Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 271
Temps de recherche: 0.048s

civilisation

Nous avons des trains à grande vitesse, des Airbus et des fusées, João, des ordinateurs qui calculent plus rapidement que nos cerveaux et contiennent des encyclopédies complètes. Nous avons un grandiose passe littéraire et artistique, les plus grands parfumeurs, des stylistes géniaux qui fabriquent de magnifiques déshabillés dont trois de tes vies ne suffiraient pas à payer l'ourlet. Nous avons des centrales nucléaires dont les déchets resteront mortels pendant dix mille ans, peut-être plus, on ne sait pas vraiment...Tu imagines ça, João, dix mille ans ! Comme si les premiers Homo Sapiens nous avaient légué des poubelles assez infectes pour tout empoisonner autour d'elles jusqu'à nos jours. Nous avons aussi des bombes formidables, de petites merveilles capables d'éradiquer pour toujours tes manguiers, tes caïmans, tes jaguars et tes perroquets de la surface du Brésil. Capables d'en finir avec ta race João, avec celle de tous les hommes ! Mais grâce à Dieu nous avons une très haute opinion de nous-mêmes.

Auteur: Blas de Roblès Jean-Marie

Info: Là où les tigres sont chez eux, Prix Médicis 2008

[ ethnocentrisme ] [ dérisoire ]

 

Commentaires: 0

bibliothèque personnelle

Ces étagères ont été conçues pour abriter les oeuvres des écrivains qui m'ont fasciné. À quelques très rares exceptions, des écrivains qui sont mes concitoyens. Ceux de mon temps aussi bien que ceux du passé. Je connais personnellement la plupart d'entre eux et je sais qu'ils m'admirent et qu'ils me sont reconnaissants. Comme vous pouvez le constater, cette collection n'est pas très nombreuse. Mais elle est parfaite. La perfection ne se laisse jamais confondre avec la profusion, bien sûr. Pour chaque écrivain, je possède les oeuvres complètes, toujours les premières éditions. Je les fais relier en cuir pour que le texte précieux se trouve enveloppé dans un écrin correspondant à sa valeur. C'est ma manière de rendre hommage aux livres qui méritent de passer à la postérité. Dans un monde comme le nôtre où l'on publie n'importe quoi, avouez-le, c'est un travail digne d'un ascète. Un travail indispensable à la culture, celui de la préservation et de la transmission des oeuvres essentielles.

Auteur: Kokis Sergio

Info: Dissimulations

[ citation s'appliquant à ce logiciel ]

 

Commentaires: 0

lecture

Mais il est bon que la conscience porte de larges plaies, elle n’en est que plus sensible aux morsures.

Il me semble d’ailleurs qu’on ne devrait lire que les livres qui vous mordent et vous piquent.

Si le livre que nous lisons ne nous réveille pas d’un coup de poing sur le crâne, à quoi bon le lire ?

Pour qu’il nous rende heureux, comme tu l’écris ?

Mon Dieu, nous serions tout aussi heureux si nous n’avions pas de livres, et des livres qui nous rendent heureux, nous pourrions à la rigueur en écrire nous-mêmes.

En revanche, nous avons besoin de livres qui agissent sur nous comme un malheur dont nous souffririons beaucoup, comme la mort de quelqu’un que nous aimerions plus que nous-mêmes, comme si nous étions proscrits, condamnés à vivre dans des forêts loin de tous les hommes, comme un suicide — un livre doit être la hache pour la mer gelée en nous.

Voilà ce que je crois.


Auteur: Kafka Franz

Info: Lettre à Oskar Pollak, 27 janvier 1904, dans Œuvres complètes, trad. Claude Marthe, éd. Gallimard, 1984, t. 4, p. 575

[ extrême ] [ traumatisante ] [ désir du choc ] [ excentrage ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Coli Masson

éloge

Socrate, il est vrai, en parlant de lui avec tant de fierté devant le tribunal, souleva la jalousie, et fit que les juges furent plus disposés à le condamner. Mais pour moi, je trouve que les dieux lui ont accordé une heureuse destinée. Il a laissé de la vie la part la plus pénible, et obtenu le genre de mort le moins douloureux. Il fit bien voir, du reste, la force de son âme. Car quand il eut reconnu qu’il lui était plus avantageux de mourir que de vivre encore, de même qu’il n’avait jamais reculé devant les autres biens, il ne faiblit point devant la mort, mais ce fut avec sérénité qu’il la reçut et la subit. Aussi, quand je réfléchis à la sagesse et à la grandeur d’âme de cet homme, je ne puis m’empêcher d’en rappeler le souvenir, et de joindre à ce souvenir mes éloges. Et s’il existe parmi les hommes épris de la vertu quelqu’un qui ait vécu avec un homme plus utile que Socrate, je le regarde comme le plus fortuné des hommes.

Auteur: Xénophon

Info: Oeuvres complètes, tome 3, Apologie de Socrate, dernière partie

[ admiration ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

drogue psychotrope

Une certaine araignée chaque matin fait dans la nature et en tout lieu qui s’y prête une toile admirablement régulière. Après ingestion d’un extrait de champignon hallucinogène — que par ruse on lui a fait prendre — elle commence une toile dont petit à petit les spires ne se suivent plus et partent de travers, et d’autant plus que la quantité absorbée est plus considérable : une toile de folle.

Des parties s’affaissent, s’enroulent, Zygiella notata, c’est son nom, ne s’arrête pas avant d’avoir obtenu la dimension habituelle mais, devenue incapable de suivre son plan, un plan qui pourtant ne date pas d’hier, mais de dizaines ou de centaines de siècles, passant intact et parfait de mère en fille, elle commet des erreurs, des redoublements, ailleurs laisse des trous, elle, si soigneuse, et passe outre. Les der-

nières spires sont un balbutiement, un vertige, c’est comme si elle avait eu un éblouissement. Œuvre en ruine, ratée, humaine.

Araignée si proche de toi maintenant. Nul sur la drogue n’a plus justement, plus directement exprimé le trouble des enchevêtrements. En frère, regarde ses ruines en fil. Mais qu’a-t-elle donc vu, Zygiella ?”

Auteur: Michaux Henri

Info: Oeuvres complètes, tome 3. Poteaux d’angle, pp 1062-1063

[ insecte ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

mathématiques

En physique nucléaire, un nombre magique (correspondant à la saturation d'une couche nucléaire) est un nombre de protons ou de neutrons pour lequel un noyau atomique est particulièrement stable ; dans le modèle en couches décrivant la structure nucléaire, cela correspond à un arrangement en couches complètes. Les sept nombres magiques vérifiés expérimentalement sont : 2, 8, 20, 28, 50, 82, 126 Les nombres magiques jouent un rôle déterminant dans les stratégies suivies par les différentes équipes en quête de l'îlot de stabilité, un ensemble hypothétique de nucléides super lourds (Z≫100 et N≫250) qui seraient remarquablement stables malgré leur masse élevée (...) Si la situation est relativement claire pour les six premiers nombres magiques ainsi que pour le septième, il semble que ce dernier nombre magique de protons soit peut-être différent de 126 en raison de l'effet du grand nombre de neutrons dans de tels noyaux, ce qui déplace d'autant l'hypothétique îlot de stabilité : La théorie MM (pour Microscopic-Macroscopic) suggère de rechercher un îlot de stabilité concentré autour du flérovium 298, dont le noyau à 114 protons et 184 neutrons serait "doublement sphérique", à la suite du plomb 208

Auteur: wikipedia

Info: Les nombres magiques jouent un rôle déterminant dans les stratégies suivies par les différentes équipes en quête de l'îlot de stabilité, un ensemble hypothétique de nucléides superlourds (Z≫100 et N≫250) qui seraient remarquablement stables malgré leur masse élevée, avec des périodes radioactives excédant peut-être la minute. La tentation première serait de cibler un noyau doublement magique constitué de 126 protons et 184 neutrons, c'est-à-dire l'unbihexium 310, mais les choses ne sont pas si simples. En effet, si la situation est relativement claire pour les six premiers nombres magiques ainsi que pour le septième (et à moindre mesure le huitième) nombre magique de neutrons5, il semble que le septième nombre magique de protons soit peut-être différent de 126 en raison de l'effet du grand nombre de neutrons dans de tels noyaux6, ce qui déplace d'autant l'hypothétique îlot de stabilité : la théorie MM (pour Microscopic-Macroscopic) suggère de rechercher un îlot de stabilité concentré autour du flérovium 298, dont le noyau à 114 protons et 184 neutrons serait "doublement sphérique", à la suite du plomb 208 la théorie de champ moyen relativiste (RMF, pour Relativistic Mean-Field Theory) suggère plutôt un îlot de stabilité diffus autour des noyaux 304Ubn, 306Ubb ou 310Ubh selon les paramètres retenus, c'est-à-dire avec 184 neutrons mais respectivement 120 protons, 122 protons ou 126 protons. Cependant, des calculs fondés sur l'effet tunnel montrent que, si des noyaux doublement magiques ou sphériques seraient, dans ces régions, probablement stables du point de vue de la fission spontanée, ils devraient cependant subir des désintégrations α avec une période radioactive de quelques microsecondes7,8,9. C'est la raison pour laquelle on se concentre plutôt aujourd'hui sur la recherche d'un îlot de relative stabilité centré autour du darmstadtium 293 et défini par Z ∈ [104 ; 116] et N ∈ [176 ; 186].

[ sciences ] [ sept ]

 

Commentaires: 0

religion

Si, par exemple, une pierre est tombée d'un toit sur la tête de quelqu'un et l'a tué, ils démontreront que la pierre est tombée pour tuer l'homme, de la façon suivante : Si, en effet, elle n'est pas tombée à cette fin par la volonté de Dieu, comment tant de circonstances (souvent, en effet, il faut un grand concours de circonstances simultanées) ont-elles pu concourir par hasard ? Vous répondrez peut-être que c'est arrivé parce que le vent soufflait et que l'homme passait par là. Mais ils insisteront : Pourquoi le vent soufflait-il à ce moment-là ? Pourquoi l'homme passait-il par-là à ce même moment ? Si vous répondez de nouveau que le vent s'est levé parce que la veille, par un temps encore calme, la mer avait commencé à s'agiter, et que l'homme avait été invité par un ami, ils insisteront de nouveau, car ils ne sont jamais à cours de questions : Pourquoi donc la mer était-elle agitée ? Pourquoi l'homme a-t-il été invité à ce moment-là ? Et ils ne cesseront ainsi de vous interroger sans sur les causes des causes, jusqu'à ce que vous vous soyez réfugié dans la volonté de Dieu, cet asile d'ignorance.

Auteur: Spinoza Baruch

Info: oeuvres complètes

[ justification ] [ fuite ] [ destin ]

 

Commentaires: 0

sagesse

C’est que ce sont encore des esclaves, dit Socrate, asservis à de dures maîtresses : les uns à la gourmandise, les autres à la lubricité, ceux-ci à l’ivrognerie, ceux-là à une folle ambition et à la prodigalité, qui font peser un joug si lourd sur les hommes, dont elles sont souveraines, que, tant qu’elles les voient jeunes et capables de travailler, elles les contraignent à leur apporter tout le fruit de leurs labeurs et à fournir à tous leurs caprices ; puis, quand elles s’aperçoivent qu’ils sont devenus incapables de rien faire, à cause de leur grand âge, elles les abandonnent à une vieillesse misérable, et s’efforcent de trouver d’autres esclaves. Il faut donc, Cristobule, combattre avec ces ennemis pour notre indépendance avec autant de cœur que contre ceux qui essaieraient, les armes à la main, de nous réduire en servitude. Et encore des ennemis généreux, après avoir donné des fers, ont souvent forcé les vaincus, par cette leçon, à devenir meilleurs, et les ont fait vivre plus heureux à l’avenir, au lieu que ces souveraines impérieuses ne cessent de ruiner le corps, l’âme et la maison des hommes, tant qu’elles exercent sur eux leur empire.

Auteur: Xénophon

Info: Oeuvres complètes. Economique, I, final

[ self-contrôle ] [ addictions ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

femme-par-homme

Vois, les Steppes stellaires

Se dissolvent à l'aube...

La lune est la dernière

A s'effacer, badaude.



Oh ! que les cieux sont loin et tout ! Rien ne prévaut

Contre cet infini ; c'est toujours trop nouveau !...



Et vrai, c'est sans limite !...

T'en fais-tu une idée,

O jeune Sulamite

Vers l'aurore accoudée !



L'Infini à jamais ! comprends-tu bien cela !

Et qu'autant que ta chair existe un au-delà ?



Non ; ce sujet t'assomme.

Ton Infini, ta sphère,

C'est le regard de l'Homme,

Patron de cette Terre.



Il est le Fécondeur, le Galant Chevalier

De tes couches, la Providence du Foyer !



Tes yeux baisent Sa Poigne,

Tu ne te sens pas seule !

Mais lui bat la campagne

Du ciel, où nul n'accueille !...



Nulle Poigne vers lui, il a tout sur le dos ;

Il est seul ; l'Infini reste sourd comme un pot.

 

Auteur: Laforgue Jules

Info: Premières strophes du poème "L'aurore-promise" - in "Oeuvres complètes, tome II", éd. L'Age d'Homme, p. 217

[ incompréhension mutuelle ] [ cosmos ] [ poème ] [ femmes-hommes ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Benslama

grèce antique

Les œuvres d'Homère, de Platon et d'Euclide étaient écrites à la main sur des rouleaux faits ordinairement de roseaux de papyrus. De ces originaux, des copies furent établies, toujours à la main, sur papyrus et plus tard sur parchemin (vélin). Aucun de ces matériaux n'est indestructible. Ce qui survécut fut, en dehors de quelques exceptions, ce qui avait été jugé digne d'être copié et recopié pendant des siècles d'histoire grecque, puis pendant des siècles plus nombreux encore d'histoire byzantine, au cours desquels les valeurs et les mœurs s'étaient plus d'une fois transformées, souvent de façon radicale.
Il n'est pas difficile de montrer combien peu a survécu à ce processus de filtrage. Nous connaissons les noms de quelque cent cinquante auteurs grecs de tragédies, mais, en dehors de quelques fragments cités ça et là par des auteurs et anthologistes grecs ou romains de basse époque, il ne nous reste les pièces que de trois auteurs, des Athéniens du cinquième siècle avant J-C. Mais ce n'est pas tout. Eschyle a écrit quatre-vingt-deux pièces, nous n'en avons que sept complètes ; Sophocle en aurait écrit cent vingt-trois, dont il ne reste que sept ; et nous pouvons lire dix-huit ou dix-neuf des quatre-vingt-douze œuvres d'Euripide.

Auteur: Finley Moses I.

Info: Le monde d'Ulysse

[ lecture ] [ évolution ] [ conservation ]

 
Mis dans la chaine

Commentaires: 0