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mesquin

Il ne faut ni vigueur, ni jeunesse, ni santé, pour être avare.

Auteur: La Bruyère Jean de

Info:

[ pessimisme ]

 

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éthique

"Celui qui est enclin à la luxure est compatissant et miséricordieux; ceux qui sont enclins à la pureté ne le sont pas." (Saint Jean Climaque)

Pour dénoncer avec une telle netteté et une telle vigueur, non pas les mensonges, mais l'essence même de la morale chrétienne, et de toute morale, il y fallait un saint, ni plus ni moins.

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: De l'inconvénient d'être né, Folio essais, p.143

[ expérience ] [ empathie ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

politique française

Prophétique, il avait annoncé quelques traits de la crise européenne d’aujourd’hui. Par exemple, que l’élite dirigeante d’aujourd’hui, composée presque uniquement de "renards", hommes de ruse et d’expédients, déracinés et toujours enclins à la nouveauté – Emmanuel Macron en est un bel exemple – (il les opposait aux "Lions") a perdu la confiance des masses, mais croit encore pouvoir résoudre tout problème par des combinaisons médiocres. Affaiblie par un humanitarisme sans vigueur, elle recule devant l’emploi de la force, dessinant ainsi le paysage politique que nous avons sous les yeux.

Auteur: Jaccard Roland

Info: A propos de Vilfredo Pareto dans "La nuit où j'ai cru devenir fou", 2020

[ prédiction confirmée ] [ sociologie ] [ circulation des élites ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

désordre communautaire

Dans les luttes civiles, les soldats, sauf de rares exceptions, ne marchent qu’avec répugnance, par contrainte et par eau-de-vie. Ils voudraient bien être ailleurs et regardent plus volontiers derrière que devant eux. […] Dans les rangs populaires, rien de semblable. Là on se bat pour une idée. Supérieurs à l’adversaire par le dévouement, ils le sont bien plus encore par l’intelligence. Ils l’emportent sur lui, dans l’ordre moral et même physique, par la conviction, la vigueur, la fertilité des ressources, la vitalité du corps et de l’esprit. Ils ont la tête et le cœur. Nulle troupe au monde n’égale ces hommes d’élite. 

Auteur: Blanqui Auguste

Info: En 1868, cité par Éric Branca in 3 000 ans d’idées politiques, Chronique éditions, 2014

[ motivations ] [ peuple déchiré ] [ militaires ] [ forces de l'ordre ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

renouveau

Parler pourtant est autre chose, quelquefois,
Que se couvrir d’un bouclier d’air ou de paille…
Quelquefois c’est comme en avril, aux premières tiédeurs,
Quand chaque arbre se change en source, quand la nuit
Semble ruisseler de voix comme une grotte
[…]
Cela monte de vous comme une sorte de bonheur,
Comme s’il le fallait, qu’il fallût dépenser
Un excès de vigueur, et rendre largement à l’air
L’ivresse d’avoir bu au verre fragile de l’aube.

Parler ainsi, ce qui eut nom chanter jadis
Et que l’on ose à peine maintenant,
Est-ce mensonge, illusion ?

Auteur: Jaccottet Philippe

Info: A la lumière d'hiver. Leçons. Chants d'en bas. Pensées sous les nuages

[ poème ] [ printemps ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

sagesse

N'est contemporain que le professionnel de l'hérésie, le rejeté par vocation, à la fois vomissure et panique des orthodoxies. [...] Le sage, lui, est hostile au nouveau. Désabusé, il abdique : c'est sa forme de protestation. Orgueilleux qui s'isole dans la norme, il s'affirme en reculant. A quoi tend-il ? A surmonter ou à neutraliser ses contradictions. S'il y réussit, il prouve que les siennes manquaient de vigueur, qu'il les avait dépassées avant de les braver. L'instinct lui faisant défaut, il lui est facile d'être maître de soi, de pontifier dans l'anémie de sa sérénité.

Auteur: Cioran Emil Michel

Info: La Tentation d'exister, Tel Gallimard, 1986, p. 121-122

[ dénigrement ] [ immobile ] [ politiquement correct ] [ conservation ]

 

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dictature

Le despote n'est pas un homme. C'est le Plan. Un plan précis, réaliste, qui apportera la solution une fois le problème posé clairement, dans son ensemble et son indispensable harmonie. Ce plan s'élabore bien loin de la frénésie de la mairie ou de l'hôtel de ville, des cris de l'électorat ou des lamentations des victimes de la société. Il est élaboré par des esprits sereins et lucides. Il ne tient compte que de vérités humaines, ignorant toutes les réglementations en vigueur, tous les usages et les filières existantes. Il n'examine pas s'il peut être réalisé en accord avec la constitution déjà en vigueur. C'est une création biologique qui s'occupe des hommes et qui peut être réalisé via les techniques modernes.

Auteur: Scott James C.

Info: Seeing Like a State: How Certain Schemes to Improve the Human Condition Have Failed

[ organisation ] [ autoritarisme ] [ fascisme ] [ centralisation ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

jansénisme

La réalité est que don Alvaro et ses pareils – la race des durs – sont une des "familles spirituelles" du christianisme : ils en font partie tout autant que la race des doux. Une fois de plus, il n’y a pas à choisir. […] je retrouve la race des intransigeants, voire des farouches, d’abord dans le christianisme primitif, où elle règne et donne le ton, et puis dans l’histoire du christianisme français, dans l’histoire du christianisme allemand, dans l’histoire du christianisme italien, presque autant qu’en Espagne : les exemples en surabondent. […] Il n’est pas supportable d’imaginer que cette race des intransigeants puisse être exclue de la communion qu’elle chérit, parce qu’elle en a suivi la loi avec trop de pureté et de vigueur, parce qu’elle a pris à la lettre ce qui n’est pour ses frères heureux qu’une rhétorique anodine et futile. Cette race, la mauvaise conscience des chrétiens de la compromission la persécute incessamment sur la terre. Persécutée incessamment sur la terre, elle prend sa revanche aux cieux.

Auteur: Montherlant Henry de

Info: Notes de théâtre, Port-Royal, Editions Gallimard, 1954, page 151

[ radicalisme ] [ nécessité ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

vieillard

J’ai connu un homme, un simple fermier, père de cinq fils,

A leur tour pères de fils, pères de fils à leur tour.



C’était un homme d’une vigueur, d’une beauté, d’une sérénité merveilleuses,

Le profil de son visage, le jaune pâlissant de ses cheveux, des poils de sa barbe, l’infinie profondeur de ses yeux noirs, la générosité affectueuse de son commerce

Etaient les buts de ma visite en allant le voir, et puis il avait la sagesse,

Cet homme de quatre-vingt ans, haut de six pieds, que ses fils costauds, barbus, soignés, hâlés, bien faits,

Ainsi que ses filles adoraient, d’ailleurs tout le monde l’adorait,

Ne l’adorait pas par obligeance mais d’un engagement personnel,

Il ne buvait que de l’eau, le sang pigmentait d’écarlate le cuivre clair de son teint,

Maniait fréquemment le fusil, la canne à pêche, il pilotait aussi son propre bateau, splendide voilier à lui offert en cadeau par un charpentier, et d’autres amis lui avaient fait présent de ses canardières,

Quand vous le voyiez partir chasser au milieu de ses cinq fils et sa horde de petits fils c’était sans conteste lui dont on remarquait en premier la beauté et la vigueur,

Ah quel immense plaisir de pouvoir marcher longtemps à ses côtés, de pouvoir s’asseoir dans le bateau et d’être en contact physique vous avec lui !

Auteur: Whitman Walt

Info: Dans "Feuilles d'herbe", Descendance d'Adam, traduction Jacques Darras, éditions Gallimard, 2002

[ portrait ] [ admiration ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

femmes-par-hommes

Quand le paysan de l’Himalaya croise un ours mâle plein de vigueur,
Il crie pour effrayer ce monstre, qui souvent alors se détourne de lui.
Mais lors d’une semblable rencontre une femelle le lacère avec acharnement,
Car la femelle de l’espèce est plus meurtrière que le mâle.
Quand Naga le cobra se dore au soleil et entend un pas insouciant,
Il lui arrive de se tortiller pour se mettre à l’écart et si possible l’éviter.
Mais sa compagne qui campe près du sentier ne se déplacerait pas,
Car la femelle de l’espèce est plus meurtrière que le mâle.
Quand les premiers pères jésuites prêchaient les Hurons et les Choctaws
Ils priaient pour échapper à la vengeance des squaws.
C’était les femmes, non les guerriers, qui faisaient pâlir ces zélateurs,
Car la femelle de l’espèce est plus meurtrière que le mâle.
Le cœur craintif de l’homme déborde de choses qu’il ne doit pas dire,
Car Dieu ne lui a pas donné une femme pour qu’il la dénonce ;
Mais quand le chasseur rencontre le mari, chacun confirme les dires de l’autre :
La femelle de l’espèce est plus meurtrière que le mâle.
L’homme, qui se comporte souvent en ours, ou alors en ver ou en sauvage,
L’homme propose des négociations, l’homme accepte les compromis.
Il est très rare qu’il pousse carrément la logique d’une situation
Jusqu’à sa conséquence ultime par une action extrême.
La peur ou la bêtise, l’incite, avant d’abattre les malfaisants,
A accorder quelque forme de procès même à son plus féroce ennemi.
Une gaieté obscène détourne sa colère – le doute et la pitié le rendent souvent perplexe
Quand il règle un problème – au grand scandale des personnes du sexe !
Mais cette femme que Dieu lui a donnée, chaque fibre de son corps
Prouve qu’elle est conçue dans un seul but, armée et équipée de même ;
Et pour atteindre ce but, de peur que les générations ne viennent à manquer,
La femelle de l’espèce doit être plus meurtrière que le mâle.
Elle qui affronte la mort dans la torture avec chaque vie en son sein
Ne peut se permettre le doute ou la pitié – et ne doit pas se laisser dévier par un fait ou une plaisanterie.
Ce sont des diversions purement masculines – là n’est pas son honneur.
Elle, cette autre loi sous laquelle nous vivons, est cette loi et rien d’autre.
Elle ne peut apporter plus à la vie que ses pouvoirs d’exception
En tant que mère du nourrisson et maîtresse du conjoint.
Et quand le bébé et l’homme font défaut et qu’elle défile, sans attache, s’attachant à revendiquer
Les droits de l’épouse (et de l’époux), ses armes sont les mêmes.
Elle a épousé des convictions – à défaut de liens plus grossiers ;
Ses opinions sont comme ses enfants, que Dieu aide celui qui les conteste !
Il provoquerait alors non pas un débat courtois mais le réveil furieux de la femelle de l’espèce,
Instantanément chauffée à blanc, guerroyant comme pour défendre son époux et son enfant.
Des attaques terribles, sans avoir été provoquée – ainsi se bat l’ourse,
Des paroles qui dégoulinent, rongent, empoisonnent – ainsi mord le cobra,
Une vivisection scientifique d’un nerf jusqu’à ce qu’il soit à vif
Et que la victime se torde de douleur – comme le jésuite avec la squaw !
Et voilà que l’homme, ce lâche, quand il se réunit en assemblée
Pour s’entretenir avec d’autres braves, n’ose pas laisser une place pour elle,
Là où, en guerre avec la vie et la conscience, il lève sa main faillible
Vers un Dieu de la justice abstraite – ce qu’aucune femme ne comprend.
Et l’homme sait cela ! Il sait, en outre, que la femme que Dieu lui a donnée
Doit commander mais non gouverner, le captiver mais non l’asservir.
Et elle-même sait, puisqu’elle l’en avertit, et son instinct ne la trompe jamais,
Que dans sa propre espèce la femelle est plus meurtrière que le mâle.

Auteur: Kipling Rudyard

Info: La femelle de l’espèce 1911, Barrack-room ballads, trad Dominique Petitfaux, Poèmes de Kipling illustrés par Hugo Pratt, Vertige graphic

[ ironie ]

 

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