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enfant

Je pris le chemin du retour, tête baissée, en longeant le trottoir. J'étais agacé. Birju avait réussi à entrer à la Bronx High School of Science et voilà que maintenant il allait être hospitalisé. J'étais certain que ma mère aurait pitié de lui et lui ferait un cadeau. Je me demandai s'il était mort. Ça, c'était excitant. S'il mourait, je deviendrais fils unique. Le soleil était accablant. Vu que Birju entrait à l'hôpital, je me dis qu'il était sans doute de mon devoir de pleurer.

Auteur: Sharma Akhil

Info: Notre famille

[ froideur ]

 

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humanité

L’agriculture est une invention humaine assez récente, et à bien des égards, ce fut l’une des idées les plus stupides de tous les temps. Les chasseurs-cueilleurs pouvaient subsister grâce à des milliers d’aliments sauvages. L’agriculture a changé tout cela, créant une dépendance accablante à quelques dizaines d’aliments domestiqués, nous rendant vulnérables aux famines, aux invasions de sauterelles et aux épidémies de mildiou. L’agriculture a permis l’accumulation de ressources produites en surabondance et, inévitablement, l’accumulation inéquitable ; ainsi la société fut stratifiée et divisée en classes, et la pauvreté finalement inventée.

Auteur: Sapolsky Robert

Info: Pourquoi les zèbres n’ont pas d’ulcère

[ progrès ] [ rationalisation ] [ abrutissement inconscient ]

 

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indéterminisme

Tout bien considéré, je ne vois aucune raison d'adopter l'hypothèse de la vie après la mort. Je suis sûr que je resterai longtemps en minorité, surtout parmi les expérimentateurs, mais pour moi, les preuves et les arguments sont accablants... Nous sommes des organismes biologiques, qui ont évolué de manière fascinante sans aucun but et sans finalité. Nous sommes simplement ici et c'est ainsi. Je n'ai pas de moi et "je" ne possède rien. Il n'y a personne qui meurt. Il n'y a que cet instant, et maintenant ceci, et maintenant cela.

Auteur: Blackmore Susan

Info:

[ espérance déçue ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

caractère

L’intuition cherche à découvrir des possibilités dans la donnée objective […] Pour l’attitude intuitive, toute situation de vie devient rapidement une prison, une chaîne accablante qu’il faut briser. Les objets prennent parfois une importance exagérée, en particulier quand ils peuvent servir à une solution, à une libération, à la découverte d’une nouvelle possibilité. A peine ont-ils rempli leur service de degré ou de point qu’ils semblent n’avoir plus la moindre valeur et sont rejetés comme des impedimenta désagréables. Une réalité ne vaut que dans la mesure où elle ouvre de nouvelles possibilités qui la dépassent et délivrent d’elle l’individu.

Auteur: Jung Carl Gustav

Info: Dans "Types psychologiques", page 361

[ intuitif ] [ vision du monde ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

certitude

Être écrivain, pour toi, cela signifie chercher désespérément la porte de sortie.
Un artiste qui ne doute pas est un individu aussi accablant qu'un séducteur qui se croit en pays conquis.
Si Melvin était un artiste, je l'avais privé d'une qualité essentielle à l'art : le doute. Un artiste qui ne doute pas est un individu aussi accablant qu'un séducteur qui se croit en pays conquis.
Derrière toute oeuvre, se cache une prétention énorme, celle d'exposer sa vision du monde. Si une telle arrogance n'est pas contrebalancée par les affres du doute, on obtient un monstre qui est à l'art ce que le fanatique est à la foi.

Auteur: Nothomb Amélie

Info: Une forme de vie

[ bêtise ] [ beaux-arts ]

 

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prescience

L'intuition implique l'acte de saisir le sens ou la signification ou la structure d'un problème sans se fier explicitement à l'appareil analytique de ses compétences. C'est le mode intuitif qui produit rapidement des hypothèses, qui produit d'intéressantes combinaisons d'idées avant que leur valeur ne soit connue. Elle précède la preuve : en effet, les techniques d'analyse et de démonstration sont conçues pour tester et vérifier. Elle se fonde sur une sorte d'espièglerie combinatoire qui n'est possible que lorsque les conséquences d'une erreur ne sont pas accablantes ou dénuées de sens. Par-dessus tout, il s'agit d'une forme d'activité qui dépend de la confiance dans la valeur du processus de l'activité mathématique plutôt que dans l'importance d'avoir des bonnes réponses en tout temps.

Auteur: Bruner Jerome

Info: On Learning Mathematics. Mathematics Teacher, Volume 53, December 1960 (p. 613)

[ définie ] [ voir ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

excursus

Les digressions sont incontestablement la lumière, la vie, l’âme de la lecture. — Ôtez-les par exemple de ce livre, il serait aussi bon de mettre le livre tout-à-fait de côté. — Une langueur accablante, une monotonie insipide régneraient à chaque page ; il tomberait des mains. — Rendez-les à l’auteur ; il brille, il amuse, il se varie, il chasse l’ennui.

Le seul point est de savoir les manier adroitement, pour qu’elles soient utiles au lecteur et à l’auteur. On ne conçoit pas l’embarras qu’elles causent ordinairement à un écrivain. — Son sort est digne de pitié. — J’en vois qui commencent une digression, et j’observe que l’ouvrage dès ce moment est arrêté. — Continuent-ils le sujet principal : il n’y a plus de digression.

Auteur: Sterne Laurence

Info: La vie et les opinions de Tristram Shandy, gentilhomme

[ lecture ] [ écriture ] [ parabase ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

pessimisme

Ce qui est pire c'est qu'on se demande comment le lendemain on trouvera assez de forces pour continuer à faire ce qu'on a fait la veille et depuis déjà tellement trop longtemps, où on trouvera la force pour ces démarches imbéciles, ces mille projets qui n'aboutissent à rien, ces tentatives pour sortir de l'accablante nécessité, tentatives qui toujours avortent, et toutes pour aller se convaincre que le destin est insurmontable, qu'il faut retomber au bas de la muraille, chaque soir, sous l'angoisse du lendemain, toujours plus précaire, plus sordide.

C'est l'âge aussi qui vient peut-être, le traître, et nous menace du pire. On n'a plus beaucoup de musique en soi pour faire danser la vie, voilà. Toute la jeunesse est allée mourir déjà au bout du monde dans le silence de vérité. Et où aller dehors, je vous le demande, dès qu'on n'a plus en soi la somme suffisante de délire ? La vérité, c'est une agonie qui n'en finit pas.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Voyage au bout de la nuit

[ existence ]

 
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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

pensée-de-femme

Je fais aménager le sous-sol de ma maison en appartement indépendant, je le loue à une charmante personne du même âge que moi, veuve elle aussi ou divorcée, qui devient une compagne précieuse, une fidèle amie. Tel est le rêve éveillé dans lequel je me surprends sans cesse à retomber. Il arrive que le locataire soit un homme, ce qui entraîne des conséquences d'un niveau romanesque trop digne de la collection Harlequin pour les coucher par écrit, même dans ce journal intime. C'est comme si j'étais dédoublée - la Helen Reed qu'on voit du dehors, celle qui s'installe dans ses nouvelles fonctions à l'université de Gloucester, calme, efficace, consciencieuse ; et une autre Helen Reed victime de ses illusions, cinglée, désincarnée, qui mène une vie parallèle dans la tête de la première.

La tension qu'engendrent ces deux vies simultanées est presque intolérable. J'attends impatiemment l'heure d'aller me coucher, pour qu'elles entrent ensemble en repos. Le sommeil est un bonheur, mais hélas un bonheur que par définition on ne peut savourer. Il y a peut-être un instant de langueur délicieuse où on se sent décrocher, comme lors d'une anesthésie, mais ensuite on ne reprend conscience que pour savoir que c'est fini, qu'on est réveillé, probablement aux petites heures de la nuit, en proie à des tourments et à des regrets plus accablants que jamais, et il est impossible de se rappeler comment c'était de ne pas les éprouver.

Auteur: Lodge David

Info: Pensées secrètes

[ fantasmatique ] [ romanesque ] [ songes ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

injustice terrestre

Mais vous qui êtes doués de cet heureux naturel qui vous fait voir le bonheur comme la récompense nécessaire de la vertu, et le malheur comme la suite infaillible des actions vicieuses, avez-vous réfléchi aux conséquences de cette opinion, ou plutôt de cette illusion, après des événements qui ont produit des revers si accablants ou des prospérités si inespérées ? Ils étaient donc bien coupables, ceux qui ont été si malheureux ! Ils étaient donc bien vertueux, ceux qui ont éprouvé de si heureux destins ! Voulez-vous accuser toutes les infortunes ou prenez-vous à tâche de justifier toutes les prospérités ? Je ne sais même si, au sortir d’une époque où l’on a vu les derniers malheurs être le partage des plus grandes vertus, et des fortunes si prospères qui ont été le prix des plus grands forfaits ; je ne sais si cette doctrine, qui place la récompense de la vertu dans la vertu même, et la peine suffisante du crime dans les remords, ne ressemble pas un peu trop à une dérision. On dirait qu’on accorde généreusement aux malheureux les honneurs de la vertu pour se dispenser de les plaindre, tandis qu’on se résigne courageusement aux remords qui suivent le crime, en s’en réservant le profit. On garde pour soi la morale d’Épicure ; on impose aux autres le stoïcisme de Zénon. Quand on est heureux on est vertueux : c’est peut-être ce qu’on se dit à soi-même : mais quand on est vertueux, on est assez heureux : c’est ce qu’on applique volontiers aux autres, et l’on y gagne d’être aussi tranquille sur le bonheur de son prochain que sur sa propre vertu.

Auteur: Bonald Louis-Ambroise de

Info:

[ mérite illusoire ] [ préceptes philosophiques confortables ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson