Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 102
Temps de recherche: 0.0764s

univers

Là-bas, perdue à des kilomètres et des années, quelque minuscule point féminin ouvrait une porte infime pour aller écouter la chanson d'un atome. Perdue, perdue et emballée dans un nid de coton comme un spécimen pour lamelle de microscope : un matin de printemps sur Terre.
Des miles dans le noir au-dessus, si loin que soixante terres auraient du être empilées les unes sur les autre pour atteindre son perchoir, Wesson pivotait de boucles sans fin à l'intérieur d'un cercle. Pourtant, aussi vaste qu'était le gouffre sous lui, tout cela - la Terre, la Lune, les stations orbitales, les vaisseaux; Oui, le Soleil et tout le reste des planètes aussi - n'était que minime respiration de l'espace, à être pincé entre le pouce et le doigt.

Auteur: Knight Damon

Info: Stranger Station 1956

[ cosmos ] [ science-fiction ]

 

Commentaires: 0

mystère

Les circonstances qui façonnent l’apparence de nos vies

Sont la transmission chiffrée d’une vibration subliminale

Que, rarement, nous surprenons ou, vaguement, sentons,

Elles sont la conséquence de réalités dissimulées

Qui, rarement, se montrent au jour de la matière :

Elles naissent du soleil des pouvoirs cachés de l’esprit

Qui creuse un tunnel à travers l’accident.

Mais qui percera le gouffre énigmatique

Et apprendra quelle nécessité profonde de l’âme

A déterminé l’acte fortuit et les conséquences ?

Absorbés dans la routine des gestes quotidiens,

Nos yeux sont fixés sur une scène extérieure;

Nous entendons le fracas des roues de la Circonstance

Et nous restons étonnés de la cause cachée des choses. 


Auteur: Gose Sri Aurobindo

Info: Savitri : Une Légende et un Symbole : Le livre des commencements - Chant Quatre, La Connaissance secrète

[ source cachée ] [ spiritualité ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

vacherie

Qu'incarne Jean d'Ormesson ? Tout compte fait, presque rien. Ce qu'il a produit n'est qu'un incessant bavardage dénué du moindre style mais glaviotant avec gourmandise une érudition de surface, n'ayant d'autre effet que de se donner un air philosophe et charmant à l'heure du thé, entouré de trois vieilles filles du centre-droit, sans s'apercevoir, ravi de gloussements divers, qu'à l'extérieur le monde s'écroule. Surtout cette littérature tapisserie, dont les motifs se trouvent si mal à propos, se tisse à partir des pelotes les plus tièdes. Dès qu'il est question de gouffre ou de points fondamentaux, Jean d'O s'éclipse, sceptique, avec un sourire poli et va prendre le thé ailleurs. S'il s'agissait d'insouciance… mais dans les circonstances qui sont les nôtres, ça confinerait presque à la lâcheté. Et nous crevons de cette lâcheté.

Auteur: Sangars Romaric

Info: Suffirait-il d'aller gifler Jean d'Ormesson pour arranger un peu la gueule de la littérature française ? : Suivi de Pneuma

[ extrémités ]

 

Commentaires: 0

fragilité

Elle se sentait toujours vulnérable, il y avait toujours un défaut secret dans son armure. Elle ne savait pas elle-même en quoi il consistait. C’était le manque d’un moi robuste. Elle n’avait pas d’assurance naturelle. Il y avait en elle un terrible vide, une absence, un défaut d’existence.

Et elle voulait quelqu’un pour combler ce déficit, pour le combler à jamais. Elle avait faim de Rupert Birkin. Quand il était là, elle se sentait complète, elle était entière. Le reste du temps, elle était établie sur le sable, construite sur un gouffre et en dépit de toute sa vanité et de son assurance, la première servante venue, de tempérament positif et robuste, pouvait par la plus légère allusion moqueuse ou méprisante la précipiter dans l’abîme sans fond de son insuffisance.

Auteur: Lawrence David Herbert

Info: Femmes amoureuses, traduit de l’anglais par Maurice Rancès et Georges Limbour, éditions Gallimard, 1949, page 23

[ faiblesse ] [ portrait ] [ dissimulation ] [ homme-femme ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

drogues

Le vin sait revêtir le plus sordide bouge
D'un luxe miraculeux,
Et fait surgir plus d'un portique fabuleux
Dans l'or de sa vapeur rouge,
Comme un soleil couchant dans un ciel nébuleux.

L'opium agrandit ce qui n'a pas de bornes,
Allonge l'illimité,
Approfondit le temps, creuse la volupté,
Et de plaisirs noirs et mornes
Remplit l'âme au delà de sa capacité.

Tout cela ne vaut pas le poison qui découle
De tes yeux, de tes yeux verts,
Lacs où mon âme tremble et se voit à l'envers...
Mes songes viennent en foule
Pour se désaltérer à ces gouffres amers.

Tout cela ne vaut pas le terrible prodige
De ta salive qui mord,
Qui plonge dans l'oubli mon âme sans remord,
Et, charriant le vertige,
La roule défaillante aux rives de la mort!

Auteur: Baudelaire Charles

Info: Les fleurs du mal. Le poison

[ déclaration d'amour ] [ passion ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

choc littéraire

Quand vous avez dix-sept ans, vous tombez sur Céline, ou bien vous êtes voué à demeurer toujours un grand niais qui ne ressent rien, ou bien vous vous retrouvez secoué de fond en comble. Tous les autres, c’étaient des "pfut-gens-de-lettres", lui c’était vrai, c’était plein, solide, au fond du gouffre, mais ferme. Après lui, autour de lui, il n’y avait rien. Et Sartre même dans "La Nausée", pourtant bien nourrie de Céline, n’apparaissait que comme un petit prof académique. […] Céline n’est pas triste. Son comique est irrésistible. C’était enfin l’écrivain que rien n’arrête. L’individualisme poétisé au possible, opprimé certes, mais se posant en frêle héros, face à tous les collectivismes y compris le "standarisationnisme" capitaliste. Je dis que, depuis 1950, personne n’échappe à Céline. Je parle des écrivains et pas des écrits-vains.

Auteur: Albert-Weil Jean-Claude

Info: Antaios n° 13, "Figures et Éveilleurs", Bruxelles, 1998

[ imbattable ] [ inspirateur ] [ éloge ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

psychanalyse

On pourrait risquer l’hypothèse qu’il y a déjà passion collectivisante dès le moment où il y a croyance que l’inconscient soit un gouffre. Qu’il relève de l’ordre de la profondeur mystérieuse d’où pourrait sortir une révélation. Ce que pense la majorité des gens en somme, puisque aujourd’hui tout le monde croit à l’existence de l’inconscient. Évidemment, Freud, lui, n’a jamais rien imaginé de pareil. Il n’a jamais parlé, avec mille peines d’ailleurs derrière le brouillage de Jung qu’on a écouté en priorité puisqu’il incarnait juste à côté de Freud les délices troublantes de l’interférence occultiste (et même national-occulto-socialiste), que de "pensées normales" refoulées et transformées par le travail du processus primaire. Aucune profondeur là-dedans, aucun insondable spéléologique. Ça ne fait rien. Avant comme après Freud, la croyance à l’inconscient comme profondeur est un des réquisits du genre humain. Le jungisme est increvable.

Auteur: Muray Philippe

Info: Dans "Le 19e siècle à travers les âges", page 452

[ mythe ] [ différences ] [ substantivation ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

science-fiction

Les service d'Arcatre avaient modélisé la civilisation de la planète 458245825928 pour matérialiser l'Umwelt de la race. Résultat : une toile multidimensionnelle, petit infini local où chaque noeud représentait une reproductrice, neurone-carrefour consciente de l'univers alentour - de l'incommensurable aux gouffres de l'infinitésimal. Pôles sans intérêt pour elle puisque concentrée sur sa tâche : faire perdurer l'espèce. D'autres particules non assujetties à cette toile voletaient dans les intervalles. C'est elles qui s'occupaient de l'inquisition des abîmes, intellectuels ou géographiques. Elles développaient des religions, théorisaient, fabriquaient des engins divers, destinés à observer plus loin, voire même à explorer physiquement des abysses au premier chef fournies par leurs sens. Elles représentaient le pôle mâle de cette émergence, la part curieuse, fouinante. Les chercheurs. Au final une colonie binaire assez standard, nettement moins intéressante (selon Arcatre) que les cultures ternaires et leurs étonnants développement polyrymés.

Auteur: Mg

Info: Trio B, première partie, nov. 2017

[ mâles-femelles ] [ femmes-hommes ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

raréfaction

Exposé sur les montagnes du coeur. Vois, tout petit, là-bas,

vois : le dernier hameau de paroles, et plus haut,

mais si petite aussi, une dernière bergerie

de sentiment. Discernes-tu ?

Exposé sur les montagnes du coeur. Pierraille

sous les mains. Sans doute pousse ici

encore quelque fleur ; sur le gouffre muet

fleurit une herbe qui ne sait, chantant.

Mais pour qui sait ? ah, qui commençait à savoir

et se tait à présent, exposé sur les montagnes du coeur.

Sans doute passent ici, la conscience sauve,

bien des bêtes, de sûres bêtes de montagne

qui changent, qui s'attardent. Et le grand oiseau abrité

tournoie autour du pur refus des cimes.  Mais

ici, sans abri sur les montagnes du coeur...

 

Auteur: Rilke Rainer Maria

Info: in "Poémes épars (1907-1926), éd. Seuil, p.87 - trad. Ph. Jaccottet

[ hauteurs ] [ poéme ] [ répétition ] [ solitude ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Benslama

couple

L’ascension de l’amour humain, telle que nous venons de la décrire, est-elle possible dans l’ordre purement naturel, dans la ligne de la seule affection entre créatures ? Nous ne le pensons pas. Pour aimer un être fini malgré son néant, à cause de son néant, pour l’aimer au-delà de ses limites, il faut l’aimer comme messager d’une réalité qui le dépasse. [...] On ne saurait aller très loin dans la transfiguration d’un amour humain si l’on n’aime déjà Dieu, d’une façon aussi implicite et aussi voilée qu’on voudra, à travers la créature, et si Dieu ne se donne à travers elle. Cette montée héroïque de l’amour humain n’est possible qu’aux âmes profondément religieuses ; elle implique au moins un pressentiment informe du surnaturel, une attente obscure du gouffre de l’amour divin, dont les amants penchés sur l’extrême promontoire de l’amour créé perçoivent l’appel illimité.

Auteur: Thibon Gustave

Info: "Ce que Dieu a uni", libraire Arthème Fayard, 1962, pages 149-150

[ triade implicite ] [ mariage ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson