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marchandisation

Quant à l'exploitation idéologique des avancées de la génétique, elle fait manifestement partie des tendances qui vont marquer le nouveau siècle. J'ai essayé de montrer sur quelles approximations elle s'appuie, sur quelles réalités elle fait l'impasse et comment elle s'insère à la fois dans l'impératif commerciaux des médias et dans l'air " libéral " du temps.

Auteur: Jordan Bertrand

Info: Les imposteurs de la génétique

[ justification ]

 

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source

La nature fonctionne comme une machine aveugle où seules les caractéristiques qui permettent de transmettre efficacement des gènes sont "retenues". Il n'y a ni intention ni plan global, mais des mécanismes d'adaptation visant uniquement à perpétuer les gènes.

Auteur: Jordan Bertrand

Info: Le Chant d'amour des concombres de mer

[ impersonnelle ] [ méta-moteur reproductif ] [ élargissement ]

 

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nanomonde

Les scientifiques découvrent de nouvelles formes de vie à l’intérieur du corps humain

Des chercheurs ont découvert des structures microscopiques inédites, baptisées " obélisques ", qui remettent en question les bases de la biologie moderne. Ces entités, présentes dans le microbiote humain, intriguent par leur forme et leur origine inconnues, et pourraient révéler de nouvelles interactions fondamentales entre les microbes et leur environnement hôte. Cette découverte ouvre une porte vers des catégories de vie encore non explorées, bouleversant notre compréhension des mécanismes évolutifs.

Une découverte scientifique majeure pourrait changer notre compréhension des micro-organismes peuplant le corps humain. Des chercheurs ont identifié des entités microscopiques inédites, baptisées " obélisques ", présentes dans des bactéries associées au microbiote humain. Ces structures d’ARN circulaire remettent en question les frontières actuelles des formes de vie connues.

Une découverte inattendue au cœur des bactéries humaines

Les obélisques ont été découverts par une équipe dirigée par Andrew Fire, prix Nobel de médecine, en collaboration avec des experts en biologie cellulaire et moléculaire. L’étude, publiée sur la plateforme scientifique bioRxiv, repose sur une analyse approfondie de gigantesques bases de données génétiques. Ces bibliothèques contiennent des informations issues de microbes associés à divers environnements, y compris le corps humain.

Ces entités microscopiques, bien que comparables à des viroïdes (des agents pathogènes végétaux constitués uniquement d’ARN), présentent des caractéristiques uniques. Contrairement aux virus, les obélisques ne possèdent pas d’enveloppe protéique. Leur ARN forme de petites boucles compactes, et leur taille est si réduite qu’ils avaient échappé à toute détection jusqu’ici.

Mark Peifer, biologiste cellulaire à l’université de Caroline du Nord, décrit ces structures comme " totalement inattendues " et souligne l’importance de cette découverte pour la microbiologie moderne.

Une présence omniprésente dans le microbiote humain

L’analyse des données a révélé la présence d’obélisques dans plusieurs parties du corps humain, notamment dans les bactéries de la bouche et de l’intestin. Ces découvertes suggèrent que ces entités ne sont ni rares ni isolées. Au contraire, elles semblent avoir une distribution large et une diversité remarquable, avec des milliers de variantes identifiées.

Chaque région du corps humain abriterait des types spécifiques d’obélisques, en interaction étroite avec les bactéries qui composent le microbiote. Selon Simon Roux, biologiste computationnel au Lawrence Berkeley National Laboratory, cette découverte pourrait indiquer une relation complexe et encore méconnue entre ces entités d’ARN et notre écosystème interne.

Des implications sanitaires encore floues

Pour le moment, les scientifiques ignorent si les obélisques ont des conséquences sur la santé humaine. Leur mode d’action, leur rôle potentiel dans les interactions bactériennes ou leur influence sur l’organisme hôte restent incertains. Matthew Sullivan, biologiste intégratif à l’université d’État de l’Ohio, affirme que leur simple découverte ouvre un champ d’études inédit, qui nécessitera des années de recherche.

Une hypothèse avancée est que ces structures pourraient moduler le comportement bactérien, influençant indirectement des aspects de la biologie humaine. Si tel est le cas, les obélisques pourraient jouer un rôle dans des processus encore inconnus, voire contribuer à des pathologies.

Une redéfinition des catégories de la vie

Les obélisques posent des questions fondamentales sur les classifications actuelles des formes de vie. Ni bactéries, ni virus, ni viroïdes, ils ne correspondent à aucune définition existante. Cette découverte pourrait signaler l’existence de nouvelles classes d’agents biologiques, élargissant les limites de notre compréhension de l’évolution.

Historiquement, les scientifiques se sont interrogés sur l’origine des virus et sur l’apparition des formes d’ARN simples ou complexes dans l’évolution biologique. Les obélisques pourraient fournir des indices sur les mécanismes évolutifs ayant conduit à l’émergence de formes de vie primitives.

Les perspectives pour la recherche

L’identification des obélisques n’est qu’un début. Grâce aux avancées en bioinformatique et en analyse génétique, les chercheurs espèrent mieux comprendre ces structures et leur rôle dans le microbiote. Cette quête pourrait révéler d’autres entités similaires et élargir notre vision de l’univers microscopique.

Simon Roux résume cette effervescence scientifique : " Nous sommes à un moment où la technologie nous permet de regarder plus profondément que jamais. Chaque nouvelle découverte nous rappelle à quel point notre connaissance est encore limitée. "

Alors que des études sont en cours pour mieux cerner ces structures, leur impact potentiel sur la biologie humaine pourrait redéfinir des pans entiers de la microbiologie et de la médecine.

La découverte des obélisques est un rappel puissant que le corps humain, loin d’être entièrement cartographié, recèle encore des mystères. Ces entités pourraient révéler des aspects inconnus de l’interaction entre microbes et humains, avec des répercussions profondes sur notre compréhension de la vie.



 

Auteur: Internet

Info: https://armees.com/, Jean-Marc, 18 décembre 2024

[ biologie-évolution ]

 

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cul-de-sac évolutif

Un fossile unique révèle l’existence d’une plante qui n’a aujourd’hui aucun équivalant sur Terre

Une découverte récente bouscule nos connaissances sur l’évolution des plantes. Des fossiles vieux de 47 millions d’années, déterrés dans l’Utah, ont révélé l’existence d’une plante à nul autre pareil, appartenant à une famille aujourd’hui éteinte. Cette espèce, baptisée Othniophyton elongatum, redessine les frontières de la botanique paléontologique.

Un fossile qui sort de l’ordinaire

Les premières traces de Othniophyton elongatum ont été découvertes en 1969 dans la formation de Green River, une réserve exceptionnelle de fossiles datant de l’éocène. Cette période, s’étendant de 56 à 33,9 millions d’années, a vu émerger de nombreuses espèces de plantes à fleurs. Les scientifiques de l’époque avaient classé ce fossile dans la famille des Araliaceae, connue pour inclure le ginseng, l’angelica et le lierre. Cependant, des recherches récentes ont démontré que cette classification était erronée.

Pourquoi une erreur de classification ?

Les fossiles initiaux étaient constitués principalement de feuilles isolées. Ces dernières ressemblaient à des feuilles composées, comme celles de certaines plantes modernes du genre Oreopanax. Toutefois, la découverte de nouveaux spécimens comprenant des feuilles, des fruits et des branches complètes a permis une analyse plus approfondie.

Steven Manchester, paléobotaniste au Florida Museum of Natural History, explique : " Ces nouveaux fossiles, plus complets, montrent que les feuilles ne sont pas composées et que la morphologie des fruits ne correspond à aucune plante connue. "

Une plante sans équivalent moderne

(Photo . L’analyse microscopique des fossiles a révélé des détails fascinants. Les fruits de Othniophyton elongatum présentent une particularité rare : leurs étamines, parties mâles de la fleur, restent attachées au fruit mûr, une caractéristique absente chez les plantes modernes.)

Des outils technologiques à la rescousse

Grâce à une station de microscopie de pointe, les chercheurs ont pu examiner les graines, les étamines et le péricarpe des fruits avec une précision inégalée. Cette analyse a confirmé que Othniophyton elongatum ne correspond à aucun ordre de plantes existant, bien qu’elle présente des similitudes avec l’ordre des Caryophyllales. Cependant, les différences étaient trop importantes pour l’intégrer à cet ordre.

Les implications pour la science

Une famille de plantes disparue

Les chercheurs concluent que Othniophyton elongatum appartient à une famille totalement éteinte, ce qui remet en question certaines hypothèses sur l’évolution des plantes à fleurs. Jusqu’à présent, on supposait que la majorité des plantes fossiles de l’éocène étaient apparentées à des espèces modernes. Cette découverte montre que des lignées entières ont pu disparaître sans laisser de descendants.

Comprendre l’adaptation et l’extinction

Étudier des plantes comme Othniophyton elongatum offre un aperçu précieux sur les stratégies d’adaptation et les causes d’extinction. Par exemple, la présence d’étamines persistantes pourrait indiquer une méthode de reproduction unique, peut-être inefficace dans des environnements changeants.

Un avertissement pour les chercheurs

Cette découverte met en lumière les dangers des hypothèses biaisées. Selon Steven Manchester : " Il est tentant d’associer un fossile à une famille moderne pour simplifier les choses, mais cette approche peut nous éloigner de la vérité scientifique. "

En conclusion : un mystère à élucider

Othniophyton elongatum reste une énigme pour les paléobotanistes. Ce fossile unique enrichit notre compréhension de l’évolution végétale tout en posant de nouvelles questions. Comment cette plante s’est-elle éteinte ? Quels facteurs ont contribué à sa disparition ?

Des recherches futures, combinant fossiles et modèles génomiques, pourraient nous révéler davantage sur cette espèce fascinante et les mystères du monde végétal.  



 



 

Auteur: Internet

Info: https://sciencepost.fr/, Alexis Breton, 20 décembre 2024, source https://academic.oup.com/aob/advance-article/doi/10.1093/aob/mcae196/7888709?login=false

[ impasse phylogénétique ] [ fin de lignage ]

 

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chimiosynthèse radioactive

La découverte à Tchernobyl de cet être vivant unique au monde ouvre la voie à de nombreuses perspectives enthousiasmantes pour l’humanité

Un invité inattendu à Tchernobyl a attiré l’attention des scientifiques du monde entier pour ses propriétés uniques et son potentiel révolutionnaire : le cladosporium sphaerospermum. Ce micro-organisme extraordinaire ne se contente pas de survivre dans un environnement hautement radioactif, il prospère grâce à sa capacité à convertir les radiations en énergie vitale, faisant de lui un allié précieux pour l’humanité, notamment dans la recherche spatiale.

Découverte et caractéristiques du champignon de Tchernobyl

Identifié pour la première fois en 1986 dans les environs de la centrale nucléaire de Tchernobyl après la catastrophe, le Cladosporium sphaerospermum appartient à la catégorie des organismes extrêmophiles. Ces êtres vivants exceptionnels sont capables de résister à des conditions environnementales extrêmes, là où la plupart des autres espèces périraient. Ce champignon se distingue par sa couleur gris-vert caractéristique et sa texture veloutée. Ses colonies se développent de manière aplatie, formant des structures arborescentes composées de chaînes de conidies sombres et rondes. Les conidies, mesurant entre 3 et 4,5 μm de diamètre, sont généralement unicellulaires mais peuvent former des chaînes par bourgeonnement.

Un champignon radiotrophique

La particularité la plus remarquable du Cladosporium sphaerospermum réside dans sa nature radiotrophique. Contrairement à la majorité des organismes qui subissent les effets néfastes des radiations, ce champignon les utilise comme source d’énergie. Ce processus, comparable à la photosynthèse chez les plantes, lui permet de convertir les radiations ionisantes en énergie nécessaire à sa croissance et à sa reproduction. Cette capacité unique est attribuée à la présence de mélanine dans ses cellules. La mélanine, un pigment foncé, joue un rôle crucial dans l’absorption et la conversion des radiations en énergie utilisable par le champignon. Des études ont montré que l’exposition aux radiations modifie rapidement les propriétés chimiques de la mélanine, augmentant ainsi l’efficacité du transfert d’électrons dans les cellules du Cladosporium sphaerospermum.

Potentiel pour l’exploration spatiale

Les propriétés exceptionnelles de ce champignon ont suscité un vif intérêt dans le domaine de l’exploration spatiale. Les chercheurs envisagent son utilisation comme bouclier biologique pour protéger les astronautes des radiations cosmiques lors de missions de longue durée, notamment vers Mars. Des expériences menées à bord de la Station Spatiale Internationale (ISS) ont démontré que le Cladosporium sphaerospermum peut non seulement survivre mais aussi se développer plus rapidement dans l’environnement spatial. Une fine couche de ce champignon a permis de filtrer un pourcentage significatif des radiations, laissant entrevoir la possibilité de créer un bouclier biologique efficace pour les futures missions spatiales.

Applications potentielles

Au-delà de l’exploration spatiale, le Cladosporium sphaerospermum offre des perspectives prometteuses dans divers domaines :

- Décontamination des sites nucléaires : Sa capacité à absorber les radiations pourrait être exploitée pour assainir les zones contaminées par des accidents nucléaires.

- Médecine : Les propriétés de la mélanine du champignon pourraient inspirer le développement de nouveaux traitements contre les effets nocifs des radiations sur le corps humain.

- Biotechnologie : L’étude de ses mécanismes d’adaptation pourrait conduire à la création d’organismes génétiquement modifiés capables de résister à des conditions extrêmes.

- Énergie alternative : La compréhension du processus de conversion des radiations en énergie pourrait ouvrir la voie à de nouvelles formes de production d’énergie propre.

Défis et perspectives du Cladosporium sphaerospermum

Malgré son potentiel prometteur, l’utilisation du Cladosporium sphaerospermum soulève également des questions et des défis. Les chercheurs doivent encore approfondir leur compréhension des mécanismes exacts par lesquels ce champignon convertit les radiations en énergie. De plus, les implications à long terme de son utilisation dans divers environnements doivent être soigneusement étudiées pour garantir son efficacité.

En conclusion, le Cladosporium sphaerospermum de Tchernobyl représente bien plus qu’une simple curiosité scientifique. Ce champignon radiotrophique incarne l’incroyable capacité d’adaptation de la vie et ouvre des perspectives fascinantes pour l’avenir de l’exploration spatiale, de la décontamination environnementale et de la biotechnologie. Alors que la recherche continue d’explorer ses secrets, ce micro-organisme extraordinaire pourrait bien devenir un acteur clé dans notre quête de solutions innovantes face aux défis technologiques et environnementaux du XXIe siècle.



 

Auteur: Internet

Info: https://media24.fr/,  Guillaume Aigron, 20 décembre 2024, https://www.numerama.com/sciences/639461-ce-champignon-decouvert-a-tchernobyl-pourrait-etre-une-cle-de-lexploration-spatiale.html

[ étonnant végétal ]

 

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théologie

Rentré victorieux de son ultime combat contre Sigier de Brabant, Thomas [d'Aquin] s’était retiré. Cette grave querelle fut l’unique circonstance où se rencontrèrent et même coïncidèrent sa vie publique et sa vie intime. Il réalisa à quel point, depuis l’enfance, il avait toujours désiré rassembler tous les alliés dans la bataille pour le Christ et qu’il n’avait compté Aristote parmi eux que beaucoup plus tard. Cet ultime cauchemar sophistique lui montra que certains de ses adversaires pouvaient vouloir que le Christ s’incline vraiment devant Aristote. Il ne se remit jamais du choc. Il gagna la bataille parce qu’il était le plus grand esprit de son temps, mais il ne put oublier cette monstrueuse inversion de toute son œuvre et de tous les efforts de sa vie. […] Car l’abîme de sophisme creusé par Sigier de Brabant et sa théorie du double entendement humain rendaient possible la disparition de toute notion de religion et même de vérité. Les quelques réflexions fragmentaires qui nous sont parvenues le montrent en proie à une sorte d’horreur de ce monde extérieur balayé par les vents de doctrines sauvages, et à la soif de ce monde intérieur auquel tout catholique peut accéder, où le saint n’est pas coupé des hommes simples. Il reprit strictement la vie conventuelle et pendant quelque temps ne dit rien à personne. Advint alors un événement (tandis qu’il célébrait la messe, dit-on) dont nul mortel ne saura jamais rien.

Son ami Réginald le priait de reprendre ses habitudes régulières de lecture, de travail, et de s’intéresser aux controverses de l’heure. Il lui répondit avec une force singulière : "Je ne puis écrire davantage". Il semble qu’il y eut un silence avant que Réginald ose revenir à la charge pour s’entendre répondre avec plus de force encore : "Je ne puis écrire davantage. J’ai vu des choses auprès desquelles mes écrits sont comme de la paille."

Auteur: Chesterton Gilbert Keith

Info:

[ hérésie ] [ traumatisme ] [ effondrement ] [ vanité ] [ vision ]

 
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philosophie

Pour Bergson, l’ordre que nous constatons dans le monde et dans la nature, par exemple dans la constitution d’un œil, ce n’est pas du positif, c’est du négatif, parce que c’est simplement le résultat de la résistance de la matérialité à l’acte créateur qui s’est interrompu. Il n’y a donc pas lieu de s’étonner. Sur ce point, Bergson pense donc comme Spinoza.

Mais ce qui est grave, c’est que Bergson assimile l’ordre qui résulte de ce que ma main s’est arrêtée en s’enfonçant dans un tas de sable – l’ordre d’une multitude de grains les uns par rapport aux autres – et l’autre ordre, l’ordre biologique et biochimique, histologique, celui des cellules multiples qui constituent l’œil vivant.

Car ces deux ordres n’ont aucun rapport.

L’ordre des grains de sable, lorsque ma main s’est retirée, est l’ordre d’éléments physiques, les grains de sable, qui restent étrangers les uns aux autres, partes extra partes. C’est l’ordre d’un tas. […]

Mais l’œil, l’œil vivant, bien entendu, lui, n’est pas un tas. Sa composition ne résulte pas d’un voisinage de grains. Ce qui le constitue œil vivant, c’est une information qui va jusqu’au niveau moléculaire. Entre l’ordre qui règne dans le tas de sable après le départ de ma main et l’ordre qui existe dans un œil vivant, il n’y a que très peu de ressemblances. Le même terme, ordre, est employé dans les deux cas d’une manière qui n’est pas univoque. 

Auteur: Tresmontant Claude

Info: La crise moderniste, éditions du Seuil, 1979, pages 151-152

[ matière ] [ erreur ] [ critique ] [ dévalorisation ]

 

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philosophie

Puisque l’existence singulière, individuelle, est constituée par un processus négatif, l’individuation par la matière – lorsque cesse l’existence de l’âme dans la matière, l’existence individuelle et distincte cesse aussi. C’est bien ainsi que l’ont compris les néoplatoniciens arabes, qui se croyaient aristotéliciens, par exemple Averroès. Et l’une des hérésies principales issues de l’averroïsme, c’est ce qu’on a appelé le monopsychisme, c’est-à-dire la doctrine selon laquelle, en réalité, nos âmes que nous croyons des substances distinctes les unes des autres ne constituent qu’une seule Âme universelle, qui est divine. 

Auteur: Tresmontant Claude

Info: La crise moderniste, éditions du Seuil, 1979, page 151

[ métaphysique ] [ définition ]

 

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cosmologie

Une fusion de trous noirs “interdits” abasourdit les astrophysiciens

Le 21 mai 2019, les vibrations de l'espace nées de la fusion des deux plus gros trous noirs stellaires connus ont traversé le Système solaire. D'où viennent ces trous noirs si massifs ? Une étude récente montre que le mystère est plus profond que nous ne le croyions.

(image : GW190521 : fusion des deux plus gros trous noirs stellaires jamais observés.)

Quand deux trous noirs se rencontrent, ils se tournent autour en un genre de tango gravitationnel, puis leurs horizons des événements respectifs finissent par se toucher : c'est ce que les astrophysiciens nomment la coalescence et la fusion. Un plus gros trou noir est né, mais dans ce cas-là, 2 masses solaires + 3 masses solaires = 4 masses solaires !

En effet, le trou noir fusionné possède alors une masse inférieure aux deux autres cumulées, la masse “perdue” étant convertie justement en ondes gravitationnelles que nous savons percevoir depuis bientôt 10 ans.

Le 21 mai 2019, les détecteurs LIGO (Washington) et VIRGO (Italie) détectèrent donc un signal très, très puissant, la plus grosse fusion de trous noirs stellaires jamais captée. Un trou noir de 66 masses solaires s'accouplait avec un autre de 85 masses solaires, créant un monstre de 142 masses solaires ! Tous les records étaient battus, mais les scientifiques furent sidérés, car ils considéraient cet épisode cosmique impossible. 

Un tel trou noir stellaire ne devrait pas exister !

Rappelons que les trous noirs dont nous savons détecter la fusion par ondes gravitationnelles n'ont rien à voir avec ceux de millions ou milliards de masses solaires qui logent au centre des galaxies. Ceux-là sont des trous noirs dits supermassifs et nous ne savons toujours pas comment ils se forment.

Les trous noirs dont il est ici question sont les plus communs et nous les connaissons très bien. Ils sont dits stellaires, c'est-à-dire que pour les former, il faut l'effondrement d'une étoile d'une masse d'au moins huit fois celle de notre Soleil. À l'article de sa mort, le cœur de l'étoile se charge d'éléments ultra lourds comme le fer et cette dernière explose en supernova, sauf le cœur justement qui, lui, s'effondre sous sa propre masse et devient un trou noir.

Mais un problème théorique s'est posé ce 21 mai 2019. Effectivement, les très, très grosses étoiles de plus de 65 masses solaires n'explosent pas comme les autres et ne devraient pas laisser de trou noir ! Sans trop entrer dans les détails, elles produisent de l'antimatière et se désintègrent dans ce qu'on appelle une supernova par instabilité de paires. Bref, pas de trou noir.

Ces trous noirs ne peuvent être nés que près d'un centre galactique...

Si on veut avoir l'esprit un peu ouvert et considérer que le premier trou noir de 66 masses solaires était à la limite de la théorie, alors pour lui ça va. Mais le second, celui de 85 masses solaires, était en plein dans la plage théoriquement interdite. Il faudrait donc le considérer déjà lui-même comme le produit de fusion d'autres trous noirs.

C'est ce qu'ont fait les chercheurs de l'étude en question, qui ont voulu déterminer les caractéristiques de ces ancêtres. Or ils se sont rendu compte que des trous noirs aussi massifs auraient donné une vitesse de recul très importante (un “kick”), et le seul moyen d'expliquer pourquoi ils ne se sont pas éjectés l'un l'autre est de les placer près d'un centre galactique, là où l'intense densité de matière les maintiendraient.

Ces trous noirs trop massifs se seraient donc formés près d'un noyau galactique. Alors, mystère résolu ? Pas vraiment… Jusqu'à maintenant, les astrophysiciens pensaient que le seul endroit où des trous noirs d'environ 100 à 10 000 masses solaires pouvaient se former était au sein des amas globulaires comme celui-ci :

Ces trous noirs de masse intermédiaire sont décidément bien, bien mystérieux. Et comme souvent, si ce n'est toujours, d'une observation naissent de multiples — et passionnantes — nouvelles interrogations

(Source : Kicking Time Back in Black Hole Mergers: Ancestral Masses, Spins, Birth Recoils, and Hierarchical-formation Viability of GW190521)



 

Auteur: Internet

Info: https://www.lesnumeriques.com/, Brice Haziza, 20 déc 2024, source : https://iopscience.iop.org/

[ puits gravitationnels ]

 

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ruse

L'intelligence sans bonté est une arme bien dangereuse.

Auteur: Sagan Françoise

Info: Les Violons parfois

[ sinistre ] [ lucidité ] [ funeste ] [ malveillante habileté ]

 
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