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érotisme

Elle lève vers moi ses yeux tendres, d'un brun mordoré, mais dont on voit le blanc limpide, ce qui lui fait un regard humain, et dodeline de la croupe comme pour remuer la queue qu'elle ne possède pas, puis elle se met en marche en direction de l'allée, m'entrainant à sa suite au bout de notre laisse improvisée. Je regarde dandiner ses fesses tandis que vont et viennent ses cuisses, et dans le creux étroit de leur jonction, la pulpe bilobée de sa vulve ombragée d'un buisson couleur de bronze.
Quelles que soient mes inquiétudes, j'ai le sentiment d'être rentré par mégarde dans un rêve qui m'enchante et dont je suis les caprices avec un fatalisme heureux.

Auteur: Abeille Jacques

Info: Zénobie la mystérieuse

[ littérature ]

 

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savoir

Mais évoquons tout d'abord la naissance de la science elle-même. Sur un plan historique, nous approchons de l'an 1600 de notre ère.
Avant cette époque, le savoir humain était dominé par l'Église — par un dogme, qui confondait et combinait les yeux de contemplation, de raison et de chair. […]
C'est ainsi que vers 1600, un certain Galiléo Galilei monta au sommet de la tour de Pise d'où il laissa tomber deux objets — un lourd et un léger. Tous deux heurtèrent le sol en même temps. A dater de ce jour, le monde n'a plus jamais été le même.
La méthode scientifique fut inventée de façon indépendante mais simultanée par Galilée et par Kepler vers l'an 1600.

Auteur: Wilber Ken

Info: Les trois yeux de la connaissance

[ historique ]

 

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femmes-par-homme

Pour ce qui était des filles ,[...]. On avait pas eu le temps de s'y mettre. A un moment, elles n'existaient pas, en tout cas pas sous une forme qui retenait l'attention, et le moment d'après on ne pouvait pas les éviter : elles étaient partout, où qu'on tourne les yeux. A un moment, on avait envie de leur donner un coup sur la tête parce que c'était notre soeur ou la soeur d'un copain, et le moment d'après, on avait envie de... en fait, on ne savait pas de quoi exactement, mais c'était quelque chose, quelque chose d'énorme. En l'espace d'un mois, toutes les frangines (seule espèce connue jusque là ) étaient devenues intéressantes, voire " troublantes ".

Auteur: Hornby Nick

Info: Haute fidélité

[ puberté ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

dépendance

J'avais essayé d'arrêter une demi-douzaine de fois, mais jamais je n'avais eu peur. Je veux dire, on prenait tout le temps des risques, ça c'est obligé. On avait tous peur de l'overdose, de rester accro toute notre vie, de bousiller nos veines, des trucs comme ça. C'est normal. Mais ce jour-là, c'était différent. Ce jour-là, j'avais compris que j'étais vraiment un junkie. Ca sautait aux yeux. Parce que vous savez de quoi a peur un junkie ? Pas du sida, ni de l'overdose, comme vous pourriez le croire. Il a peur de manquer d'héro. Et ça, c'était la première fois que ça m'arrivait. C'était la première fois que je savais que je ne pouvais plus me passer d'héroïne. 

Auteur: Burgess Melvin

Info: Junk, p. 302

[ addiction ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

homme-animal

Qu'il s'agisse de vers de terre, d'étoiles de mer ou de moucherons, on va jusqu'à leur refuser l'existence même d'une conscience.

Certes, le système nerveux d'une coquille Saint-Jacques n'est pas des plus développés, mais il est beaucoup plus complexe que la plupart ne l'imaginent. Saviez-vous par exemple que ces mollusques, avant de finir dans votre assiette, percevaient le monde à travers des dizaines d'yeux répartis le long des bords de leur coquille ?

En réalité, quelle que soit l'espèce étudiée, plus nous apprenons en sur son comportement, plus nous lui découvrons des capacités cognitives insoupçonnées, preuve que notre dédain envers les animaux est avant tout le reflet de notre ignorance, c'est-à-dire, incompréhension.


Auteur: Dussutour Audrey

Info: L'odyssée des fourmis

[ émergences soeurs ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

femme-par-homme

Il était torturé, car il l’aimait. Différent des amoureux vulgaires, pour qui la femme élue par leur coeur apparaît dans une auréole de perfections, il s’était attaché à elle en la regardant avec des yeux clairvoyants de mâle soupçonneux et défiant qui n’a jamais été tout à fait capturé. Son esprit inquiet, pénétrant et paresseux, toujours sur la défensive dans la vie, l’avait préservé des passions. Quelques intrigues, deux courtes liaisons mortes dans l’ennui, et des amours payées rompues par dégoût, rien de plus dans l’histoire de son âme. Il considérait les femmes comme un objet d’utilité pour ceux qui veulent une maison bien tenue et des enfants, comme un objet d’agrément relatif pour ceux qui cherchent des passe-temps d’amour.

Auteur: Maupassant Guy de

Info: Notre coeur

[ évaluée ] [ soupesée ] [ jaugée ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

déclaration d'amour

J’ai descendu, t’offrant le bras, au moins un million d’escaliers,

et maintenant que tu n’es plus là c’est le vide à chaque marche.

Même ainsi notre long voyage a été court.

Le mien dure encore, et je n’ai plus besoin

de correspondances, de réservations,

des pièges, des déboires de qui croit

que la réalité est celle qu’on voit.



J’ai descendu des millions d’escaliers en t’offrant le bras,

et non parce que quatre yeux y voient sans doute mieux.

C’est avec toi que je les ai descendus, sachant que, de nous deux,

les seules prunelles vraies, malgré leur épais voile,

c’étaient les tiennes.

Auteur: Montale Eugenio

Info: Poésies, Tome 4 1962-1970

[ deuil ] [ humilité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

enfant

Le samedi matin, les parents avaient le droit de venir plus tôt. Le professeur s'est arrêté dans la chambre de notre fils. Il l'a contemplé longuement, avec amour et même admiration. Je savais qu'il appréciait sa manière de lutter. Un grand professeur peut éprouver de la considération pour un petit enfant. Curieusement il n'a pas tâté son pouls, n'a pas vérifié les courbes des machines. Il l'a embrassé et nous a proposé de le suivre dans son bureau, il nous a fait asseoir, nous a demandé de poser nos mains sur la table de fer. Il a pris nos mains qu'il a enveloppées dans les siennes. Puis il a levé les yeux et, le regard embué de larmes, nous a annoncé que c'était fini.

Auteur: Adler Laure

Info: A ce soir

[ mourir ] [ émotion ] [ mort ]

 

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morale

Je dirai une chose qui doit te permettre d'apprécier notre moralité : tu ne trouveras guère personne à qui il soit possible de vivre à portes ouvertes. Ce n'est pas l'orgueil, c'est notre conscience alarmée qui s'est fait du portier une barrière. Voilà comme nous vivons ! Etre vu à l'improviste, c'est se faire prendre sur le fait. Pourtant à quoi bon s'enfermer, éviter les yeux et les oreilles ? Une bonne conscience appelle la foule en garant ; une mauvaise est en proie, jusque dans la solitude, à l'angoisse et au tourment. Si tes actions sont honnêtes, que tout le monde les sache ; vicieuses, qu'importe que nul ne les connaisse, puisque, toi, tu les connais ? Ah ! quelle est ta misère, si tu méprises ce témoin.

Auteur: Sénèque

Info: Lettres à Lucilius, Robert Laffont, Bouquins 1993 Lettre 43-4 p.698

[ conscience ]

 

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formation

Nous devons tous apprendre à regarder, à la fois comme l’enfant, dont le regard n’est arrêté ni par nos découpages du visible ni par notre façon maladroite de distinguer le visible et l’invisible, et comme l’adulte, avec son appréciation de ce qui est en jeu dans la vie. On découvre alors que, si le monde change sous notre regard, se révèle et s’approfondit surtout, il nous regarde aussi, et nous change. On dirait qu’il est de tout le temps évident que le regard n’est pas simplement le moyen de constater ce qui se trouve devant les yeux, et que les diverses langues portent le signe d’une intuition plus profonde. Regarder en français, c’est garder quelque chose, veiller sur lui, le protéger, l’accueillir dans la mémoire et dans l’être.

Auteur: Edwards Michael

Info: De l'émerveillement

[ déférence ] [ ouverture ] [ réalité ] [ miroir ] [ réel reflet ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin