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saturation

McLuhan note que les grands moyens de communication de masse (radio, télévision) peuvent s’entendre comme des "extensions de l’homme", qui provoquent en lui de profonds changements. De telles "extensions" consistent en effet en une amplification et en une intensification radicale de ses possibilités perceptives. A cela les individus et la communauté répondent par l’autodéfense, en engourdissant immédiatement l’aire ou la fonction intéressée, en l’anesthésiant. La conscience se trouve ainsi isolée de ce qui est en train de lui arriver (effets psychiques et sociaux de la nouvelle technologie).

Auteur: Fadda Paola

Info: Dans "Lire Bion", page 218

[ réaction de défense ] [ apathie généralisée ] [ infobésité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

camp de concentration

Car la mort n’est pas une chose que nous aurions frôlée, côtoyée, dont nous aurions réchappé, comme d’un accident dont on serait sorti indemne. Nous l’avons vécue… Nous ne sommes pas des rescapés, mais des revenants… Ceci, bien sûr, n’est dicible qu’abstraitement. Ou en passant, sans avoir l’air d’y toucher… Ou en riant avec d’autres revenants… Car ce n’est pas crédible, ce n’est pas partageable, à peine compréhensible, puisque la mort est, pour la pensée rationnelle, le seul événement dont nous ne pourrons jamais faire l’expérience individuelle…

Auteur: Semprun Jorge

Info: L'Ecriture ou la vie

[ indicible ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

nature

Les grands arbres faisaient une voûte au-dessus de la rivière et on avait l’air d’être dans une crypte verte. Par les interstices des branches, le soleil passait et faisait des ronds jaunes sur l’eau. De grands iris d’eau se miraient, dorés dans l’eau claire. Les végétaux de toutes sortes envahissaient les rives : longues guirlandes allant d’un arbre à l’autre, pierres moussues, graviers blancs, et, au-dessus de tout cela, ce grand silence, ce grand silence du monde dont le bruit de l’eau qui coule mollement, révèle la majesté...

Auteur: Richaud André de

Info: La Fontaine des Lunatiques

[ décor sonore ] [ forêt ] [ lumière ]

 

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adaptation

On dit couramment que la cécité accroît les perceptions auditives. Je ne crois pas que cela soit vrai. Ce n’étaient pas mes oreilles qui entendaient mieux qu’autrefois, c’était moi qui me servais mieux d’elles. (…) J’avais besoin d’entendre et d’entendre encore. Je multipliais les bruits à plaisir. Je secouais des clochettes, je donnais du doigt contre tous les murs, j’essayais la résonance des portes, des meubles, des troncs d’arbres, je chantais dans les pièces vides, je jetais des galets au loin sur les entendre siffler dans l’air puis s’ébouler.

Auteur: Lusseyran Jacques

Info: Et la lumière fut, p. 33

[ non-voyant ] [ monde sonore ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

paranormal

Depuis quelques années déjà, je vivais avec mon chien Elliott. Il avait un sacré caractère et possédait une intelligence qui le rendait encore plus attachant. Ma maman le connaissait du temps où elle vivait encore. Un jour, je remarquai qu’avant que j’entre en communication avec elle, et d’ailleurs avec tout autre esprit, Elliott s’asseyait dans la pièce et regardait souvent en l’air, à un endroit bien précis. Quelquefois, il penchait la tête, et se mettait à aboyer. Il me parut alors évident que, tout comme moi, mon chien devinait les esprits.

Auteur: Alain Joseph Bellet

Info:

[ homme-animal ] [ médiums ]

 
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renouveau

Parler pourtant est autre chose, quelquefois,
Que se couvrir d’un bouclier d’air ou de paille…
Quelquefois c’est comme en avril, aux premières tiédeurs,
Quand chaque arbre se change en source, quand la nuit
Semble ruisseler de voix comme une grotte
[…]
Cela monte de vous comme une sorte de bonheur,
Comme s’il le fallait, qu’il fallût dépenser
Un excès de vigueur, et rendre largement à l’air
L’ivresse d’avoir bu au verre fragile de l’aube.

Parler ainsi, ce qui eut nom chanter jadis
Et que l’on ose à peine maintenant,
Est-ce mensonge, illusion ?

Auteur: Jaccottet Philippe

Info: A la lumière d'hiver. Leçons. Chants d'en bas. Pensées sous les nuages

[ poème ] [ printemps ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

aqua simplex

La pluie est un crachat de la mer, une rose dans un œil clair. Son velours aime tordre, dévêtir puis étrangler le chemin qui titube dans ses ornières. Quand elle s’absente, elle sait se faire attendre. On la sent partout dans la lumière : sur les arbres, l’herbe, le creux des briques. Elle pose un tissu léger sur l’instant, une fraîcheur. L’air nous arrive à travers ses jupes. Les rosiers frissonnent à sa venue, ils s’impatientent. Les moineaux se roulent dans la poussière. Ils voudraient que les flaques se remplissent. La terre soupire.

Auteur: Sampiero Dominique

Info: L’Odalisque. Relevé dans l'Imprécis de la pluie de Yvette Rodalec

[ eau ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

états-unis

Tu sais, toutes les villes américaines sont identiques. Des foules de gens pressés, des odeurs incroyablement tenaces. L’été les rues sont poussiéreuses, l’hiver elles se transforment en ruisseaux de fange. Les voitures sont bruyantes et les pensions crasseuses, et à tous les coins de rues, on voit des dames en robe de soir côtoyer les plus misérables des chiffonniers. Il y a des Irlandais et des Chinois, des Italiens et des nègres, personne ne se connait et tout le monde s’en fiche. On y trouve toutes les choses imaginables, à l’exception de l’air pur.

Auteur: Karl Iagnemma

Info: Les expéditions

[ crasse ] [ saleté ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

écrivain par lui-même

Empêcher au moins que ce fatras de ce-qui-va-de-soi prenne, empêcher que ça aille de soi justement, que ça devienne le naturel et l’air du temps, est un de mes objectifs. Mais cet objectif est contenu dans une perspective esthétique plus vaste, et non l’inverse. En cela je ne me considère pas comme un "penseur", encore moins comme un idéologue. Donner une forme, une forme répulsive et drôle, à un maximum de nouveautés que produit notre époque à jet continu, et nommer ces nouveautés comme elles le méritent, est un de mes efforts les plus constants.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Exorcismes spirituels, tome 4", Les Belles Lettres, Paris, 2010, pages 1639-1640

[ sens ] [ démarche ] [ œuvre ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

vivre

Car le pire destin est plus beau que la mer !

Si tu pleures ou ris sur le sépulcre vide

De ton cœur ; si tu crains tes mains de parricide

Et si les doigts sanglants des froides Euménides

Du dégoût ont blessé la harpe de tes nerfs,



Lève-toi l’air est jeune et l’eau brille de brises

Et les joies de jadis soupirent dans l’écho.

Ceins-toi d’amour ardent pour ceux que tu méprises :

Le monde est tien, comment peut-il n’être pas beau ?

Auteur: Milosz Oscar Vladislas de Lubicz

Info: "Chant du chevalier Zyndram" dans "La berline arrêtée dans la nuit", trad. du polonais par Georges Sedir

[ amor fati ] [ splendeur ] [ force ] [ poème ] [ espérance ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson