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solipsisme

Toute réalité est une construction, et même une reconstruction. Notre cerveau est scellé dans l'obscurité et le silence de la boîte crânienne, et il n'a accès au monde que par les capteurs que sont nos yeux... Tout ce que nous voyons, sentons, lui est transmis par des câbles électriques, nos synapses...

Et le cerveau reconstruit la réalité. Sur la base du nombre de ses synapses, le cerveau fais dix millions de milliards d'opérations par seconde. Bien moins qu'un ordinateur, mais avec plus d'interconnexions. Mais dans quelques années, on arrivera à simuler un cerveau humain, et ce programme arrivera à une certaine conscience...

Auteur: Le Tellier Hervé

Info: L'anomalie. La vie est un songe dit-on, p 165

[ monade informatique ] [ science-fiction ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

homo

Lui toucher le cul. Étoffe noire légère qui ne fait pas obstacle au toucher, je m'échauffe pour ce gars de vingt ans qui ne s'aperçoit de rien et continue à sourire de son sourire d'éphèbe. Insistons. "T'as des problèmes?? Si tu veux bien me lâcher"?: mal élevé, sûr de me faire baisser les yeux. "On se connaît nous deux?? Ou tu te calmes ou je te massacre"?: en attendant je ne l'ai pas autorisé à me tutoyer, d'ailleurs il n'y a pas de mal à admirer ce qui est beau. Ce n'est pas la première fois qu'on me crache à la figure.

Auteur: Siti Walter

Info:

[ drague ] [ réaction ] [ rejet ]

 

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animal

Un rêve absurde et charmant qui m'a fait rire tout seul, à mon réveil. Je me revois à dix-neuf ans, parcourant à cheval une mauvaise route de Virginie. Cette promenade dure quelque temps, et tout à coup, mon cheval me parle : "Voilà trois heures que je te porte. Je suis fatigué. À ton tour, maintenant." Je saute à terre et je vois ma monture diminuer sous mes yeux. Bientôt, ce n'est plus qu'un poney, et ce poney se rapetisse encore jusqu'à n'être pas plus gros qu'un jeune chien. Alors je prends mon cheval sous mon bras et le porte jusqu'à la maison.

Auteur: Green Julien

Info: Journal 19 oct. 1933

 

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homme-animal

C'est peut-être un invariant de la rencontre animale : quand on croise un animal sauvage par hasard dans la forêt, une biche qui lève les yeux vers soi, on a l'impression d'un don, un don très particulier, sans intention de donner, sans possibilité de se l'approprier. C'est ce qu'en phénoménologie on appelle un don pur : personne n'a voulu donner, personne n'a rien perdu en donnant, et le don ne vous appartient pas, il pourra se donner à d'autres. On sent monter dedans une improbable gratitude. Juste l'envie de rendre grâce pour cet imprévu aussi beau qui en cet instantexiste et se donne aux yeux.

Auteur: Morizot Baptiste

Info: Sur la piste animale

[ regard ] [ nature ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

érotisme

Rassurée, je fermai les yeux. Tina criait et tout mon corps était secoué de ces frissons que je connaissais. Puis les caresses se firent si profondes que... comment faisait-il? Je le regardai. Il m'avait ouvert les jambes et son visage était enfoncé entre mes cuisses ; il me caressait avec la langue. Bien sûr que je ne pouvais pas comprendre si je ne le regardais pas : ça, je ne pouvais pas le faire toute seule. Cette pensée me donna un frisson si profond que les cris de Tina se turent et c'est moi qui hurlait fort, plus fort qu'elle ne criait, elle, quand maman l'enfermait dans les cabinets...

Auteur: Sapienza Goliarda

Info: L'art de la joie

 

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conservatisme

Quand il lui arrivait de plonger ses regards dans l’esprit d’un de ses congénères, Lothe n’y voyait souvent que des préoccupations communes et vulgaires. Et, quand elles ne l’étaient pas, elles n’avaient aucun sens à ses yeux. Ces gens se rendaient malades en se demandant de quoi demain serait fait. Pour la plupart d’entre eux, demain devait se maintenir à l’identique du présent. L’inattendu, le changement, la remise en cause du statu quo, tout cela les terrifiait. Ils s’accrochaient à de minuscules privilèges, à des bribes de pouvoir ou de réputation, sans jamais s’interroger sur le sens de leur vie et de ces colifichets dont ils encombraient leur esprit.

Auteur: Racunica Alexis dit Alex Nikolavitch

Info: Eschatôn

[ frilosité ]

 

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couple heureux

On compte l’un pour l’autre, pas seulement parce qu’on s’aime, mais parce qu’on a des choses à dire, des choses à faire ensemble. C’est cela aimer vraiment ! Ce n’est pas du tout bêler qu’on voudrait se voir, que l’autre nous manque ; c’est préparer les rencontres pour qu’elles soient enrichissantes et qu’il ne s’y agisse pas uniquement de se regarder dans les yeux. 

Se regarder, il faut le faire, bien sûr, ça fait partie de l’amour, mais il n’y a pas que cela. Ou sinon, de l’amour, il ne reste que la maladie, pas la santé, le renouveau, le rebondissement de la vie, les découvertes, la préparation de l’avenir.

Auteur: Dolto Françoise

Info: Dans "Lorsque l'enfant paraît", tome 2, éditions du Seuil, 1978, page 179

[ exploration du monde ] [ projets ] [ méta-romantisme ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

mort

Je songe au passant qui
Traverse sans hâte la rue.
Que de fois déjà il l’a vue !
Il ne la reverra plus.

Je pense à l’homme qui
Etend dans ses draps une femme.
La vieille chanson que la femme !
Mais c’est pour la dernière fois.

Je pense au poète vieilli.
Voyez : il écrit un poème.
En a-t-il écrit, des poèmes !
Mais celui-là c’est le dernier.

Je pense à l’homme qui
Eteint sa lampe et se couche.
Tant de fois il s’est endormi !

Mais cette fois c’est pour de bon.
Je pense, je pense, je pense
A la vie des éphémères
Qui meurent en ouvrant les yeux.

Auteur: Fondane Benjamin Wechsler

Info: Dans "Poèmes retrouvés", septembre 1943

[ inconscience ] [ banalité ] [ mourir ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

prison

Regarde. C’est un lieu plus vaste que toute vie humaine. Celui qui tente de fuir est condamné à revenir sur ses pas. Celui qui pense avancer en ligne droite trace de grands cercles concentriques. Ici, tout échappe à l’emprise des mains et du regard. Ici, l’oubli du monde extérieur est plus fort que toute mémoire. Regarde encore. Ce labyrinthe est sans issue. Il s’étend partout où se posent nos yeux. Regarde mieux. Aucun monstre, aucune bête affamée ne hante ces dédales. Mais on est pris au piège. Soit on attend que les jours et les nuits aient raison de nous. Soit on se fabrique des ailes et on s’évade par les airs.

Auteur: Guay-Poliquin Christian

Info: Le poids de la neige, 1. Le labyrinthe

[ existence ]

 

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corps-esprit

Supposez maintenant que le corps humain soit un énorme paquebot et que les cellules du cerveau soient les membres de l'équipage. Une de ces cellules est sur la passerelle de commandement : c'est le capitaine. Mais il ne sait pas de façon précise ce que fait le reste de l'équipage qui n'est pas sous ses yeux. Tout ce qu'il sait c'est que son bateau poursuit sa route, que le travail se fait bien. Le capitaine, c'est vous, c'est votre conscience éveillée. Ce qui se passe dans le dédoublement de la personnalité pourrait être comparé à une mutinerie : une des cellules-équipage monte sur la passerelle de commandement et prend la place du capitaine.

Auteur: Blatty William P.

Info: L'exorciste

[ folie ] [ parasites ] [ spirituels ] [ possédé ]

 

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Ajouté à la BD par miguel