Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 38
Temps de recherche: 0.0412s

compréhensibilité

Si, comme nous le pensons, l’intelligibilité est une donnée " préconceptuelle ", prélangagière, si par définition l’intelligible nous est offert en une donation immédiate, pourquoi parler d’une quête de cet intelligible? Le problème se pose de manière aiguë à la suite des succès pragmatiques de la science. Si la science n’est que " l’ensemble des recettes qui marchent ", alors nous pouvons vivre dans notre univers comme le rat conditionné dans son labyrinthe qui " sait " que s’il appuie sur tel ou tel levier, la nourriture suivra. Mais nous, philosophes, nous voudrions savoir pourquoi la nourriture suit notre acte.

Auteur: Thom René

Info: La philosophie naturelle : une quête de l’intelligible. (Apologie du logos - dont l’item " Intelligibilité " renvoie à plus de 20 pages

[ accessibilité ] [ dépassement ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

idiomes

La pratique de la traduction repose sur deux présupposés. Le premier est que nous sommes tous différents : nous parlons des langues différentes, et nous voyons le monde d'une manière qui est profondément influencée par les caractéristiques particulières de la langue que nous parlons. Le second présupposé est que nous sommes tous les mêmes - que nous pouvons partager les mêmes types de sentiments, d'informations, de compréhensions, et ainsi de suite. Sans ces deux suppositions, la traduction ne pourrait pas exister. Pas plus que tout ce que nous voudrions appeler la vie sociale. La traduction est un autre nom pour la condition humaine.

Auteur: Bellos David

Info:

[ anthropiques ] [ variété ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

émerveillement

On n'a même pas la certitude que l'idée d'un ordre où toutes les obligations seraient compatibles ne soit pas une fiction. Quand le devoir descend au niveau des faits, un si grand nombre de relations indépendantes entrent en jeu que l'incompatibilité semble bien plus probable que la compatibilité.

Mais nous avons tous les jours sous les yeux l'exemple de l'univers, où une infinité d'actions mécaniques indépendantes concourent pour constituer un ordre qui, à travers les variations, reste fixe. Aussi aimons-nous la beauté du monde, parce que nous sentons derrière elle la présence de quelque chose d'analogue à la sagesse que nous voudrions posséder pour assouvir notre désir du bien.

Auteur: Weil Simone

Info: L’enracinement

[ hyper-complexité miraculeuse ] [ rationalisme impuissant ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

particules élémentaires

Alors que la mécanique quantique fournit des explications sur les résultats d'expériences, ces explications n'ont pas tendance, dans notre esprit, à améliorer notre compréhension. Mais pourquoi le feraient-elles ? C'est le travail de la science de fournir des théories et des modèles qui nous donnent une image exacte de la façon dont le monde fonctionne, et nous ne sommes pas libres d'exiger que ces théories soient conformes à nos attentes antérieures quant à la façon dont nous voudrions que le monde fonctionne, ou pensons qu'il devrait fonctionner. Si la science fournit parfois des explications sans nous donner ce que nous considérons comme une compréhension, le défi nous appartient, pas à la science qui précède.

Auteur: Lindley David

Info: Où vont les bizarreries ? Pourquoi la mécanique quantique est étrange, mais pas aussi étrange que vous le pensez. Vous pouvez la trimballer, mais ne pouvez vous en débarrasser (p. 125) Basic Books, Inc. New York, New York, États-Unis. 1996

[ mystère ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

attitude

L'art de vivre consiste d'abord, il me semble, à ne se point quereller soi-même sur le parti qu'on a pris ni sur le métier qu'on fait. Non pas, mais le faire bien. Nous voudrions voir une fatalité dans ces choix que nous trouvons faits et que nous n'avons pas faits mais ces choix ne nous engagent point, car il n'y a point de mauvais lot ; tout lot est bon si l'on veut le rendre bon. Il n'y rien qui marque mieux la faiblesse que de discuter sur sa propre nature ; nul n'a le choix ; mais une nature est assez riche pour contenter le plus ambitieux. Faire de nécessité vertu est le beau et grand travail.

Auteur: Alain

Info: Propos I

[ positiver ]

 

Commentaires: 0

soumission consentie

Le swibble veille à ce que, comme le dit le surveillant de la prison dans Cool Hand Luke, vous ayez "l'esprit tranquille". La paix de l'esprit, voilà ce que vous obtenez.

"En tant que nouveau propriétaire de swibble, on en découvre vite les avantages. Vous éprouvez un sentiment de sécurité et la satisfaction de savoir que votre idéologie est exactement conforme à celle de toutes les autres dans le monde..."

MacDowell parvint à se ressaisir le premier. "Oui", dit-il avec ironie. "Ça ressemble à ce que nous voudrions, ma femme et moi."

"Oh, il est préférable d'en avoir un à soi", insista le réparateur. "Pensez... si vous avez votre propre baratin, il s'ajustera automatiquement. Il vous gardera sur la bonne voie sans effort ni problème. Vous saurez toujours que vous ne vous trompez pas - rappelez-vous le slogan du swibble : Pourquoi être à moitié loyal ? Avec votre propre swibble, vos perspectives seront corrigées graduellement, et indolores... "

Auteur: Dick Philip K.

Info: Service Call, in Science Fiction Stories, 1955

[ pensée unique ] [ politiquement correct ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par miguel

au-delà

...Ce n'est pas Papy qui est venu me chercher, mon départ a été trop brusque [Karine a eu un accident de la route] mais je l'ai vu rapidement, la personne qui est venue me chercher est une inconnue, mais elle a choisi cette mission. Cela n'a pas été difficile pour moi car je me souvenais de tout... le plus difficile, c'est de voir souffrir la famille.
Certains acceptent vite ce qui leur arrive car ceux qui nous attendent nous font vite comprendre que c'est irréversible. J'ai vite pensé que je pouvais vous être d'une plus grande aide malgré votre immense douleur... Je ne pouvais pas faire marche arrière, le mieux était donc d'accepter les choses et d'apprendre comment vous aider. C'est maintenant une de mes missions.
Je vous admire pour votre façon de réagir : vous n'avez jamais perdu la foi, ni votre amour pour moi ; nous voudrions bien que beaucoup de parents réagissent comme vous... Certains envoient des messages, mais ils ne sont pas reçus à cause du grand chagrin, et surtout du manque de foi dans la vie éternelle...

Auteur: Dray Yvon et Maryvonne

Info: Karine après la vie

[ témoignage ] [ spiritisme ]

 

Commentaires: 0

existence

Dans son "De brevitate vitae", Senèque rejette les plaintes concernant la brièveté de nos vies. Notre vie - dit-il - n'est pas courte, mais nous la rendons courte en la gaspillant avec des choses qui ne valent pas l'effort. ... La vie n'est pas courte, mais nous la rendons courte, en perdant du temps. Mais cet argument de Sénèque - aussi vrai qu'il soit - présuppose la brièveté de notre vie. Si nous avions autant de temps que nous le vouDans son "De brevitate vitae", Senèque rejette les plaintes concernant la brièveté de nos vies. Notre vie - dit-il - n'est pas courte, mais nous la rendons courte en la gaspillant avec des choses qui ne valent pas l'effort. ... La vie n'est pas courte, mais nous la rendons courte, en perdant du temps. Mais cet argument de Sénèque - aussi vrai qu'il soit - présuppose la brièveté de notre vie. Si nous avions autant de temps que nous le voudrions nous pourrions prendre tout le temps sans en perdre : il y en aurait toujours à disposition. Mais tout ceci n'existe pas pour l'instant. Notre temps est limité, il est un délai, il est court. La plus rare de nos rares ressources est notre vie.

Auteur: Marquard Odo

Info: Time, 1997, p. 9

[ éphémère ]

 

Commentaires: 0

inventivité

On fera peut-être l’objection que cette méthode écarte trop le travail de l’imagination. Nous voulons, en effet, réduire son rôle au strict nécessaire.

Le travail de l’imagination est une activité purement humaine, ce n’est donc pas une prière. Et ceci est une première raison pour chercher à le restreindre.

Sans doute, sous l’influence de la grâce, cette activité inférieure est élevée et dirigée vers un but surnaturel. Il reste néanmoins que l’imagination, comme toute faculté sensitive, s’épuise très vite et se lasse de son objet. Construire et maintenir des représentations imaginaires, c’est un travail trop fatigant pour que l’on puisse le prolonger d’une façon continue. Il faut donc éviter d’en faire un élément important ou essentiel de notre oraison, puisque celle-ci doit devenir, selon le précepte évangélique, simple et constante.

L’imagination ne saurait d’ailleurs atteindre les réalités surnaturelles, qui ne sont accessibles qu’à la foi pure. Elle ne fait tout au plus que jouer avec l’ombre de ces réalités invisibles, auxquelles les vertus théologales nous font adhérer substantiellement.

Est-ce à dire que nous prétendons exclure de l’oraison toute image ? Non, car cela est impossible ; mais nous voudrions que l’on se servît des images seulement dans la mesure où cela est nécessaire, et pas davantage.

Auteur: Anonyme moine chartreux

Info: Dans "Amour et silence", éditions du Seuil, 1951, pages 52-53

[ créativité ] [ inconvénients ] [ réserve ] [ curiosité réfrénée ] [ indiscrétion modérée ]

 
Commentaires: 10
Ajouté à la BD par Coli Masson

non-voyant

La beauté, c'est quelque chose de chaud et doux, ou une certaine harmonie. J'ai perdu la vue à l'âge de 6 ans, mais je percevais encore les couleurs. Et puis j'ai perdu les couleurs. Ça a été très dur. Quand mes enfants sont nés, j'ai fait comme toutes les mamans : j'ai trouvé qu'ils étaient les plus beaux du monde. Je les ai touchés, sentis, écoutés. Maintenant qu'ils ont grandi, je fais encore comme toutes les mamans : je les touche moins... Je sais que Gaëlle est belle. Elle a presque 18 ans, c'est une grande jeune fille brune, mince et coquette. Damien, lui, a 14 ans. Il est passionné de dessin depuis qu'il est tout petit. C'est une grande frustration, de ne pas voir ce qu'il dessine. Alors il me le raconte.
Enfant, il me faisait même toucher ses dessins. Peut-être qu'il deviendra un grand dessinateur, dont je serai très fière sans jamais avoir vu ses oeuvres... C'est compliqué, pour une femme, de ne pas pouvoir se voir. Mais je fais attention à l'image que je renvoie. Et mes enfants ne se gênent pas pour me faire remarquer quand je suis mal habillée ! Je trouve ça bien. Nous vivons dans un monde très visuel. C'est un important sujet de discussion, à la maison. Mais mon mari et moi, nous ne voudrions pas que nos enfants oublient d'écouter, de sentir, de développer autre chose, et qu'ils soient happés par ce monde...

Auteur: Claudite

Info: in Aveugle de Sophie Calle, Actes Sud 2011, à la question : qu'est-ce que la beauté pour vous

[ témoignage ]

 

Commentaires: 0