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vérification

Je ne sais d'où je tiens ce conte, mais il rapporte exactement la conscience de notre justice. Une femme de village accusait devant un général d'armée, grand justicier, un soldat pour avoir arraché à ses petits-enfants ce peu de bouillie qui lui restait à les sustenter, cette armée ayant ravagé tous les villages à l'environ. De preuve, il n'y en avait point. Le général, après avoir sommé la femme de regarder bien à ce qu'elle disait, d'autant qu'elle serait coupable de son accusation si elle mentait, et elle persistant, il fit ouvrir le ventre au soldat pour s'éclaircir de la vérité du fait. Et la femme se trouva avoir raison. Condamnation instructive.

Auteur: Montaigne Michel Eyquem de

Info: Essais, Garnier 1962, t.1 p.405 livre II chap.VI

[ exagération ]

 

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colonialisme

Nous étions tous les deux à Wounded Knee quand les Danseurs des Esprits ont été massacrés. Nous avons été massacrés à Wounded Knee. Je sais qu'il s'agissait d'une autre tribu, et que ce n'étaient ni des Spokanes ni des Flatheads, mais d'une manière ou d'une autre, nous étions présents. C'est le sang de tous les Indiens qui coulait dans la neige. Les soldats nous ont tués au nom de Dieu, pas vrai ? Ils criaient "Jésus-Christ" en nous plongeant leurs sabres dans les entrailles. Tu ne sens pas encore la douleur la nuit quand tu essayes de dormir, quand [toi, Indienne] tu pries un Dieu dont on a utilisé le nom pour justifier le carnage ?

Auteur: Sherman Alexie

Info: Indian Blues, p. 170

[ religion ] [ usa ]

 

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camp de concentration

Imre Kertész apprendra l'instinct de survie à tout prix, il fera ce que l'on appelle le "musulman", pour aller au-delà de l'horreur et ne pas rejoindre tous ces corps voués au feu et au gaz. Pour garder en lui, profond une goutte d'énergie pour ne pas crever là comme les autres. Il se refermera sur lui-même, deviendra un bloc de silence et de peur intérieure. À la libération du camp, avec un pâle sourire, il demanda des cigarettes, puis demanda de toucher la mitraillette de ses libérateurs. Il l'arracha et alla calmement, presque sans haine, abattre une douzaine de ses tortionnaires. Puis il rendit, toujours avec ce pâle sourire la mitraillette fumante aux soldats.

Auteur: Pressnitzer Gil

Info: Sur espritsnomades.com

[ vengeance ] [ thérapie ] [ exutoire ]

 

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concision

L'éloquence militaire est un langage à part : il faut l'étudier, non pour y mettre de l'artifice, le soldat n'est pas rhétoricien ; mais pour prendre le ton qui convient. À la première revue passée par un roi dont les prémices furent populaires, un vieux soldat sortit des rangs, l'arme au bras, et lui dit : "Sire, vingt-un ans de service, trente campagnes, dix blessures méritent la croix, et je ne l'ai pas ! - Tu l'auras," dit le roi, - Aussi brièvement et avec autant de justesse, à un soldat qui venait de lui dire : "Sire, deux mots : Congé, argent. - Soldat, quatre : "Ni l'un, ni l'autre," répondit Henri IV.

Auteur: Dupin aîné André

Info: De l'improvisation/Paris, ou Le livre des Cent-et-Un, 7/Paris Ladvocat 1832 <p.288>

[ répartie ]

 

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barbarie

Les dragons, les soldats, les autres sortes de gens papistes du pays qu'on avait armés contre nous et les miquelets auxquels on avait donné toute licence sur les pauvres protestants, ces gens dis-je, les plus inhumains du monde, violaient les femmes et les filles et les égorgeaient impitoyablement. Ils massacraient indifféremment les vieillards, les infirmes, les jeunes gens et les enfants à la mamelle, tous ceux qui tombaient sous leurs cruelles mains. Rien n'échappaient à leur fureur, ils saccageaient, ils brûlaient, ils exterminaient tout, n'épargnaient que ceux qui, suivant l'ordre du roy, les proclamations de Messieurs les Maréchaux de France et du cruel Intendant Baville, se retiraient dans les villes murées et allaient à la messe.

Auteur: Joutard Philippe

Info: Journaux camisards 1700-1715, 773, 10/18 no266, p. 87-88

[ religions ] [ protestantisme ] [ Gaule ]

 

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hiérarchie

Un jour, au déjeuner, Renoir me dit à l'oreille : "Regardez les figurants dans la salle !" Je m'empresse d'obéir. Rien de particulier pour le béotien que j'étais. Et là il éclate de rire: "Vous ne voyez rien? Regardez bien les figurants autrichiens, ils sont payés exactement le même prix, on leur a distribué au hasard des uniformes, aux uns d'officiers, aux autres des soldats: les officiers mangent avec les officiers et les soldats avec les soldats !" Et il ajoute, ravi: "Exactement ce que j'avais voulu montrer dans La Grande Illusion : Fresnay, officier français plus proche, malgré la guerre, de Stroheim, officier allemand, que de Gabin et Dalio, simples soldats français. Affinités de classe."

Auteur: Bedos Guy

Info: Plans rapprochés

[ mouton ] [ cinéma ]

 

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humour

SOLDAT !
Je vois devant moi une porte fermée, et plusieurs solutions s'offrent à vous :
Voici la première... Vous tapez le code, j'entre, et vous ne prenez qu'un mois de trou.
La deuxième... Je me sers de votre tête pour essayer de faire sauter cette serrure. Solution contraignante, car il faudrait alors que je pose mon cigare.
*hurlant*
Je vous le demande donc, peut-on s'entendre comme des gens civilisés ou faut-il que je prenne votre casque comme cendrier ???
...
*arrêt sur image, plan rapproché*
Patrick Duke est le Général Matthews
Profession : Botteur de culs trois étoiles
Signes distinctifs : Blessé 12 fois par balle au combat et poignardé 6 fois au bureau
Espérance de vie : Mort improbable. Quoique...

Auteur: Griffon Guillaume

Info: Apocalypse sur Carson City, Tome 1 : Fuite mortelle

[ débile ] [ BD ]

 

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idéologie politique

Oui, il m’arrive au cœur des bouffées de regret – le regret de ma jeunesse sacrifiée, de ma vie livrée à la famine, de mon orgueil livré aux chiens, de mon avenir gâché pour une foule qui me semblait avoir une âme, et à qui je voulais faire, un jour, honneur de toute ma force douloureusement amassée.

Et voilà que c’est sur les talons des soldats qu’elle marche à présent, cette foule ! Elle emboîte le pas aux régiments, elle acclame des colonels dont les épaulettes sont encore grasses du sang de Décembre – et elle crie "A mort !" contre nous qui voulons boucher avec de la charpie le pavillon des clairons !

Oh ! c’est la plus grande désillusion de ma vie. 

Auteur: Vallès jules

Info: Dans "L'Insurgé", Librairie générale française, 1986, page 157

[ socialisme ] [ peuple ingrat ] [ servitude ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

atroce

Ce ne fut pas pour apaiser leur douleur, ni même pour se concilier leurs victimes, que les soldats allemands organisèrent la musique dans les camps de la mort.
Ce fut pour augmenter l'obéissance et les souder tous dans la fusion non personnelle, non privée, qu'engendre toute musique.
Ce fut par plaisir, plaisir esthétique et jouissance sadique, éprouvés à l'audition d'airs aimés et à la vision d'un ballet d'humiliation dansé par la troupe de ceux qui portaient les péchés de ceux qui les humiliaient.
Ce fut une musique rituelle.
Primo Levi a mis à nu la plus ancienne fonction assignée à la musique. La musique, écrit-il, étant ressentie comme un "maléfice". Elle était une "hypnose du rythme continu qui annihile la pensée et endort la douleur".

Auteur: Quignard Pascal

Info: La haine de la musique

[ beaux-arts ] [ camp de concentration ]

 

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déclaration d'amour

Ma bouche aura des ardeurs de géhenne
Ma bouche te sera un enfer de douceur et de séduction
Les anges de ma bouche trôneront dans ton coeur
Les soldats de ma bouche te prendront d'assaut
Les prêtres de ma bouche encenseront ta beauté
Ton âme s'agitera comme une région pendant un tremblement de terre
Tes yeux seront alors chargés de tout l'amour qui s'est amassé dans les regards de l'humanité depuis qu'elle existe
Ma bouche sera une armée contre toi une armée pleine de disparates
Variée comme un enchanteur qui sait varier ses métamorphoses
L'orchestre et les choeurs de ma bouche te diront mon amour
Elle te le murmure de loin
Tandis que les yeux fixés sur la montre j'attends la minute prescrite pour l'assaut.

Auteur: Apollinaire Guillaume

Info: Chef de section

[ poème ]

 

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