Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info
Rechercher par n'importe quelle lettre



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits... Recherche mots ou phrases tous azimuts... Outil de précision sémantique et de réflexion communautaire... Voir aussi la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats ... Lire la suite >>
Résultat(s): 3
Temps de recherche: 0.0198s

orgueil

Cependant, si l’on rompait le lien symbolique, notre Job deviendrait Kirilov [personnage des "Démons" de Dostoïevski], un terroriste suicidaire. Merejkowski n’a pas tout à fait tort de voir dans le grand écrivain le précurseur de la révolution russe. Il la redoute, certes, il la rejette et la stigmatise, mais c’est lui qui en connaît l’avènement sournois dans l’âme de son homme souffrant, prêt à trahir l’humilité de Job pour l’exaltation maniaque du révolutionnaire se prenant pour Dieu (telle est, selon Dostoïevski, la foi socialiste des athées). Le narcissisme du déprimé s’inverse en la manie du terrorisme athée : Kirilov est l’homme sans Dieu qui a pris la place de Dieu.

Auteur: Kristeva Julia

Info: Dans "Soleil noir", éditions Gallimard, 1987, page 196

[ déification ] [ socialisme ] [ sécularisation ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

commandement biblique

Car ce bien final, tant débattu par les philosophes, c’est d’être uni à ce Dieu dont l’embrassement incorporel, pour ainsi dire, donne à l’âme raisonnable une chaste fécondité de vertus. C’est ce bien qu’il nous est prescrit d’aimer de tout notre cœur, de toute notre âme, de toutes nos forces : et ainsi s’accomplissent ces deux préceptes où se réduisent la loi et les prophètes : "Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit, et ton prochain comme toi-même" [Mt 22, 37-40]. Car il faut que l’homme apprenne à s’aimer lui-même, et une fin lui est proposée où il rapporter toutes ses actions pour être heureux : s’aimer en effet, c’est vouloir son propre bonheur ; et cette fin, c’est de s’unir à Dieu. Quand donc on recommande à celui qui sait déjà s’aimer comme il doit, d’aimer le prochain à l’égal de soi-même, que lui recommande-t-on, sinon d’exhorter son frère autant que possible à l’amour de Dieu ? Voilà le culte de Dieu et la vraie religion et la solide piété et le service dû à Dieu seul.

Auteur: Saint Augustin Aurelius Augustinus

Info: La cité de Dieu, volume 1, traduction en latin de Louis Moreau (1846) revue par Jean-Claude Eslin, Editions du Seuil, 1994, page 408

[ signification ] [ déification ] [ béatitude ] [ charité ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

christianisme

Pour écarter l’étroite doctrine qui ne voit dans le surnaturel qu’une hétéronomie servile et qui impose, à la manière d’un joug, le don divin, comme s’il s’agissait de greffer douloureusement en notre chair un nouvel œil ou un troisième bras, il ne faut pas tomber dans l’erreur contraire, ni vouloir, au nom d’un principe d’immanence, ramener le surnaturel à n’être que le suprême épanouissement de tout notre être, comme si l’hétéronomie apparente devait se résoudre simplement en une parfaite autonomie humaine. Non, Dieu a de toutes autres ambitions pour nous, il a de tout autres exigences pour lui : il ne s’est humanisé que pour nous déifier. […] le surnaturel n’est pas seulement une grâce que nous assimilons en restant nous-mêmes, c’est un feu dévorant : d’où la destruction présente, la sujétion, la mortification, toutes les industries actuellement cruelles de la Volonté qui installe souverainement en nous son règne. […] La crise présente de la pensée religieuse tient peut-être à ce que, trop souvent, au lieu de s’élever au troisième degré et de comprendre, de pratiquer l’hétéronomie de l’amour, on en revient au premier degré, à l’hétéronomie servile, sans voir autre chose à lui opposer que ce pauvre idéal d’autonomie, plus délétère peut-être encore de l’esprit chrétien ! […] Et le rôle de la méthode d’immanence, c’est précisément de nous prémunir à la fois contre les deux ; c’est de nous placer en face de nous-même et de Dieu ; c’est de nous faire mesurer l’infinie disproportion de notre nature et de notre destinée, c’est de manifester, en toute sa rigueur, l’hétéronomie nécessaire et salutaire.

Auteur: Blondel Maurice

Info: "La notion et le rôle du miracle", Annales de la philosophie chrétienne, juillet 1907, p. 348

[ naturel-surnaturel ] [ déification ] [ humain-divin ] [ intussusception ]

 
Commentaires: 1
Ajouté à la BD par Coli Masson