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névrose

Ce que nous voyons poindre dans cette position névrotique, c’est un appel au secours du sujet pour soutenir son désir, pour le soutenir en présence du désir de l’Autre, pour se constituer comme désirant.

[...] la seule chose qu’il ne sait pas, c’est que sa démarche est profondément marquée par le danger que constitue pour lui la pente du désir. Se constituant comme désirant, dans la constitution même de son désir, il se défend contre quelque chose. Son désir même est une défense, et ne peut être autre chose. Et c’est ce dont le sujet ne s’aperçoit pas.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre VI : Le désir et son interprétation", éditions de La Martinière et Le Champ Freudien éditeur, 2013, page 506

[ paradoxe ] [ symptomatique ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

exploitation forestière

Quiconque aura premier la main embesongnée

A te couper, forest, d’une dure congnée,

Qu’il puisse s’enferrer de son propre baston,

Et sente en l’estomac la faim d’Erisichton,

Qui coupa de Cerés le Chesne venerable

Et qui gourmand de tout, de tout insatiable,

Les bœufs et les moutons de sa mère esgorgea,

Puis pressé de la faim, soy-mesme se mangea :

Ainsi puisse engloutir ses rentes et sa terre,

Et se devore après par les dents de la guerre.



Qu’il puisse pour vanger le sang de nos forests,

Toujours nouveaux emprunts sur nouveaux interests

Devoir à l’usurier, et qu’en fin il consomme

Tout son bien à payer la principale somme.



Que toujours sans repos ne face en son cerveau

Que tramer pour neant quelque dessein nouveau,

Porté d’impatience et de fureur diverse,

Et de mauvais conseil qui les hommes renverse.



Escoute, Bucheron (arreste un peu le bras)

Ce ne sont pas des bois que tu jettes à bas,

Ne vois-tu pas le sang lequel degoute à force

Des Nymphes qui vivoyent dessous la dure escorce ?

Sacrilege meurdrier, si on pend un voleur

Pour piller un butin de bien peu de valeur,

Combien de feux, de fers, de morts, et de detresses

Merites-tu, meschant, pour tuer des Déesses ?



Forest, haute maison des oiseaux bocagers,

Plus le Cerf solitaire et les Chevreuls legers

e paistront sous ton ombre, et ta verte crinière

Plus le Soleil d’Esté ne rompra la lumière.

Plus l’amoureux Pasteur sur un tronq adossé,

Enflant son Flageolet à quatre trous persé,

Son mastin à ses pieds, à son flanc la houlette,

Ne dira plus l’ardeur de sa belle Janette :

Tout devienda muet : Echo sera sans voix :

Tu deviendras campagne, et en lieu de tes bois,

Dont l’ombrage incertain lentement se remue,

Tu sentiras le soc, le coutre et la charrue :

Tu perdras ton silence, et haletans d’effroy

Ny Satyres ny Pans ne viendront plus chez toy.



Adieu vielle forest, le jouet de Zephyre,

Où premier j’accorday les langues de ma lyre,

Où premier j’entendi les fleches resonner.

D’Apollon, qui me vint tout le cœur estonner :

Où premier admirant la belle Calliope,

Je devin amoureux de sa neuvaine trope

Quand sa main sur le front cent roses me jetta,

Et de son propre laict Euterpe m’allaita.



Adieu vielle forest, adieu testes sacrées,

De tableaux et de fleurs autrefois honorées,

Maintenant le desdain des passans alterez,

Qui brulez en Esté des rayons etherez,

Sans plus trouver le frais de tes douces verdures,

Accusent vos meurtriers, et leur disent injures.



Adieu Chesnes, couronne aux vaillans citoyens,

Arbres de Jupiter, germes Dodonéens,

Qui premiers aux humains donnastes à repaistre,

Peuples vrayment ingrats, qui n’ont sceu recognoitre

Les biens receus de vous, peuples vraiment grossiers,

De massacrer ainsi nos peres nourriciers.



Que l’homme est malheureux qui au monde se fie !

Ô Dieux, que véritable est la Philosophie,

Qui dit que toute chose à la fin perira,

Et qu’en changeant de forme une autre vestira :

De Tempé la vallée un jour sera montagne,

Et la cyme d’Athos une large campagne,

Neptune quelque fois de blé sera couvert.

La matière demeure, et la forme se perd.

Auteur: Ronsard Pierre de

Info: Élégie contre les bûcherons de la forêt de Gâtine

[ destruction ] [ nature ] [ souvenirs ] [ mythes ] [ impermanence ] [ culture ] [ matière désymbolisée ] [ point de non-retour ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

récapitulation

Ce jour du Jugement dernier, ce que nous pourrons dire sur ce que, dans notre existence unique, nous aurons fait dans la voie de réaliser notre désir, ne pèsera-t-il pas aussi lourd que ce que nous aurons fait dans a voie – qui ne la réfute à aucun degré, qui ne la contrebalance d’aucune manière – de faire ce qu’on appelle le bien ?

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre VI : Le désir et son interprétation", éditions de La Martinière et Le Champ Freudien éditeur, 2013, page 487

[ accomplissement ] [ vie pleine ] [ question ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

secondéités - priméité

Les partisans d'un matérialisme émergeant fort soulignent les différences fondamentales entre réalité psychologique subjective et  réalité physique (ou neuronale) objective. La première comprend des expériences qualitatives qui sont ressenties/perçues comme formant un tout qui n'existe que du point de vue de la première personne ; la seconde consiste en des entités physiques et des mécanismes de causalité qui n'impliquent rien de subjectif ou de qualitatif et qui existent du point de vue de la troisième personne ou objectivement. Rien de ce que nous pouvons penser ou imaginer ne sera capable de faire qu'un processus réel objectif se transforme en, ou "génère", des "sensations" subjectives et/ou qualitatives. C'est comme essayer d'extraire du vin à partir de l'eau pure : ça n'existe simplement pas, et aucun mécanisme naturel (à part la magie) ne pourra transformer le premier à partir du second.

Auteur: Revonsuo Antti

Info: Consciousness: The Science of Subjectivity. Hove: Psychology Press, 2010, p. 30 In Phenomenal Consciousness and Emergence: Eliminating the Explanatory Gap de Todd E. Feinberg and Jon Mallatt

[ tiercités limitées ] [ langage seconde main ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

existence

Montaigne nous dit que c'est en s'écrivant, en se décrivant, qu'il a compris non seulement qui il était, mais de quel régiment, de quel groupe ou quelle école, il se sentait le plus proche. Bref, Montaigne n'a pas choisi de devenir stoïcien, sceptique ou épicurien - les trois philosophies auxquelles on l'associe souvent -, mais il a reconnu, une fois sa vie passée, que ses comportements avaient été naturellement conformes aux doctrines des uns ou des autres. Par hasard et de façon improvisée, sans projet ni délibération.


Auteur: Compagnon Antoine

Info: Un été avec Montaigne, pp 98-99

[ triade ]

 
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toubibs

Au nom de la nature, Montaigne efface la frontière de la maladie et de la santé. Les maladies font partie de la nature; elles ont leur durée, leur cycle de vie, auquel il est plus sage de se soumettre que de prétendre le contrarier.

Le refus de la médecine fait partie de la soumission à la nature. Montaigne modifie donc le moins possible ses habitudes quand il est malade.

Vient alors la flèche du Parthe : les médecins ne vivent pas mieux ni plus longtemps que nous ; ils souffrent les mêmes maux et n'en guérissent pas davantage.


Auteur: Compagnon Antoine

Info: Un été avec Montaigne, p 124

[ dénigrés ]

 

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pouvoir

Le Prince doit songer à la condition de son peuple et se mêler à lui souvent, comme un bon jardinier cultive son jardin.

Auteur: Favier Jean

Info: Louis XI, p 313, recommandation de Louis XI à son fils Charles VIII

[ monarchique ] [ paternaliste ] [ proximité ]

 

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antisémitisme

Au moment même de leur essor culturel, les Juifs du Nord de la France subissent leurs premières persécutions (ceux du Midi en avaient connu dès l'an mille, ponctuellement). La première croisade, ou plus exactement ses éléments incontrôlés (bandes de Pierre L'Ermite), fait des pogroms de Rouen à Cologne, obligeant tout le moins ses victimes, réputées ennemies du Christ, à se convertir ou à payer rançon. Le calme revient, mais il s'écoule à peine un jubilé et voilà qu'en 1146, lors du départ de la seconde croisade, la persécution reprend. Il s'agit toujours des "autonomes" : le moine Raoul, prêcheur non autorisé d'allure érémétique, incite au meurtre, en Rhénanie ; saint Bernard fait entrer dans le rang ce disciple dévoyé et préconise le respect des Juifs. Il cite la phrase de saint Paul et s'inspire de textes de saint Augustin pour aboutir à la position suivante : si le peuple juif est voué à la dispersion et à l'itinérance, c'est la sanction du refus de reconnaître la divinité de Jésus (Historiquement pourtant, la dispersion du peuple juif a précédé de beaucoup l'époque du christ).


Auteur: Barthélemy Dominique

Info: Nouvelle histoire de la France médiévale (3) L'ordre seigneurial, XIe-XIIe siècle, 524 - [Points Histoire H203, p. 177]

[ historique ]

 

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bouquins

Vers 1400 à Paris, le prix moyen d'un livre représente sept jours de "gages et bourses" d'un notaire et secrétaire du roi. Heureusement, les universités possèdent des bibliothèques.

Auteur: Verdon Jean

Info: La vie quotidienne au Moyen Age

[ onéreux ] [ historique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

écrivain

[...] Shakespeare a certainement été l’un des êtres qui se sont avancés le plus loin dans l’exploration des oscillations subjectives, au point que son œuvre nous décrit une sorte de cartographie de tous les rapports humains possibles, mais avec ce stigmate qui s’appelle désir en tant que point de touche, ce qui désigne irréductiblement son être – et c’est ce par quoi son œuvre partout recoupée présente une miraculeuse unité de correspondance.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre VI : Le désir et son interprétation", éditions de La Martinière et Le Champ Freudien éditeur, 2013, page 480

[ avis ] [ résumé ]

 
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