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amour universel

D’ailleurs, ce matin, j’aime tout le monde. Les passants me bouleversent. Leur visage est illuminé de l’intérieur. Ils ne s’en rendent même pas compte. Je n’ose pas les arrêter pour le leur dire, ils seraient capables de me traiter de cinglée. Cette lumière. Dire qu’ils ne s’en rendent même pas compte. Pourtant, il suffirait qu’ils ramènent leurs mains sur leur visage, et alors... Rien que d’y penser, j’en ai les larmes aux yeux.

Auteur: Martinet Jean-Pierre

Info: "L'ombre des forêts", éditions L'Atteinte, Metz, 2022, pages 63-64

[ émanation ] [ mysticisme ] [ beauté ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

mépris

Elle accéléra le pas. Elle fonçait, tête baissée. Les autres n’avaient qu’à s’écarter. Elle n’avait plus la moindre envie de sourire ni de s’excuser. D’ailleurs, ils n’avaient rien d’urgent à faire, eux. Manger, famille, travail, vacances, se reproduire en mammifères disciplinés, se distraire, jouir, les sales petites besognes, tout ce qu’elle avait toujours détesté. Elle n’avait même pas envie de leur jeter le moindre regard. De toute manière, elle ne s’était jamais senti un seul point commun avec eux.

Auteur: Martinet Jean-Pierre

Info: "L'ombre des forêts", éditions L'Atteinte, Metz, 2022, page 254

[ exclue ] [ rejet ] [ différente ] [ dédain ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

été

Au moment orageux du jour au moment hagard de la vie ces faucilles au ras de la paille



Tout crie soudain plus haut que ne peut gravir l'ouïe



Dans cette douce ardeur du jour



il n'est que de faibles rumeurs (marteaux que l'on croirait talons marchant sur des carreaux) en des lieux éloignés de l'air et la montagne est une meule



Ah! qu'elle flambe enfin avec l'ambre tombé à terre et le bois de luth des cloisons!



 

Auteur: Jaccottet Philippe

Info: Martinets

[ poème ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

diversification

Quincailler est un métier qui appelle la curiosité et l'ouverture d'esprit. Il faut toujours être prêt à entendre la demande du chaland et à la contenter. Aussi, à côté des clous, des vis et autres marteaux, voit-on apparaître des cabas, des boutons, des bobines de fil, des bougies, des miroirs, des martinets, des tabliers, des balais, des ramasse-poussière, des ouvre-boîtes, des pneus, des cafetières, des napperons, des ouvrages à broder, des livres, des ballons, des pompes à vélo, des porte-clefs. Entre autres.

Auteur: Wolniewicz Claire

Info: Sainte Rita, patronne des causes désespérées, Finitude, 2005, p. 50

[ taillanderie ]

 

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mort

[...] depuis la fin de son enfance, il avait si rarement éprouvé le sentiment d’être vivant qu’il lui semblait absurde de se priver d’un bien qu’il n’avait presque jamais possédé. Il valait mieux guetter dans l’ombre, et attendre. Attendre. Ne pas se décourager, surtout. Devenir presque invisible. Jouir de sa propre disparition. Ne pas s’affoler. Il finirait bien par se passer quelque chose. La bête, dans la jungle, finirait bien par se réveiller, et bondir. Alors, l’horreur symétrique, l’atroce machinerie du temps seraient vaincues.

Auteur: Martinet Jean-Pierre

Info: "L'ombre des forêts", éditions L'Atteinte, Metz, 2022, page 78

[ absurde ] [ menace ] [ achèvement ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

indépendance

Le destin de ce qui était vivant m'était ainsi présenté: obéir à la nécessité qui guide tout ce qui est vivant, les anguilles et les hirondelles, les martinets et les papillons qui faisaient le bonheur de mes printemps et de mes étés. Il y avait de l'anguille et de l'hirondelle en moi, du martinet et du papillon. Il me faudrait du temps pour tirer cette énigme au clair et, passant par Spinoza, savoir que nous nous croyons libres parce que nous ignorons les causes qui nous déterminent.

Auteur: Onfray Michel

Info: Cosmos, p167

[ illusion ] [ liberté ]

 

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poème

Infirmes,
Avec sur vos poitrines des rubans et des croix,
Vous êtes des héros, aujourd’hui.

Infirmes,
Avec sur vos poitrines vos rubans et vos croix,
Demain, chez vos patrons,
Vous serez des ouvriers plus malhabiles,
Plus mal payés,
Vos petits auront faim.

Et si demain, même demain,
Nous vous disons
Que votre sang vous l’avez versé
Pour que vos maîtres soient plus durement vos maîtres,
Vous lèverez contre nous vos moignons,
Vos béquilles de gloire et de douleur,
Infirmes, avec vos rubans et vos croix,
Qui n’accepterez pas d’avoir pour rien souffert.

Auteur: Martinet Marcel

Info: Les Temps maudits suivi des Carnets des années de guerre

[ colère ] [ prolétariat ]

 

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désespoir

C'était elle, je commençais à le croire, qui ramenait l'hiver sur Paris. L'amour est glacial, comme l'enfer, à ce qu'on dit. Dur et inflexible. Surtout lorsqu'il n'est pas partagé (et l'amour, le vrai, n'est JAMAIS partagé). Il fallait continuer à avancer, dans ce désert, sans attendre le moindre encouragement, sans espérer le moindre répit. De toute manière, je n'étais nullement décidé à renoncer : on ne s'arrête pas en route pour un oui ou pour un non si l'on a décidé d'explorer vraiment la région des glaces, on ne revient pas en arrière.

Auteur: Martinet Jean-Pierre

Info: Jérôme : L'enfance de Jérôme Bauche

[ solitude ] [ rage ]

 

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chagrin

Je voudrais pouvoir pleurer doucement, mais rien à faire. Pleurer devient de plus en plus difficile. D’ailleurs, on ne vous pardonne pas. On peut exhiber son cul, n’importe quoi, bravo, mais les larmes, quelle obscénité. Une fois, j’ai vu un homme pleurer, au cinéma, vraiment pleurer, comme jamais on ne l’avait montré auparavant sur un écran, c’était dans un film de Dreyer, la moitié de la salle était écroulée de rire. Comme j’admire cet écrivain qui avait demandé avant de mourir qu’on ne le secoue pas trop parce qu’il était plein de larmes.

Auteur: Martinet Jean-Pierre

Info: "L'ombre des forêts", éditions L'Atteinte, Metz, 2022, page 119

[ tristesse ] [ tabou ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

Gaule

Le public cultivé, en France, ne s'est guère intéressé aux problèmes des origines indo-européennes. La découverte, il y a quelque deux cents ans, que la plupart des langues d'Europe, y compris le grec et le latin, dérivaient d'une même langue plus ancienne a pu remplir de satisfaction Allemands et Scandinaves dont les parlers natifs se voyaient, du coup, mis sur un pied d'égalité avec les langues classiques de l'Occident. Les Français, pour leur pan, se sentaient les héritiers directs de ces langues et, de ce fait, peu concernés par cet élargissement préhistorique du concert des nations.

Auteur: Martinet André

Info: Des steppes aux océans

[ cocoricoïsme ] [ anti-français ]

 
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Ajouté à la BD par miguel