L'homme prospère est comme l'arbre : il est entouré tant qu'il est couvert de fruits ; mais sitôt les fruits tombés, tous s'éloignent à la recherche d'un arbre meilleur.

Il me semble que les chefs doivent tout rapporter à ce principe: ceux qu'ils ont à gouverner devront être aussi heureux que possible.

Celui qui a confiance en lui mènera les autres.

Etre fidèle, pour la pensée, ce n'est pas refuser de changer d'idées (dogmatisme), ni les soumettre à autre chose qu'à elles-mêmes (foi), ni les considérer comme des absolus (fanatisme) ; c'est refuser d'en changer sans bonnes et fortes raisons, et - puisqu'on ne peut examiner toujours - c'est tenir pour vrai, jusqu'à nouvel examen, ce qui a une fois été clairement et solidement jugé. Ni dogmatisme, donc, ni inconstance. On a le droit de changer d'idées, mais seulement quand c'est un devoir.

"Ma chère, nous vivons une époque de transition", dit Adam à Eve en l'emmenant hors du Paradis Terrestre.

L'adolescence, c'est l'âge où tu te cherches; s'il arrive que tu te trouves, t'es pas le bon. T'es devenu un autre.

A mon époque, dans les années trente, mes parents n'hésitaient pas à nous parler de la mort et des mourants. Ce qu'ils mentionnaient rarement c'était le sexe. Aujourd'hui c'est l'inverse.

On crie qu'on veut façonner un avenir meilleur, mais ce n'est pas vrai. L'avenir n'est qu'un vide indifférent qui n'intéresse personne, mais le passé est plein de vie et son visage irrite, révolte, blesse, au point que nous voulons le détruire ou le repeindre. On ne veut être maître de l'avenir que pour pouvoir changer le passé.

Il est sorti premier d'un concours de circonstances.

Jouer, c'est expérimenter le hasard.