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dernières paroles

J'ai toujours pensé que la mort arriverait sur une autoroute via quelques horribles instants et qu'alors je n'aurai le temps de faire le tri. Alors avoir des mois et des mois pour y penser, parler aux gens, et écouter ce qu'ils ont à dire, c'est une sorte de bénédiction. C'est certainement une possibilité de grandir... d'y voir un peu plus clair. Le fait d'avoir appris d'un homme morose habillé de blanc que vous serez mort avant quatre mois allume la lumière pour de bon. Ca rend la vie très riche et poignante. Lorsque ce diagnostic est arrivé j'ai entrevu comme un rayon d'éternité "à la William Blake". Maintenant il brille à travers chaque feuille. Je veux dire, la simple marche d'un insecte me met les larmes aux yeux.

Auteur: McKenna Terence

Info:

[ émotion ] [ vie ] [ beauté ]

 

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temps suspendu

Dans ce climat, dans le ciel, si on peut dire, de cette relation sans faille, entre tous et chacun, plus délicieuse paraît, en sa tendre chair blanche, la baudroie. Plus proche de vous et rayonnante et gaie, innocente même, la chère mayonnaise, remontée de notre enfance. Et ce vin blanc, qu'on a versé délicatement, brille lui aussi, dans les verres, d'un éclat particulier. Alors, tout en mangeant avec un très grand plaisir — un plaisir tout intérieur, infiniment subtil —, on mâche avec lenteur et retenue. Comme pour ne pas déranger l'ordre du silence qui se fait par moments. Ne pas perturber cette grâce, comment dire autrement, qui est venue, non s'installer — une grâce jamais ne s'installe — mais vous visite. Une présence. Qui, l'instant d'après, peut s'évanouir.

Auteur: Haldas Georges

Info: Le repas du soir

[ instant de grâce ] [ souper ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

couple

A son avis, l'essence de ces maris consistait en ceci qu'ils devaient être, pour ainsi dire, des "éternels maris" ou, pour mieux dire, qu'ils devaient être dans la vie uniquement des maris, et rien d'autre. Un homme de ce genre-là naît et grandit seulement pour se marier, et, une fois marié, pour se transformer en un complément de sa femme, même dans le cas où il pourrait avoir son propre caractère à lui, indiscutable. Le principal signe distinctif de ce genre de mari, c'est l'ornement qu'on sait. Il ne peut pas être cocu, exactement comme le soleil ne peut pas ne pas briller ; et non seulement il n'est jamais en état de le savoir, mais, même, il n'est jamais en état de l'apprendre, d'après les lois de sa propre nature.

Auteur: London Jack

Info: La Route : Les Vagabonds du rail

[ déséquilibre ] [ hommes-par-femme ] [ supérieure ]

 

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définition

L’agalma était chez les Grecs un objet précieux, un ornement, un joyau, un objet travaillé avec art et offert aux dieux, une statue, parfois même un monument. Lacan insiste surtout sur sa brillance, avec l’idée de quelque chose d’énigmatique qui fait la valeur de l’objet aimé. Ce qui constitue l’objet aimé au regard de quelqu’un, c’est qu’il contient un point énigmatique qui brille d’un certain éclat et qui lui donne sa valeur unique. Il y a dans l’objet aimé quelque chose en plus, un surcroît, qui en réalité est rien. […] l’agalma est cette chose, cet objet énigmatique qui est la cause du désir et qui est rien. C’est le rien qui constitue l’objet en tant qu’il est l’objet aimé et qui est en plus de ce qu’on voit dans l’image.

Auteur: Causse Jean-Daniel

Info: Dans "Lacan et le christianisme", pages 96-97

[ amour ] [ mystère ] [ semblant ] [ reflet ] [ fétichisme ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

sensations

Bobby versa à tout le monde un bourbon bien tassé. Pendant que nous buvions, Lewis alluma du feu à l’abri d’un tas de pierres qu’il avait déterrées sur place ou ramassées autour des tentes. Il avait apporté des steaks. Il fit une flambée, la laissa retomber un peu, puis y posa la viande dans une poêle beurrée.
Le fumet était exquis. Tout le monde se resservit à boire et s’assit sur la rive en regardant briller sur l’eau le feu incertain et têtu. La peur, le parfum d’aventure et la perspective du repas se confondaient en moi. Nous ressentions une sorte de bien-être à savoir que là où nous étions – quoi qu’il se passât ailleurs – personne ne pourrait nous trouver, que la nuit nous entourait et que nous ne pouvions rien y faire.

Auteur: Dickey James

Info: Délivrance

[ mélangées ]

 

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manuscrit

Chiure de mouche n. Signe primitif de ponctuation. Il a été très justement observé par Garvinus que le système de ponctuation utilisé dans les écrits de nombreuses nations dépend à l'origine des habitudes sociales et de l'alimentation des mouches qui infestent ces différents pays. Ces insectes, qui sont toujours attestés dans le voisinage des auteurs, embellissent avec générosité ou parcimonie les manuscrits tout au long de leur composition, et, s'accordant à leurs besoins naturels, mettent en relief avec une sorte d'instinct supérieur l'oeuvre des écrivains, à leur insu. [...] Pour réaliser pleinement la contribution déterminante que les mouches apportent à la littérature, il suffit de placer la page d'un romancier populaire à côté d'une assiette de crème-caramel dans une pièce ensoleillée, et d'observer "comment brille l'esprit et s'épure le style" dans une proportion exacte de la durée d'exposition.

Auteur: Bierce Ambrose

Info: Le Dictionnaire du Diable, 1911, Editions Rivages 1989 p.46

[ ratures ] [ salissure ]

 

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couple

Chaque fois, mon amour, qu’il me souvient de nous

Un océan de glace remonte à ma mémoire :

Nulle étoile ne brille dans le lointain blafard,

La lune seule y fait une tache jaunâtre ;

Et par-dessus les flots pleins de glace blanchâtre,

Un oiseau fatigué passe, triste et hagard,

Tandis que sa compagne est déjà loin devant 

Et vole avec les autres du côté du couchant.

Il la suit tristement d’un regard sans espoir,

Tout regret l’a quitté ; au moment où il meurt,

Il ne garde en mémoire qu’un rêve de bonheur.



Chaque instant nous éloigne un peu plus loin de l’autre,

Tandis que, seul et froid, doucement je m’éteins,

Tu te perds en riant dans l’éternel matin. 

Auteur: Eminescu Mihail

Info: Poésies/Poezii, Traduction du roumain par Jean-Louis Courriol, Non Lieu, 2015, p.43. Chaque fois, mon amour

[ poème ] [ vieillesse ] [ extinction ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

harangue

"Nous ne savons pas quelles sont nos chances de survie, nous nous battons donc comme si elles étaient nulles. Nous ne savons pas à quoi nous sommes confrontés, nous nous battons alors comme si c'était contre les noires divinités. Personne ne se souviendra de nous et nous ne serons jamais enterrés sur Titan, c'est pourquoi nous allons construire notre propre mémorial ici. Le Chapter pourrait nous perdre et l'Imperium ne jamais savoir que nous existons, mais l'Ennemi - l'Ennemi sera lui au courant. L'ennemi se souviendra. Nous lui ferons si mal qu'il ne nous oubliera pas tant que les étoiles brillent et avant que l'Empereur vainque à la fin des temps. Lorsque le Chaos sera à l'agonie sa dernière pensée sera pour nous. Ceci est notre mémorial - gravé au coeur du Chaos. Nous ne pouvons pas perdre, Chevaliers grisonnants. Nous avons déjà gagné." Justicar Alaric

Auteur: Counter Ben

Info: Chevaliers Gris

[ combat ] [ guerre ]

 

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nature

Au centre, un ruisseau courait, nimbé d'une vapeur légère. Les arbres qui se penchaient au-dessus avaient laissé tomber dans ses eaux de grosses branches; Elles engorgeaient le courant, produisant, çà et là, des tourbillons et des profondeurs noires tandis que sous le passage libre du flot on voyait briller comme un chemin de cailloux et de sable brun. Si l'on suivait le ruisseau des yeux, on pouvait apercevoir ses eaux miroiter à quelque distance, mais on en perdait bien vite toute trace dans l'enchevêtrement des troncs d'arbres, des buissons, des rocs couverts de lichens. Tous ces arbres géants et ces blocs de granit semblaient s'appliquer à rendre mystérieux le cours de ce petit ruisseau. Peut-être craignaient-ils que, de sa voix infatigable, il allât murmurer sur son passage les secrets du coeur de la vieille forêt ? Ou refléter des révélations sur le miroir lisse d'une de ses anses ?

Auteur: Hawthorne Nathaniel

Info: La lettre écarlate

[ forêt ] [ eau ] [ magie ]

 

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personnage

De fait, le jour où elle se mêle à nous sous le rouge intermittent des lettres lumineuses, on ne voit pas quoi lui reprocher. Elle a des dispositions, Jeanne. Le short qu'elle porte, c'est du jean sobre, sans rien qui brille, ni fil ni clou aux lisières des coutures. Le débardeur blanc libère l'arrondi des épaules et les Converse vont discrètement à ses pieds. Au fond de la poche arrière de son short, elle a fourré les deux clés, du portail et de sa chambre, poussées sous des billets roulés. Ça lui fait un petit bourrelet sur la fesse, cerise sur le gâteau, comme une estampille qu'on a toutes. Elle ne fume pas, sûrement faudrait-il, se dit-elle, mais elle n'est pas sûre de savoir. Ses mains sont libres, pas de sac non plus. Elle peut crocheter les pouces aux passants de sa ceinture pour se donner une contenance.

Auteur: Esteban Isabel Ascencio

Info: Délit de gosse, p. 37, Rouergue, 2019

[ adolescente ]

 
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Ajouté à la BD par miguel