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réminiscence

Le passé n'avait vraiment rien d'un parchemin ou d'un ornement de l'esprit avec lequel on pouvait jouer comme on l'entendait, non. C'était un brouillard, un nuage blanc fait de cellules cérébrales mortes ayant autrefois contenu des souvenirs d'où les détails tombaient comme une vieille peau, jusqu'à ce que certains moments, lumières tièdes et jaunes allumées au hasard, continuent à briller seuls dans la brume.

Auteur: Benford Gregory

Info: Dans l'océan de la nuit, Denoël 1985, t. 1, partie 2, chap. 7, p. 101 et 102

[ souvenir ]

 

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voyage

Prenez un train de nuit, seul, avec un costume ordinaire, loin de vos bases, loin de ceux qui vous aiment et dont vous constituez une partie de l'univers. Vous constaterez que, pour les autres, vous n'êtes rien, transparent, à peine un amoncellement plus ou moins heureux d'os, d'eau et de cellules que nul ne songe à gratifier d'une âme, d'un passé, de souvenirs de jeunes filles amoureuses....

Auteur: Fajardie Frédéric H.

Info: Les Enfants de Lune

[ anonymat ]

 

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basilique

Elle est seule dans l'église. C'est un désert qu'elle doit traverser. Mais un désert qui n'est pas hostile. Grâce aux vitraux et faibles éclairages des cierges de dévotion il ne fait ni jour, ni nuit, ni froid, ni chaud. Ni un crépuscule ni une aurore. Rien qu'une nuée de personnages placés très haut dans les vitraux colorés que les rayons du soleil font vibrer dans une silence parfait.

Auteur: Seigle Jean-Luc

Info: Femme à la mobylette

[ décor intérieur ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

être humain

Il y a un moment où on est tout seul quand on est arrivé au bout de tout ce qui peut vous arriver. C'est le bout du monde. Le chagrin lui-même, le vôtre, ne vous répond plus rien et il faut revenir en arrière alors, parmi les hommes, n'importe lesquels. On n'est pas difficile dans ces moment-là car même pour pleurer il faut retourner là où tout recommence, il faut revenir avec eux.

Auteur: Céline Louis-Ferdinand

Info: Voyage au bout de la nuit, p.328, Folio no28

[ grégaire ]

 

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journalisme

Inlassablement, jour et nuit, l’appareil jette contre le cerveau un gigantesque chaos de nouvelles; or on dirait que jamais rien n'est dit et que ce qui est dit n'est jamais rien; il n’y a plus d’événement; l’auditeur se trouve devant une universelle absence de véritables nouvelles, devant une mondiale "ananguélie" ; tout se passe comme si une muetteté encore inentendue s’allongeait peu à peu sur tout pays, masquée jour et nuit, sans une seule seconde d’interruption, par un tumulte orgueilleux.

Auteur: Robin Armand

Info: Dans "La fausse parole"

[ vacarme ] [ infobésité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

rapports humains

Imagine un type ici, tout seul, la nuit, à lire des livres peut-être bien, ou à penser, ou quelque chose comme ça. Des fois, il se met à penser et il n'a personne pour lui dire si c'est comme ça ou si c'est pas comme ça. Peut-être que s'il voit quelque chose, il n'sait pas si c'est vrai ou non. Il ne peut pas se tourner vers un autre pour lui demander s'il le voit aussi. Il n'peut pas savoir. Il a rien pour mesurer.

Auteur: Steinbeck John

Info: Des souris et des hommes

[ repères ]

 

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obscurité

Je pris un fusil, des cartouches, et partis vers l'Est. Le désert était sombre, silencieux : un silence absolu sauf le bruit de mes pas sur le sable. Rien n'égale la douceur de la fin de la nuit, l'air est frais, les odeurs fines ; rien n'annonce le jour, sauf justement cette douceur et cette joie de vivre, c'est l'heure où l'esprit de l'homme est le plus libre ; on est fort, on est faible, à trois heures du matin, l'été, sur les sentiers, dans le chaos des rocs.

Auteur: Augiéras François

Info: Le Voyage des morts

[ nature ]

 

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prince charmant

La nuit, elle ne se déshabille plus pour aller au lit. Une très haute échelle est appuyée contre le mur de la maison, à côté de la fenêtre. Qu’est-ce que cela veut dire ? Va-t-on surgir dans la nuit et, par ce moyen romantique, l’enlever et la conduire là où, après une aussi longue attente, commencera enfin la vie à laquelle elle est réellement destinée ? Car elle ne peut s’accommoder de cette idée qu’il n’y a rien d’autre pour elle que ce qu’elle a vécu jusqu’à présent. Ce serait trop misérable.

Auteur: Unica Zürn Nora Berta Ruth

Info: Dans "L'homme-jasmin", pages 44-45

[ espoir ] [ avant-après ] [ renaissance ] [ rêve ] [ ailleurs ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

pessimisme

Il descendit de voiture et s'aperçut que de nombreuses fenêtres étaient éclairées de lueurs sourdes. Il comprit de quoi il s'agissait: c'était l'insomnie de la vieillesse, celle qui , nuit après nuit, te condamne à rester éveillé, au lit ou dans un fauteuil, à te repasser ta vie minute par minute, et à souffrir de nouveau en l'égrenant comme les grains d'un rosaire. Et ainsi, tu en viens à désirer la mort parce que c'est un vide absolu, un rien, qui te libère de la damnation, de la persécution de la mémoire.

Auteur: Camilleri Andrea

Info: La Peur de Montalbano

[ sénescence ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

crépuscule

J'aimais les soirs, les soirs d'été et de l'automne et ceux du printemps, à Digne, car des couples âgés se posent sur les bancs de la Bléone, un peu comme les hirondelles sur un fil électrique et ils regardent, on ne sait ce qu'ils regardent (...)à mon avis, ils regardent surtout rien du tout parce qu'ils restent sur leur banc très avant dans les soirées et dans la nuit, et ils aiment que le paysage s'efface, qu'il se noie, car ils sont âgés et la nuit est comme une soie ou comme une mort.

Auteur: Lapouge Gilles

Info: Nuits tranquilles à Belém, pages 18-19

[ complicité ] [ obscurité ]

 

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