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deuil

Il pourrait me venir à l’esprit de te comparer à un corps noir, rayonnant d’une distance énorme, quasi infinie, une sombre lumière qui n’arrête pas de me parvenir.
Pénétrant mon sommeil comme les rayons X la chair, ma veille comme une couche de nuages est traversée d’innombrables et véloces radiations.
Je le pourrais mais je ne m’y résigne pas.
Je m’acharne à circonscrire rien-toi avec exactitude, ce dipôle impossible, à parcourir autour, de ceci, ces phrases de neuf que je nomme poème.
Avec tout le mécontentement formel dont je suis capable au regard de la poésie

Auteur: Roubaud Jacques

Info: Quelque chose noir

[ privation ] [ affronter ] [ méditation ]

 

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Ajouté à la BD par Plouin

littérature

Il m'a fallu cette nuit pour voir enfin dans le noir, pour voir entre autres la nature de mon travail, qui, au fond, ne consiste qu'à creuser, à continuer de creuser la tombe que d'autres ont commencé à creuser pour moi dans l'air, puis, tout simplement parce qu'il n'ont pas eu le temps de terminer, dans leur hâte et même sans ironie diabolique d'aucune sorte, non, juste comme ça, sans bruit, sans regarder autour d'eux, ils m'ont fourré l'outil dans les mains et ils m'ont planté là pour que je finisse moi-même le travail qu'ils avaient commencé.

Auteur: Kertész Imre

Info: Kaddish pour l'enfant qui ne naîtra pas

[ vivre ] [ continuité ]

 

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routine

Le choix du terme d'addiction s'inscrit aussi, selon nous, dans une "euphémisation" destinée à lisser le langage et à en évacuer les connotations stigmatisantes. La toxicomanie devient addiction comme l'aveugle devient non-voyant ; le balayeur, technicien de surface ; le chômeur, demandeur d'emploi ; le patron, chef d'entreprise ou le Noir, personne de couleur. Il en va ainsi du langage officiel, sous l'influence du politiquement correct, constituant ainsi, pour reprendre une expression du journaliste Pierre Merle, un "français précieux" du XXIe siècle qui n'aurait rien à envier à celui des précieuses (ridicules ?) du XVIIe siècle !

Auteur: Deun Emmanuel

Info: C'est mon jour de chance ! Addiction au jeu et fausses croyances

[ abrutissement ]

 

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écrivains

Ai passé ce matin une heure à lire du Albert Caraco grâce à des extraits présentés sur Internet. Son écriture sombre propose de ci de là quelques jolies trouvailles pessimistes. Mais l'impression générale reste celle d'une immense espérance déçue. Immense. Surtout un style trop complexe pour moi, en tous les cas moins direct et agressif, voire drôle... que Forneret, Beckett, Messtavic ou Cioran. Sans oublier le noir désespoir enragé de Jean-Pierre Martinet.

Et puis, à la réflexion ; aux destructeurs et broyeurs de noir, je préfère les vindicatifs.

Auteur: Mg

Info: 21 juillet 2013

[ pessimistes ] [ déception ] [ comparaison ] [ littérature ]

 

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habillement

Le noir vestimentaire n'a plus rien d'agressif ni de tabou. Nous avons aujourd'hui dans la gamme des noirs et des couleurs sombres des comportements qui auraient horrifié nos grands-parents ou nos arrière-grands-parents : porter directement sur la peau un tissu noir, s'essuyer avec une serviette noire, se coucher dans des draps foncés et même vêtir de noir ou de brun de tout jeunes enfants. Ce la aurait été impossible il y a un siècle ; de nos jours, c'est devenu banal. A cet égard, l'histoire des sous-vêtements féminins est particulièrement instructive et aide à comprendre comment s'inverse les systèmes de valeurs.

Auteur: Pastoureau Michel

Info: Noir : Histoire d'une couleur

[ ébène ] [ historique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

couleur

Du ciel à la mer, ce n'était qu'une infinie variété de bleus. Pour le touriste, celui qui vient du Nord, de l'Est ou de l'Ouest, le bleu est toujours bleu. Ce n'est qu'après, pour peu qu'on prenne la peine de regarder le ciel, la mer, de caresser des yeux le paysage, que l'on découvre les bleus gris, les bleus noir, et les bleus outre-mer, les bleus poivre, les bleus lavande. Ou les bleus aubergine des soirs d'orage. Les bleus vert de houle. Les bleus cuivre de coucher de soleil, la veille de mistral. Ou ce bleu si pâle qu'il en devient blanc.

Auteur: Izzo Jean-Claude

Info: Chourmo

[ nuance ]

 

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péquenots

L’on voit certains animaux farouches, des mâles et des femelles, répandus par la campagne, noirs, livides et tout brûlés du soleil, attachés à la terre qu’ils fouillent et qu’ils remuent avec une opiniâtreté invincible ; ils ont comme une voix articulée, et quand ils se lèvent sur leurs pieds, ils montrent une face humaine, et en effet ils sont des hommes. Ils se retirent la nuit dans des tanières, où ils vivent de pain noir, d’eau et de racines ; ils épargnent aux autres hommes la peine de semer, de labourer et de recueillir pour vivre, et méritent ainsi de ne pas manquer de ce pain qu’ils ont semé.

Auteur: La Bruyère Jean de

Info: De l'homme, 128

[ ploucs ] [ paysans ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

déprime

Tout ça m'amène à réfléchir sur cette façon que j'ai souvent d'avoir le cafard. Le sac à charbon que l'on a au-dedans de soi et le noir qu'il vous met sur la bouillotte, ça ne veut pas forcément dire qu'on va se pendre, ou se flanquer sous un autobus, ou se jeter par la fenêtre, ou se couper la gorge avec une boîte à sardines, ou se mettre la tête dans le fourneau à gaz, ou aller fourrer la fichue défroque de sa carcasse sur une voie de chemin de fer. Parce que, quand on a vraiment le noir, on n'arrive même pas à se décoller de sa chaise.

Auteur: Sillitoe Alan

Info: La Solitude du coureur de fond

[ abattu ] [ découragé ] [ faible ] [ dépression ]

 

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ruisseau

Au commencement le monde est fendu. Au commencement il y a la fente, la Santoire et sa mouillure vive au fond de la vallée qu'elle a creusée. La Santoire est une rivière, la rivière.
(...) la rivière feule dans le noir, elle bouge dans les plis de la nuit. Je connais la rivière par les cailloux ronds qui lui font double cortège et tapissent son lit, on s'y tord les pieds, les cailloux sont bleus, ils sont gris, ils inventent des gris et la voûte des frênes trouée de lumière chatoie sur eux au long des après-midi de tous les étés dans le présent qui n'en finit pas de l'enfance immobile.

Auteur: Lafon Marie-Hélène

Info: Traversées

[ torrent ] [ cours d'eau ]

 

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nocturne saharien

Les villes ont tué le ciel. La clarté électrique du moindre village pollue les cieux que l’on ne voit plus. J’ai souvenir, sur le toit d’une fragile maison de Touareg dans le désert malien, d’un ciel vaste, plein, scintillant, bruissant de façon silencieuse d’une musique consubstantielle aux premiers temps du monde. Un ciel à portée de main. Jamais je n’avais saisi combien la voûte étoilée était à ce point saturée de signes lumineux, d’informations en quantités et en qualités de lumière, riche de constellations, donc d’astronomie, certes, mais aussi de mythologie, de religions, de fictions.

La nuit noire comme jamais je n’ai vu de noir, servait d’écrin à ce bijou d’étoiles que très peu d’hommes savent lire désormais.

Auteur: Onfray Michel

Info: Cosmos

[ pollution lumineuse ]

 

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Ajouté à la BD par miguel