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pragmatisme

Identifier la libido comme l’énergie des instincts de vie signifiait définir la satisfaction de ces instincts comme contradictoires avec le transcendantalisme spirituel : la notion du bonheur et de la liberté chez Freud est éminemment critique dans la mesure où elle est matérialiste, dans la mesure où elle s’élève contre la spiritualisation du besoin. 

Auteur: Marcuse Herbert

Info: Dans "Eros et civilisation", trad. de l'anglais par Jean-Guy Nény et Boris Fraenkel, éditions de Minuit, Paris, 1963, page 235

[ intérêt ] [ psychanalyse ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

monde

Or les privilégiés de la planète sont enclins aujourd'hui à défendre leurs positions acquises, plutôt qu'à partager les fruits de leur prospérité. Ils érigent d'illusoires barricades autour de leurs quartiers réservés et ce faisant finissent par reprendre à l'encontre des exclus qui frappent à leur porte, certains des arguments les plus rétrogrades du discours intégriste.

Auteur: Marcuse Herbert

Info: L'homme uni

[ déséquilibré ] [ économie ] [ pouvoir ] [ conservation ]

 

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hiérarchie

[...] plus la possibilité réelle de libérer l’individu des contraintes justifiées jadis par la pénurie et le manque de maturité s’avère proche, plus grand est le besoin d’imposer et de moderniser ces contraintes afin que l’ordre établi de la domination ne se dissolve pas. La civilisation doit se défendre contre le spectre d’un monde qui pourrait être libre. 

Auteur: Marcuse Herbert

Info: Dans "Eros et civilisation", trad. de l'anglais par Jean-Guy Nény et Boris Fraenkel, éditions de Minuit, Paris, 1963, page 88

[ horizon inatteignable ] [ résistances ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

consumérisme

La soi-disant société de consommation et la politique du capitalisme d'entreprise ont créé une seconde nature de l'homme qui le lie charnellement et agressivement à la forme marchande. Le besoin de posséder, de consommer, de manipuler et de renouveler constamment les gadgets, dispositifs, instruments, moteurs, offerts et imposés au peuple, d'utiliser ces marchandises même au risque de sa propre destruction, est devenu un besoin "biologique".

Auteur: Marcuse Herbert

Info: An Essay on Liberation, Boston : Beacon Press, 1969

[ maladie ]

 

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propagande

Les moyens de communication, la production séduisante de l'industrie du divertissement et de l'information portent en eux des attitudes et des habitudes prescrites, certaines réactions intellectuelles et émotionnelles qui lient les consommateurs aux producteurs et, à travers eux, à l'ensemble du système social. Les produits endoctrinent et manipulent ; ils favorisent une fausse conscience qui est immunisée contre sa fausseté... Ainsi émerge un modèle de pensée et de comportement unidimensionnel.

Auteur: Marcuse Herbert

Info:

[ fabrication du consentement ] [ soft power ]

 

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beaux-arts

L'art ouvre une dimension inaccessible à d'autres expériences, une dimension dans laquelle l'être humain, la nature et les choses ne sont plus sous la loi du principe de la réalité établie... La rencontre avec la vérité de l'art se fait dans le langage et les images qui rendent perceptible, visible et audible ce qui n'est plus, ou pas encore, perçu, dit et entendu dans la vie de tous les jours.

Auteur: Marcuse Herbert

Info:

[ ouverture ] [ liberté ] [ évasion ] [ science-fiction ] [ création ]

 

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soumission

Mais toujours, depuis la première restauration préhistorique de la domination à la suite de la première rébellion, la répression de l’extérieur a été aidée par la répression de l’intérieur : l’individu réprimé introjette ses maîtres et leurs directives dans son propre appareil mental. La lutte contre la liberté se reproduit dans le psychisme de l’homme comme auto-répression de l’individu réprimé, et son auto-répression défend ses maîtres et leurs institutions. C’est cette dynamique mentale que Freud développe comme dynamique de la civilisation.

Auteur: Marcuse Herbert

Info: Dans "Eros et civilisation", trad. de l'anglais par Jean-Guy Nény et Boris Fraenkel, éditions de Minuit, Paris, 1963, page 27

[ obéissance hiérarchique ] [ sacrifice pulsionnel ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

domestication

Le concept de l’homme qui découle de la théorie freudienne est l’acte d’accusation le plus irréfutable contre la civilisation occidentale et en même temps le plaidoyer le plus inattaquable en faveur de cette civilisation. Selon Freud, l’histoire de l’homme est l’histoire de sa répression. La culture n’impose pas seulement des contraintes à son existence sociale, mais aussi à son existence biologique. Elle ne limite pas seulement certaines parties de l’être humain, mais sa structure instinctuelle elle-même. Cependant, une telle contrainte est justement la condition préalable du progrès.

Auteur: Marcuse Herbert

Info: Dans "Eros et civilisation", trad. de l'anglais par Jean-Guy Nény et Boris Fraenkel, éditions de Minuit, Paris, 1963, page 24

[ psychanalyse ] [ pessimisme ] [ aspect sociologique ] [ carcan communautaire ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

conflit d'ambivalence

Le renversement du père-roi est un crime, mais sa restauration également, et les deux sont nécessaires au progrès de la civilisation. Le crime contre le principe de réalité est racheté par le crime contre le principe de plaisir : la rédemption s’annule ainsi elle-même. Le sentiment de culpabilité est ainsi conservé en dépit du rachat répété et intensifié : l’angoisse persiste parce que le crime contre le principe de plaisir n’est pas racheté. Il y a une culpabilité à propos d’une action qui n’a pas été accomplie : la libération. 

Auteur: Marcuse Herbert

Info: Dans "Eros et civilisation", trad. de l'anglais par Jean-Guy Nény et Boris Fraenkel, éditions de Minuit, Paris, 1963, page 68

[ eros-thanatos ] [ pensée performative ] [ cercle vicieux ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

mémoire oblitérée

Oublier, c’est aussi oublier ce qu’il ne faudrait pas oublier pour que la justice et la liberté triomphent. Une telle faculté d’oubli reproduit les conditions qui reproduisent l’injustice et l’esclavage : oublier les souffrances passées, c’est oublier les forces qui les causèrent, et les oublier sans les vaincre. Les blessures qui guérissent avec le temps sont aussi celles qui contiennent le poison. Contre cette reddition au temps, la restauration de la mémoire dans ses droits, en tant que véhicule de la libération, est une des tâches les plus nobles de la pensée. 

Auteur: Marcuse Herbert

Info: Dans "Eros et civilisation", trad. de l'anglais par Jean-Guy Nény et Boris Fraenkel, éditions de Minuit, Paris, 1963, page 201

[ souvenir ] [ révolte ] [ anti-résilience ]

 

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Ajouté à la BD par miguel