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peur

Rien ne m'avertissait de ce qui allait arriver, aucun signe de virage brutal. Je n'étais pas allée bien loin quand j'arrivai à une succession d'épingles à cheveux, échelonnées tous les cent ou deux cents mètres – de chaque côté de moi, des canyons profonds avec juste quelques buissons chétifs entre moi et l'Abîme. Mes cheveux se dressaient sur ma tête. La route était de plus en plus étroite, elle tournait d'un côté puis de l'autre tandis que je grimpais, recroquevillée sur le volant. Je voyais du coin de l'oeil qu'il y avait une vue incroyable, mais je ne pouvais pas regarder.

Auteur: Ruefle Mary

Info: Le sublime, "My private property", éd. Wave Book, trad Benslama (inédit en français)

[ vertige ] [ conduite ] [ automobile ] [ onirique ] [ titre révélateur ]

 
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Ajouté à la BD par Benslama

genèse

Au commencement il y eut une interruption sous la forme d’un beuglement tonitruant mais bon enfant :
"Ouvrez-moi votre fichue porcherie ou j’enfonce ces foutues portes !"
Il y eut un vacarme inquiétant et un tambourinement sur le portail bouclé de la porcherie – pardon, de l’Institut. Il y eut une nouvelle sommation horrifiante, suivie d’un grand éclat de rire que nous ne pouvons décrire que comme à faire cailler le sang et incroyablement courtois et amusé en même temps. On entendit un bruit… et une explosion…
Mais une interruption peut-elle survenir au commencement ? La question est profonde et mérite considération.

Auteur: Lafferty Raphaël Aloysius

Info: Dans "Autobiographie d'une machine Ktistèque", page 13

[ parodie ] [ origines ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

enfance

Il n'y avait pas de téléphone à l'époque, mais les traîtres existaient déjà et, quand Sam arriva devant le ranch Hughes, quarante tueurs armés jusqu'aux dents l'attendaient de pied ferme. Son colt ne contenait plus que cinq balles. Pourtant, aussi incroyable que ça puisse paraître, il parvint à en tirer quarante. Et après ça, après les déflagrations, après les esquives et les roulades, après les chutes et les envols, les ralentis et les accélérations, après tout ça, on découvrit les quarante tueurs effondrés sur le sol, chacun une balle entre les deux yeux.

Sam avait juste une égratignure sur une joue.

Auteur: Guéraud Guillaume

Info: Duel dans la vallée

[ monde imaginaire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

affluence

La foule dégageait une énergie incroyable. On parle toujours de vibrations et d'énergie à propos des foules, mais, si vous n'en avez jamais fait l'expérience, vous pensez sûrement qu'il s'agit d'une figure de style. Or ça n'a rien d'une figure de style. Ce sont des sourires, contagieux, larges comme des pastèques sur tous les visages; des gens qui sautillent sur place, sur un rythme inaudible, en balançant les épaules; des mouvements chaloupés; des blagues, des rires; des voix étouffées, nerveuses, comme avant le déclenchement d'un feu d'artifice. Et, surtout, cette sensation irrésistible de faire partie d'un vaste ensemble. Ce qui est le cas.

Auteur: Doctorow Cory

Info: Little Brother

[ complicité ]

 

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gloire

Kurt Cobain a fait une overdose d'héroïne avant de se suicider, mais il a aussi eu une overdose de gloire. Cobain était comme Basquiat : Ils voulaient tous les deux être célèbres, et ils furent assez brillants pour y parvenir. Mais alors quoi ? Les drogués se suicident en essayant de retrouver la sensation qu'ils ont vécue dans leur première défonce, à la recherche d'une expérience qu'ils n'auront plus jamais. Dans sa lettre de suicide, Cobain se demandais "Pourquoi ne pas juste en profiter", puis il répondait derrière "Je ne sais pas! " C'est incroyable à quel point le succès peut vous foutre en l'air (mindfuck).

Auteur: Jay-Z Shawn Corey Carter

Info: Decoded

[ réussite ] [ échec ] [ célébrité ] [ autodestruction ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

entame

Et "So What" commence.

Immédiatement, l'élégant piano de Bill Evans démarre, puis Chambers vous amène l'une des lignes de basse les plus accrocheuses et les plus mémorables de toute la musique, complétée par ce même piano, alors que la batterie de Cobb commence à monter. La tension créée dans la première minute et demie est incroyable. Brute et pure. Aucun effet particulier n'est utilisé - Jusqu'au moment où on atteint le point culminant...

Bam.

Cobb allume la plus grande cymbale crash de l'histoire du jazz, borne parfaitement synchronisée, vers l'autoroute qu'est le reste de "So What".

Auteur: Internet

Info: Tristan, sur https://www.albumoftheyear.org/

[ batterie ] [ percussion ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

femmes-hommes

À la fin, ils se connaissaient si bien l'un l'autre, depuis trente ans qu'ils étaient mariés, qu'ils étaient comme un être unique divisé en deux et ils trouvaient gênant de deviner si vite sans le vouloir, les pensées de l'autre, ou ridicule d'anticiper distraitement, en public, ce que l'autre allait dire. Ensemble, ils avaient dépassé les incompréhensions quotidiennes, les mouvements de colère, les méchancetés réciproques et les fabuleux éclats d'orgueil de la conspiration conjugale.
Ce fut l'époque où ils s'aimèrent le plus, sans hâte ni excès, où chacun fut le plus conscient et reconnaissant de leurs victoires incroyables sur l'adversité. La vie leur en opposerait encore d'autres.

Auteur: Garcia Marquez Gabriel

Info:

[ épouses-maris ] [ vieillesse ] [ couple ] [ mariés ]

 

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transposition

Traduire Vann, c'est se contorsionner afin d'épouser cette langue rauque unique. C'est savoir s'effacer devant un style qui ne souffre aucune concession. Il faut oublier les conventions, s'interdire la facilité d'un synonyme pour rendre chaque répétition, reproduire la claustrophobie des mots; refuser une fluidité commode là où le texte est abrupt, haché et essoufflé. Les participes présents sont un élément clé, dessinant un territoire à mi-chemin entre l'infinitif immobile et et le mouvement du verbe conjugué, donnant une impression d'action au ralenti, de huis clos où les personnages stagnent.
[...] Traduire Vann, c'est un acte d'une violence et d'une beauté incroyables, qui laisse à bout de souffle.

Auteur: Derajinski Laura

Info: à propos de son travail de traductrice de David Vann, Magazine littéraire 546

[ transparence ] [ fidélité ] [ littérature ]

 

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moment fort

On dit que le temps ralentit dans des moments de stress très intense. J’ai fait quelques recherches sur le sujet, et en fait, ce qui se passe, c’est que la mémoire devient incroyablement fidèle. En temps normal, l’esprit ne se raccroche qu’aux images et aux événements importants. Nous nous souvenons des grandes choses et oublions les petites. En situation ​de stress, toutefois, notre cerveau stocke tout. Le temps s’écoule à la même vitesse que d’ordinaire, mais avec le recul, le souvenir devient photographique. C’est comme si la trotteuse avait ralenti, comme si nous étions capables de voir le monde qui nous entoure dans des détails aussi fantastiques que précis.

Auteur: Abby Geni

Info: Farallon Islands

[ bullet-time ] [ intensité ] [ émotion ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

langage

- Nous sommes en présence de mots incroyablement anciens provenant d'une race essentiellement étrangère. Ça devrait être plus compliqué que ça. - Arrête, John. Même larynx, même structure pulmonaire. Dix doigts, menant naturellement à des mathématiques en base 10. On est semblables (...) Qu'est-ce qui te chiffonne ? - Tu veux vraiment savoir ? Tu peux en dire très long sur une culture rien qu'en analysant son langage. Imaginons que nous sommes des extraterrestres décryptant un texte en Inuit. On découvre qu'ils ont cinquante et quelques mots pour "neige". Qu'en déduirait-on ? - Qu'il doit beaucoup neiger chez eux. Je pige. - Alors voilà. Pour l'instant, j'ai repéré 163 mots différents pour "meurtre".

Auteur: Ellis Warren

Info: Océan

[ révélateur ] [ science-fiction ] [ spécificité ] [ sémanticien ] [ sémiologue ] [ humour ] [ précision ] [ xénolinguistique ]

 

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