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philosophie antique

[…] Platon est un penseur profondément traditionnel. Son œuvre, nous semble-t-il, se situe au confluent de trois enseignements dont elle réalise une sorte de synthèse : Socrate, l’Egypte, Pythagore. De Socrate, Platon reçoit l’exemple d’une sagesse vivante d’origine mystérieuse : Socrate est comme "sans généalogie" (à la manière de Melchisédech). De l’Egypte, où il séjourna longtemps, il reçoit la connaissance des sciences sacrées d’ordre cosmologique et des mystères sacerdotaux. Du pythagorisme, auquel il fut initié sans doute par Archytas de Tarente (qui lui procura, dit-on, les livres secrets du maître), Platon reçoit le modèle d’une doctrine métaphysique. Enfin, ce triple enseignement s’exprime souvent chez lui à l’aide d’images empruntées aux cultes à mystères.

Auteur: Borella Jean

Info: Penser l'analogie, L'Harmattan, Paris, 2012, pages 141-142

[ influences ] [ inspirations ] [ continuité ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

philosophie antique

Platon est censé avoir affirmé l’existence d’un monde intelligible, dont on donne même la formule en grec : cosmos noêtos, alors qu’il n’a jamais employé une telle expression (il parle seulement de topos noêtos, de "lieu" ou "région intelligible"). Quant aux essences, les fameuses Idées (eidos, idéa) ou Formes (morphê), si elles désignent tout autre chose que les idées qu’on a "dans la tête", elles ne constituent pas cependant, comme Aristote semble le croire, des "choses" intelligibles. Cette interprétation "chosiste", qui se rencontre à peu près partout, a pourtant fait l’objet, de la part de Platon lui-même, d’une critique impitoyable dans le Parménide et le Sophiste : nous y reviendrons. Platon n’est donc aucunement "idéaliste". On pourrait sans doute parler, à son sujet, d’un "réalisme des Idées", mais il serait encore plus juste de dire que l’opposition du réalisme et de l’idéalisme n’a ici aucun sens, même si, par ailleurs, nous admettrions, quant à nous, qu’il y a une part de vérité incontestable dans le réalisme comme dans l’idéalisme, entendus au sens ordinaire des termes. Enfin, il n’y a non plus chez lui aucune dépréciation unilatérale du sensible et aucune haine du corps. […] Ce n’est pas le corps en tant que tel qui est "le tombeau de l’âme", c’est le corps en tant que l’âme se soumet volontairement à ses lois […].

Auteur: Borella Jean

Info: Penser l'analogie, L'Harmattan, Paris, 2012, pages 139-140

[ préjugés ] [ rectification ] [ résumé ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

illusion

... Pour faire le mal, un être humain doit croire tout d'abord que ce qu'il fait est bon, ou bien que c'est un acte mûrement réfléchi et conforme aux lois naturelles. C'est le fondement du Rêve - ceux qui y adhèrent ne doivent pas se contenter d'y croire, ils doivent aussi croire qu'il est juste, que le fait qu'ils jouissent du Rêve n'est que le résultat naturel de leur courage, de leur honneur et de leurs bonnes oeuvres.

Auteur: Coates Ta-Nehisi

Info: Une colère noire : Lettre à mon fils

[ certitude ] [ moralité ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

burlesque

Dans Télétop Matin, Anne-Sylvie Sprenger constatait quant à elle que le sexe n'était plus tabou et que dans les interviews, il était dans toutes les bouches.


Auteur: Pahud Stéphanie

Info: Sur le site " Les Quotidiennes", 10 janvier 2013. Phrase qui lui a valu le Champignac d'or en 2013 à Lausanne

[ involontaire ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

femmes-hommes

Que veux-tu ? Venir ici et devenir une chaise morte ? Entend-tu les hommes dehors dans le café ? Leur Dieu leur conseille de se laver le corps après avoir étreint nos corps interdits à la lumière du jour. Ils appellent ça " la grande ablution ", car nous sommes la grande salissure. Que veux-tu ? Toutes les femmes sont comme moi, même si elles ne possèdent pas de trou dans la gorge, ou de sourire stupide sur le visage, ou de langue étranglée dans l'agonie. C'est ça être femme ici. Le veux-tu vraiment ?

Auteur: Daoud Kamel

Info: Houris, 2024

[ islam ] [ algérie ] [ question ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

bibliophage

Je me promis de lire durant cette semaine, car pour le lecteur invétéré, lire est une drogue dont il est l'esclave ; privez-le d'imprimés et il devient nerveux, lunatique et agité ; alors, comme l'alcoolique privé de brandy qui boit n'importe quel fond de bouteille ou de l'alcool à brûler, il se contentera des annonces d'un journal paru il y a cinq ans ou d'un annuaire téléphonique.

Auteur: Somerset Maugham William

Info: Collected Short Stories: Volume 2

[ accro ] [ compulsifs ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

objet mythique

En effet, le Saint Graal est la coupe qui contient le précieux sang du Christ, et qui le contient même deux fois, puisqu’elle servit d’abord à la Cène, et qu’ensuite Joseph d’Arimathie y recueillit le sang et l’eau qui s’échappaient de la blessure ouverte par la lance du centurion au flanc du Rédempteur. Cette coupe se substitue donc en quelque sorte au Cœur du Christ comme réceptacle de son sang, elle en prend pour ainsi dire la place et en devient comme un équivalent symbolique ; et n’est-il pas encore plus remarquable, dans ces conditions, que le vase ait été déjà anciennement un emblème du cœur ? D’ailleurs, la coupe, sous une forme ou sous une autre, joue, aussi bien que le cœur lui-même, un rôle fort important dans beaucoup de traditions antiques ; et sans doute en était-il ainsi notamment chez les Celtes, puisque c’est de ceux-ci qu’est venu ce qui constitua le fond même ou tout au moins la trame de la légende du Saint Graal. […]

Mais revenons à la légende sous la forme où elle nous est parvenue ; ce qu’elle dit de l’origine même du Graal est fort digne d’attention : cette coupe aurait été taillée par les anges dans une émeraude tombée du front de Lucifer lors de sa chute. Cette émeraude rappelle d’une façon frappante l’urnâ, la perle frontale qui, dans l’iconographie hindoue, tient souvent la place du troisième œil de Shiva, représentant ce qu’on peut appeler le "sens de l’éternité". Ce rapprochement nous semble plus propre que tout autre à éclairer parfaitement le symbolisme du Graal ; et l’on peut même y saisir une relation de plus avec le cœur, qui est, pour la tradition hindoue comme pour bien d’autres, mais peut-être plus nettement encore, le centre de l’être intégral, et auquel, par conséquent, ce "sens de l’éternité" doit être directement rattaché.

Il est dit ensuite que le Graal fut confié à Adam dans le Paradis terrestre, mais que, lors de sa chute, Adam le perdit à son tour, car il ne put l’emporter avec lui lorsqu’il fut chassé de l’Éden ; et cela encore devient fort clair avec le sens que nous venons d’indiquer. L’homme, écarté de son centre originel par sa propre faute, se trouvait désormais enfermé dans la sphère temporelle ; il ne pouvait plus rejoindre le point unique d’où toutes choses sont contemplées sous l’aspect de l’éternité. Le Paradis terrestre, en effet, était véritablement le "Centre du Monde", partout assimilé symboliquement au Cœur divin ; et ne peut-on dire qu’Adam, tant qu’il fut dans l’Éden, vivait vraiment dans le Cœur de Dieu ?

Ce qui suit est plus énigmatique : Seth obtint de rentrer dans le Paradis terrestre et put ainsi recouvrer le précieux vase ; or, Seth est une des figures du Rédempteur, d’autant plus que son nom même exprime les idées de fondement, de stabilité, et annonce en quelque façon la restauration de l’ordre primordial détruit par la chute de l’homme. Il y avait donc dès lors tout au moins une restauration partielle, en ce sens que Seth et ceux qui après lui possédèrent le Graal pouvaient par là même établir, quelque part sur la terre, un centre spirituel qui était comme une image du Paradis perdu. La légende, d’ailleurs, ne dit pas où ni par qui le Graal fut conservé jusqu’à l’époque du Christ, ni comment fut assurée sa transmission ; mais l’origine celtique qu’on lui reconnaît doit probablement laisser entendre que les Druides y eurent une part et doivent être comptés parmi les conservateurs réguliers de la tradition primordiale.  […]

Après la mort du Christ, le Saint Graal fut, d’après la légende, transporté en Grande-Bretagne par Joseph d’Arimathie et Nicodème ; alors commence à se dérouler l’histoire des Chevaliers de la Table Ronde et de leurs exploits, que nous n’entendons pas suivre ici. La Table Ronde était destinée à recevoir le Graal lorsqu’un des Chevaliers serait parvenu à le conquérir et l’aurait apporté de Grande-Bretagne en Armorique ; et cette table est aussi un symbole vraisemblablement très ancien, un de ceux qui furent associés à l’idée de ces centres spirituels auxquels nous venons de faire allusion. La forme circulaire de la table est d’ailleurs liée au "cycle zodiacal" (encore un symbole qui mériterait d’être étudié plus spécialement) par la présence autour d’elle de douze personnages principaux, particularité qui se retrouve dans la constitution de tous les centres dont il s’agit. Cela étant, ne peut-on voir dans le nombre des douze Apôtres une marque, parmi une multitude d’autres, de la parfaite conformité du Christianisme avec la tradition primordiale, à laquelle le nom de "préchristianisme" conviendrait si exactement ?  […]

[...] nous mentionnerons encore, en ce qui concerne la légende du Saint Graal, une étrange complication dont nous n’avons pas tenu compte jusqu’ici : par une de ces assimilations verbales qui jouent souvent dans le symbolisme un rôle non négligeable, et qui d’ailleurs ont peut-être des raisons plus profondes qu’on ne se l’imaginerait à première vue, le Graal est à la fois un vase (grasale) et un livre (gradale ou graduale). Dans certaines versions, les deux sens se trouvent même étroitement rapprochés, car le livre devient alors une inscription tracée par le Christ ou par un ange sur la coupe elle-même.

Auteur: Guénon René

Info: Aperçus sur l'ésotérisme chrétien, Omnia Veritas, 2017, pages 181 à 187

[ signification ]

 

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grasse matinée

Un jour de pluie est comme un beau cadeau : vous pouvez dormir tard et ne pas vous sentir coupable.

Auteur: Howard Elizabeth Jane

Info: Mr. Wrong

[ justification ] [ paresse ]

 

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transcendant

Penser qu’un sens nouveau peut être donné à un symbole qui ne le possédait pas par lui-même, c’est presque nier le symbolisme, car c’est en faire quelque chose d’artificiel, sinon d’entièrement arbitraire, et en tout cas de purement humain ; et, dans cet ordre d’idées, M. Waite va jusqu’à dire que chacun trouve dans un symbole ce qu’il y met lui-même, si bien que sa signification changerait avec la mentalité de chaque époque ; nous reconnaissons là les théories "psychologiques" chères à bon nombre de nos contemporains ; et n’avions-nous pas raison de parler d’"évolutionnisme" ? Nous l’avons dit souvent, et nous ne saurions trop le répéter : tout véritable symbole porte ses multiples sens en lui-même, et cela dès l’origine, car il n’est pas constitué comme tel en vertu d’une convention humaine, mais en vertu de la "loi de correspondance" qui relie tous les mondes entre eux ; que, tandis que certains voient ces sens, d’autres ne les voient pas ou n’en voient qu’une partie, ils n’y sont pas moins réellement contenus, et l’"horizon intellectuel" de chacun fait toute la différence ; le symbolisme est une science exacte et non pas une rêverie où les fantaisies individuelles peuvent se donner libre cours.

Auteur: Guénon René

Info: Aperçus sur l'ésotérisme chrétien, Omnia Veritas, 2017, pages 161-162

[ surnaturel ] [ inversion moderniste ] [ analogique ]

 

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folklore

La conception même du folk-lore, tel qu’on l’entend habituellement, repose sur une idée radicalement fausse, l’idée qu’il y a des "créations populaires", produits spontanés de la masse du peuple ; et l’on voit tout de suite le rapport étroit de cette façon de voir avec les préjugés "démocratiques". Comme on l’a dit très justement, "l’intérêt profond de toutes les traditions dites populaires réside surtout dans le fait qu’elles ne sont pas populaires d’origine" ; et nous ajouterons que, s’il s’agit, comme c’est presque toujours le cas, d’éléments traditionnels au vrai sens de ce mot, si déformés, amoindris ou fragmentaires qu’ils puissent être parfois, et de choses ayant une valeur symbolique réelle, tout cela, bien loin d’être d’origine populaire, n’est même pas d’origine humaine. Ce qui peut être populaire, c’est uniquement le fait de la "survivance", quand ces éléments appartiennent à des formes traditionnelles disparues ; et, à cet égard, le terme de folk-lore prend un sens assez proche de celui de "paganisme", en ne tenant compte que de l’étymologie de ce dernier, et avec l’intention "polémique" et injurieuse en moins. Le peuple conserve ainsi, sans les comprendre, les débris de traditions anciennes, remontant même parfois à un passé si lointain qu’il serait impossible de le déterminer, et qu’on se contente de rapporter, pour cette raison, au domaine obscur de la "préhistoire" ; il remplit en cela la fonction d’une sorte de mémoire collective plus ou moins "subconsciente", dont le contenu est manifestement venu d’ailleurs. Ce qui peut sembler le plus étonnant, c’est que, lorsqu’on va au fond des choses, on constate que ce qui est ainsi conservé contient surtout, sous une forme plus ou moins voilée, une somme considérable de données d’ordre ésotérique, c’est-à-dire précisément tout ce qu’il y a de moins populaire par essence ; et ce fait suggère de lui-même une explication que nous nous bornerons à indiquer en quelques mots. Lorsqu’une forme traditionnelle est sur le point de s’éteindre, ses derniers représentants peuvent fort bien confier volontairement, à cette mémoire collective dont nous venons de parler, ce qui autrement se perdrait sans retour ; c’est en somme le seul moyen de sauver ce qui peut l’être dans une certaine mesure ; et, en même temps, l’incompréhension naturelle de la masse est une suffisante garantie que ce qui possédait un caractère ésotérique n’en sera pas dépouillé pour cela, mais demeurera seulement, comme une sorte de témoignage du passé, pour ceux qui, en d’autres temps, seront capables de le comprendre.

Auteur: Guénon René

Info: Aperçus sur l'ésotérisme chrétien, Omnia Veritas, 2017, pages 153 à 156

[ signification ] [ initiation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson