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focalisation

La conscience est une part beaucoup plus ténue de notre vie mentale que ce que nous imaginons, parce que nous ne pouvons pas être conscients de ce dont nous ne sommes pas conscients. C'est très simple à dire mais si difficile à comprendre ! C'est comme si l'on demandait à une lampe de poche, dans une pièce sombre, de chercher quelque chose qui n'est pas éclairé. La lampe de poche, puisqu'il y a de la lumière quelle que soit la direction vers laquelle elle se tourne, devrait en conclure qu'il y a de la lumière partout. C'est ainsi que la conscience peut sembler imprégner toute la structure mentale, alors qu'en réalité ce n'est pas le cas.

Auteur: Jaynes Julian

Info: L'origine de la conscience dans l'effondrement de l'esprit bicaméral

[ exclusion ] [ concentration ] [ éviction ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

beaux-arts

Peut-être était-elle demeurée trop féminine, malgré les années passées dans ce pays, pour apprécier comme il convenait la grandeur, la majesté et la solidité : elle préférait le talent au génie et ne demandait pas à l'art et aux hommes de sauver le monde, mais seulement de le rendre plus agréable. Elle aimait les oeuvres que l'on peut caresser tendrement du regard, et non pas celles devant lesquelles on s'incline avec respect. Les génies qui se vouaient corps et âme à la poursuite de l'immortel la faisaient penser à ces idéalistes toujours prêts à détruire le monde pour mieux le sauver. Il y avait longtemps qu'elle avait réglé ses comptes avec l'idéalisme et les idéalistes [...].

Auteur: Gary Romain

Info: Lady L, p. 32

[ pragmatiques ] [ simples ] [ naturels ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

s'ennuyer

Quand j’étais enfant surtout, l’ennui assumait des formes tout à fait obscures pour moi et pour les autres, formes que j’étais incapable d’expliquer. En ces années-là, il m’arrivait de cesser brusquement de jouer et de rester des heures entières immobile, comme engourdi, accablé en réalité par le malaise que m’inspirait ce que j’ai appelé la flétrissure des objets, c’est-à-dire par l’obscure conscience qu’entre moi et les choses, il n’existait aucun rapport. Si, en de tels moments, ma mère entrait dans la chambre et me voyant muet, inerte et pâle de souffrance, me demandait ce que j’avais, je répondais invariablement: "je m’ennuie" expliquant ainsi, par un mot de sens clair et étroit, un état d’âme vaste et obscur.

Auteur: Moravia Alberto

Info: L'ennui

[ désintérêt ]

 

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incarnation

Pribram comprit que si on pousse le modèle du cerveau holographique jusqu'à ses conclusions logiques, cela ouvre la porte à la possibilité que la réalité objective - celle des tasses de café, des panoramas de montagne, des ormes et des lampes de table - n'existe peut-être même pas, du moins pas de la manière dont nous croyons qu'elle existe. Est-ce possible, se demandait-il, que ce que les mystiques disent depuis des siècles soit vrai, que la réalité soit maya, c'est à dire une illusion, et que ce qui existe n'est de fait qu'une vaste symphonie résonnante de formes d'ondes, un "domaine de fréquences" qui ne se transforme en l'univers tel que nous le connaissons qu'après avoir pénétré nos sens ?

Auteur: Talbot Michael Coleman

Info: The Holographic Universe

[ miroir inversé ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

êtres humains

Un jour qu'on lui demandait de quels points de vue il jugeait ses officiers, il dit : "Je distingue quatre espèces. Il y a les officiers intelligents, les travailleurs, les sots et les paresseux. Généralement, ces qualités vont par deux. Les uns sont intelligents et travailleurs, ceux-là doivent aller à l'état-major. Les suivants sont sots et paresseux ; ils constituent 90% de toute armée et sont aptes aux tâches de routine. Celui qui est intelligent et en même temps paresseux se qualifie pour les plus hautes tâches de commandement, car il y apportera la clarté intellectuelle et la force nerveuse de prendre des décisions difficiles. Il faut prendre garde à qui est sot et travailleur, car il ne provoquera jamais que des désastres."

Auteur: Enzensberger Hans Magnus

Info: Hammerstein ou l'intransigeance : Une histoire allemande

[ catégorisés ] [ bêtise ] [ commandement ]

 

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judaïsme

L’établissement d’un État d’Israël, soulevait, à l’époque, un certain nombre d’appréhensions. On pouvait se demander, en effet, et on se demandait même chez beaucoup de Juifs, si l'implantation de cette communauté sur des terres qui avaient été acquises dans des conditions plus ou moins justifiables et au milieu de peuples arabes qui lui étaient foncièrement hostiles, n'allait pas entraîner d'innombrables, d'interminables conflits. Certains même redoutaient que les juifs, jusqu’alors dispersés, mais qui étaient restés ce qu’ils avaient été de tout temps, c’est à dire un peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateur, n’en viennent, une fois rassemblés dans le site de leur ancienne grandeur, à changer en ambition ardente et conquérante les souhaits très émouvants qu’ils formaient depuis dix-neuf siècles : l'an prochain à Jérusalem.

Auteur: Gaulle Charles de

Info: Conférence de presse du 27 novembre 1967, in 1967, la guerre des six jours: la victoire empoisonnée, paru chez Éditions Complexe, 2001, p. 82, Pierre Hazan.

[ historique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

existence

"Les rencontres des jours ont rafraîchi ma vie." C'est la réponse que fit le sage Kirman à son disciple qui lui demandait le secret de sa constante verdeur. Depuis soixante-dix-sept ans, il méditait son Traité de l'infinité de Dieu. "J'ai contemplé la sagesse divine et salué Celui qui est le Salut, poursuivit Kirman. Mais j'ai su aussi prendre plaisir à respirer le parfum des violettes de Deïlam, à sourire aux jeunes filles de Chiraz, à me désaltérer aux quartains des ghazals de Hafiz, à me réjouir d'une idée qui m'est venue en observant la brillance de joyaux de la nuit, à lire avec bonheur un livre plein de lumière. Et chaque soir je rends grâce à Dieu, qui m'a fait don de mille rencontres des jours".

Auteur: Ubayd-I Zakami

Info: Diwan des hommes remarquables

[ révélation ] [ déguster ]

 

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révélation

Elle pourrait, à ce stade des choses, reconnaître de tels signaux, comme on dit de l'épileptique - une odeur, une couleur, une  pure et pénétrante appogiature annonçant sa crise. Par la suite, c'est seulement ce signal, vraiment obscène, cette annonce séculaire, et jamais ce qui s'est révélé pendant l'attaque, ce dont il se souvient. Oedipa se demandait si, à la fin de tout ça (pour autant que ça se termine), il ne lui resterait pas, à elle aussi, que des souvenirs compilés d'indices, d'annonces, de renseignements, mais jamais la vérité centrale elle-même, qui doit chaque fois être trop lumineuse pour que sa mémoire puisse la retenir ; qui doit toujours s'enflammer, détruisant son propre message de façon irréversible, laissant un vide surexposé lorsque le monde ordinaire revient. 

Auteur: Pynchon Thomas

Info: The Crying of Lot 49

[ crise ] [ essence du rien ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mégapole

Ce qui paralysait les Apaches, c'était la Hirano, cet innommable cloaque. Le canal, un affluent de la Néyagawa, conduisait dans la baie d'Osaka, et si la marée, au gré de ses fluctuations, imprimait quelque mouvement à proximité de la surface, en profondeur stagnait en fait un insondable entassement putréfié. Dans ce déversoir venaient s'engloutir les objets les plus divers, huiles de machines, urines, boites de conserve, tout un monde amorphe, déliquescent, effrité, en fin de putréfaction, un fouillis d'éléments imbriqués les uns dans les autres. Les pavés des berges étaient recouverts d'une eau qui n'avait plus apparence d'eau, mais plutôt de quelque indéfinissable soupe épaisse et gluante, d'acide délétère. Jusqu'à quelles profondeurs la corrosion a-t-elle pénétré ces pierres ? se demandait-on lorsque l'on se tenait sur un des bords.

Auteur: Takeshi Kaïkô

Info: L'opéra des gueux

[ pollution ]

 

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pose artistique

Il fallait donc, — ô Dieu de miséricorde ! — avaler encore cette ignominie, devenir un modèle d’atelier, de la chair à palette, faire toiser son corps du matin au soir, par des peintres ou des sculpteurs !

Ce n’était peut-être pas aussi déshonorant que la prostitution, mais elle se demandait si ce n’était pas encore plus bas. Elle se souvenait très bien d’en avoir vu, de ces femmes, en passant, le matin, devant l’École des Beaux-Arts, avant l’ouverture des ateliers. Elles lui avaient paru horribles de canaillerie, d’impudeur professionnelle, de lâche torpeur accroupie, et il lui avait semblé que le dernier échelon de la misère eût été de ressembler à ce bétail de l’académie et du chevalet que le vieux Dante eût pensivement examiné en revenant de son enfer.

Auteur: Bloy Léon

Info: Dans "La femme Pauvre", Mercure de France, 1972, page 52

[ avilissement ] [ barbarie ] [ femme-sur-femmes ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson