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lecture

Le devise de Mészöly:" La tête contre les murs - puis aller de l'avant par la brèche ainsi ouverte!"
Notre littérature, dans ses meilleurs moments, nous rappelle ce "de l'avant" et ce "plissement des yeux". Elle rappelle au lecteur qu'il est un lecteur. Pas un consommateur, pas une victime des publicités, pas un homme de loisirs. Elle lui rappelle qu'être lecteur c'est un gai savoir, c'est une gaieté dont on peut mourir; elle attire notre attention sur cette gaieté grave, sur le fait que lire est un acte grandiose et qu'être lecteur est une grande chose.
Dans notre littérature - pour prendre un exemple clair -, le roman de Kertész dit plus fort que les autres que la vie est belle. En tout cas, c'est ainsi que je le lis.

Auteur: Esterhàzy Péter

Info: Les Gens du livre, A propos de la littérature hongroise, in De Tout, discours inaugural prononcé a la Foire du livre de Francfort en 1999, p. 109

[ optimisme ] [ plaisir ]

 

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cycle

Le soir vient. Une longue patience enveloppe les choses et le sang, plus sûrement que du lierre. C'est le bel instant suspendu au-dessus de l'abîme, c'est l'heure de notre mort qui revient ainsi, chaque soir, comme une feuille baignée d'argent qui se détache d'un arbre, très loin dans la forêt. Ce jour ne reviendra plus. Il était le premier et le dernier en son ordre. Un nouveau monde surgira demain des eaux planantes du sommeil, et tout l'effort de vivre, de voir et de sourire sera à reprendre. La lumière du matin heurtera les yeux. Il faudra à nouveau regagner son corps, aller vers ce qui, dès le réveil, s'approche de nous - femme, songe ou nuée - et dont nous ne savons rien sinon que cela s'avance.

Auteur: Bobin Christian

Info:

[ crépuscule circadien ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

progrès

Je regarde comme le plus grand mal de notre siècle, qui ne laisse rien mûrir, cette avidité avec laquelle on dévore à l'instant tout ce qui paraît. On mange son blé en herbe. Rien ne peut assouvir cet appétit famélique qui ne met en réserve pour l'avenir. N'avons-nous pas des journaux pour toutes les heures du jour ? Un habile homme en pourrait encore intercaler un ou plusieurs. Par là tout ce que chacun fait, entreprend, compose, même ce qu'il projette, est traîné sous les yeux du public. Personne ne peut éprouver une joie, une peine, qui ne serve au passe-temps des autres. Et ainsi chaque nouvelle court de maison en maison, de ville en ville, de royaume en royaume, et enfin d'une partie du monde à une autre, avec une effrayante rapidité.

Auteur: Goethe Johann Wolfgang von

Info: Maximes et réflexions, remière partie, trad. Sigismond Sklower, p.7, Brockhaus et Avenarius, 1842

[ . ]

 

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eau-de-vie

Il est trop facile de souligner que l’alcool proscrit dans le Coran est un mot arabe, al-kohl. Et l’on instruirait un mauvais procès, car au départ, al-kohl désigne la poudre d’antimoine, comme on l’a déjà évoqué, une poudre très fine qui servit par la suite de fard pour les yeux. Passant dans le latin des alchimistes, le mot désigna ensuite ce qui était obtenu par distillation, et il faudra attendre le XVIIe siècle où il s’écrit tout d’abord alkol, ou encore alkool, tel qu’on le trouve dans le Dictionnaire des termes des arts et des sciences de Thomas Corneille, publié en 1694, pour que la notion "d’esprit de vin" apparaisse, l’alcool restant le plus souvent du domaine des pharmaciens. Ce n’est en réalité qu’au début du XIXe qu’il devient usuel en tant qu’alcool de vin.

Auteur: Pruvost Jean

Info: Nos ancêtres les Arabes : Ce que notre langue leur doit

[ étymologie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

enfance

Seulement, une fois que Johan eût franchi la porte et que les veilleuses du couloir furent éteintes, je fus pris par cette peur qu'on éprouve tout gamin lorsqu'on se retrouve face à un couloir affreusement noir, un couloir dont notre esprit a ôté murs et limites pour en faire un espace illimité de dangers et d'angoisses insurmontables. Un espace que l'on doit franchir coûte que coûte parce qu'on a oublié notre foutu jouet à l'autre bout. Un défi lancé à notre imagination. Sans parler du fait qu'on ne veut absolument pas paraître ridicule aux yeux des adultes qui nous attendent là, en bas, en train de blaguer à la lueur d'une ampoule 100 watts et à mille lieues d'imaginer l'épreuve que l'on s'inflige. Voilà où j'étais à ce moment-là. Face à mon couloir d'adulte.

Auteur: Quentin Emmanuel

Info: Dormeurs

[ peur ] [ obscurité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

unicité

J'ai précédemment décrit l'expérience du "divin immanent", dans laquelle le monde matériel est perçu comme un jeu dynamique d'énergie cosmique créative. Cette expérience révèle également l'unité sous-tendant le monde de la séparation. Elle nous montre que ce que nous rencontrons dans la vie ordinaire, ce ne sont pas des individus séparés et des objets solides, mais des parties intégrantes d'un champ énergétique unifié. Aussi absurde que cela puisse paraître aux yeux d'un "réaliste" naïf, cette conclusion est en parfait accord avec les découvertes des physiciens modernes. Ceux-ci nous apprennent que ce que nous percevons habituellement comme de la matière solide est essentiellement constitué de vide. Ainsi, la science du XXe siècle fournit un support à l'effrayante déclaration des sages hindous selon laquelle notre perception d'un monde fait d'objets de matière dense n'est qu'une illusion (maya).

Auteur: Grof Stanislav

Info: Le Jeu Cosmique N ed

[ spiritualité ] [ métaphysique ]

 

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étymologie

Il est trop facile de souligner que l’alcool proscrit dans le Coran est un mot arabe, al-kohl. Et l’on instruirait un mauvais procès, car au départ, al-kohl désigne la poudre d’antimoine, comme on l’a déjà évoqué, une poudre très fine qui servit par la suite de fard pour les yeux. Passant dans le latin des alchimistes, le mot désigna ensuite ce qui était obtenu par distillation, et il faudra attendre le XVIIe siècle où il s’écrit tout d’abord alkol, ou encore alkool, tel qu’on le trouve dans le Dictionnaire des termes des arts et des sciences de Thomas Corneille, publié en 1694, pour que la notion "d’esprit de vin" apparaisse, l’alcool restant le plus souvent du domaine des pharmaciens. Ce n’est en réalité qu’au début du XIXe qu’il devient usuel en tant qu’alcool de vin.

Auteur: Pruvost Jean

Info: Nos ancêtres les Arabes : Ce que notre langue leur doit

[ eau-de-vie ]

 

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alarme

Le stress est avant tout un ensemble de réactions de notre organisme à une situation menaçante ou nouvelle. Il est déclenché par un agent "stresseur" qu'on appelle le stimulus. Sous l’effet de ce stimulus, surviennent en nous instinctivement des réactions de défense. N’oublions pas que nos gènes sont ceux des hommes des cavernes et que le stress est ce qui a permis à nos ancêtres d’échapper aux dangers et de s'adapter aux nouveaux environnements, aux changements et à l’évolution.

Aujourd'hui, les agents stressants sont différents. Dans notre société, pas de bête sauvage pour stimuler notre réaction, mais des situations sociales plus ou moins ressenties comme anxiogènes : une menace verbale, une compétition, des problèmes financiers, un risque de perte d'emploi, etc. Les menaces ou stimuli ont changé mais nos réactions de base restent les mêmes.

Auteur: Caugant Alan

Info: Nouveaux yeux

[ priméité ] [ sémiose brute ] [ monde extérieur ] [ réalité ]

 
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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

cognition

Notre survie et celle de notre espèce dépendent de notre faculté à répondre de façon rapide et correcte à la question : est-ce vivant ? […] La puissance de notre faculté à détecter la vie apparaît clairement quand nous regardons une rivière couler depuis un pont : le mouvement incessant de l’eau ne cesse d’envoyer à nos yeux des flashes de lumière, au gré des remous et des vaguelettes qui reflètent la lumière du soleil, et pourtant, si l’eau est claire, nous pouvons distinguer un poisson, en particulier s’il nage à contre-courant, et nous savons qu’il est vivant. Si vous estimez cette remarque évidente et sans intérêt, essayez de fabriquer un détecteur de vie qui repérerait la présence du poisson. C’est loin d’être facile, alors que la détection de la vie nous est donnée gratuitement par notre équipement mental.

Auteur: Lovelock James

Info: The vanishing face of Gaia, page 125

[ improgrammable ] [ flou définitionnel ] [ mystère ] [ connivence d'espèces ] [ vision ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

langage masque

Les troubles de l'humanité ne changent pas, ce sont les mots pour les décrire qui évoluent au gré des civilisations et des époques. La nôtre se cache derrière des mots bien pensés, des phrases bien construites, un ton posé et calme pour donner l'impression que nous maitrisons notre destin. Grand-père n'a pas Alzheimer, il perd la tête ; Maman n'a pas un cancer, elle est gravement Malade ; Papa n'est pas mort, il est parti là-haut ; Jean-Phi n'est pas psychotique et maniaco-dépressif, il est bipolaire. J'aimerais tirer au bazooka sur toutes ces conventions sociales, une bonne fois pour toutes, histoire qu'on puisse enfin se regarder dans le blanc des yeux, montrer ce qui se cache dans nos coeurs, dans nos âmes, mais tout cela est peine perdue. L'humanité poursuit sa route et l'hypocrisie bien-pensante l'accompagne sans doute.

Auteur: Grondeau Alexandre

Info: Génération H

[ relatif ] [ inutile ] [ politiquement correct ]

 

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