, j'écarte davantage encore mes jambes pour que tu puisses en moi t'enfoncer plus avant, me dévorer l'intérieur des cuisses, les embrasser, promener ta langue à la jointure de mes fesses, la faire glisser vers les lèvres, et m'embrasser aussi profondément que si mon sexe avait été ma bouche pour te répondre. Plus ta langue excitait mon clitoris, dont je ne savais plus s'il était encore caché à l'intérieur de mes lèvres tant il me brûlait, plus l'impression que cela te plaisait faisait s'évanouir mes hésitations et toute timidité. À force de ne plus me demander si tu aimais vraiment, toi aussi, je découvris ce que voulait dire s'abandonner...

Auteur: Filippetti Aurélie

Info: Un homme dans la poche

[ pensée-de-femme ] [ érotisme ]

 

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art pictural

Mais le meilleur maître du temps est un homme tout différent de l'Albane, un peu plus jeune que lui, pauvre, inégal, de son vivant fort contesté, en demeurant la figure la plus sympathique de l'école. Ce nouveau venu s'appelait Dominico Zampieri. C'était le fils d'un cordonnier. Il naquit à Bologne en 1581. Il était court et gros. Ses camarades lui donnèrent le diminutif de Meniechino. Il paraissait peu doué; on le baptisa le Bœuf. Ce tâcheron muet, obstiné, gauche, ce candide qui avait l'audace de s'exprimer comme il sentait, qui se cherchait anxieusement et ne se trouvait pas toujours, modeste, replié, humble, en butte à la critique, disgracié en ménage, devait se voir fatalement sacrifié aux faiseurs, aux improvisateurs, à l'effronterie d'un Lanfrane. Même illustre, il resta toujours le "petit Dominique", Dominiquin.

C'était une âme charmante, un original, un rêveur, un homme qui s'est longuement assimilé les maîtres, mais qui sentait aussi vivement la beauté, là où elle se rencontre, à l'improviste, au coin d'une rue, et qui la recueillait toute fraîche, à la volée, dans une note furtive prise sur un calepin, sous son manteau.

Auteur: Gillet Louis

Info: La Peinture en Europe au XVIIe siècle - Manuels d'Histoire de l'Art. Le Dominiquin

[ portrait ] [ peintre baroque ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

enfance

Il y a ce souvenir de jeunesse, récurrent. Pré-ados nous avions construit une superbe cabane, à environ 5 mètres du sol à cheval sur deux grands hêtres en lisière de la forêt, hauteur qui avait pour résultat que les "petits" n'arrivaient pas à monter, ce qui nous arrangeait bien. Plusieurs longues planches volées sur les chantiers alentours constituaient un grand balcon au coin duquel se situait la cabane proprement dite, petite, - mais avec un fourneau à bois dégotté je ne sais plus où -, et solidement établie à l'embranchement de quatre branches maitresses du plus grand des deux foyards. 

J'ai passé de longs et bienheureux moments, seul dans cet endroit à quelques centaines de mètres des habitations. Mais ce souvenir récidiviste concerne précisément les après-midis de belle saison où je grimpais au-dessus de la cabane pour me retrouver, beaucoup plus haut, à peut-être à 8 ou 10 mètres, mi-allongé sur une branche en surplomb pointant en direction de la ville et du lac. Tranquillité et cool panorama, sans aucune sensation de danger autre que la conscience de la hauteur, qui n'obérait en rien de longues rêveries dont je ne me souviens d'aucun détail. 

Auteur: Mg

Info: 30 sept. 2020

[ béance juvénile ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

blagues anti-juristes

- Pourquoi enterre-t-on les avocats plus profond que les autres ?

- Parce que dans le fond, ce sont des gens bien. Mais vraiment dans le fond, hein…



- Quelle différence entre une tique et un avocat ?

- A ta mort, la tique te lâche.



- Combien faut-il d’avocats pour changer une ampoule ?

- Trois. Un qui monte l’échelle, un qui la secoue et le troisième qui fait un procès au fabricant.



- Quel est le point commun entre un spermatozoïde et un avocat ?

- Un sur trois millions a une chance de devenir un être humain.



- Quelle est la différence entre un avocat honnête et le Père Noël ?

- Le Père Noël existe, petit !



- Comment savoir si un avocat ment ?

- Ses lèvres bougent.



- Le fils d’un avocat demande à son père : "Dis, papa, c’est vrai que les avocats répondent toujours par une question ?" 

- Qui t’a dit ça ?



- Quelle est la seule chose que les avocats n’aient pas volée ?

- Leur réputation.



- Que représentent 2500 avocats au fond de l'océan ?

- Un bon début

Auteur: Internet

Info:

[ humour ] [ vacheries ] [ menteurs ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

fleurs

– Je te dérange ?
– Tout va bien. Je m’occupais de mes pivoines. Je leur soignais les ailes.
– Les ailes ?
– Et oui. La pivoine, c’est la seule fleur qui aurait pu être un oiseau. Qui aurait dû. "Pivoines", tu ne trouves pas que ça fait nom d’oiseau ? On aurait pu dire : tiens, regarde, un vol de pivoines…
– Jamais remarqué.
– Et puis, quand tu observes une pivoine de près, tu sais, on dirait ces plumes contrariées qu’il y a sur le cou des cygnes, ou le jabot mouillé d’un flamand rose dans le vent. Un bouquet de pivoines, c’est une volée d’oiseaux qui se blottissent les uns contre les autres, qui tremblent de ne pouvoir voler.
(...)
– Et puis, surtout, j’en ai marre des roses. C’est snob les roses. C’est tout droit, tout raide, trop bien peigné. Les roses, ça a un côté petite-bourgeoise endimanchée qui m’agace. Un côté collet monté qui ne veut pas se salir. Un peu trop net pour être vrai. Alors que la pivoine… La pivoine, c’est une fleur décoiffée, une fleur ébouriffée. Tu as déjà vu une pivoine blanche ? On dirait une mariée au petit matin, qui a dansé et bu toute la nuit et dont la robe s’est froissée à force de tournoyer. Un froissement de froufrou et la belle se volatilise…

Auteur: François d'Épenoux

Info: Le réveil du coeur de

[ comparées ]

 

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