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vieillard

Voyant un vieillard qui parlait fort amoureusement à une jeune fille : "Ne crains-tu pas, lui dit-il, qu'elle ne te prenne au mot ?"

Auteur: Diogène Le Cynique

Info:

[ impuissance ]

 

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vieillards

Mais à notre époque, les centenaires foisonnent. On parle de cinquième âge, on se demande même où on va pouvoir les caser, tous ces vieux à trois chiffres.

Auteur: Viallet Bernard

Info: Expresso Love

[ démographie ] [ surpopulation ] [ vieillissement ]

 

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vieillarde

Et si un arbre peut de quelque façon servir à évoquer un humain, eh bien c'était un vieil olivier des fossés qui lui convenait. À la voir ainsi, il me semblait que ni la fatigue ni l'ennui ne pourraient désormais rien contre elle: elle se laissait vivre et cela suffisait, voilà tout.

Auteur: D'Arzo Silvio

Info: Maison des autres : Suivi de Un moment comme ça

[ personnage ] [ métaphore-comparaisons-etc ]

 

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vieillards

Jusqu’au bout les "anciens" avaient droit de cité dans la famille et quand bien même on les reléguait dans un coin, ils étaient là, en chair et en os, radotant peut-être de vieilles histoires mais, ce disant, les transmettant jusqu’à tisser un lien entre le passé et le présent, au lieu qu’il soit rompu, comme il l’est de nos jours.

Auteur: Bouillier Grégoire

Info: Le coeur ne cède pas, pp 211-212

[ intégrés ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

vieillards

Au fur et à mesure que l'on vieillit, le sentiment de séparation s'atténue lentement. Les personnes âgées ne vivent pas au niveau de l'ego. Leurs préoccupations ne portent pas sur leur individualité, mais sur le fleuve de la vie, la famille, la communauté, la nation, les gens, les animaux, la nature, la vie. Ils peuvent mourir facilement s'ils sont assurés que la vie continuera positivement, car ils se sentent à nouveau partie du fleuve, et bientôt ils feront partie de l'océan. Quand ils sont très vieux, ils n'appartiennent plus à notre temps et à notre espace, mais à tout le temps et à tout l'espace.

Auteur: Lowen Alexander

Info:

[ intemporels ] [ personne âgée ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

asiles de vieillards

Ses inspections des modèles changeants d'établissements spécialisés et de foyers pour seniors lui ont fait prendre conscience des retards et des moyens infiniment intelligents, complexes et inhumains que nous créons afin d'éviter et de nier la mort, d'éviter d'accomplir notre destinée et d'arriver à destination. Et, dans de si nombreux cas, le résultat a été que nous y arrivons non pas de bonne humeur, au moment où nous faisons nos derniers adieux et accueillons la vie après la mort, mais inconscients, incontinents, déments, soumis à des traitements au point de sombrer dans l'amnésie, l'aphasie, l'indignité. De vieux imbéciles, qui n'ont pas eu le courage de prendre ce dernier whisky et de mettre le feu à leur literie avec une dernière cigarette.

Auteur: Drabble Margaret

Info: Quand monte le flot sombre

[ déchéance ] [ absurde ] [ insensé ] [ vieillesse ] [ EMS ] [ ehpads ]

 

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vieillard

Contemple ici Vidal, l’écorché, le poursuivi,

L’humilié, jamais soumis pourtant et le vainqueur enfin.



Alors je maudis le soleil pour sa rouge allégresse

Moi qui ai connu vallée, courtil, vallon, hallier,

Et tous ceux qui fuient dans le bois par cette grande folie portés,

Me contemplent, ridé comme le tronc d’un vieux chêne,

Et les hommes se rient de ma pitoyable tristesse !



Personne n’a entendu le récit de ma gloire,

Personne n’a comme moi tenté l’aventure et gagné :

Une nuit, un corps, une flamme pour souder !

Que possédez-vous ? vous, ladres ? qui saurait acheter

Pareille gloire ici-bas ? ou qui pourrait gagner

Ce gerredon de guerre par sa "prouesse haulte" ?



O Age dissolu ! ô lignées d’avortons,

Qui simulent la passion, le désir qui désire,

Contemplez-moi, je suis ridé, le plus raillé d’entre tous,

Pourtant je me ris de vous par les feux sacrés

Qui me brûlent et me font cendre. 

Auteur: Pound Ezra

Info: "Peire Vidal, devenu vieux" in Poèmes, traduit de l’anglais par Michèle Pinson, Ghislain Sartoris et Alain Suied, Editions Gallimard, 1985, page 65

[ ignoré ] [ jeunes ] [ mépris ] [ exploits ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

vieillarde

...un appartement au deuxième étage sans ascenseur qui sentait presque comme ma grand-mère, autrement dit qui sentait la vieille lavande des coffres, pour aller lui rendre visite il fallait descendre quelques marches, on traversait une espèce de petit tunnel, on arrivait dans une cour avec un bac à laver le linge dont l'un des pieds avait été remplacé par une brique, un vélo appuyé contre le mur, les pneus à plat, qui n'appartenait à personne et deux petits immeubles à la peinture écaillée, on choisissait celui de droite et on montant dans le noir jusqu'à un palier où un sourire enveloppé de lavande, plus petit que moi, nous attendait dans le salon désignant une paire de souliers cirés dans un coin, et le sourire si léger qu'il entrait et sortait par la fenêtre comme ces petites graines avec des poils m'appelant

- Gamin

et moi mourant d'envie qu'il me frôle, encore aujourd'hui, par moments, bon ça suffit les mièvreries, mes parents ne m'ont pas emmené à l'hôpital pour que je lui fasse mes adieux et effectivement à quoi bon si chaque printemps elle entre par la fenêtre, je la distingue immédiatement au milieu des autres graines car c'est la seule qui sourit, elle se pose sur le guéridon, elle se pose sur le cadre du tableau, elle sort entre les rideaux, revient, ressort, ne revient plus, disparait au-dehors...

Auteur: Lobo Antunes António

Info: La dernière porte avant la nuit

[ enfance ] [ omniprésence ] [ souvenir ] [ nostalgie ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

vieillard

J’ai connu un homme, un simple fermier, père de cinq fils,

A leur tour pères de fils, pères de fils à leur tour.



C’était un homme d’une vigueur, d’une beauté, d’une sérénité merveilleuses,

Le profil de son visage, le jaune pâlissant de ses cheveux, des poils de sa barbe, l’infinie profondeur de ses yeux noirs, la générosité affectueuse de son commerce

Etaient les buts de ma visite en allant le voir, et puis il avait la sagesse,

Cet homme de quatre-vingt ans, haut de six pieds, que ses fils costauds, barbus, soignés, hâlés, bien faits,

Ainsi que ses filles adoraient, d’ailleurs tout le monde l’adorait,

Ne l’adorait pas par obligeance mais d’un engagement personnel,

Il ne buvait que de l’eau, le sang pigmentait d’écarlate le cuivre clair de son teint,

Maniait fréquemment le fusil, la canne à pêche, il pilotait aussi son propre bateau, splendide voilier à lui offert en cadeau par un charpentier, et d’autres amis lui avaient fait présent de ses canardières,

Quand vous le voyiez partir chasser au milieu de ses cinq fils et sa horde de petits fils c’était sans conteste lui dont on remarquait en premier la beauté et la vigueur,

Ah quel immense plaisir de pouvoir marcher longtemps à ses côtés, de pouvoir s’asseoir dans le bateau et d’être en contact physique vous avec lui !

Auteur: Whitman Walt

Info: Dans "Feuilles d'herbe", Descendance d'Adam, traduction Jacques Darras, éditions Gallimard, 2002

[ portrait ] [ admiration ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

vieillards

Pourtant, quand il réfléchissait à sa condition actuelle, le vieil homme était saisi du sentiment d'avoir été injustement condamné à la réclusion à perpétuité, pour une chose sur laquelle il n'avait aucune emprise. Le crime qu'il expiait ici était simplement d'être devenu vieux et improductif, aussi obsolète que le Minitel, aussi utile qu'un flacon de shampoing dans une prise d'otages. Ce que la communauté attendait des encombrants de sa génération, c'était qu'ils eussent la sagesse élémentaire de se retirer de la circulation et de se mettre sur une voie de garage, où ils ne gêneraient personne... De se ranger pudiquement et sans esclandre, si ce n’était pas trop leur demander et tant qu’ils conservaient un peu de dignité, à l’abri des regards. On épargnait le triste spectacle des vieux aux plus jeunes, comme on regroupait autrefois les ladres dans des léproseries. Ils étaient la poussière qu'on dissimulait sous le tapis, les scories et l'écume laissées sur le bord du monde par une société en ébullition permanente. Telle était la norme et, depuis toujours, Martial se pliait à ce que toutes les normes, les règles, les lois, exigeaient de lui. Martial Chaînard aurait été du genre à continuer de traverser les routes par les passages piétons après une apocalypse nucléaire. Il était comme ça. C'était quelqu'un d’accommodant, la docilité incarnée, et il avait longtemps cru qu'on l'appréciait pour cela, pour sa faculté à épouser la forme des moules, à se fondre dans le décor sans faire de vagues.

Auteur: Soulier Frédéric

Info: Epilogue

[ rejetés ] [ exclus ]

 

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Ajouté à la BD par miguel