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christianisme

Ainsi Marie, dans l’esprit médiéval, symbolise le visage manifesté du non-manifesté, la Possibilité universelle indifférenciée (la hylè des Grecs), potentialité intégrale de la divinité, matrice éternellement féconde tout en restant éternellement vierge, contenant en son sein le germe du Verbe créateur.

Auteur: Lenoble Pierre-Yves

Info: Métaphysique du Moyen Age, Archè Milano, 2013, page 32

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

métaphysique

Un "Centre" représente un point idéal, appartenant non pas à l’espace profane, géométrique, mais à l’espace sacré, et dans lequel peut se réaliser la communication avec le Ciel ou l’Enfer ; en d’autres termes, un "Centre" est le lieu paradoxal de la rupture des niveaux, le point où le monde sensible peut être transcendé. Mais par le fait même qu’on transcende l’Univers, le monde créé, on transcende le temps, la durée, et on obtient la stasis, l’éternel présent intemporel.

Auteur: Eliade Mircea

Info: Images et symboles, 1980, p. 98

[ croix ] [ temporel-éternel ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

incipit

Il était impossible de se promener ce jour-là. Le matin, nous avions erré pendant une heure dans le bosquet dépouillé de feuillages ; mais, depuis le dîner (quand il n’y avait personne, Mme Reed dînait de bonne heure), le vent glacé d’hiver avait amené avec lui des nuages si sombres et une pluie si pénétrante, qu’on ne pouvait songer à aucune excursion.

J’en étais contente. Je n’ai jamais aimé les longues promenades, surtout par le froid, et c’était une chose douloureuse pour moi que de revenir à la nuit, les pieds et les mains gelés, le cœur attristé par les réprimandes de Bessie, la bonne d’enfants, et l’esprit humilié par la conscience de mon infériorité physique vis-à-vis d’Eliza, de John et de Georgiana Reed.

Eliza, John et Georgiana étaient groupés dans le salon auprès de leur mère ; celle-ci, étendue sur un sofa au coin du feu, et entourée de ses préférés, qui pour le moment ne se disputaient ni ne pleuraient, semblait parfaitement heureuse. Elle m’avait défendu de me joindre à leur groupe, en me disant qu’elle regrettait la nécessité où elle se trouvait de me tenir ainsi éloignée, mais que, jusqu’au moment où Bessie témoignerait de mes efforts pour me donner un caractère plus sociable et plus enfantin, des manières plus attrayantes, quelque chose de plus radieux, de plus ouvert et de plus naturel, elle ne pourrait pas m’accorder les mêmes privilèges qu’aux petits enfants joyeux et satisfaits.




Auteur: Bronte Charlotte

Info: Jane Eyre

[ poser le décor ] [ famille ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

théologie

Fusionnant les doctrines de Plotin et de Proclus avec les croyances du christianisme, Denys le Pseudo-Aréopagite  associa la conviction néo-platonicienne de l'unité fondamentale et de la lumineuse vivacité du monde avec les dogmes chrétiens du Dieu trinitaire, du péché originel et de la rédemption. L'univers est ainsi créé, animé et unifié par l'autoréalisation perpétuelle de ce que Plotin nommait " l'Un ", de ce que la Bible nommait " le Seigneur " et de ce que lui nomme " Lumière superessentielle".


Auteur: Panofsky Erwin

Info: Meaning in the Visual Arts

[ occident ] [ triade ] [ Éternel ] [ monothéisme ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

beaux-arts

Ces deux développements mettent en lumière ce qui est peut-être la différence la plus fondamentale entre la Renaissance et toutes les périodes antérieures de l'art. Nous avons vu à plusieurs reprises qu'il existait des circonstances qui pouvaient obliger l'artiste à faire une distinction entre les proportions " techniques " et les proportions " objectives " : l'influence du mouvement organique, l'influence du raccourcissement de la perspective et la prise en compte de l'impression visuelle de l'observateur. Ces trois facteurs de variation ont un point commun : ils présupposent tous la reconnaissance artistique de la subjectivité. Le mouvement organique introduit dans le calcul de la composition artistique la volonté subjective et les émotions subjectives de la chose représentée ; le raccourcissement, l'expérience visuelle subjective de l'artiste ; et ces ajustements " eurythmiques " qui altèrent ce qui est juste en faveur de ce qui semble juste, l'expérience visuelle subjective d'un spectateur potentiel. Et c'est la Renaissance qui, pour la première fois, non seulement affirme mais légitime et rationalise formellement ces trois formes de subjectivité.

Auteur: Panofsky Erwin

Info: Le sens dans les arts visuels

[ historique ] [ partialité ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

corps-esprit

Mais à quoi servent les humanités en tant que telles ? Il est admis qu'elles ne sont pas pratiques et qu'elles se préoccupent du passé. Pourquoi, pourrait-on demander, devrions-nous nous engager dans des investigations impraticables, et pourquoi devrions-nous nous intéresser au passé ? La réponse à la première question est : parce que nous nous intéressons à la réalité. Les humanités, les sciences naturelles, ainsi que les mathématiques et la philosophie, ont toutes une perspective impraticable, ce que les anciens appelaient vita contemplativa par opposition à vita activa. Mais est-ce que la vie contemplative est moins réelle, ou pour être plus précis, est-elle moins importante pour ce que nous appelons réalité que la vie active ?L'homme qui échange un billet de un dollar contre vingt-cinq pommes accomplit un acte de foi et se soumet à une doctrine théorique, tout comme l'homme médiéval qui payait pour une indulgence. L'homme qui est renversé par une automobile est renversé par les mathématiques, la physique et la chimie. Car celui qui mène une vie contemplative ne peut pas empêcher la vie active d'influencer sa pensée, tout comme il ne peut pas empêcher la vie active d'influencer la sienne. Les théories philosophiques et psychologiques, les doctrines historiques et toutes sortes de spéculations et de découvertes ont changé, et continuent de changer, la vie de millions de personnes. Même celui qui transmet simplement des connaissances ou de l'apprentissage participe, à sa manière modeste, au processus de façonnement de la réalité - un fait dont les ennemis de l'humanisme sont peut-être plus conscients que ses amis. Il est impossible de concevoir notre monde en termes d'action seule. Seulement en Dieu il y a une "Coincidence de l'Acte et de la Pensée" comme le disaient les scolastiques. Notre réalité ne peut être comprise que comme une interpénétration de ces deux éléments.

Auteur: Panofsky Erwin

Info: Meaning in the Visual Arts

[ codages virtualisants ] [ anthropocentrisme ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

cure analytique

Nous avons déjà assez sérieusement serré la topologie de ce que le sujet, nous le savons, doit trouver dans l’analyse à la place de ce qu’il cherche. Car nous le savons : s’il part à la recherche de ce qu’il a et qu’il ne connaît pas, ce qu’il va trouver c’est ce dont il manque.

C’est bien parce que nous avons articulé, posé cela, dans notre cheminement précédent que nous pouvons oser poser la question que j’ai formulée d’abord, comme étant celle où s’articule la possibilité de surgissement du transfert. Nous savons donc bien que c’est comme ce dont il manque que s’articule ce qu’il trouve dans l’analyse, à savoir son désir, et le désir n’étant donc pas un bien en aucun sens du terme, ni - tout à fait précisément - dans le sens d’une κτήσις [ktèsis] "trésor", ce quelque chose qu’à quelque titre que ce soit, il aurait.

C’est dans ce temps, dans cette éclosion de l’amour de transfert, ce temps défini au double sens : chronologique et topologique, que doit se lire cette inversion, si l’on peut dire, de la position qui de la recherche d’un bien fait à proprement parler la réalisation du désir. Vous entendez bien que ce discours suppose que "réalisation du désir" n’est justement pas "possession d’un objet", il s’agit d’émergence à la réalité du désir comme tel.

Auteur: Lacan Jacques

Info: 14 décembre 1960

[ déroulement ] [ finalité ] [ processus ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

philosophie antique

[…] PLATON essentiellement nous cache ce qu’il pense tout autant qu’il nous le révèle, et […] c’est à la mesure de la capacité de chacun, c’est-à-dire jusqu’à une certaine limite, très certainement "pas dépassable", que nous pouvons l’entrevoir.

Il ne faudra donc pas m’en vouloir si je ne vous donne pas le dernier mot de PLATON, parce que PLATON est bien décidé, ce dernier mot, à ne pas nous le dire. Il est très important, au moment où peut-être tout ce que je vous raconte de PLATON vous fera ouvrir le Phédon par exemple, que vous ayez l’idée que peut-être l’objet de Phédon n’est-il pas tout à fait de démontrer, malgré l’apparence, l’immortalité de l’âme. Je dirai même que sa fin est très évidemment contraire.

Auteur: Lacan Jacques

Info: 7 décembre 1960

[ clé de lecture ] [ explication ] [ herméneutique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

sécularisation

Une société tout entière peut perdre complètement l’esprit de foi, le sens du surnaturel, et le remplacer par un esprit d’incrédulité. Il est bien clair que depuis deux ou trois siècles, c’est précisément ce qui se produit dans l’Occident chrétien. […] Comme tout sens, le sens du surnaturel, l’intuition originelle de la foi, est conscience d’une réalité. […] Par lui, l’humanité "sait", dans la substance même de son être, que tout ce dont parle la Révélation est possible, bien qu’en dehors de notre expérience ordinaire. Sans lui, tout le discours religieux tombe d’un seul coup du côté de l’absurde et de l’invraisemblable. Or toutes les entreprises intellectuelles de l’Occident moderne tendent à suggérer à la conscience humaine qu’il n’y a pas d’ "autre" réalité, et qu’il ne peut pas y en avoir d’autre. C’est pourquoi, lorsque la conscience chrétienne succombe à ces suggestions, elle produit l’hérésie que le pape saint Pie X a très exactement appelée : le modernisme. […] la démarche constitutive de cette hérésie, c’est d’adopter en tout le point de vue du monde moderne, lequel est entièrement défini par sa négation de la réalité surnaturelle. Nous avons montré que cette négation consiste dans la fermeture de l’œil du cœur, racine ontologique de l’acte de foi, condition ultime et première, dans l’ordre humain, de sa possibilité. Il en résulte que ce troisième type d’hérésie ne sera pas une hérésie comme les autres. Attaquant l’acte de foi à sa racine, l’hérésie moderniste produit la condition générale de toute hérésie. Ce n’est pas une hérésie déterminée, une hérésie de la foi objective ou subjective, c’est une hérésie portant sur la condition même de possibilité de toute foi, sur la signification première de toute foi (objective ou subjective), et non point hérésie religieuse, mais hérésie ontologique et même métaphysique […].

Auteur: Borella Jean

Info: Le sens du surnaturel, L'Harmattan, 1997, pages 73-74

[ naturel-surnaturel ] [ actualisation impossible ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

théologie chrétienne

Ainsi l’intelligence est-elle aidée dans l’acte par lequel elle saisit les vérités révélées, et la volonté est-elle aidée dans l’acte par lequel elle désire que l’intelligence s’y applique. C’est pourquoi on donne à cette aide divine le nom de grâce actuelle. C’est un secours momentané qui accompagne l’intelligence et la volonté chaque fois qu’elles accomplissent véritablement un acte de foi. […]

Mais cette grâce actuelle est en dépendance d’une autre grâce qui concerne non plus les puissances de l’âme, mais le sujet ontologique de ces puissances, l’être personnel. On l’appelle grâce habituelle, à cause du caractère permanent qu’elle imprime dans l’essence de l’âme. Un habitus, en effet, désigne une disposition ou une capacité permanente. […] Mais l’habitus que la grâce première de la foi nous confère ne concerne pas d’abord l’agir chrétien ; cet habitus est infusé directement dans notre être même. Aussi lui donne-t-on le nom d’habitus entitatif, puisqu’il concerne une entité : l’essence de l’âme, la personne immortelle. Cela signifie que la grâce habituelle produit dans notre être un changement réel, changement par lequel notre être même est ouvert à la conscience des réalités surnaturelles.

Auteur: Borella Jean

Info: Le sens du surnaturel, L'Harmattan, 1997, pages 66-67

[ notions ] [ définitions ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson