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perdu

Il y a des moments, toutefois, et celui-ci en est un, ou même en étant dans le juste on se sent à côté. Que dites-vous, par exemple, d'une génération à qui on a enseigné que la pluie est un poison et que le sexe est la mort ? Si faire l'amour peut être fatal et si la fraiche brise printanière d'un après-midi d'été peut transformer un lac bleu cristal en une noire flaque de poison devant vos yeux, il ne reste pas grand-chose à part la TV et d'implacables masturbations. C'est un monde étrange. Quelques personnes deviennent riches et d'autres mangent de la merde et meurent.

Auteur: Thompson Hunter S.

Info: Generation of Swine: Tales of Shame and Degradation in the '80's

[ usa ]

 

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ésotérisme

Il est un endroit physique à l'intérieur de notre cœur qui présente une singularité. Le cœur a une petite cavité entre les deux ventricules et cette petite cavité génère le champ électromagnétique le plus élevé de notre corps, qui peut être mesuré jusqu'à trois mètres de distance. Il s'agit de la pile de vie qui fait tourner votre cœur. Lorsque vous mourrez, cette singularité disparait et je pense que là est la raison pour laquelle il y a une certaine masse (environ 30 grammes*) qui disparaît lorsque les gens meurent. Elle vient de cette singularité, quii courbe l'espace-temps, créant l'effet de pesanteur que nous nommons poids.

Auteur: Haramein Nassim

Info: *théorie fortement discutée

[ organe central ] [ myocarde ] [ gravitation ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

femmes-hommes

Bref, j’étais là, adossée contre un mur du marché de Bodija, quand un homme m’a demandé si je connaissais Jésus....“Non.”......“Je suis née musulmane.” Je ne voulais pas de sa sollicitude. “Alors laisse-moi t’offrir un Coca-Cola et te raconter ce qui arrive à ceux qui meurent sans avoir reconnu Jésus comme leur Seigneur et leur Sauveur.” Il avait une bible coincée sous une aisselle. Son tee-shirt était décoloré et son jean trop court d’au moins cinq centimètres. Il semblait lui-même avoir besoin de la grâce de Jésus, alors, même si j’étais touchée par sa générosité, je me méfiais de son intérêt pour mon salut.

Auteur: Shoneyin Lola

Info: Baba Segi, ses épouses, leurs secrets

[ approche ] [ séduction ]

 

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insatisfaction

Les extrêmes se rejoignent ; et comme on désespère d'être pauvre et seul, on s'ennuie d'être trop riche ou trop heureux ; tout se change en or, et l'on crève d'indifférence, comme les hommes pauvres et seuls meurent d'indigence. Si tout est permis, rien n'est permis. Cette âme neurasthénique par trop grande liberté, trop grande virtuosité, trop grande oisiveté, ressemble à un navigateur qui meurt de soif au milieu de l'océan. Car l'abondance avilit : telle est la dérision de la concurrence. L'ennui est donc le désespoir renversé, le désespoir des millionnaires, des acrobates et des humoristes ; c'est la façon qu'ont les riches d'être pauvres. Quelle dérision !

Auteur: Jankélévitch Vladimir

Info: L'ironie, Champs Flammarion 1964, p.151

[ équilibre ]

 

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partir

D’autres ont déjà franchi les frontières du Mali pour rejoindre les pays côtiers. En vérité, lorsque le ciel s’assombrit, que la terre se déchire et expulse les graines, que les arbres se meurent et donnent leur corps au feu purificateur des incendies, y a-t-il encore de l’espoir pour le paysan ? Lorsque les pâturages jaunissent, que les puits et les rivières s’assèchent, y a-t-il encore de l’espoir pour l’éleveur ? Lorsque le lit du fleuve devient une forêt, que les barques s’enfoncent dans le sable et que l’odeur des poissons morts envahit les berges, y a-t-il encore de l’espoir pour le pêcheur ? Ça fait longtemps que je cogite également sur le départ.

Auteur: Dembélé Diadié

Info: Deux grands hommes et demi

[ déracinement ] [ motivation ] [ sécheresse ] [ exil ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

mort

Je songe au passant qui
Traverse sans hâte la rue.
Que de fois déjà il l’a vue !
Il ne la reverra plus.

Je pense à l’homme qui
Etend dans ses draps une femme.
La vieille chanson que la femme !
Mais c’est pour la dernière fois.

Je pense au poète vieilli.
Voyez : il écrit un poème.
En a-t-il écrit, des poèmes !
Mais celui-là c’est le dernier.

Je pense à l’homme qui
Eteint sa lampe et se couche.
Tant de fois il s’est endormi !

Mais cette fois c’est pour de bon.
Je pense, je pense, je pense
A la vie des éphémères
Qui meurent en ouvrant les yeux.

Auteur: Fondane Benjamin Wechsler

Info: Dans "Poèmes retrouvés", septembre 1943

[ inconscience ] [ banalité ] [ mourir ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

narcissisme

notre désir de plus belles créatures est infini



pour que rose la beauté ne meure jamais 



et qu'une fois mûre et tuée par le temps 



son fragile héritier porte sa mémoire 



mais toi attaché à tes seuls yeux brillants 



tu nourris ta flamme de ta propre substance 



créant la famine au royaume de l'abondance 



ennemi de toi-même trop cruel amour de toi



tu es le vif ornement de ce monde neuf



l'unique héraut du printemps criard



tu es le fossoyeur de ton propre bonheur 



tendre chien ta mesquinerie te ruine



 



si tu n'as pitié du monde toi glouton



et la tombe mangerez ce qui au monde est dû 



 

Auteur: Shakespeare William

Info: Sonnet 1 - éd. P.O.L. - p. 15 - trad. Frédéric Boyer

[ parcimonie ] [ procréation ] [ dépit ] [ poème ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

dialogue

Il lui raconta le coup des alligators; Angel qui, lui aussi, avait l'imagination fertile ajouta des détails, de la couleur. Assis côte à côte sur le perron, ils fabriquèrent donc un mythe, à eux deux. Et comme ce mythe n'était né ni de la peur du tonnerre, ni des rêves, ni de l'étonnement devant les blés qui meurent, la moisson finie, pour resurgir au printemps, ni de rien qui eût quelque caractère permanent - comme il répondait simplement à à une curiosité passagère, éclosant comme une tumescence impromptue, c'était un mythe branlant et transitoire, de même que les estrades des musiciens et les stands de saucisses au piments, au long de Mulberry Street.

Auteur: Pynchon Thomas

Info: V.

[ création ] [ légende temporaire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

beaux-arts

L’art existe parce que le monde n’est pas parfait. L’art ne résout aucun des problèmes du monde. Il exprime la peine, la beauté, les difficultés… Prenez les peintures florales de Manet, par exemple. Eh bien, elles me touchent au plus haut point. Tout comme la danse contemporaine m’émeut et me bouleverse de façon extraordinaire, au point que les larmes me montent aux yeux et que je me sens soudain heureux d’être en vie, même dans le monde de N°45*. C’est à cela que sert l’art. Les livres n’arrêtent pas les balles, n’empêchent pas les bombes d’exploser, ne nourrissent pas les enfants qui meurent de faim… Mais les livres nourrissent l’âme, et cette nourriture est essentielle.

Auteur: Auster Paul

Info: In Revue America, N°4 : De la violence en Amérique par Stephen King de François Busnel. *N°45 : C’est ainsi que Paul Auster appelle Donald Trump "parce qu’il ne veut plus prononcer son nom"

[ nécessaires ]

 

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snobisme

Les intellectuels barbus partent dans le Larzac élever des chèvres et faire des fromages immangeables. Les chèvres en meurent de honte. Dans les Cévennes, ils vont engraisser des canards. Dans les bocaux de confits, il y a autant de mouches que de canard. Ailleurs, ils élèvent des chiens au régime macrobiotique, sans viande. Les chiens se portent très bien. Puis un jour, ils disparaissent. On les retrouve tous morts. Ils ont été tués par l'éleveur de faisans, il en a eu marre qu'ils viennent chez lui faire des razzias de volatiles.
Les paysans du dimanche sont retournés à la terre, mais ils sont vite rentrés déçus avec mal aux reins. Ils n'imaginaient pas la terre aussi basse.

Auteur: Fournier Jean-Louis

Info: Poète et paysan

[ illusion ]

 

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