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papa

Quand, à vingt-trois ans, je partis sur les traces de ma fiancée italienne, Barbara, étudier à Turin, j'écrivis à mon père une lettre où je lui faisais part de ma gêne à devoir encore être à sa charge.
J'ai conservé sa réponse, en date du 30 juin 1982:
"Ta préoccupation de la dépendance financière prolongée m'a rappelé mes cours d'anthropologie, où j'ai appris que plus une espèce animale est avancée, plus longue est sa période d'enfance et d'adolescence; Et je crois que notre espèce familiale est assez avancée dans tous les sens.
Moi aussi j'ai dépendu de mon père jusqu'à l'âge de vingt-six ans, mais pour te parler franchement, cela ne m'a jamais préoccupé.
Tu peux être sûr que tant que tu continueras à étudier et à travailler comme tu le fais, pour nous ta dépendance ne sera pas une charge mais une très agréable obligation que nous assumerons avec énormément de plaisir et d'orgueil.

Auteur: Faciolince Héctor Abad

Info: L'oubli que nous serons

[ fils ] [ argent ]

 

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présomption humaine

Au cours de son évolution culturelle, l’homme s’éleva au rang de maître des créatures animales qui l’entouraient. Mais insatisfait de cette domination, il commença à creuser un fossé entre leur nature et la sienne. Il leur dénia la raison et s’attribua une âme immortelle, invoqua une origine divine élevée qui autorisait à rompre le lien de communauté avec le monde animal. Il est étrange de constater à quel point cette arrogance est encore inconnue du petit enfant, comme de l’homme primitif et de l’homme des origines. […] L’enfant ne ressent pas de différence entre sa propre nature et celle de l’animal ; dans le conte, il laisse, sans s’en étonner, l’animal penser et parler ; il reporte sur le chien ou sur le cheval un effet d’angoisse destiné au père sans avoir pour autant l’intention de rabaisser celui-ci. Il faudra qu’il soit devenu adulte pour s’être éloigné de l’animal au point de se servir de son nom pour insulter l’homme.

Auteur: Freud Sigmund

Info: Une difficulté de la psychanalyse

[ ordre du vivant ] [ hiérarchie ] [ meilleur des animaux ] [ anthropocentrisme ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

barbarie

J'ai peur des hommes... Ça me vient de la guerre... Sous la menace de mitrailleuses, ils nous ont emmenés... dans la forêt. Ils ont choisi l'endroit le plus bas, là où l'eau stagnait. Ils ont donné des pelles à mon père et à mon frère pour creuser un trou. Maman et moi, on nous a postées sous un arbre pour regarder. Maman et moi, on les a regardés se faire fusiller. On n'avait pas le droit de se retourner ou de fermer les yeux. Ils nous ont dit : "si vous pleurez, on tire. Souriez..." Ils sont là, plantés... Tous jeunes, beaux... Ils sourient... Une terreur animale me serre le cœur. Ce n'est plus des morts que j'ai peur, mais des vivants. Depuis, j'ai peur des Hommes jeunes. J'ai passé ma vie, seule... Je ne me suis pas mariée... Je ne sais pas ce que c'est que l'amour... J'ai toujours eu peur : des fois que j’accoucherais d'un garçon ?

Auteur: Alexievitch Svetlana

Info: Derniers témoins

[ atrocité ] [ hommes-par-femme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

vie

Un corps vivant est une structure impermanente de matière et d’énergie, une structure dissipative : les atomes de matière, échangés sans cesse avec le milieu ambiant, dessinent transitoirement une forme. Quant à l’énergie, elle aussi échangée sans cesse avec l’extérieur, stockée, transformée et mise en œuvre dans différents dispositifs biologiques (comme les mitochondries, ces "centrales énergétiques" des cellules vivantes animales), elle assure les mouvements, la respiration, la circulation sanguine, la transmission de l’influx nerveux, etc. En serait-il de même pour l’esprit, s’il existe ? Serait-il "incarné" dans la matière-énergie, comme l’énergie est "incarnée" dans la matière ? Il pourrait alors être responsable de la conscience d’un corps vivant, de la même façon que l’énergie est responsable de son animation. Un être vivant est déjà, transitoirement, matière et énergie ou plutôt lieu impermanent d’échanges de matière et d’énergie. Il est peut-être également esprit, ou plutôt lieu impermanent d’échange d’esprit. Sans l’énergie, le corps est sans vie. Peut-être que, sans l’esprit, il serait sans conscience.

Auteur: Santarini Gérard

Info: Extrait de "Croire ou savoir ? Petites graines de réflexion pour un monde meilleur", Librinova, 2019

[ incarnation ] [ question ]

 
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Ajouté à la BD par SANTARINI

pouvoir

Le monde est contrôlé par à peu près six mille individus, soit 0.0001% de la population mondiale. Ce sont eux qui décident des marchés, des tendances, des dépenses, des besoins, des priorités. Bref, ils façonnent le système. Il s'agit de politiciens, certains militaires, et quelques milliardaires essentiellement.
Pour accéder à ces fonctions, il faut beaucoup d'ambition et un amour immodéré du pouvoir, qui permet de supporter les sacrifices nécessaires et la pression démesurée.
Ces deux facteurs sont les moteurs de ceux qui contrôlent le monde.
Des moteurs pervers, car il s'agit de névroses. De déviance de personnalités déséquilibrées d'une certaine manière.
Ainsi le monde est façonné par des déviants puissants.
Comment notre planète ne pourrait-elle pas prendre une trajectoire de destruction ?
Il faut se rendre à l'évidence.
Il n'y a aucune fatalité religieuse.
Rien qu'une logique animale.
Ce sont les êtres les plus agressifs de notre meute qui ont pris les rênes et nous les suivrons aveuglément.
Vers le précipice.

Auteur: Chattam Maxime

Info: La théorie Gaïa

[ oligarchie ] [ cénacle ]

 

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silence nocturne

J'aime la nuit. Ses sanglots dans les tuyaux. Le frigo qui se remet en marche. L'eau qui coule du robinet pour le chat. Il ne boit qu'à l'eau fraîche qui l'éclabousse. Sa langue rose. Je revisite le silence. Les nuits du monde. Les nuits immenses et lointaines qui bruissent. Les présences animales dans la nuit sans lune, le scarabée qui se hâte, celui qui te veut du bien ou du mal, un cheval qui broute malgré tout, un regard qui fuit, une invention qui te file le frisson, la lune qui court sur le grand piano céleste, effleure les arbres, explose, sur le bord de la rivière, découvre un pêcheur solitaire sans nom et sans sommeil, l'homme est un ami. Il salue la lune qui court, en trébuchant dans la forêt aux mille vies, mille odeurs, mille rêves sombres, mille matins saveurs. 



Les loups en colonne trottinent le long de la lisière. J'incante la nuit. J'incante la lune. Je suis un adorateur.

Auteur: Bohringer Richard

Info: Traîne pas trop sous la pluie

[ dilection ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

homme-animal

Jaak Panksepp, qui a malheureusement disparu un an après ce colloque, était un chercheur d'une importqance capitale pour les neurosciences affectives, un domaine qu'il a d'ailleurs fondé. Il estimait qu'il existe un continuum entre les émotions humaines et les émotions animales, et il a été le premier  à mettre au point une branche des neurosciences qui couvre la totalité du spectre. Il a fallu qu'il se batte contre la résistance de l'institution, notamment contre la puissante école behavioriste de B.F. Skinner, pour qui les émotion humaines sont hors sujet et les émotions animales suspectes. Victime de critiques moqueuses parce qu'il voulair orienter les neuroscience sur les affects, il n'a jamais obtenu beaucoup de fonds pour ses travaux. En dépit de ce manque d'argent, il a fait plus que quiconque pour que les émotions des animaux deviennent un sujet de recherche respectable, et il est devenu célèbre pour ses travaux sur la joie, le jeu et le rire chez les rats à  partir de vocalisations ultra soniques.

Auteur: Waal Frans de

Info: La dernière étreinte, p. 322

[ émoi ] [ aveuglement conservatiste ] [ insensibilité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

cycle

Ça fait quatre mille ans qu'on nous terrorise avec ces religions organisées ! La Terre existe depuis plus de quatre milliards d'années, elle peut quand même se défendre contre ces minuscules quatre mille ans... Cette idée selon laquelle on ne peut vivre qu'aux ordres de l'hémisphère gauche du cerveau, en négligeant totalement sa partie animale, païenne, physique, naturelle est absurde. Comment a-t-on pu à ce point négliger la nature pour se laisser embobiner par la Bible ou le Coran ? Comment a-t-on pu accepter docilement ce calendrier ridicule de douze mois, avec des mois dont on ne sait même pas s'ils ont 28, 29, 30 ou 31 jours ? Le corps, lui, sait qu'il y a treize mois : les femmes saignent treize fois par an, il y a treize pleines lunes. Mais le christianisme ne tolère pas le 13... En supprimant ce nombre, il s'est imaginé plus fort que la nature. Les gratte-ciel, à New York, n'ont pas de treizième étage : ça en dit long sur l'influence de la religion sur ce pays.

Auteur: Björk Gudmundsdottir

Info: interrogée sur le site des Inrockuptibles en avril 2007

[ symbole ] [ civilisation ] [ nombre ]

 

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réchauffement climatique

Je sentais néanmoins depuis des années que la dégradation était trop rapide pour que l’on ait le temps de s’y adapter, mais trop progressive également, trop graduelle pour que les discours d’alerte nous fassent battre le cœur. Un dixième de degré en plus ; le taux de concentration d’un gaz s’élevant de quelques parties par million : trop techniques ces mesures-là, ça ne nous parle pas. Ou bien des arbres qui tombent à chaque seconde, mais hors de notre champ de vision et loin des caméras. Ou bien une espèce animale que les locaux observent de plus en plus rarement, mais qu’on ne sait pas reconnaître, voire dont on apprend l’existence le jour où la mort de son dernier représentant est annoncées dans les médias. Trop loin de nous, tout ça. Tant que le désastre n’est pas sur nos têtes… tant qu’il ne nous frappe pas en personne… Toutefois je savais aussi que la science nous prédisait des accélérations, des événements extrêmes de plus en plus violents et fréquents – et surtout de l’inattendu. Eh bien voilà. Nous y étions, peut-être.

Auteur: Message Vincent

Info: Les années sans soleil

[ inapparent ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

approche scientifique

Je n'ai pas dessein de parler ici de la simple dissection de différents genres d'Animaux ; quelqu'exacte qu'on la suppose, elle ne pourra jamais produire que des matériaux, précieux à la vérité, mais qui attendent, pour être véritablement utiles, qu'un Anatomiste physicien sçache comparer adroitement le même Viscere pris dans nombre d'Animaux de différents genres, pour en tirer des conséquences utiles, ou sur les usages de ce Viscere, ou sur sa vraie organisation, ou même sur son développement & son accroissement.

Il faut convenir que cette espece d'anatomie a des avantages que n'a point celle qui se borne à la dissection des Cadavres humains ; outre que le même Viscere se présente dans différentes especes d'Animaux sous des formes particulières qui peuvent être très-favorables à nos recherches, on sçait encore que les Cadavres sont rares pour beaucoup d'Anatomistes, & quand ils en auroient un grand nombre à leur disposition, ce ne sont que des Cadavres, au lieu que l'Anatomiste peut disposer à son gré de la vie des Animaux, & en sacrifier tant qu'il voudra pour son instruction.

Auteur: Du Hamel du Monceau Henri-Louis

Info: "Observation sur la réunion des fractures des os", mémoire paru dans les "Histoires et Mémoires de l'Académie des sciences", 1741

[ physiologie ] [ expérimentation animale ] [ induction ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama