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controverses

Car qui est-ce qui deffend mieux que lui les sentimens de M. Descartes qui lui paroissent vrai-semblables ? Le mouvement de la matiere ne paroit pas à la vérité impossible dans le systême cartesien. Mais qui a trouvé une methode meilleure que la sienne pour en prouver la possibilité ? Qui a refuté mieux que lui les argumens ordinaires qu'on fait contre M. Descartes ? Il lui reste quelques difficultez, il est vrai, mais qui n'en a pas ? Faudroit-il que les siennes, qui sont si legeres, l'obligeassent à retourner au monde de Descartes pour y consulter l'oracle. Mais dira-t-on, pourquoi ne s'est-il pas éclairci au premier voyage ? Peut-estre l'a-t-il fait : mais par malheur les traces du cerveau auront changé depuis, & les esprits animaux auront repris l'ancien cours des préjugez.

Auteur: Anonyme

Info: Recension de l'ouvrage "Le voyage du Monde de Descartes" (1691) - In "Journal des Sçavans", Lundy 22 janvier M.DC.XCI., p. 29

[ philosophie ] [ physique ] [ ironie ] [ oubli ]

 

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Ajouté à la BD par Benslama

voie du milieu

La voie du Bouddha est une via media. D’une part, il pratique le jhâna et reconnaît la réalité des pouvoirs yogiques (iddhis) ; d’autre part, il exhorte ses fidèles à ne pas réduire le jhâna à l’obtention des "pouvoirs". D’une part, il s’oppose à l’excès d’ascétisme et d’ "expérience mystique" (il critique à ce propos la plupart des ascètes et des yogins contemporains, les paribbâjaka, les "ascètes errants") ; d’autre part, il affirme qu’il existe des choses "plus hautes et plus douces" que les quatre jhânas […] en révélant ainsi la possibilité expérimentale d’un "état mystique" encore plus haut que les méditations. Sous cet aspect, Bouddha nous apparaît comme un réformateur plus que comme un innovateur ; comme un point d’arrivée, plutôt que comme un point de départ.

Auteur: Eliade Mircea

Info: Dans "Techniques du yoga" page 201

[ bouddhisme ] [ équilibre ] [ enseignement philosophique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

vacherie

À un étudiant qui voulait savoir où j'en étais par rapport à l'auteur de Zarathoustra, je répondis que j'avais cessé de le pratiquer depuis longtemps. Pourquoi ? me demanda-t-il. - Parce que je le trouve trop naïf... Je lui reproche ses emballements et jusqu'à ses ferveurs. Il n'a démoli des idoles que pour les remplacer par d'autres. Un faux iconoclaste, avec des côtés d'adolescent, et je ne sais quelle virginité, quelle innocence, inhérentes à sa carrière de solitaire. Il n'a observé les hommes que de loin. Les aurait-il regardés de près, jamais il n'eût pu concevoir ni prôner le surhomme, vision farfelue, risible, sinon grotesque, chimère ou lubie qui ne pouvait surgir que dans l'esprit de quelqu'un qui n'avait pas eu le temps de vieillir, de connaître le détachement, le long dégoût serein.

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: De l'inconvénient d'être né, 1973, Oeuvres, Gallimard 1995, p.1323, sur Nietzsche

[ philosophie ]

 

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démarche scientifique

Non seulement existent des questions dénuées de sens, mais beaucoup de problèmes avec lesquels l'intellect humain s'est torturé se révèlent n'être que des "pseudo-problèmes", car ils ne peuvent être formulés qu'en termes de questions dénuées de sens. Nombre des problèmes traditionnels de la philosophie, de la religion ou de l'éthique sont de ce type. Prenons, par exemple, le problème de la liberté de la volonté. Vous affirmez que vous êtes libre de prendre la bifurcation à droite ou à gauche. Je vous défie d'établir un seul critère objectif qui vous permette de prouver, après avoir pris la première bifurcation, que vous auriez pu prendre l'autre. Le problème n'a aucune signification dans la sphère de l'activité objective ; il ne concerne que mes sentiments subjectifs personnels pendant que je prends la décision.

Auteur: Bridgman Percy Williams

Info: Nature de la théorie en physique

[ biais solipsiste ] [ libre arbitre ] [ déterminisme ] [ philosophie ] [ preuve ] [ religion ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

garde-fou

[...] La question que pose traditionnellement la théorie politique, "Qui doit gouverner ?", celles-ci appelant des réponses autoritaristes comme "les meilleurs", "les plus sages", "le peuple" ou "la majorité" (la question incite d'ailleurs à formuler des alternatives stupides comme "Qui doit avoir le pouvoir: les capitalistes ou les travailleurs ?", alternative analogue à celle qui demande "Quelle est la source ultime de la connaissance : l'intellect ou les sens ?"). La question politique traditionnelle est mal posée [...] et il faudrait lui substituer une question tout à fait différente : "Comment organiser le fonctionnement des institutions politiques afin de limiter autant que faire se peut l'action nuisible de dirigeants mauvais ou incompétents - qu'il faudrait essayer d'éviter, bien que nous ayons toutes les chances d'avoir à les subir quand même ?"

Auteur: Popper Karl

Info: Des sources de la connaissance et de l'ignorance, trad. Michèle-Irène et Marc B. de Launay, p.132, Rivages/Poche n°241, 1998, rééd.

[ philosophie ] [ pouvoir ] [ contrôle ]

 

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métamorphose

"Elle était quelqu'un mais elle ne le savait pas, il lui a fallut devenir personne, pour se rendre compte qu'elle était quelqu'un." FS 

Elle était "quelqu'un" (Vie), il lui a fallut devenir "personne" (Mort), pour se rendre compte qu'elle était "quelqu'un" (Renaissance).

Par cette transformation intérieure, perdant ce que nous étions et dont nous n'avions pas conscience, nous pouvons renaître, consciemment, de qui nous étions (et de toute la Force et la Puissance cachée qui était en nous), révélant à nous-mêmes et au monde, celui que nous étions, mais en mieux ! Car nous n'en avions pas Conscience, alors que maintenant oui !

Il faut parfois perdre ce que l'on avait, pour se rendre compte de la chance que nous avions, pour chercher à le récupérer, en mieux !

Auteur: Scuotto Franck

Info:

[ réflexion philosophique ] [ triade ] [ palier existentiel ]

 
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Ajouté à la BD par Scuotto

nature humaine

"Les lois sont des rapports nécessaires qui dérivent de la nature des êtres." [Montesquieu]

Il y a, dans cette définition adoptée par Bonald, un mot, le mot nature que l’on retrouve souvent dans le vocabulaire révolutionnaire, et notamment chez Rousseau. Mais ce mot a chez Rousseau et chez Bonald des acceptions absolument différentes, et même contradictoires.

[...] J.-J. Rousseau, "le romancier de l’état sauvage, le détracteur de l’état civilisé", écrit Bonald, "place l’état naturel de l’homme individu ou social, dans l’état natif ou imparfait. De là sa prédilection affectée pour les enfants, au moins pour ceux d’autrui, et son admiration insensée pour l’état sauvage."

Pour Bonald, au contraire, l’état naturel est opposé à l’état natif ou imparfait, l’état naturel est l’état parfait, et l’état parfait est l’état de société.

Auteur: Montesquiou Léon de

Info: Dans "Le réalisme de Bonald", La délégation des siècles, 2021, page 28

[ bien-mal ] [ vacherie ] [ conceptions philosophiques opposées ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

nationalisme

Le refus schmittien de ne pas traduire nomos par "loi" et d’en revenir à ce sens spatial originel permet certes de ne pas sombrer dans le positivisme, mais c’est en réalité l’idée même de "loi" qui apparaît positiviste : toute loi, quel qu’en soit le fondement, est nécessairement positiviste lorsque l’on raisonne dans un cadre politique ; par conséquent, lutter contre le positivisme juridique, c’est aller jusqu’à refuser [...] la prééminence du concept même de "loi", et chercher à y substituer des termes plus substantiels, témoignant d’un arbitraire moindre que celui que véhicule l’idée de loi. Ce terme substantiel, Schmitt pense paradoxalement le trouver dans ce nomos, que nous traduisons souvent par loi, mais dont il restitue toute la saveur spatiale et terrestre, de sorte que ce dernier soit un "acte constituant originel qui ordonne l’espace."

Auteur: Schmitt Carl

Info: Le nomos de la terre dans le droit des gens du Jus publicum europaeum

[ philosophie ] [ vocabulaire ] [ territoire ]

 

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apprendre

C’est une erreur de faire un objet d’éducation des connaissances qui sont du ressort de l’instruction, et de vouloir faire seulement un objet d’instruction des habitudes et des sentiments qui doivent appartenir à l’éducation.

C’est là le défaut capital du système d’éducation de J.-J. Rousseau, qui occupe son Émile de botanique avant de lui parler de religion et de morale. Il veut faire de la botanique une habitude et presque un sentiment, et de la religion une étude et une science de raisonnement, puisqu’il prétend qu’on ne doit en entretenir les enfants qu’à l’âge de quinze ans, et même plus tard ; et il fait à peu près comme un homme qui ne permettrait à un enfant de marcher et de parler que lorsqu’il aurait étudié les lois du mouvement et celles de la grammaire.

Auteur: Bonald Louis-Ambroise de

Info:

[ critique ] [ philosophie absurde ] [ apprentissage ] [ philosophe-sur-philosophe ] [ normatif-formatif ]

 
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fondement ultime

Si […] on prend comme essence de la Métaphysique la séparation entre un monde suprasensible et un monde sensible, et que celui-là passe pour le vraiment étant en face de celui-ci comme n’étant qu’en apparence, alors la Métaphysique commence avec Socrate et Platon. Or, ce qui commence avec leur pensée n’est qu’une interprétation spécialement orientée de cette initiale ambiguïté dans l’étant. Avec elle commence la défaillance (Unwesen) de la Métaphysique. Ceux qui sont venus après mésinterprètent jusqu’à nos jours, à partir de cette défaillance, la véritable essence de la Métaphysique. Cependant, la défaillance à penser ici n’est rien de négatif, si nous méditons que, dès le début du déploiement de la Métaphysique, la différence qui règne dans l’ambiguïté de l’étant reste impensée, et cela précisément de telle sorte que ce rester impensé constitue l’essence même de la Métaphysique.

Auteur: Heidegger Martin

Info: Dans "Hegel et son concept de l'expérience" in Chemins qui ne mènent nulle part, pages 215-216

[ problème ] [ caractéristique ] [ histoire de la philosophie ] [ au-delà ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson