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théologie chrétienne

L’herméneutique augustinienne, on le constate, ne saurait se réduire à un simple guide d’initiation ou de bonne lecture biblique. À moins bien sûr qu’on ne restitue à l’activité de la lecture, coextensive à l’enseignement, comme le sont les autres activités herméneutiques, telles que l’explication de texte, la discussion, la prédication et même la prière, le sens et l’importance principiels qu’elle recouvre dans le De doctrina Christiana : ceux d’un partage et d’un don prenant prétexte de l’Écriture. L’étymologie latine de l’"interprétation" est d’ailleurs consonante avec les déterminations de cette herméneutique charitable ou, si l’on préfère, de cette charité herméneutique, dont la force cohésive rapproche, unit les hommes "entre eux par le nœud de l’unité" et la proximité du sens : l’interpretare renvoie en effet à la relation (inter) de mutuel endettement (pretare), à l’état d’être proche (praesto) et à celui d’être présent (praesto esse*). Les médiations du sens, auxquelles préside l’herméneutique, et les médiations de l’amour, qui relèvent de la charité, décrivent une série de rapports, d’échanges, de transactions et de tractationes interprétables en termes économiques. L’herméneutique et la charité, telles que le prologue les imbrique déjà étroitement l’une dans l’autre, procèdent d’une même économie de partage et de (re)distribution ; elles composent à elles deux, au-delà de leur nature à première vue dissemblable, une seule et unique structure. Cette structure, qu’Augustin articule au livre premier du DDC, transgresse les frontières du texte et du hors-texte : elle greffe la charité à l’interprétation et l’interprétation à l’économie du salut. Augustin en énonce, une première fois, en s’appuyant sur des versets de Jean et de Paul, la loi générale : Nul au demeurant ne doit considérer quoi que ce soit comme son bien propre, sauf peut-être le mensonge. Car toute vérité vient de celui qui a dit : "Je suis la Vérité". Qu’avons-nous en effet que nous n’ayons reçu ? Et si nous l’avons reçu, pourquoi nous en glorifier, comme si nous ne l’avions pas reçu (P, 1, 8) ?

Auteur: Theriault Patrick

Info: Per homines hominibus : charité et herméneutique dans le prologue du De doctrina christiana, p 375.*Julia Kristeva, "Psychoanalysis and the Polis", dans Transforming the Hermeneutic Context. From Nietzsche to Nancy, New York, State University of New York Press (coll. "Intersections"), 1990, p. 92.

[ sincérité ] [ réflexivité ] [ humilité ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ langage ]

 
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science-fiction

BLVR : Pensez-vous que les approches émotionnelles et psychologiques peuvent être utilisées de la même manière ?

TC : Je les classerais dans une catégorie différente. La SF est connue pour le sentiment d'émerveillement qu'elle peut engendrer, et je pense que ce sentiment d'émerveillement est généré par des histoires de percées conceptuelles. Je ne sais pas si ce sentiment d'émerveillement est engendré par des histoires d'épiphanie personnelle (personal epiphany*).

BLVR : Dans le titre de l'histoire d'Exhalation, vous écrivez : "Grâce à la collaboration de vos imaginations, toute ma civilisation revit", ce qui pourrait être une description pertinente de la littérature elle-même. Cela m'a également rappelé le message de Jimmy Carter aux civilisations extraterrestres à bord du vaisseau spatial Voyager : "Nous essayons de survivre à notre époque pour pouvoir vivre dans la vôtre". Dans quelle mesure la relation entre l'écrivain et le lecteur est-elle, selon vous, fondée sur la collaboration ? Y a-t-il un lecteur que vous imaginez, ou même que vous avez réellement, et qui vous sert d'interlocuteur idéal ?

TC : Je ne sais pas si c'est une réponse directe à vos questions, mais elles me font penser qu'il y a de nombreuses années, en 2007, j'étais au Japon, et j'ai été interviewé lors d'une convention, et quelqu'un dans le public m'a demandé ce que j'avais lu récemment. J'ai mentionné un roman intitulé Blindsight de Peter Watts, et j'avais dit que je n'étais pas d'accord avec presque tout ce qu'il contenait, mais que je l'avais recommandé parce qu'il était engagé dans des idées ; il essayait de présenter un argument d'une manière que je trouvais vraiment intéressante. Ainsi, s'il peut être agréable d'avoir un lecteur qui adhère totalement à tout ce que je dis dans l'œuvre, il est plus important d'avoir des lecteurs qui s'intéressent aux arguments que j'essaie d'avancer, qui aiment réfléchir à des idées similaires, même s'ils ne sont pas nécessairement d'accord avec moi ou s'ils ne pensent pas que j'y suis parvenu.

Auteur: Chiang Ted

Info: https://www.thebeliever.net/an-interview-with-TC. *perception soudaine et intuitive de la réalité ou de la signification essentielle de quelque chose, généralement initiée par un événement ou une expérience simple, familière ou banale.

[ littérature ] [ écriture - lecture ] [ réflexivité ] [ dialogue ]

 

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codage du réel

Dans La Naissance de la Conscience dans l’effondrement de l’esprit, le psychologue américain Julian Jaynes soutient que la conscience réflexive, proprement humaine, est permise par un processus métaphorique enraciné dans le mode de perception visuelle. Jaynes met en place une nouvelle terminologie pour étudier le phénomène métaphorique d'un point de vue phénoménologique et cognitif. Pour lui, à la base de tout langage existe la perception brute, qui est le mode de compréhension premier du monde : il s'agit ensuite de parvenir à une métaphore de cette chose, en lui substituant quelque chose qui nous soit plus familier.

Le travail métaphorique de la compréhension implique :

- des métaphrandes (les choses à décrire) ;

- des métapheurs (les choses aidant à décrire les précédentes) ;

- des parapheurs (les mots associés aux métapheurs, sèmes en quelque sorte contenus dans la connotation) ;

- des paraphrandes (les mots associés aux choses à décrire et que la langue possède).

Pour Jaynes, tout découle de ce processus et même les modèles les plus complexes et abstraits : "Une théorie est donc une métaphore entre un modèle et des données" dit-il. Le langage lui-même vient de la métaphore. En cela Jaynes réalise un point de vue révolutionnaire de la conception couramment admise : la métaphore peut en effet se figer, et former le vocabulaire qui peu à peu perd toute référence à l'analogie première (exemple : les "ailes" de l'avion, ou encore le verbe "être", qui vient du sanscrit bhu ("pousser" ou "faire pousser"), renvoyant à la métaphore d'une action réelle s'appliquant à un élément mental). L'étymologie est ainsi pour Jaynes résultat de métaphores. Le langage a peu à peu, du concret à l'abstrait, monté "les marches qu'étaient les métaphores" et a permis ainsi de spatialiser en conscience le Réel :

"Le lexique du langage, donc, est un ensemble fini de termes qui, par le biais de la métaphore, peut s'étendre sur un ensemble infini de situations, allant même jusqu'à en créer ainsi de nouvelles."

La conscience s'entend pour Julian Jaynes avant tout comme un espace mental métaphorique, que l'expérience agrandit à chaque nouvelle prise de conscience. Le processus corollaire de la narratisation vient ensuite lier ces expériences en un tout logique donnant la réflexivité. Jaynes distingue ainsi plusieurs procédés de métaphorisation

" Il y a donc toujours deux termes dans la métaphore: la chose à décrire, que j'appellerai le métaphrande, et la chose ou le rapport utilisé pour l'élucider, que j'appellerai le métapheur. Une métaphore est toujours un métapheur connu s'appliquant à un métaphrande moins connu. j'ai inventé ces termes hybrides par simple référence à la multiplication où un multiplicande* opère sur un multiplicateur*."

Auteur: Internet

Info: https://fr.wikipedia.org/wiki/Julian_Jaynes. A propos "La Naissance de la Conscience dans l'effondrement de l'esprit bicaméral". *Dans une multiplication, celui des facteurs qui est énoncé le premier.

[ symbolisation ] [ mise en concepts ] [ catachrèses ] [ paréidolie ] [ sémantique ] [ préhension intellectuelle ] [ tétravalence ] [ imagination ] [ priméité-tiercité ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

FLP pourquoi ?

FLP devrait être apprécié comme un outil susceptible d'affiner/approfondir/préciser les mots, traits de pensée et autres codages linguistiques de nos vies. Ainsi, avec quelques efforts, chacun pourra potentiellement améliorer la formulation, et donc la compréhension, de ses ressentis, internes et externes.

Partout, plus encore dans ce cadre, l'humain développe des pensées communicables principalement grâce au langage, lui-même émergence consensuelle grégaire. Ainsi FLP voudrait aider à ce que chaque individualité puisse se nourrir - et nourrir - cette pensée collective anthropique et donc, par effet miroir, sa vie intérieure et la formulation du réel commun.

Mais pourquoi participer ? A quoi ça sert ? Quel peut être le sens de mes interventions ? je ne comprends pas l'utilité de ce truc... Je m'y perds... Telles sont les remarques qu'on nous fait.

Ce à quoi nous répondrons en premier lieu qu'il faut se garder de cette "envie de conclure" qui nous habite tous, de vouloir "connaitre le sens téléologique du monde". 

De solution il n'y en a pas, par contre des sens on pourra en trouver plein ici : lire-analyser, passer le temps, participer à une entreprise autogérée, se remettre en question, faire un effort intellectuel en conjonction avec la techno,  découvrir des choses, aider les autres - et donc FLP - en corrigeant des erreurs orthographiques, en discutant/précisant certaine étiquettes... 

Et on s'y découvre aussi, dans les deux sens.... Processus un peu plus mystérieur, puisqu'on réalisera souvent que les choses s'éclaircissent "après-coup"...  truisme qui implique qu'elles sont "éclaircies" parce que certaines formulations "résonnent" en nous après rumination/maturation.

De fait FLP conjuge et tente d'organiser quelque peu les réflexivités de ses intervenants, nos réflexivités sémantiques. Il nous semble qu'il y a là comme une essence du langage, du consensus. Même si rien n'est jamais fixé, à l'image de la nature et de l'univers qui nous entourent.

N'importe comment cet outil devrait permettre de prendre quelque distance sur soi-même et les diverse puissances liguistique qui, bien utilisées, s'avèrent de solides leviers lorsqu'employées dans des buts de manipulation de pouvoir ou de bienfaisance.

Plus simplement encore,  on pourra apprécier FLP comme la démonstration d'un aveuglement des hommes qui, de par les possibilités de représentations et d'échanges permises pas ce monde du verbe, tendent à s'éloigner de la source matrice dont nous sommes issus.

Et constater combien, à cause de cette fixation sur le langage, peuvent devenir incompréhensibles des signes bien plus fondamentaux que les mots.

Indices, empreintes... Fluctuations et stimuli extérieurs qui précèdent de très loin tous nos dialectes de mammifères, parait-il, évolués.

Auteur: Mg

Info: 27 janvier 2021

[ réflexion collective ] [ autisme onomasiologique ] [ sémiose ] [ idiomes voiles ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

lectures

Je lus tous les livres de D.H. Lawrence. Cela m'amena à d'autres. Cela m'amena à H.D. la poétesse. Et puis à Huxley - le plus jeune, l'ami de Lawrence. Tous ces livres qui m'arrivaient dessus ! Un livre conduisait à un autre. Arriva Dos Passos. Pas très bon, non, vraiment, mais assez bon quand même. Il me fallut plus d'une journée pour avaler sa trilogie sur les U.S.A. Dreiser ne me fit rien. Mais Sherwood Anderson, alors là, si ! Et puis ce fut Hemingway. Quels frissons ! En voilà un qui savait pondre ses lignes. Quel plaisir ! Les mots n'étaient plus ternes, les mots étaient des choses qui pouvaient vous faire chantonner l'esprit. Il suffisait de les lire et de se laisser aller à leur magie pour pouvoir vivre sans douleur et garder l'espoir, quoi qu'il arrive.

Mais retour à la maison

"EXTINCTIONS DES FEUX ! " hurlait mon père.

C'était les Russes que je lisais maintenant, Gorki et Tourgueniev. Mon père avait pour règle que toutes les lumières devaient être éteintes à huit heures du soir : il voulait pouvoir dormir pour être frais et dispo au boulot le lendemain. A la maison il ne parlait que de ça. Il en causait à ma mère dès l'instant où il franchissait la porte et jusqu'au moment où ils s'endormaient enfin. Il était fermement décidé à monter dans la hiérarchie.

"Bon alors, maintenant, ça suffit, ces putains de bouquins ! Extinction des feux !"

Pour moi, tous ces types qui débarquaient dans ma vie du fin fond de nulle part étaient la seule chance que j'avais d'en sortir. C'étaient les seuls qui savaient me parler.

"D'accord ! D'accord !" lui répondais-je.

Après quoi, je prenais la lampe de chevet, me faufilait sous la couverture, y ramenais l'oreiller et continuais de lire mes dernières acquisitions en les appuyant contre l'oreiller, là, en plein sous la couvrante. Au bout d'un moment, la lampe se mettait à chauffer, ça devenait étouffant et j'avais du mal à respirer. Je soulevais la couverture pour reprendre un bol d'air.

"Mais qu'est-ce qui se passe ? Ca serait-y que je verrais de la lumière ? Henry, tu m'éteins tout ça !"

Je rabaissais la couverture à toute vitesse et attendais le moment où mon père se mettait à ronfler.

Tourgueniev était un mec très sérieux mais qui arrivait à me faire rire parce qu'une vérité sur laquelle on tombe pour la première fois, c'est souvent très amusant. Quand en plus la vérité du monsieur est la même que la vôtre et qu'il vous donne l'impression d'être en train de la dire à votre place, ça devient génial.

Je lisais mes livres la nuit, comme ça, sous la couverture et à la lumière d'une lampe qui chauffait. Tous ces bons passages, je les lisais en suffoquant. Pure magie.

Auteur: Bukowski Charles

Info: Souvenirs d'un pas grand-chose

[ enfance ] [ hiérarchie ] [ réflexivité ] [ littérature ] [ écrivains ]

 

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étiquetage FLP

Lorsqu'Octavio Paz affirme que "traduire est la façon la plus profonde de lire", il interpelle les concepteurs des "fils de la pensée". "La plus profonde" parce que le traducteur doit intégrer la compréhension des mots, la compréhension du sens et celle du climat général du texte/histoire... avant de le transposer dans un autre idiome.

C'est à dire qu'il doit le lire plusieurs fois, chaque fois avec une focale différente, de "points de vue" variés. Il intègre aussi, consciemment ou pas, plein d'autres paramètres : conditions de vie de l'auteur, pays, spécificité de sa langue, de son époque et ses us en coutume, etc... Démontrant par là même la merveilleuse plasticité d'un cerveau, le notre, capable (dans l'idéal) de gérer tous ces niveaux.

La lecture du "tagueur" FLP se différencie de deux manières de celle du traducteur.

PRIMO : étant entendu qu'il lit et parle couramment la langue en question, (qu'il ne doit donc pas traduire), il conserve une vitesse de croisière qui fait que son esprit se soucie beaucoup moins des détails, plus focalisé sur le sens de l'idée ou des phrases qui défilent. Lecteur-miroir il perçoit, reçoit... comprend, ressent. Et boum ! Voilà qu'il tombe sur une formulation qui le frappe, le conforte d'une manière ou d'une autre. Une impression déjà vécue mais jamais exprimée, un agencement des mots, ou de phrases, qui reflètent une réalité pressentie, expériencée... rêvée ? Ici notre lecteur-miroir est déjà en train d'indexer inconsciemment puisque son "être chair-esprit" reconnait (s'identifie à ?) une "idée vraie", une "pensée drôle", "réflexion sage", "parole profonde", etc.

SECUNDO : focalisé sur le sens d'une phrase ou d'un extrait, il doit maintenant repérer la ou les quelques "idées-clefs" du texte en question. Pour ensuite faire sa petite cuisine. Quelles sont-elles ? Sont-elles clairement représentées par des mots de l'extraits ? Si oui quels sont les plus pertinents, et, parmi ceux-ci, le plus important (Catégorie)... Sont-ils déjà dans le corps du texte ? Si oui : quel synonyme utiliser pour focaliser le concept, comment se débrouiller ?

Ce simple extrait, (celui que vous avez devant les yeux !), contient en lui-même beaucoup (tous?) de ces éléments. Ne reste plus qu'à lui joindre les termes catégorie et tags - absents du texte même, et propices à la précision de son indexation. Et l'introduire dans la base de données du logiciel. Pour les auteurs et leur paramètres voir ici.

Pour info les chatbots comme ChatGPT4, Bard, ou autres... sont encore assez loin du compte pour ce qui est de taguer correctement un extrait, en suivant les règles, avant son insertion dans le corpus de cette application, et son éventuelle modération/discussion. Ne qui n'empêche en rien, à l'occasion, de les mettre à contribution, et parfois d'échanger plus avant avec eux à des fin de désambiguation sémantique.

Auteur: Mg

Info: 13 août 2016 - 2024

[ analyse ] [ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ réflexivité ] [ onomasiologie ]

 
Mis dans la chaine

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pré-sémantique lexicale

Par comparaison à ce qu'il se fait en TAL(N)*, Plongement lexical (word embedding), Fléau de la dimension, et autres Sélection de caractéristiques par vectorisation... disciplines-processus orientées par ce que nous nommerons "objectivité des statistiques", FLP préfère se situer au sein d'une démarche Homme-Machine. Ici les participants "mettent du leur", même si notre notre étiquetage, avec sa petite hiérarchisation "catégorie-tag", peut être analogisée avec certaines "sélection des caractéristiques" développées dans le TAL afin d'affronter le fléau de la dimension. 

Chez FLP nous nous sentons bien plus proches d'une "chair subjective" de la compréhension du sens des mots, en fonction de paramètres plus "a posteriori" qu'"à priori" - dans l'acception kantienne du terme, c'est à dire que la réflexivité, "issue du vécu" de la personne qui insère une entrée, est à la base du processus. 

Processus homme-machine donc, parce que nous pensons que toutes les méthodologies de mathématisation du langage sont principalement issues de logiques soit de marchandisation, soit de fabrication du consentement... Allez, disons le mot, nous considérons que ce furent, et sont encore, des logiques de pouvoir, comme déjà expliqué dans notre profession de foi. Pouvoirs en général trop éloignés des "lignes de fronts" de nos vie. Nous somme pro-décentralisation.

On trouvera au passage un excellent article qui décortique brillamment et catalogue ce qui existe en Sémantique distributionnelle et en linguistique de corpus en ce début de 3e millénaire. Et donc, par comparaison avec toutes les complexités explicitées dans ce compendium en lien, FLP avance avec quelques "idées simples". Nous n'en conserverons qu'une ici.

Celle que nous sommes semblables aux humains d'antan, ceux qui développèrent les premiers langages-symboles "externes", signes-marques organisés utilisés très majoritairement pour établir des listes. Avec FLP nous faisons à peu près la même chose, à la différence que jusqu'à peu, à une époque on on peut avancer que chaque terme-idée-concept humain est devenu un "quasi-esprit". En effet, les dictionnaires, avec maintenant wikipedia, ne listent que des mots-concepts simples, présentant leur définitions, variantes et autres polysémies. Les fameux mots-mondes, presque esprits, sont isolés.

Alors, allant au-delà des grandes possibilités de désambiguation que le web permet, FLP offre la possibilité de lister-indexer-combiner deux mots-idées (souvent leur radicaux suffiront). Avec trois termes - ou plus - c'est aussi possible, mais cette première articulation à deux est très importante. Nous la voulons à petit pas parce qu'il nous parait qu'elle représente par essence un saut important. Donc à explorer avec circonspection.

Ainsi, via une modération communautaire, se développe la base de données FLP. Elle qui intègre des textes en général très ou assez courts, traitants n'importe quel sujet. BD intelligente aussi, au sens où ses paramètres et ceux des auteurs sont affinés, et permettent de combiner beaucoup de recherches différentes (par sexe, diacronies, topologies, etc) grâce à la souple puissance d'Elastic Search.

Auteur: Mg

Info: oct 2022 *Traitement automatique du langage (N) le N est pour naturel

[ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ pré-mémétique ? ]

 

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citation s'appliquant à ce logiciel

FLP est grand jeu francophone qui, par la magie de l'informatique, propose et permet de réfléchir, seul ou ensemble, sur le sens des mots et des phrases. 

Chaque terme isolé peut déjà aller assez loin  en lui-même dans la précision (pour l'anecdote le dernier en date est "hybristophilie", qui définit l’attirance d’une femme par un homme reconnu coupable de crimes atroces). Pour les phrases, évidemment, les possibilités se démultiplient.

Pensons au gamin qui s'ennuie et feuillète distraitement le dictionnaire... pour s'arrêter à la page des avions parce qu'il y a des images et des lance-missiles... ou qui s'attarde sur un mot à la consonnance curieuse et exotique, nouveau, surprenant, etc.  Pensons en parallèle à une personne qui consulte un dico afin de comprendre, ou préciser le sens d'un mot...

Sur FLP on feuillette différement, d'ailleurs on ne feuillette pas, on clique. On peut déjà partir d'un mot unique (qu'on renforcera d'un synonyme proche pour vraiment "centrer" la recherche) afin de voir comment les esprits humains ont rayonnés à partir du terme-concept choisi.  

Mais FLP est plus pensé dans l'autre sens : celui d'une quête par combinaison de mots ou bouts de mots (chaine de caractères donc). Ainsi les possibilités de recherche avec plusieurs termes, ou débuts de termes (radicaux qui permettent d'élargir l'exploration), amènent vers un nouveau "feuilletage" sémantique, qui va vers la complexité, voire l'égarement, vu que la curiosité du lecteur investigateur se voit immédiatement proposer d'innombrables pistes... 

Parlons maintenant du FLPiste initié, conscient et organisé, qui emploie et participe au concept, c'est à dire que s'il tombe sur quelque chose "qui résonne en lui" au cours d'une lecture il pense à FLP. Dans ces termes : "ce bout de texte est-il déjà dans la base de données ?" Et, si ce n'est pas le cas : "ah, je vais pouvoir l'insérer et bien réfléchir à l'étiquetage".

Une fois l'extrait choisi viennent les réflexions qui confrontent sa subjectivité propre avec la supposée objectivité du langage consensus, au-delà d'une réflexivité personnelle Très Importante et à conserver toujours. Elles pourront se développer et se mélanger sur trois axes, dans cet ordre. 1) Recherches web pour vérifications sémantiques et autres précisions des sources et des auteurs 2) Investigations diverses pour trouver des tags adéquats, via les sites de synonymes par exemple. Avec aussi l'usage de FLP en rétroaction, avec son nuage de corrélats qui ouvrira parfois de nouveaux horizons. 3) Discussion entre flpistes, en général via les commentaires pour expliquer, justifier, se mettre d'accord. Ou pas.

Concernant la sandbox, outil pour les écoles ou autres débutants, il est conseillé de ne pas entrer trop rapidement dans les complexités des 3 axes évoqués ci-dessus. Il vaut mieux rester dans l'idée de discussions ponctuelles à partir d'un extrait simple. Déjà pour voir comment telle classe, ou groupe... ou individu... réagissent à l'exercice avant d'aller plus loin. 

Les vrais passionnés pourront ensuite se diriger vers les liaisons de citations et autres chaines. Ces dernières aidant à la continuité d'un raisonnement, souvent chronologique. Espace chaines qui aide à préciser les termes-pensées en les recontextualisant à la sauce du créateur de la chaine.

Auteur: Mg

Info: 10 mars 2022

[ méthodologie ]

 

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réflexivité

Le développement de la programmation et des codages informatiques semblent de nature à expandre et enrichir nos capacités de réflexion. J'en veux pour preuve l'apparition d'écrivains informaticiens comme Ted Chiang ou Greg Egan, clairs héritiers d'une pensée cybernétique qu'on dit initiée par Leibniz. 

Prenons le concept d'instanciation informatique  (en programmation objet : "qui définit les interactions de briques logicielles manipulées par un programme, les objets, conteneurs symboliques et autonomes incluant/englobant informations et mécanismes concernant un sujet, tangible ou conceptuel"

Ce concept initialise donc un "objet" à partir d’un espace mémoire réservé. Ceci en fonction d’un ensemble de caractéristiques nommées "classe", chaque classe regroupant membres, méthodes et propriétés/attributs/comportements communs à un ensemble d'objets. 

Comme FLP s'occupe uniquement de textes - c'est à dire des manières dont nous codons/décrivons en français nos réels et imaginaires communs d'humains parlants - nous appréhenderons pour l'instant ces classes comme des mots/concepts, si possible précisément définis. 

C'est sur la notion d'instanciation que nous voulons mettre l'accent ici.  

Cette idée "d'initialiser, à partir d’un espace mémoire réservé, un objet doté d’un ensemble de caractéristiques", peut-être perçue comme la désignation d'un lieu/source, c'est à dire un point focalisateur, plus ou moins dense, qui peut correspondre (au sens de la pensée de CS Pierce) soit à :

1) un mot/concept "quasi esprit" soit

2) carrément à une secondéité, c'est à dire un autre "esprit interprétant", donc capable d'intention. Ce point 2 faisant automatiquement basculer ce concept d'endroit/source vers le mystique ou le paranormal.

Endroit/source numéro 2 instanciateur, qui, à partir d'une volonté/désir dont nous ne connaissons rien, impulse/apporte/inspire une idée à notre esprit voire à nos songes. "Eclair, point stimulateur" insaisissable, dont la localisation potentielle laisse du coup entrevoir d'infinies possibilités sur beaucoup des échelles dont nous avons usage : temporelles, géographiques, dimensionnelles, vibratoires... Et qui nous atteint/stimule/oriente via des biais x ou y difficilement saisissables (ceux qui ne sont pas de la simple analogie/association issus de la source 1 donc). Enigmes inspiratrices/réflexives que d'aucun formaliseront sous des termes comme inconscient, télépathie, inspiration divine, manipulation extraterrestre, etc.  Nous voilà très proche de la notion de projectionniste.

C'est donc la tentative de préciser un peu mieux cette idée d'"influence externe", c'est à dire que ce ne serait pas QUE le pur hasard indéterministe qui oriente les choses et nos vies. 

Ainsi ce concept "d'impulsion externe", à l'instar de l'instanciation informatique décrite plus haut, peut être imaginé/modélisé comme un foyer de départ présentant plus ou moins de densité et de dégradés, allant du simple point focal jusqu'aux multivers intriqués, en passant par toutes les combinaisons de monades qu'on voudra. "Impulsion interne" fonctionnera pareillement ici, pour qui voudra mettre l'inconscient en avant. 

Mais revenons sur terre. C'est la rencontre avec certaines de ces idées-points-espaces instanciateurs, sous forme de mots/concepts "quasi esprit" (source 1), bien sûr représentés par des termes que nos imaginaires tripotent tous à leur manière - que FLP tente de stimuler. Avec une bonne dose de sérendipité. 

Tout ceci dans le cadre d'une lecture analytique qui s'essaye à coller le plus possible au sémantique, à la clarté du sens et à la désambiguation. A l'exception bien sûr de certains domaines comme la poésie, les jeux de mots ou l'humour. Domaines, évidemment eux aussi, "instanciateurs".

Auteur: Mg

Info: 6 janvier 2022

[ citation s'appliquant à ce logiciel ] [ mots carrefours impulsants ]

 

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annotations

Parfois, les notes sont féroces,

escarmouches contre l'auteur

qui font rage le long des bords des pages

en minuscules caractères noirs.

Si seulement je pouvais mettre la main sur vous,

Kierkegaard, ou Conor Cruise O'Brien,

semblent-elles dire,

je bloquerai la porte et vous ferais entrer la logique dans la tête.



D'autres commentaires sont plus désinvoltes, dédaigneux...

"C'est absurde." "Ben voyons !" "HA !!" -

ce genre de choses.

Je me souviens d'une fois où j'ai levé les yeux de ma lecture,

le pouce en guise de marque-page,

en essayant d'imaginer à quoi devait ressembler la personne

qui avait écrit "Ne sois pas si stupide"

en bordure d'un paragraphe de La vie d'Emily Dickinson.



Les étudiants sont plus modestes

et laissent de plus rares empreintes au hasard

des longs rivages de la page.

L'un d'eux griffonne "Métaphore" à côté d'une strophe d'Eliot.

Un autre inscrit juste "Ironie"

cinquante fois face aux paragraphes de A Modest Proposal



D'autres sont comme ces fans qui crient depuis les gradins vides,

mains autour de la bouche.

"Absolument", crient-ils

à Duns Scot et James Baldwin.

"Oui." "En plein dans le mille." "Tu es mon homme !"

Coches, astérisques et points d'exclamation

constellent les lignes de touche.



Et si vous avez réussi à obtenir votre diplôme universitaire

sans jamais avoir écrit "L'homme contre la nature"

dans une marge, peut-être est-il maintenant temps

de faire un pas en avant.



Nous nous sommes tous appropriés le périmètre blanc

et avons pris un stylo, ne serait-ce que pour montrer

que nous ne nous sommes pas contentés de paresser dans un fauteuil en tournant des pages ;

et avons laissé quelque remarque sur le bas côté,

planté une impression dans la bordure.



Même les moines irlandais en leurs scripts glaciaux

ont noté en bordure des évangiles 

de brèves remarques sur les difficultés de la copie,

le chant d'un oiseau près de leur fenêtre,

ou la lumière du soleil qui illuminait leur page -

ombres anonymes de passage dans le futur

sur un vaisseau plus durable qu'eux-mêmes.



Et tu n'as pas lu Joshua Reynolds,

disent-elles, avant que tu le découvres

intriqué dans le furieux gribouillage de Blake.



Pourtant, celle à laquelle je pense le plus souvent,

que je conserve comme un médaillon,

était inscrite dans l'exemplaire de l'Attrape-Coeurs

que j'avais emprunté à la bibliothèque locale

un été calme et chaud.

Je venais juste de commencer le lycée à l'époque,

je lisais sur un canapé du salon de mes parents,

et ne puis que difficilement avouer

à quel point ma solitude s'amplifia,

combien le monde s'est aggrandi

lorsque j'ai trouvé sur une page



quelques taches graisseuses

et à côté d'elles, écrit au crayon -

par une jolie fille, ça se devinait,

que jamais je ne rencontrerai -

Pardonnez les taches de salade aux oeufs, mais je suis amoureuse.


Auteur: Collins Billy William James

Info: Picnic, Lightning. Trad Mg

[ soulignages ] [ scolies ] [ réflexivité ] [ romantisme ] [ adolescence ]

 
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