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lieu hors du monde

[...] j’ai cette pièce là-haut et je suis assis seul dans les vapes,

jouant des coudes, défiant la folie, je traîne ma flemme dans

ces champs de douleur

et mes amis, les murs, étreignent ce pari d’antan –

mon cœur ne peut pas rire mais il lui arrive de sourire

dans la lumière électrique jaune : avoir fait tant de chemin pour

être assis seul

à nouveau

dans cette pièce là-haut.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Tempête pour les morts et les vivants", au diable vauvert, trad. Romain Monnery, 2019, " j'ai cette pièce"

[ solitude ] [ retour à la case départ ] [ actions dérisoires ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

relations amoureuses

Ecoute, tu dis que les obsessions ont la vie dure avec toi ? C’est tout ce que représentent les hommes pour toi ? Des obsessions ? Est-ce que tu veux toujours abandonner le jeu de la douleur de la chasse de l’échec et de la tromperie ? N’es-tu pas capable d’émettre un jugement de valeur ? N’es-tu pas capable de choisir quelqu’un ? Avec qui te coucher et regarder le ciel, avec qui écouter de la musique, fumer des cigarettes et discuter et rire et flotter ? 

Auteur: Bukowski Charles

Info: Lettre à Joanna Bull, 1er juillet 1973

[ conseils ] [ idéal concret ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

graphomane

Bon sang, nous avons tous besoin de gaieté, tous besoin de nous divertir. Aussi loin que je me souvienne, je n’ai eu de cesse que de multiplier les occasions de me fendre la gueule, que d’agir avec excès en toutes choses, mis à part dans l’écriture. En sorte que j’écris désormais sans arrêt, que je ne m’accorde plus aucune pause et que, plus je vieillis, plus je noircis de la copie tandis que la Grande Faucheuse m’entraîne dans une dernière valse.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Le capitaine est parti déjeuner et les marins se sont emparés du bateau", trad. Gérard Guégan, page 9

[ écrivain ] [ force de la nature ] [ autoportrait ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

vacherie

Le public l’a avalé d’une bouchée et les critiques, croyant tenir quelque chose de subtil, les ont encouragés sans se poser de question, mais Faulkner très souvent c’est de la merde, enfin de la merde intelligente, bien sapée, et quand il sera mort, ils auront du mal à lui cirer les pompes parce qu’ils ne comprennent pas tout à fait, et ne le comprenant pas, les parties lourdes et ennuyeuses, la quantité d’italiques, ils mettront ça sur le compte du génie.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Sur l'écriture", lettre à Jon Webb, fin juillet 1961

[ opinion publique ] [ ignorance ] [ balourdise ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

poivrot

Boire est un truc émotif. Ça vous fait sortir de la vie standardisée de tous les jours, du fait que tout est pareil. Ça vous arrache de votre corps et de votre esprit et vous jette contre le mur. J'ai l'impression que la consommation d'alcool est une forme de suicide de laquelle on peut retourner à la vie et commencer le lendemain. C'est comme se foutre en l'air et puis renaître. Je suppose que j'ai vécu dix ou quinze mille vies maintenant.

Auteur: Bukowski Charles

Info:

[ picole ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

portrait

Elle était vêtue d’une robe jaune, ses cheveux étaient ramenés sur sa tête et de ridicules boucles d’oreilles en perles se balançaient au bout de chaînes d’argent. Elle avait un gros cul et elle était forte. Elle éclatait de partout dans cette robe jaune, seins et tout. Ses yeux étaient du vert le plus pâle et le transperçaient. Elle tenait un sac rempli de provisions marqué Vons. Ses lèvres étaient barbouillées de rouge. Peintes, épaisses, elles étaient obscènes, presque laides, une véritable insulte.

Auteur: Bukowski Charles

Info: "L'homme qui aimait les ascenseurs" dans "Je t'aime Albert" page 143

[ mauvais goût ] [ ostentatoire ] [ personnage ] [ mocheté ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

peep show

Darlene pelotait ses seins nus, nous les montrant, les yeux pleins de rêve, les lèvres humides, entrouvertes. D’un seul coup elle s’est retournée et a balancé son énorme cul vers nous. Les perles tressautaient en étincelant, s’affolaient, scintillaient. Le projecteur bougeait et dansait comme le soleil. L’orchestre crépitait et tapait. Darlene s’est retournée. Elle a arraché les perles. J’ai regardé, tout le monde regardait. On voyait sa toison à travers le voile couleur chair. L’orchestre lui secouait le cul.
Et je ne bandais pas.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Factotum

[ strip-tease ] [ déprimant ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

femme-par-homme

Soyons précis, elle n’était pas ce qu’on appelle une gravure de mode. A la limite de la déchirure, sa robe avait du mal à la contenir tout entière. La classique overdose de chocolats maltés glacés. J’ajoute qu’elle se déplaçait sur des talons si hauts qu’on aurait pu les confondre avec des échasses. Quand elle traversa l’espace qui nous séparait, elle me fit penser à une grue couronnée qui aurait forcé sur l’alcool. Vingt dieux, ce qu’elle tanguait. Mais quel sublime flash de chair fraîche !

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Pulp", trad. Gérard Guégan, éd. Grasset & Fasquelle, 1995, page 8

[ description ] [ vulgaire ] [ émoustillante ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

caricature

[…] à une certaine époque on les appelait dentistes : tu entrais, tu ouvrais la bouche, tu y fourrais un doigt et tu disais : "enlevez-moi celle-là". tu t’asseyais et il te l’arrachait. aujourd’hui ils se font appeler chirurgiens-dentistes, ont leur cabinet qui grouille de prostituées, et tu n’as que des érections, et pas de dents arrachées ! consultations, rayons X, blagues intellos et un rendez-vous par mois ! en attendant tu paies et rien n’est fait, sinon, à part ça, j’ai perdu aux courses l’autre jour. 

Auteur: Bukowski Charles

Info: Lettre à John Martin, 8 mars 1973

[ stéréotypes ] [ évolution ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

écriture

Comment un type qui ne s'intéresse à presque rien peut-il écrire quoi que ce soit ? Eh bien, j'y arrive; J'écris sur tout le reste, tout le temps : un chien errant dans la rue, une femme qui assassine son mari, les pensées et les sentiments d'un violeur à l'instant où il mord dans son hamburger ; la vie a l'usine, la vie dans les rues et dans les chambres des pauvres, des invalides et des fous, toutes ces conneries, j'écris beaucoup de conneries dans le genre...

Auteur: Bukowski Charles

Info: Shakespeare n'a jamais fait ça

[ question ] [ recette ]

 
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