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paresse intellectuelle

Quand certains, en effet, affirment d’une part que leur signification [à des mots comme l’Absolu, la Connaissance, l’Objectif, le Subjectif, etc.] est universellement connue, et d’autre part aussi qu’on a même déjà leur concept, il semble qu’ils visent plutôt à se dispenser de faire le principal, savoir, précisément, de fournir ce concept.

Auteur: Hegel Georg Wilhelm

Info: La Phénoménologie de l'esprit, Flammarion, Paris, trad. Jean-Pierre Lefebvre, 2012, page 118

[ facilité ] [ opinion naturelle ] [ involution ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

instrument

Si, en effet, la connaissance est l’outil qui permet de s’emparer de l’essence absolue, il est immédiatement évident que l’application d’un outil à une chose ne laissera pas celle-ci telle qu’elle est pour soi, mais procédera au contraire sur elle à un façonnage et à une transformation. Ou alors, si la connaissance n’est pas un outil de notre activité, mais, dans une certaine mesure, un medium passif au travers duquel la lumière de la vérité parvient jusqu’à nous, nous ne recevrons pas non plus alors cette vérité telle qu’elle est en soi, mais telle qu’elle est par et dans ce medium.

Auteur: Hegel Georg Wilhelm

Info: La Phénoménologie de l'esprit, Flammarion, Paris, trad. Jean-Pierre Lefebvre, 2012, pages 115-116

[ modification ] [ intermédiation ] [ imparfaite ] [ subjective ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

exomondes

Nous cherchons la vie... en limitant notre vision de ce qu'elle peut être.  

Existe-t-il d’autres formes de vie dans l’Univers ? Cette question est au cœur de la réflexion de l’astrobiologiste Nathalie A. Cabrol, qui vient de publier Inséparables (Julliard, 2025). Pour elle, la recherche d’extraterrestres, qui semble nous mener aux confins de l’espace, est au contraire un miroir tendu à notre existence terrestre.

Qu’est-ce que l’astrobiologie ?

N. A. C. 
 — C’est un domaine multidisciplinaire. Vous pouvez être géologue, biologiste, roboticien, faire de l’informatique. Toutes ces disciplines se conjuguent dans la recherche de la vie dans l’Univers. Si vous venez de la recherche environnementale, vous pouvez vous intéresser aux environnements habitables ; si vous êtes biologiste, vous pouvez vous intéresser à l’origine de la vie, etc.

Cette quête semble nous éloigner de la Terre. Pour vous, au contraire, elle nous y ramène ?

N. A. C. 
— En effet, l’astrobiologie, qui regarde apparemment au loin, nous ramène sans cesse vers nous-mêmes. C’est un miroir. Nous n’avons en effet qu’un seul modèle, à l’heure actuelle, de ce qu’est la vie : le nôtre. Nous recherchons une vie qui nous ressemble, à défaut d’avoir la moindre idée de ce à quoi pourrait ressembler une vie radicalement autre. Les techniques que nous développons traquent une vie qui aurait des sources semblables à la nôtre. Ce n’est pas stupide : les choses qui nous composent sont très communes dans l’Univers. Ce n’est probablement pas pour rien que nous sommes constitués de ces éléments-là. Selon le principe de médiocrité (au sens de " moyen "), nous sommes sans doute très représentatifs de ce qui existe ailleurs dans l’Univers. Si cette recherche de la vie ailleurs nous ramène vers la Terre, c’est que toutes les questions que nous articulons quand nous nous demandons s’il y a de la vie ailleurs sont inévitablement des questions que nous nous posons à propos de nous-mêmes : qu’est-ce que la vie ? Quelle est son origine ? Comment se maintient-elle sur une planète ? Quel est son futur ? Regarder ailleurs, c’est un détour qui reconduit à des interrogations qui nous concernent très directement, et que nous avons le plus grand mal à trancher. Nous ne savons pas ce qu’est la vie ! L’astrobiologie est comme une quête de la vie pour se comprendre. C’est la vie qui se cherche elle-même.

Serions-nous en mesure de reconnaître une vie qui ne nous ressemblerait pas ?

N. A. C. 
— Nous sommes capables de ramener tous les vivants terrestres à un dernier ancêtre commun, baptisé Luca ( last universal common ancestor, en anglais). Éléphants, microbes, humains : l’arbre de la vie nous reconduit toujours à lui. Certains chercheurs ont proposé l’idée d’une biosphère de l’ombre*. C’est une hypothèse qui aide énormément à concevoir la vie telle qu’on ne la connaît pas. L’idée est assez simple : puisque l’on ne sait pas exactement ce qu’est la vie, se pourrait-il qu’existe sur Terre un autre arbre de la vie suffisamment différent (ce qui ne veut pas dire " très différent ") pour que nous n’en détections pas la présence ? Tous nos tests sont orientés par la biologie que nous connaissons. Ils passeraient à côté d’une vie composée des mêmes éléments, mais agencée selon une chiralité, une géométrie des molécules différentes. Comment faudrait-il s’y prendre pour la détecter ?

Pourrait-on imaginer une vie qui ne serait pas composée de carbone ?

N. A. C.
 — Le carbone, c’est tout de même très pratique. C’est très flexible. C’est l’atome avec lequel on peut faire les molécules les plus longues. Certains chercheurs suggèrent l’idée que le silicone pourrait remplir le rôle du carbone pour d’autres formes de vie. Pourquoi pas ? Mais le silicone crée des molécules plus courtes, plus cassantes, moins robustes. Ça résiste moins à l’évolution. Il y a un endroit dans le Système solaire qui peut nous aider à concevoir une vie telle qu’on ne la connaît pas : Titan, le plus grand satellite naturel de Saturne. On reste dans le carbone mais avec un autre solvant, le méthane. On pourrait aussi imaginer des formes de vie supportant des conditions de températures, de pression, de radioactivité qui nous semblaient invivables, jusqu’à la découverte des organismes extrêmophiles.

Pour chercher la vie, vous l’avez dit, encore faut-il comprendre ce qu’elle est. Où en sommes-nous de la résolution de cette question ?

N. A. C.
 — Ce ne sont pas tant les biologistes qui réalisent aujourd’hui les plus grandes avancées dans la compréhension de la vie, mais plutôt les biophysiciens et les physiciens quantiques. Avec leur recherche, on découvre des marqueurs universels de la vie, plus généraux que les indicateurs fournis par l’étude strictement biologique de la vie terrestre. Les biophysiciens soulignent que, lorsque la vie est présente, les choses sont différentes, physiquement et chimiquement. La vie apporte avec elle une réduction de l’entropie, du désordre, du chaos, qui ne s’observe pas dans la matière inerte. Se pose cependant la question de la ligne de partage. Est-ce que ça a un sens de créer une démarcation entre le vivant et le non-vivant, alors que l’un émerge de l’autre ? Il y a des êtres difficiles à classer – les virus, par exemple – dont on peine à dire s’ils sont vivants et en quel sens. Certaines approches invitent à considérer que la séparation entre le vivant et le non-vivant n’est pas, au fond, une différence de nature mais de quantité d’énergie et de complexité d’informations intégrées, organisées, emmagasinées. Ce qui sépare le vivant du non-vivant n’est peut-être que notre incapacité à comprendre leur non-différence fondamentale. Se développe de plus en plus, ces dernières années, l’idée que l’Univers entier est vivant. Le problème de cette hypothèse, c’est qu’il faudrait pouvoir la vérifier, donc qu’elle soit falsifiable. (...)



 

Auteur: Cabrol Nathalie A.

Info: https://www.philomag.com, propos recueillis par Octave Larmagnac-Matheron, 07 mars 2025  *hypothèse proposant l'existence de formes de vie alternatives sur Terre, dotées d'une biochimie différente de celle que nous connaissons

 

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Ajouté à la BD par miguel

occulto-socialisme

Pullulation d’occulte en Allemagne après la défaite de 1918. Weimar, l’hypnose, l’ombre d’Hitler. "Tintamarre de foin", écrit [Thomas] Mann en 1930. La présence d’intellectuels aux séances de parapsychologie l’inquiète. Menaces antidémocratiques. Trahison des clercs, pense-t-il. Au lieu d’y reconnaître les signes de la misère intellectuelle, les clercs y voient la "renaissance de forces vitales profondes" (voir aujourd’hui les pacifistes, Handke, etc.). Bloch y voyait (à juste titre, mais il ne voyait que le quart, d’ailleurs périssable, du phénomène) la collusion nazisme – occulte, reprochait aux marxistes leur désintérêt pour la superstition et le renouveau des archaïsmes "obscurantistes". […]

Mann est intéressant parce que, essayant d’expliquer sa fascination dégoûtée pour l’occulte, il fait appel à toute la batterie sexuelle. On ne serait pas étonné, dit-il, si le "travail" du médium "était accompagné d’érection et même de jets de sperme" … Il dit avoir assisté à des séances de spiritisme dans l’état d’âme de celui qui va pour la première fois au bordel. Dans la Montagne magique, Castorp se rend à la salle d’expérimentation de Krokowski, le psychanalyste-spirite, "dans le même état d’esprit où il avait été pour la première à Sankt-Pauli" … L’intérêt pour l’occulte, cet intérêt qu’il ressent, le trouble. C’est l’intérêt du cul, simplement. Il n’y a probablement pas d’autre intérêt sexuel qu’occulte. 

Auteur: Muray Philippe

Info: Ultima Necat, tome 1, Les Belles Lettres, 2015, 1er décembre 1983

[ historique ] [ vitalisme ] [ champ lexical ] [ excitation ] [ érotisme ]

 

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occulto-socialisme

Préface du 19e [siècle à travers les âges]. M’intéressant au succès irrésistible du socialisme, m’interrogeant sur l’absence totale de motifs de contestation des socialismes (ce livre n’est pas une discussion du socialisme, on n’y trouvera aucune objection, aucune réfutation de ce qui m’apparaît comme un mouvement irréfutable et qui a l’avenir pour lui), trouvant d’autre part le socialisme peu érotique, je me suis demandé pourquoi il faisait néanmoins jouir. J’ai découvert qu’il n’aurait pu faire jouir sans l’occulte comme prime. Ce livre est donc une analyse de l’érotisme des hommes modernes. Cet érotisme constitue leur religion. Etc.

Auteur: Muray Philippe

Info: Ultima Necat, tome 1, Les Belles Lettres, 2015, 30 novembre 1983

[ essai ] [ résumé ] [ succès d'une idéologie ] [ plus-de-jouir ]

 

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biopouvoir

La sélection eugénique se profile prénatalement. En amont de la naissance, on va pouvoir dépister les moindres maladies à venir d’un fœtus de quelques semaines. Ses futurs retards de croissance, ses malformations, ses lésions, ses gènes défectueux, ses futures atrophies musculaires, les régimes que les nouveaux-nés devront suivre, les infections virales que l’on pourra dépister, dont on pourra faire le diagnostic ultra-rapide. Etc. Tout le monde se demande s’il va y avoir multiplication d’avortements ou pas. Quel sera le seuil à partir duquel l’avortement thérapeutique sera acceptable… Comment pourra-t-on empêcher une femme qui veut un garçon blond aux yeux bleus (caractéristiques discernables par les gènes) de se faire avorter si son fœtus n’a rien à voir avec ça ?

Auteur: Muray Philippe

Info: Ultima Necat, tome 1, Les Belles Lettres, 2015, 20 novembre 1983

[ éthique ] [ question ] [ limites ] [ eugénisme ]

 

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homosexuels

Emission hier soir sur les pédés, lesbiennes aussi. Au fond, des couples idéaux. Femmes entre elles : pas de rapport sexuel, ce qu’elles veulent toutes. Hommes entre eux : obsession sexuelle permanente, rapports à toute heure.

Auteur: Muray Philippe

Info: Ultima Necat, tome 1, Les Belles Lettres, 2015, 17 novembre 1983

[ gays ] [ gouines ] [ harmonie ]

 

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socialisme

J’appelle socialiste : la peur de l’inconnu, la recherche de la stabilité, le pacifisme, les innovations réelles considérées comme des dangers, la pression des groupes pour faire durer les avantages acquis, les situations, bloquer les statuts, et présenter cette attitude comme favorable à l’intérêt général. Il s’agit d’un ensemble de monopoles mortifères. La pulsion de mort syndiquée […].

Auteur: Muray Philippe

Info: Ultima Necat, tome 1, Les Belles Lettres, 2015, 16 novembre 1983

[ définition ] [ conservatisme ] [ immobilisme ] [ stase ]

 

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écrivain-sur-écrivain

Bilan sur Sartre après lecture de ses Lettres. Le bon point, c’est l’incapacité à s’intéresser à l’occulte. Et à mon avis au socialisme. Mais là-dessus, culpabilité et plongeon dans la dernière période de sa vie, comme pour se racheter. Progressiste fondamental quand même. Comment appeler une femme qu’on aime Castor ? C’est-à-dire : constructions collectives, pyramides anonymes, cathédrales gothiques, barrages… Les barrages surtout ! Les castors construisent des barrages. Masculinisation et collectivisation. Donc rien sur le sexe. Ce qui explique sa phobie de Freud. Son horreur du catholicisme (Sartre expliquant à des prêtres, prisonniers comme lui en Allemagne, que Pie IX s’est trompé en instituant le dogme de l’Immaculée Conception ! Ils hésitent entre Pie IX et moi, écrit-il au "Castor" …).

Auteur: Muray Philippe

Info: Ultima Necat, tome 1, Les Belles Lettres, 2015, 10 novembre 1983

[ résumé ] [ indifférence sexuelle ] [ portée idéologique ]

 

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frigides

Ejaculation précoce encore ("Psy-Show"). Précoce par rapport à quoi ? Qui juge ? La femme. Sa jouissance. Qui n’existe pas ! L’orgasme inexistant détermine le degré de précocité de l’éjaculation. Figure de procès…

Auteur: Muray Philippe

Info: Ultima Necat, tome 1, Les Belles Lettres, 2015, 31 octobre 1983

[ hommes-femmes ] [ baise ] [ plainte féminine ] [ référentiel ]

 

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