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capitalisme de surveillance

De l'intérêt de mettre l'intelligence artificielle au service de l'économie de l'attention: le grand jeu de notre époque. Un marché colossal. Pas une seconde ne s'écoule, sur nos écrans, sans que quelqu'un cherche à nous convaincre d'acheter son produit, de s'intéresser à lui, de nous joindre à sa cause, de voter pour lui, d'écouter ses problèmes, de liker ses photos, sa dernière vidéo, de faire connaissance... Il en résulte une pénurie globale d'attention disponible. Plus aucun cerveau n'a le temps de faire le tri entre l'essentiel et l'insignifiant ni d'arbitrer ce qui mérite son intérêt. Alors on fait appel à des algorithmes, pour trier les sollicitations à notre place, filtrer les contenus qui nous indiffèrent et promouvoir ceux qu'on désire - parfois sans le savoir. Avec le temps, ces guides apprennent à nous connaître et détectent des parts insoupconnées de nous, dont nous n'avions même pas conscience. C'est logique, ils ont été entrainés pour ça.


Auteur: Markov Bruno

Info: Le dernier étage du monde, 2023

[ captage de l'intérêt ] [ culture de l'epic fail ] [ public captif ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

consumérisme

Les derniers refuges de la vie de l'esprit ou de l'aspiration des âmes n'ont pas échappé au règne du marketing quantitatif : la religion, la culture et le sport sont les dernières victimes de l'argent prédateur. La belle aventure du cinéma américain a sombré sous la loi de la distribution et l'emprise des téléviseurs. Il faut désormais créer des besoins au spectateur comme au lecteur, au sportif, au fidèle. Il faut du programmé. Tout doit se vendre, tout doit être rentabilisé : livres, disques, films de grande consommation pour les salles, vidéos à la maison ou dans les mobiles homes. Le succès mondial du Titanic n'est pas un hasard, mais le premier signe du pressentiment populaire d'un naufrage qui menace l'humanité. Il faut créer des frayeurs, des cauchemars pour faire apprécier les fausses voluptés d'un quotidien banal. Les hautes technologies pourront-elles éviter le pire ? Les technocrates en sont convaincus. Je ne le crois pas. La mort veille et protège son territoire : l'éternité.

Auteur: Dauzier Pierre

Info: Le Marketing de l'apocalypse

[ audimat ] [ décadence ]

 

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réseaux sociaux déprimants

On commença à déceler de nouvelles formes de dépression chez les adolescents et certains sujets adultes ayant grandi avec les écrans, loin des Pueblos et des Guarani. Une détresse psychologique affectait désormais des individus à la vie ordinaire et équilibrée. Ils avaient souvent un chien ou une femme, parfois les deux. Ils étaient quelquefois propriétaires, cadres supérieurs, détenteurs d’un pavillon avec jardin ou d’un bac à douche avec porte coulissante. Ils aimaient la cuisine et le sexe, prendre des photos, faire des barbecues. C’était de bons citoyens sans histoires. Quant aux étudiants, ce n’était pas toujours les moins brillants ou les plus marginaux. Ils jouaient aux jeux vidéo, utilisaient des contraceptifs efficaces, faisaient des comas éthyliques. C’était des individus intégrés. Voilà qui fut un point marquant : la dépression ne sembla pas être la conséquence d’une perte de repères ou d’un déséquilibre profond. Du moins, elle n’en portait pas le nom. Toutes les personnes concernées par le mal en question étaient seulement d’inconditionnels utilisateurs du réseau ShowYou.

Auteur: Bied-Charreton Solange

Info: Dans "Enjoy", éditions Stock, 2012, pages 138-139

[ comparaison ] [ spectacularisation de soi ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

comprendre

Ce n'est qu'homme mûr que je suis devenu mortel. L'aperçu viscéral de ma fin a brusquement surgi il y a plus d'une douzaine d'années. J'avais gaspillé toute une soirée à jouer à un jeu vidéo addictif et violent appartenant à mon fils adolescent, passant mon temps à traverser des salles étrangement vides, des couloirs inondés, des tunnels tordus cauchemardesques ou des places désertes sous un soleil étranger, tout en vidant mes armes sur des hordes d’ennemis me poursuivant sans relâche. Je me suis couché tard et, comme d'habitude, me suis endormi facilement. Pour me réveiller brusquement quelques heures plus tard. La connaissance était devenue certitude. - Je vais mourir ! Pas ici et maintenant, mais un jour. ... Mon interprétation de cet événement très particulier est que tout les meurtres du jeu vidéo déclenchèrent des pensées inconscientes sur l'anéantissement de soi. Ces processus produisirent une anxiété suffisante pour que mon complexe cortico-thalamique se réveille de lui-même, sans déclencheur externe. À ce moment-là, la conscience de soi s'est illuminée et s'est trouvée confrontée à la mortalité.

Auteur: Koch Christof

Info: Consciousness: Confessions of a Romantic Reductionist

[ seconde vie ] [ réaliser ] [ initiatique ] [ révélation ]

 

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montage vidéo

J'ai vu ici des films qui, bien sûr, s'expriment par la mimique, les gestes, les intonations des acteurs, puisqu'ils font tous ainsi. Par exemple j'admire Charlie Chaplin, sauf ceux de ses films qui s'expriment par la mimique. Le cinéma n'est pas cela : il doit s'exprimer non pas par des images, mais par des rapports d'images, ce qui n'est pas du tout la même chose. De même un peintre ne s'exprime pas par des couleurs mais par des rapports de couleurs ; un bleu est un bleu en lui-même, mais s'il est à côté d'un vert, ou d'un rouge, ou d'un jaune, ce n'est plus le même bleu : il change. Il faut arriver à ce qu'un film joue des rapports d'images ; il y a une image, puis une autre qui a des valeurs de rapport, c'est-à-dire que cette première image est neutre et que, tout à coup, mise en présence d'une autre, elle vibre, la vie y fait irruption : et ce n'est pas tellement la vie de l'histoire, des personnages, c'est la vie du film. A partir du moment où l'image vit, on fait du cinéma.

Auteur: Bresson Robert

Info: Entretien paru dans les "Cahiers du cinéma", n°75, octobre 1957 - cité dans "Passage du cinéma", éd. Ansedonia, p. 569-570

[ beaux-arts ] [ comparaison ] [ langage ] [ cognition visuelle ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

geek

Comme la plupart des jeux vidéos, Adventure avait été conçu et programmé par une seule personne, mais à l'époque Atari refusait de reconnaître le travail de ses programmeurs, c'est pourquoi le nom du concepteur ne figurait nulle part sur l'emballage. [...] Le type qui a conçu Adventure, un dénommé Warren Robinett, a donc décidé de dissimuler son nom au cœur même du jeu. Il a caché une clef dans un des labyrinthes. Celui qui trouvait cette clef, petit point gris de la taille d'un pixel, pouvait s'en servir pour ouvrir une chambre secrète où Robinett avait dissimulé son nom. [...] Voilà [...] le premier œuf de Pâques dissimulé dans un jeu vidéo. Robinett l'avait intégré au code du jeu sans rien dire à personne. Atari a donc fabriqué et distribué Adventure dans le monde entier, sans connaître l'existence de cette chambre secrète. Ils ne l'ont découverte que plusieurs mois plus tard, au même moment que des tas d'enfants dans le monde, dont votre serviteur. J'ai vécu l'une des expériences du jeu les plus cool de ma vie avec la découverte de l’œuf de Pâques de Robinett.

Auteur: Cline Ernest

Info: Player one

[ plaisir ] [ videogame ] [ anecdote ]

 

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hommes-par-femme

Et un homme, souvent, ça gratte, ça pique, ça perd ses cheveux et ça laisse trainer ses poils partout, ça sent pas la rose, ça boit de la bière et ça prend de la bedaine, ça sait pas compter fleurette, ça se laisse aller, ça n'aime pas être dérangé, ça n'aime pas discuter mais ça n'aime plus trop bouger non plus, ça se repose sur ses lauriers, ça reste des heures devant l'ordinateur ou les jeux vidéo, ça regarde des films cochons, c'est souvent fatigué et de mauvaise humeur, c'est allergique à la vaisselle et au ménage en général, ça a trop combattu de dragons et ça n'aime plus faire d'efforts, ça a remisé son destrier et son costume pour se mettre au foot en jogging élimé, ça veut avoir raison, ça n'écoute pas et ça ne fait même plus semblant, ça oublie les dates importantes, ça regarde les autres filles, même pas d'authentiques princesses, juste des pouffes siliconées. Mais parfois aussi, ça sait être drôle, ça dédramatise les choses, ça nous fait nous sentir bien, nous sentir belle. Parce qu'un homme, c'est bête, c'est chou, c'est craquant, mais ça n'a plus rien d'un Prince Charmant.

Auteur: Sandner Catherine

Info: Trouver enfin ! l'homme de sa vie On n'est pas des gourdes

[ couple ] [ mal nécessaire ]

 

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société de contrôle

Dans les premières phases de la pandémie, de nombreux pays (principalement en Asie de l'Est, mais aussi d'autres comme Israël) ont décidé de mettre en œuvre le traçage numérique sous différentes formes. Ils sont passés du traçage rétroactif de chaînes de contagion passées au suivi en temps réel des mouvements afin de confiner une personne infectée par la COVID-19 et d'imposer des quarantaines ou des confinements partiels subséquents. Dès le début, la Chine, la RAS de Hong Kong et la Corée du Sud ont mis en œuvre des mesures coercitives et intrusives de traçage numérique. Ils ont pris la décision de suivre des personnes sans leur consentement, grâce aux données de leur téléphone portable et de leur carte de crédit, et ont même eu recours à la vidéosurveillance (en Corée du Sud). En outre, certaines économies ont imposé le port obligatoire de bracelets électroniques aux voyageurs et aux personnes en quarantaine (dans la RAS de Hong Kong) afin d'alerter les personnes susceptibles d'être infectées. D'autres ont opté pour des solutions "intermédiaires" : les personnes placées en quarantaine sont équipées d'un téléphone portable pour surveiller leur localisation, celui-ci permet de les identifier publiquement en cas de violation des règles.

Auteur: Schwab Klaus

Info: Covid-19 la grande réinitialisation

[ outils technologiques ] [ totalitarisme ] [ liberté conditionnelle ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

lavage de cerveau

La sécurité est très souvent vécue dans nos sociétés démocratiques comme une atteinte aux libertés individuelles. Il faut donc faire accepter par la population les technologies utilisées et parmi celles-ci la biométrie, la vidéosurveillance et les contrôles.

Plusieurs méthodes devront être développées par les pouvoirs publics et les industriels pour faire accepter la biométrie. Elles devront être accompagnées d’un effort de convivialité par une reconnaissance de la personne et par l’apport de fonctionnalités attrayantes :

- Éducation dès l’école maternelle, les enfants utilisent cette technologie pour rentrer dans l’école, en sortir, déjeuner à la cantine, et les parents ou leurs représentants s’identifieront pour aller chercher les enfants.

- Introduction dans des biens de consommation, de confort ou des jeux : téléphone portable, ordinateur, voiture, domotique, jeux vidéo ;

- Développer les services "cardless" à la banque, au supermarché, dans les transports, pour l’accès Internet...

La même approche ne peut pas être prise pour faire accepter les technologies de surveillance et de contrôle, il faudra probablement recourir à la persuasion et à la réglementation en démontrant l’apport de ces technologies à la sérénité des populations et en minimisant la gêne occasionnée. Là encore, l’électronique et l’informatique peuvent contribuer largement à cette tâche.

Auteur: GIXEL acronyme

Info: Dans le "Livre bleu" GIXEL : Groupement des industries de l’interconnexion des composants et des sous-ensembles électroniques

[ asservissement ] [ fabrication du consentement ] [ formatage ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

aveuglement

Bien sûr, de Grenoble (nous parlons de Grenoble, c’est-à-dire N’importe où, Technopoland), on ne peut considérer qu’avec condescendance ces révoltes paysannes et l’activité de ces deux enquêteurs chinois. A Grenoble, Technopoland, on fait tellement mieux en matière de contestation et de résistance.
On cultive son jardin et ses analyses, si délicates, si décoratives, et on se les échange sous pli fermé, miracle de la philatélie subversive, de crainte qu’elles n’échouent entre les mains du vulgaire. On cultive le patrimoine : encore et toujours le Vercors, Mai 68, la mémoire. On "résiste" toujours, soixante ans après, au nazisme ou à Franco : plus jamais ça. On cultive la solidarité internationale : Bolivie, Palestine, Afghanistan, le regard rivé au sommaire du Monde diplomatique, sans jamais s’en prendre aux entreprises et laboratoires locaux, Schneider, Sofradir-Ulis, le Commissariat à l’énergie atomique, Minatec, Memscap, etc., d’où sortent les drones, les capteurs, les caméras vidéo, les équipements infrarouges, des guerres exotiques. On salonne entre deux buffets "équitables" autour de la "Queer Theory". On ne change pas une tactique qui perd : recroquevillés dans leur bocal "affinitaire", les radicaux Duracell lancent leur énième appel à soutien, après leur énième éviction policière. Pas question d’explorer l’endroit où ils vivent ; les quartiers populeux et périphériques, si magnifiés dans leur mythologie, les zones chimiques et les champs d’OGM du Nord-Isère.

Auteur: PMO Pièces et main-d'oeuvre

Info: Dans "Aujourd'hui le nanomonde", pages 21-22

[ bobo ] [ politiquement correct ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson