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astrophysique

Des scientifiques ont peut-être identifié un élément de preuve que d’autres univers ont existé avant le nôtre 

Des scientifiques annoncent avoir identifié de potentielles preuves montrant que d’autres univers auraient existé avant le nôtre. Les conclusions de l’étude prennent appui sui l’observation d’éléments révélateurs dans le ciel nocturne, à savoir les " restes de trous noirs " d’un univers précédent.

Pour comprendre sur quoi s’appuie cette découverte, commençons par introduire la notion de " cosmologie cyclique ", ou " d’univers cycliques ". L’idée des univers cycliques est basée sur le modèle de la cosmologie cyclique conforme (CCC). Une théorie selon laquelle notre univers traverse des cycles constants incluant Big Bangs et compressions cosmiques, à la différence du modèle standard de la cosmologie, où il n’y aurait eu qu’un seul et même commencement (Big Bang).

Alors que la plus grande partie de l’univers serait détruite d’un cycle à l’autre, l’équipe de chercheurs affirme que certains rayonnements électromagnétiques pourraient survivre au processus de " renouvellement ". Leurs découvertes ont été publiées sur le serveur arXiv.

Ce que nous prétendons voir est le dernier vestige après qu’un trou noir se soit évaporé dans le précédent univers ", a déclaré à New Scientist Roger Penrose, physicien mathématicien à l’université d’Oxford. Penrose est aussi le co-auteur de l’étude et co-créateur de la théorie de la CCC.

La " preuve " se présente sous la forme de " points Hawking ", nommés ainsi d’après le regretté Stephen Hawking. Le célèbre physicien avait théorisé que les trous noirs émettraient des radiations connues sous le nom de rayonnement de Hawking. Penrose et ses collègues suggèrent qu’un tel rayonnement serait capable de passer d’un univers à un autre.

Selon eux, les points de Hawking pourraient apparaître dans la chaleur rémanente issue du Big Bang, connue sous le nom de fond diffus cosmologique (en anglais : Cosmic Microwave Background, CMB). Les points Hawking ressemblent à des cercles de lumière sur la carte du CMB, appelés " modes B ".

(Photo : À gauche, une simulation des modes E et à droite, une simulation des modes B. Ces modes décrivent la polarisation linéaire du rayonnement fossile. Les barres blanches indiquent l’orientation de la polarisation sur une zone de la voûte céleste. La théorie de l’inflation prédit l’existence des modes)

Auparavant, ces " points anormaux " (modes B) dans le CMB étaient supposés être causés par des ondes gravitationnelles de poussières interstellaires. Mais Penrose et ses collègues prétendent que leur théorie pourrait fournir une réponse intéressante. D’ailleurs, dans le cadre du projet BICEP2, qui vise à cartographier le CMB, des chercheurs pourraient déjà avoir découvert un point de Hawking.

Bien que cela semble problématique pour l’inflation cosmique, l’existence de tels points anormaux est une implication de la cosmologie cyclique conforme (CCC) ", écrit l’équipe dans son article. " Bien que la température à l’émission soit extrêmement basse, dans la CCC, ce rayonnement est très concentré, en raison de la compression conforme de l’ensemble du trou noir, résultant en un seul point dans notre aeon (ère cosmique) actuel " ajoutent les chercheurs.

La matière noire a été créée avant le Big Bang, selon une nouvelle théorie

La théorie d’un univers cyclique n’est pas sans controverse. La plupart de nos arguments actuels suggèrent que l’expansion de l’univers s’accélère, l’univers n’étant pas assez dense pour se comprimer en un seul point et se développer à nouveau (référence à la théorie du Big Bounce). Le Big Bounce (ou Univers phénix), est un modèle cosmologique cyclique impliquant une évolution de l’Univers menant à l’alternance entre Big Bang et Big Crunch (un Big Crunch est immédiatement suivi d’un Big Bang).

Pour le moment, il n’existe donc pas encore de véritables preuves cosmiques d’un rayonnement de Hawking, sans compter le fait que les points de Hawking mentionnés par les auteurs n’ont pas encore été validés (loin de là). Donc bien qu’il s’agisse d’une théorie intéressante, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir avant que quiconque ne revendique l’existence définitive d’un univers antérieur.


 

 

Auteur: Internet

Info: https://trustmyscience.com/. Jonathan Paiano·17 août 2018, Sources : arXiv.org, New Scientist

[ au-delà ] [ périodicité ] [ recommencements ]

 

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pacifisme

Les individus plus intelligents ont tendance à être bienveillants et plus autonomes, selon une étude

Ils sont également moins sujets aux comportements conformistes et traditionalistes.

Une enquête incluant plus de 15 000 adultes révèle que ceux présentant des scores d’intelligence générale supérieurs sont plus susceptibles d’adhérer aux valeurs d’autonomie, de bienveillance et de tolérance. En revanche, ces personnes semblent moins susceptibles d’adopter des comportements conformistes et traditionalistes. Ces valeurs personnelles étaient en outre plus fortement associées à l’intelligence qu’aux traits de personnalité des individus.

Les valeurs personnelles ou fondamentales sont des croyances et des principes guidant nos comportements et notre attitude générale. Elles représentent ce qu’on considère comme les aspects importants à prendre en compte dans chacune de nos décisions, tels que l’honnêteté, l’empathie et la réussite. Ces aspects influencent la manière dont nous interagissons avec les autres et dont on hiérarchise nos objectifs.

La théorie des valeurs humaines de Shalom Schwartz constitue l’une des plus influentes en psychologie. Elle identifie 10 valeurs universelles reconnues dans toutes les cultures, notamment l’autonomie (indépendance et créativité), la stimulation (nouveauté et excitation), l’hédonisme (plaisir et jouissance), la réussite (succès et compétence), le pouvoir (statut et contrôle), la sécurité (sûreté et stabilité), la conformité (obéissance et adhésion aux normes), la tradition (respect des coutumes), la bienveillance et l’universalisme (compréhension et tolérance). Ces valeurs peuvent à leur tour être regroupées en 2 volets plus larges : ouverture au changement vs. conservatisme et valorisation de soi vs. dépassement de soi.

D’un autre côté, les capacités cognitives constituent des différences individuelles pouvant influencer de nombreux aspects du comportement des individus, tels que les croyances, les attitudes politiques, etc. Les psychologues estiment qu’il est essentiel de comprendre les liens entre les capacités cognitives et les valeurs personnelles afin d’aborder les défis sociaux, tels que les préjugés, les orientations politiques, la tendance à la violence, etc.

Cependant, cette relation a jusqu’à présent été peu étudiée. La nouvelle étude de l’Université Deakin, en Australie, vise à explorer la relation entre les valeurs personnelles, la personnalité et l’intelligence. " Plus largement, la compréhension des liens entre les valeurs, la personnalité et les capacités cognitives constitue la base empirique de la théorisation du développement personnel, moral et intellectuel ", explique l’équipe dans son document publié dans la revue Social Psychological and Personality Science.

Intelligence plus élevée = moins de conformisme et de traditionalisme 

L’équipe de l’étude a émis l’hypothèse selon laquelle certaines valeurs personnelles seraient faiblement associées à l’intelligence, tandis que d’autres non. Par exemple, ils sont partis de l’hypothèse que les faibles scores d’intelligence seraient associés à des niveaux élevés de valeurs conservatrices (conformité aux normes sociales et aux traditions, recherche de stabilité, etc.) et à des niveaux inférieurs d’autonomie et d’universalisme.

Pour étayer leur hypothèse, les chercheurs ont recruté 15 522 participants âgés de 18 à 66 ans (60 % de femmes) par l’intermédiaire d’un prestataire de services de tests psychométriques australien. Les volontaires devaient remplir les questionnaires d’une version révisée du Portrait Values ​​de Schwartz (PVQ-RR) sur les valeurs humaines (57 questions). Les traits de personnalité ont été évalués à l’aide d’une version révisée de l’inventaire de personnalité HEXACO (200 questions), tandis que l’intelligence a été mesurée par le biais de tests standardisés du Conseil australien pour la recherche en éducation.

En particulier, les tests d’intelligence évaluaient à la fois l’intelligence cristallisée et fluide. La première fait référence à la capacité à utiliser ses connaissances antérieures et ses compétences acquises par l’expérience et l’éducation, telles que le vocabulaire et la culture générale. À noter que bien qu’elle repose sur les informations de la mémoire à long terme, elle est distincte de la mémoire. La seconde, en revanche, correspond à la capacité à raisonner de manière logique et de résoudre des problèmes dans des situations nouvelles, indépendamment des connaissances antérieures. Cette forme d’intelligence culmine généralement au début de l’âge adulte.

Les résultats de l’enquête ont révélé que les individus présentant un score d’intelligence générale plus élevé avaient tendance à accorder plus d’importance à l’autonomie, à la bienveillance et à l’universalisme. En revanche, ces personnes étaient moins susceptibles d’adopter des valeurs telles que la sécurité, la tradition et la conformité aux normes. Contrairement aux attentes initiales des chercheurs, ces associations étaient davantage liées à l’intelligence cristallisée qu’à l’intelligence fluide. Toutefois, les personnes présentant un score d’intelligence fluide plus faible avaient davantage tendance à adopter des valeurs conformistes.

En ce qui concerne les traits de personnalité, l’ouverture à de nouvelles expériences (un trait de personnalité caractérisé par la curiosité, la créativité, la sensibilité esthétique, l’exploration intellectuelle, etc.) était positivement corrélée à l’intelligence cristallisée. Cependant, les valeurs personnelles étaient plus fortement associées à l’intelligence que les traits de personnalité. " Les modèles détaillés pour les valeurs personnelles et la personnalité montraient une prédiction différentielle significative de l’intelligence ", a écrit l’équipe.

Il est toutefois important de noter que toutes les associations observées sont relativement faibles et ne permettraient donc pas de tirer de conclusions définitives. De plus, la conception de l’étude ne permet pas de déduire de relations de cause à effet. Néanmoins, " les résultats soutiennent l’affinement des théories sur le développement des valeurs, de la personnalité et des capacités cognitives ", concluent les chercheurs.



 



 

Auteur: Internet

Info: https://trustmyscience.com/, Valisoa Rasolofo & J. Paiano·17 décembre 2024, Source : Social Psychological and Personality Science

[ irénisme ] [ mansuétude ] [ gentillesse ]

 

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entendement

La lenteur insoupçonnée de nos pensées mise en lumière par une étude récente

Seulement 10 bits par seconde, contre un milliard pour les systèmes sensoriels.

Alors que nos systèmes sensoriels traitent les informations à une vitesse d’un milliard de bits par seconde, nos pensées ne seraient traitées par le cerveau qu’à une vitesse de 10 bits par seconde, selon une étude. Ce paradoxe pourrait expliquer l’impression erronée que notre cerveau peut s’engager dans plusieurs pensées simultanément, alors qu’il en traite probablement une à la fois. Ces résultats soulèvent de nombreuses questions et pourraient conduire à des changements de paradigme pour de nombreuses disciplines neuroscientifiques.

La plupart d’entre nous avons l’impression que nos pensées sont plus riches et plus nombreuses que ce que nous sommes capables d’exprimer en temps réel. Ce " problème de bande passante " a stimulé les recherches dans le domaine des interfaces cerveau-ordinateur, dont l’un des objectifs serait d’augmenter la vitesse à laquelle nos pensées sont traitées. Il a notamment été suggéré que la rapidité à laquelle nos pensées sont exprimées est limitée uniquement par la lenteur de la parole ou de l’écriture. Le domaine intéresse particulièrement les grands noms de la tech, comme Elon Musk (PDG de Tesla et de Space X, entre autres), tel que nous l’avons abordé dans un précédent article d’investigation.

Cependant, une nouvelle étude des chercheurs du California Institute of Technology (Caltech), suggère que notre processus de pensée est bien plus lent qu’on le pensait. " Le cerveau humain est bien moins impressionnant qu’on pourrait le croire ", explique le co-auteur de l’étude et neuroscientifique de Caltech, Markus Meister, au Scientific American. " Il est incroyablement lent lorsqu’il s’agit de prendre des décisions, et il est ridiculement plus lent que n’importe lequel des appareils avec lesquels nous interagissons ", affirme-t-il. Cela signifie que nos pensées resteraient toujours lentes, même en utilisant une interface cerveau-ordinateur.

100 millions de fois plus lents que les systèmes sensoriels

L’équipe de Caltech a utilisé des techniques issues de la théorie de l’information pour analyser une vaste quantité de littérature scientifique sur les comportements cognitifs humains, tels que la lecture et l’écriture, les jeux vidéo et la résolution de Rubik’s Cubes. L’étude s’appuie également sur plusieurs décennies de travaux montrant que les humains ne peuvent percevoir de manière sélective qu’une petite partie des informations provenant des systèmes sensoriels. Les recherches antérieures ont donc déjà mis en évidence un écart entre notre processus de pensées et nos systèmes sensoriels, mais manquaient de données quantitatives.

D’après les résultats, publiés dans la revue Neuron, la vitesse des processus de pensées humaines serait généralement de 10 bits par seconde, soit environ la même vitesse que les frappes sur un clavier ou une conversation. En revanche, nos systèmes sensoriels traiteraient les informations à une vitesse d’un milliard de bits par seconde, soit 100 millions de fois plus vite que les pensées. " C’est un chiffre extrêmement faible ", explique Meister dans un communiqué. " À chaque instant, nous extrayons seulement 10 bits du milliard d’informations que nos sens captent et nous les utilisons pour percevoir le monde qui nous entoure et prendre des décisions. "

À titre de comparaison, une connexion Wi-Fi standard peut par exemple traiter 50 millions de bits par seconde d’informations. En outre, d’après les calculs des chercheurs, la quantité totale d’informations qu’un humain pourrait apprendre au cours de toute sa vie pourrait tenir dans une simple clé USB.

D’après les chercheurs, cet écart expliquerait pourquoi nous avons l’impression erronée de pouvoir saisir simultanément tous les détails de l’environnement qui nous entoure et traiter plusieurs pensées à la fois. Cette impression serait complètement erronée, car lorsqu’on demande par exemple à une personne de décrire ce qu’elle voit en dehors de l’objet sur lequel son regard est focalisé, elle " ne distingue pratiquement rien ", indique l’expert. Le même phénomène se produirait pour les processus de réflexion : nous avons l’impression qu’on peut s’engager dans plusieurs réflexions à la fois, mais en réalité, le cerveau ne peut en traiter qu’une à la fois.

Un écart dû à l’évolution du cerveau ?

Ces résultats soulèvent un certain nombre de questions, notamment : pourquoi y a-t-il un tel écart entre le cerveau et les systèmes sensoriels ? Comment le cerveau filtre-t-il les millions d’informations provenant de ces derniers pour ne prendre en charge que 10 bits par seconde ? Le cerveau compte plus de 85 milliards de neurones, dont un tiers est dédié à la réflexion de haut niveau, et chaque neurone pourrait facilement prendre en charge plus de 10 bits d’information par seconde. Alors pourquoi ne pouvons-nous traiter qu’une pensée à la fois alors que les systèmes sensoriels en traitent plusieurs millions à la fois ? L’écart ne serait pas aussi élevé si nous étions capables de traiter 1 000 pensées en parallèle, chacune à 10 bits par seconde.

L’équipe suggère que la manière dont notre cerveau a évolué pourrait répondre à au moins l’une des questions. Des études suggèrent que les premiers organismes dotés d’un système nerveux s’en servaient principalement pour se déplacer, se nourrir et fuir les prédateurs. Si notre cerveau a évolué à partir de ce système très simple de cheminement de pensées, il serait logique que nous puissions aujourd’hui n’en traiter qu’une à la fois.

Nos ancêtres ont choisi une niche écologique dans laquelle le monde est suffisamment lent pour rendre la survie possible ", expliquent les chercheurs dans leur document. " En fait, les 10 bits par seconde ne sont nécessaires que dans les situations les plus défavorables, et la plupart du temps, notre environnement évolue à un rythme beaucoup plus lent ", ajoutent-ils. Des recherches supplémentaires seront nécessaires pour décrypter comment cette contrainte (une pensée à la fois) est encodée dans les circuits cérébraux.

Par ailleurs, ces résultats pourraient remodeler la manière dont les chercheurs en neurosciences mènent leurs travaux. " Toute théorie du cerveau qui cherche à rendre compte de toutes les choses fascinantes que nous pouvons faire, comme planifier et résoudre des problèmes, devra tenir compte de ce paradoxe [l’écart cerveau-systèmes sensoriels] ", conclut Nicole Rust, neuroscientifique à l’Université de Pennsylvanie, qui n’a pas participé à la nouvelle étude.


 

 

Auteur: Internet

Info: https://trustmyscience.com/, Valisoa Rasolofo & J. Paiano, 19 décembre 2024

[ aveuglement ] [ concentration ] [ restriction ] [ intellection ]

 

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big pharma

Mais arrêtons-nous un instant chez Pfizer : en naviguant sur leur site, j'ai trouvé d'autres informations intéressantes. Sur chacune de leurs pages apparaît un bandeau où est inscrit : "les vaccins n'offrent pas une protection totale chez les personnes qui les reçoivent et ne sont pas indiqués pour traiter l'infection ou en réduire les complications".

Auteur: Henrion Caude Alexandra

Info: Les apprentis sorciers

[ justification ] [ précaution sémantique ]

 

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hominidés

Environ sept millions d'années se sont donc écoulés depuis que nous ne faisons plus un avec les chimpanzés et les bonobos.



 

Auteur: Heyer Evelyne

Info: L'Odyssée des gènes

[ évolution ] [ séparation ]

 

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demisexuel

Mon cœur ne se laisse pas capturer facilement. Les conversations banales ne m'intéressent pas, je suis désabusé par l'amour et je suis trop concentré sur mes rêves et mes aspirations pour prêter longtemps mon attention à qui que ce soit. Mais si nous établissons cette connexion, si tu trouves ton chemin dans mon cœur, Dieu, je te succomberai comme si la gravité n'existait plus.

Auteur: Beau Taplin

Info:

[ égoïste ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

philosophe

[…] l’élan créateur qui jaillit, comme un feu d’artifice, génial, création continue d’imprévisible nouveauté – c’est la première part de l’œuvre bergsonienne – et puis la retombée, l’épuisement de l’élan créateur qui retombe en pluie, qui se défait, qui s’éparpille, qui, d’unité qu’il était, devient multiplicité par simple inversion, par cette retombée même qui est la matérialité.

Ce geste-là est profondément plotinien. Plotin ignorait la première partie, à savoir l’élan créateur. Mais il est le théoricien de la chute, de la descente, de l’éloignement de l’Un, de l’apostasie, de la multiplication par simple éloignement. 

Auteur: Tresmontant Claude

Info: A propos de Bergson dans La crise moderniste, éditions du Seuil, 1979, page 148

[ théorie métaphysique ] [ résumé ] [ influences ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

plasticité morbifique

Une bactérie modifie son ADN pour mieux infecter les plantes : une nouvelle stratégie sans mutation.

Une équipe de chercheurs de l’INRAE a récemment mis en lumière une découverte fascinante dans le monde de la phytopathologie. Publiée dans la revue PLoS Biology le 20 septembre 2024, cette étude dévoile comment la bactérie Ralstonia pseudosolanacearum, responsable du flétrissement bactérien sur de nombreuses plantes, utilise des modifications épigénétiques pour s’adapter à son environnement, sans avoir recours aux mutations génétiques classiques.

Traditionnellement, l’adaptation des organismes vivants repose sur des mutations aléatoires dans leur ADN, qui sont ensuite transmises à leur descendance si elles s’avèrent bénéfiques. Toutefois, les chercheurs s’intéressent de plus en plus à un autre mécanisme d’évolution, l’épigénétique, où des modifications chimiques de l’ADN ou des protéines associées influencent l’expression des gènes, sans changer la séquence de l’ADN. Ces changements sont également héritables et peuvent se transmettre entre générations.

Peu d’études avaient démontré un lien aussi direct entre des modifications épigénétiques et l’adaptation environnementale des bactéries

Les chercheurs du Laboratoire des Interactions Plantes-Microbes-Environnement (LIPME) se sont concentrés sur Ralstonia pseudosolanacearum, une bactérie phytopathogène qui infecte plus de 250 espèces végétales, notamment les tomates et les pommes de terre. Cet agent pathogène est une véritable menace pour l’agriculture, causant des pertes importantes dans les cultures. Comprendre comment cette bactérie s’adapte à ses plantes hôtes pourrait aider à mieux prédire et contrôler la propagation des maladies qu’elle engendre.

L’étude relayée par l’INRAE début octobre, a révélé que la bactérie ajuste son fonctionnement par un mécanisme épigénétique appelé méthylation de l’ADN. En analysant les bactéries sur cinq plantes hôtes différentes pendant 300 générations, grâce à une technologie de séquençage avancée (SMRT-seq), les scientifiques ont identifié 50 modifications épigénétiques dans leur ADN. L’une de ces modifications cible un gène clé, epsR, qui régule la production de polysaccharides extracellulaires. Ces substances sont essentielles pour la virulence de la bactérie, car elles contribuent à la formation d’une matrice protectrice autour des cellules bactériennes, leur permettant ainsi d’infecter plus efficacement les plantes.

Ces changements épigénétiques se sont avérés stables sur plusieurs générations, même après que la bactérie ne soit plus en contact avec la plante hôte. Cela démontre la rapidité avec laquelle ces ajustements épigénétiques peuvent survenir et être maintenus, sans avoir besoin de mutations permanentes dans la séquence d’ADN.

La découverte d’une telle adaptation bactérienne via l’épigénétique marque une avancée majeure en microbiologie et en phytopathologie. Jusqu’à présent, peu d’études avaient démontré un lien aussi direct entre des modifications épigénétiques et l’adaptation environnementale des bactéries. Ces travaux ouvrent de nouvelles perspectives pour comprendre la dynamique des infections bactériennes dans les cultures, ainsi que pour développer des stratégies de lutte plus efficaces contre ces pathogènes.

En explorant de nouvelles pistes comme les changements épigénétiques, les chercheurs espèrent non seulement améliorer les prédictions sur l’émergence de maladies végétales, mais aussi proposer des solutions pour limiter leur impact sur l’agriculture mondiale. 

Auteur: Internet

Info: https://www.agrimaroc.ma/, 19 décembre 2024

[ héritabilité non génomique ] [ pré intégration ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

homme-végétal

(Question) -  Vous parlez de l’anthropocène, mais dans votre livre, vous lui préférez le mot de phytocène. De quoi s’agit-il ?

(EC) - C'est une notion inventée par l'anthropologue canadienne Natasha Myers qui entend souligner à quel point notre monde a été créé par les plantes. Les deux notions expriment une idée plus générale : le monde ne se définit pas comme une réalité préalable à l'avènement du vivant, il est au contraire le résultat de l'action du vivant. Cette idée naît en France à la fin du XVIIIe siècle avec Lamarck. Celui-ci explique que la plupart des matières qui se trouvent à la surface du globe terrestre sont produites par l'influence des vivants. Le monde en dehors de nous n'est que la vie et le corps des autres vivants. C'est pour cela que vivre signifie toujours consommer la vie des autres : nous nous entre-mangeons, nous nous entre-buvons ! L'anthropocène n'est donc qu'une configuration particulière de cette nécessité indépassable qui fait que tout est dans tout, et que tout vivant vit de la vie des autres. De ce point de vue, il n'y a pas d'équilibre idéal, stable et définitif dans la nature, même sans l'homme. L'apparition et l'évolution de la vie sur la Terre sont le fruit d'une série de catastrophes. Au fond, la vie est la plus grande maladie de cette planète.

(Question) - L’homme doit donc établir des relations plus égalitaires avec les autres êtres vivants. Cette idée peut-elle être illustrée par l’image de la forêt, qui regroupe des êtres très divers vivant en interdépendance avec un certain équilibre ?

(EC) - C'est l'une des idées centrales de la Vie secrète des arbres de Peter Wollheben, et c'est aussi celle d'Eduardo Kohn dans son livre Comment pensent les forêts. Pour ma part, je suis un peu réticent. D'une part, il me semble que cela reste une idée romantique, car elle prétend retrouver une nature pure, immaculée, sans humain. Or, les villes sont déjà des forêts, mieux, des jungles, peuplées par des centaines d'espèces minérales, végétales et animales, et dans ces jungles tout est en mouvement, tout circule et chacun vit la vie des autres.

(Question) - Peut-on alors retenir l’idée de complémentarité entre les êtres vivants ?

(EC) - S’il faut retenir une signification politique à mon livre, il faudrait plutôt parler de mélange. Dans le vivant, rien n’est pur. Tout est dans tout. Non seulement notre corps est une sorte de zoo, où des bactéries, des champignons et des virus vivent en symbiose ; mais en plus, nous partageons la plupart de nos organes avec un nombre infini d’autres espèces. Sans compter que dans notre ADN il y a les traces d’autres formes de vie que nous avons traversées avant de devenir humain. Manger ou respirer, c’est donc faire l’expérience de l’impossibilité de séparer la vie des uns et des autres. A l’intérieur du mélange, tout dépend de tout mais tout ne peut pas être égal à tout.

(Question) - Est-ce que vous ne décrivez pas finalement une nature politiquement libérale : une interdépendance faite d’inégalités ?

(EC) - La dépendance est un rapport politique qui ne doit pas être nié ni vu négativement. Nous dépendons de la planète au même titre que la planète dépend de nous. C’est seulement cette interdépendance qui fait de la planète et de l’humanité deux sujets politiques. C’est seulement parce que nous dépendons d’autres et que d’autres dépendent de nous qu’il y a de la politique. C’est seulement parce que nous nous mélangeons aux autres et que nous ne pouvons pas nous passer de le faire que nous sommes des êtres politiques. La gauche ne peut que repartir de là.

Auteur: Coccia Emmanuelle

Info: https://www.liberation.fr/. A propos de son livre "la Vie des plantes", 25 décembre 2017

[ symbioses ] [ bottom-up ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

végétaux

Le premier fait qui permet au monde animal de se constituer est celui par lequel les plantes transforment notre planète. Leur existence est ipso facto cosmogonique : les plantes fondent le monde et ne se contentent pas de l'habiter.

Auteur: Coccia Emmanuelle

Info: Citation étiquetée en fonction du septénaire des "Dialogues avec l'Ange". Monde créé inversion du monde créateur, tous deux séparés par l'homme, au centre. Selon cette progression (que l'on peut aussi voir comme gamme diatonique renversable) : minéral - végétal - animal - (homme) - ange - archange - Dieu

[ arbres ] [ second niveau ]

 

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Ajouté à la BD par miguel