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judaïsme

Pendant deux siècles, les communautés juives ont à la fois cherché à s'enraciner dans la société environnante, tout en craignant que cette volonté de citoyenneté à part entière aboutisse à la disparition par assimilation de la culture juive. Pendant deux siècles, et quels que soient les continents, la société non juive a, selon les époques et les régions, accueilli les mondes juifs ou les a rejetés. Cette expérience historique collective a façonné une vision de l'avenir basée sur l'incertain, sur la nécessité d'être sur "ses gardes", de s' attendre au pire et donc de maintenir une certaine distance par rapport au monde, tout en participant intensément et avec passion à sa transformation. Le sionisme a tenté, en formant un Etat-nation hébreu, de transformer les judaïsmes en une unité cohérente, en une société assurée de son avenir; il a voulu normaliser les Juifs en les dotant d'un territoire et d'un Etat. Mais ce faisant, il s'est condamné à vivre avec ce "péché originel" de disposer d'une terre que d'autres tenaient pour leur, et a échoué dans sa volonté de rassembler l'ensemble des mondes juifs. Depuis quelques décennies, il assiste à la renaissance des judaïsmes diasporiques.

Auteur: Ajchenbaum Yves Marc

Info: Les judaïsmes, Gallimard, Le Monde actuel, Paris 2000

 

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anarchie

Contre ces ennemis, même aux bords extrêmes du découragement, nous n’avons jamais été complètement seuls. Tout, dans la société actuelle, se dresse, à chacun de nos pas, pour nous humilier, pour nous faire retourner en arrière. Mais nous ne perdons pas de vue que c’est parce que nous sommes le mal, le mal au sens où l’entendait Engels, parce qu’avec tous nos semblables, nous concourons à la ruine de la bourgeoisie, à la ruine de son bien et de son beau. C’est ce bien, c’est ce beau asservis aux idées de propriété, de famille, de religion, de patrie, que nous combattons ensemble. Les poètes dignes de ce nom refusent, comme les prolétaires, d’être exploités. La poésie véritable est incluse dans tout ce qui ne se conforme pas à cette morale qui, pour maintenir son ordre, son prestige, ne sait construire que des banques, des casernes, des prisons, des églises, des bordels. La poésie véritable est incluse dans tout ce qui affranchit l’homme de ce bien épouvantable qui a le visage de la mort /.../ La solitude des poètes, aujourd’hui, s’efface. Voici qu’ils sont des hommes parmi les hommes, voici qu’ils ont des frères.

Auteur: Eluard Paul

Info: Extrait d'une conférence en 1936

[ fraternité ] [ anti-hiérarchie ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

féminisme

- Revenons-en aux faits ! Toute civilisation a le devoir de remédier à l’inégalité de la nature. Selon les informations dont je dispose, c’était le point de départ de votre cours, mademoiseau Tapinois. Qu’est-ce que cela signifie ? Vous semblez avoir oublié l’enseignement de votre jeunesse. L’inégalité de la nature repose sur l’incapacité de l’homme à accoucher, à donner naissance à des enfants. Ne pas avoir ce privilège signifie à son tour que l’homme a une fonction purement subordonnée dans la création de la vie fumaine. L’aventure d’un soir que nous avons connue vous et moi, elle y a de cela une éternité, illustre d’ailleurs ce propos à merveille. Nous pouvons l’affirmer sans peine et elle convient de le souligner. Au risque de me répéter : l’homme remplit une fonction tout à fait subordonnée. Si on se place du côté de la nature, l’homme n’a aucune prédisposition naturelle pour donner vie à la Femme, tout comme il ne peut ni préserver, ni maintenir, ni protéger cette vie. C’est sa destinée biologique, mademoiseau Tapinois. Et c’est aussi votre destinée. Libre à vous de vous plaindre d’être né homme. Mais ni vous ni moi ne pouvons rien y changer.



 

Auteur: Brantenberg Gerd

Info: Les filles d'Égalie

[ hommes-par-femme ] [ inférieurs ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

intérêts

Les travaux de Nordhaus préconisent un objectif de réduction des températures bien inférieur à ce que demandent les experts du GIEC aujourd'hui. Pour Nordhaus, si la température globale grimpe de 2 degrés, on ne perd que 1% de PIB mondial. Dans ses dernières publications, en 2016, il évalue à 3.5 degrés le réchauffement global optimal afin de concilier croissance économique et réponse au défi environnemental. Cela ne correspond pas du tout à l'objectif de 1.5 degré défendu par le GIEC, qui explique qu'au delà de 2 degrés, les conséquences seront catastrophiques.
[...]
Avec son modèle, Nordhaus a cherché à faire une analyse coûts / bénéfices du changement climatique, avec d'un côté les pertes de productivité causées par le réchauffement, et de l'autre, les montants qu'il fallait investir pour réduire ce réchauffement, en faisant une transition énergétique vers un système décarboné. Avec ce modèle, Nordhaus vise bel et bien une réduction des émissions de gaz à effet de serre mais son objectif reste de maintenir une croissance économique via un réchauffement optimal, pas de changer le modèle et pour cela, il est critiqué par d'autres économistes ou par les écologistes qui demandent des changements drastiques.

Auteur: Pottier Antonin

Info: https://www.franceculture.fr/economie/le-nobel-deconomie-veut-reconcilier-ecologie-et-economie

[ court terme ] [ capitalisme ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

anarchistes

Mais les antiautoritaires demandent que l’État politique autoritaire soit aboli d’un coup, avant même qu’on ait détruit les conditions sociales qui l’ont fait naître. Ils demandent que le premier acte de la révolution sociale soit l’abolition de l’autorité. Ont-ils jamais vu une révolution, ces messieurs ? Une révolution est certainement la chose la plus autoritaire qui soit ; c’est l’acte par lequel une partie de la population impose sa volonté à l’autre au moyen de fusils, de baïonnettes et de canons, moyens autoritaires s’il en est ; et le parti victorieux, s’il ne veut pas avoir combattu en vain, doit maintenir son pouvoir par la peur que ses armes inspirent aux réactionnaires. La commune de Paris aurait-elle duré un seul jour, si elle ne s’était pas servie de cette autorité du peuple armé face aux bourgeois ? Ne peut-on, au contraire, lui reprocher de ne pas s’en être servie assez largement ? Donc, de deux choses l’une : ou les antiautoritaires ne savent pas ce qu’ils disent, et, dans ce cas, ils ne sèment que la confusion ; ou bien, ils le savent et, dans ce cas, ils trahissent le mouvement du prolétariat. Dans un cas comme dans l’autre, ils servent la réaction.

Auteur: Engels Friedrich

Info: De l’autorité, article paru dans l’Almanacco republicana de décembre 1873

[ définie ] [ contradiction ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

respirer

...Mystère de la respiration ~ La respiration est à considérer avec beaucoup d'attention. En principe, chaque créature vivante est obligée de respirer. Il n'est pas de vie du tout sans respiration. Il est donc évident que tout magicien doit comprendre au delà du simple fait d'inhaler de l'oxygène et de l'azote que les poumons absorbent et de l'expirer sous forme de dioxyde de carbone et d'azote. Les poumons ne peuvent exister sans respiration et sans nourriture. Tout ce dont nous avons besoin pour notre vie, et ce qui la préserve, à savoir la respiration et la nourriture, est tétrapolaire, quatre éléments plus un cinquième, l'élément vital ou principe akashique, comme nous l'avons dit dans la partie théorique sur les éléments. Mais l'air que nous respirons a un degré de densité plus fin que celui de la nourriture, grossièrement matérielle. Mais selon les lois universelles, les deux ont la même nature, étant tétrapolaires et servant à maintenir le corps en vie. Revenons donc à la respiration... Par une respiration normale ou inconsciente, le corps n'est alimenté qu'avec la quantité de substance élémentaire nécessaire à sa conservation normale. Ici aussi, l'approvisionnement dépend de la consommation de la substance élémentaire. Il en va tout autrement avec la respiration consciente.

Auteur: Bardon Franz

Info: Initiation into Hermetics (1956), pp 37-38

[ intégration ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

volupté

J’avais de la chance. Elle connaissait les différentes choses qui conservent le désir d’un homme, enfin pas intégralement, ce n’est pas possible, mais disons qui le maintiennent à un niveau suffisant pour faire l’amour de temps en temps en attendant que tout se termine. Connaître ces choses, à vrai dire, n’est rien, c’est tellement facile, tellement dérisoire et facile ; mais elle aimait les faire, elle y prenait plaisir, elle se réjouissait de voir le désir monter dans mon regard. Souvent, au restaurant, en revenant des toilettes, elle posait sur la table sa culotte qu’elle venait d’enlever. Elle aimait, alors, glisser une main entre mes jambes pour profiter de mon érection. Parfois, elle défaisait ma braguette et me branlait aussitôt, à l’abri de la nappe. Le matin aussi, quand elle me réveillait par une fellation et me tendait une tasse de café avant de me reprendre dans sa bouche, je ressentais des élans vertigineux de reconnaissance et de douceur. Elle savait s’arrêter juste avant que je jouisse, elle aurait pu me maintenir à la limite pendant des heures. Je vivais à l’intérieur d’un jeu, un jeu excitant et tendre, le seul jeu qui reste aux adultes ; je traversais un univers de désirs légers et de moments illimités de plaisir.

Auteur: Houellebecq Michel

Info: Plateforme

[ femme-homme ] [ complicité sexuelle ]

 
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Ajouté à la BD par Bandini

inventivité

On fera peut-être l’objection que cette méthode écarte trop le travail de l’imagination. Nous voulons, en effet, réduire son rôle au strict nécessaire.

Le travail de l’imagination est une activité purement humaine, ce n’est donc pas une prière. Et ceci est une première raison pour chercher à le restreindre.

Sans doute, sous l’influence de la grâce, cette activité inférieure est élevée et dirigée vers un but surnaturel. Il reste néanmoins que l’imagination, comme toute faculté sensitive, s’épuise très vite et se lasse de son objet. Construire et maintenir des représentations imaginaires, c’est un travail trop fatigant pour que l’on puisse le prolonger d’une façon continue. Il faut donc éviter d’en faire un élément important ou essentiel de notre oraison, puisque celle-ci doit devenir, selon le précepte évangélique, simple et constante.

L’imagination ne saurait d’ailleurs atteindre les réalités surnaturelles, qui ne sont accessibles qu’à la foi pure. Elle ne fait tout au plus que jouer avec l’ombre de ces réalités invisibles, auxquelles les vertus théologales nous font adhérer substantiellement.

Est-ce à dire que nous prétendons exclure de l’oraison toute image ? Non, car cela est impossible ; mais nous voudrions que l’on se servît des images seulement dans la mesure où cela est nécessaire, et pas davantage.

Auteur: Anonyme moine chartreux

Info: Dans "Amour et silence", éditions du Seuil, 1951, pages 52-53

[ créativité ] [ inconvénients ] [ réserve ] [ curiosité réfrénée ] [ indiscrétion modérée ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

médium

Le mari traça quelques lignes en l’air, jusqu’à ce qu’elle se mette à trembler et que ses yeux se ferment. Puis il ressortit. Elle se saisit immédiatement de ma main droite et commença à parler, sans attendre mes questions, d’une voix tremblante, mais l’élocution étonnamment fluide. Je ne pus malheureusement pas retenir grand-chose, ni rien noter. Elle dit, que j’avais beaucoup à lutter, que souvent le sol se dérobait sous mes pieds, que bien des gens se mettaient en travers de mes projets ; que j’étais trop bon, trop désintéressé. Mais que je devais rester ferme et continuer comme j’avais commencé ; qu’il y avait des gens qui m’aidaient, pas avec de l’argent, mais avec des mots. Qu’à la fin, je me frayerais un passage, comme un héros, "pas tout à fait dans ce domaine", "quelques changements seront encore nécessaires". Que tout ce que je pourrais, c’est subvenir à mes besoins, "me maintenir à flot", mais que je ne deviendrais pas riche ; la satisfaction de la reconnaissance ne se ferait pas attendre longtemps, etc. Puis elle s’arrêta soudain de parler.

Ces phrases beaucoup trop générales semblent toutefois avoir éveillé en moi certains affects (de nature infantile) ; je ressentais une sorte de saisissement auquel, du reste, je me laissai aller ensuite, intentionnellement, voulant ainsi favoriser l’expérience. 

Auteur: Ferenczi Sándor

Info: Dans "Correspondance Freud-Ferenczi 1908-1914", trad. par le groupe de traduction du Coq-Héron, composé de Suzanne Achache-Wiznitzer, Judith Dupont, Suzanne Hommel, Christine Knoll-Froissart, Pierre Sabourin, Françoise Samson, Pierre Thèves, Bernard This, Calmann-Lévy, 1992, lettre du 20 novembre 1909

[ prophétie ] [ avenir ] [ analyse ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

capitalisme

En Inde, Gandhi n'était pas le seul à dénoncer cette "vaste entreprise de pourvoyeurs" qu'est devenue la civilisation, tout entière occupée à maintenir "des festins permanents à une population de gloutons" qui, pour mieux s'empiffrer, sèment la mort autour d'eux. "Une civilisation animée d'un appétit anormal doit faire d'innombrables victimes pour subsister, et ces victimes se trouveront dans les parties du monde où la chair humaine ne vaut pas lourd. Le bonheur des populations en Afrique et en Asie est sacrifié pour fournir aux caprices de la mode une suite sans fin de respectables déchets." Dans sa critique de l'égoïsme des peuples riches, Tagore, par la même occasion, fait le procès du fonctionnement même des sociétés occidentales où la cupidité se développe sans contrôle, encouragée, voire admirée, tandis que le système laisse ses nombreuses victimes sur les bas-côtés de la route : "Ce qui en Occident se nomme démocratie... ressemble à quelque éléphant, destiné uniquement aux promenades et aux amusements des plus habiles et des plus riches." Encore une fois, c'est l'esprit de profit qui est accusé. Pas plus que Gandhi, il ne croyait l'Occident en possession de la "vraie" civilisation ("Je ne m'oppose pas au progrès, mais si, par amour pour lui, la civilisation doit vendre son âme, je préfère demeurer dans l'état primitif").

Auteur: Jordis Christine

Info: Gandhi

[ nord-sud ] [ colonialisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel