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enseignement de la psychanalyse

Je vous enseigne le sens et la fonction de l’action de la parole, pour autant que c’est là l’élément de l’interprétation. [...]

Il ne s’agit pas là d’une dimension intellectuelle. Si l’intellectuel se situe quelque part, c’est au niveau des phénomènes de l’ego, dans la projection imaginaire de l’ego, pseudo-neutralisé – pseudo au sens de mensonge – que l’analyse a dénoncée comme phénomène de défense et de résistance.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre I", "Les écrits techniques de Freud (1953-1954)", éditions du Seuil, 1975, page 417

[ résumé ] [ objectif ] [ fausse opposition intellect-affect ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

gauche-droite

Être de gauche, ou de droite, c’est par définition, semble-t-il, adhérer à une théorie politique, c’est-à-dire à un ensemble de propositions concernant la nature, la fonction et l’organisation du pouvoir de l’Etat. Le projet politique d’un parti de droite peut différer de celui d’un parti de gauche, mais c’est toujours un projet politique. Or, être de droite, à l’origine, c’est tout simplement être en faveur de l’Ancien Régime, lequel n’est ni un projet, ni une théorie, mais une réalité. Il n’y a pas d’opinions politiques sous la Royauté, non pas qu’elles soient interdites, mais parce qu’elles n’ont pas lieu d’être. Considérons ce fait étonnant : durant deux mille ans, il n’y a eu ni droite ni gauche en France ; et personne ne s’en portait plus mal. Des factions rivales, oui ; des manières diverses de gouverner, assurément ; mais de projets politiques globaux et radicalement divergents, point. L’idée même d’une telle opinion politique eût paru saugrenue. Ainsi donc, en vertu de la situation actuelle, la droite est tenue de se définir comme projet théorique, mais en vertu de son origine, elle est la négation même d’une telle idée. Toute théorique politique, comme construction de l’Etat à partir de zéro […] est nécessairement "de gauche". Un parti politique "de droite" est une sorte de contradiction dans les termes. C’est pourquoi c’est la gauche qui est maîtresse de la dialectique du jeu politique : c’est par rapport à elle que se définit la droite, et c’est aussi elle qui s’arroge le droit de la définir. Créatrice de "l’espace politique", […] elle nomme "droite" tout ce à quoi il lui paraît bon de s’opposer, selon le moment.

Auteur: Borella Jean

Info: Tradition et modernité, L'Harmattan, Paris, 2023, pages 176-177

[ fausse opposition ] [ réaction ] [ transposition discursive dénaturante ] [ historique ] [ domination ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

gauche-droite

Le bruit qu’a suscité l’apparition de ce courant de pensée [la nouvelle droite] s’explique aisément. Il est dû à la triple conjonction d’un mouvement d’idées – celui dont Alain de Benoist est le plus vigoureux porte-parole –, du talent d’un journaliste exceptionnel, Louis Pauwels, et de la réaction violente de la gauche française. […] ce qui est nouveau, c’est qu’un hebdomadaire de fort tirage ait accueilli ces idées et les ait répandues avec l’habileté et le succès dont son directeur avait déjà témoigné par le passé, dans d’autres entreprises de presse. Voilà en effet plus de trente ans qu’en France des publications de grande qualité comme Rivarol, Ecrits de Paris, Aspects de la France, Défense de l’Occident, la Revue universelle, et quelques autres, s’efforcent de maintenir une certaine tradition intellectuelle "de droite", sans s’attirer, de la part de la presse de gauche, autre chose que le mépris le plus dédaigneux, celui qu’on accorde à l’adversaire irréductible, mais impuissant. […] Tout change lorsque le journalisme de gauche découvre, avec effarement d’abord, avec rage ensuite, qu’une revue "de droite" au sens propre du terme, dispose de capitaux suffisants pour s’assurer une large diffusion et que, somme toute, ses thèses se répandent et trouvent un écho. Voilà le crime inexpiable, le crime de lèse-majesté, celui qui suscite les mobilisations les plus générales et l’appel le plus véhément aux grandes formules conjuratrices : sus au fascisme, au nazisme, au racisme ! Le ventre immonde est toujours fécond, à nous les immortels principes de 1945 ! C’est Stalingrad ! No pasaran !

Cette irritation de la gauche est bien compréhensible si l’on observe que son règne, depuis trente ans, est sans partage. Une dictature si constante, si répandue, devient une habitude, et une habitude, comme on le sait, est une seconde nature. Dans une sorte de consensus presque tacite, chacun finit par reprendre pour son compte, comme allant de soi, les thèmes les plus communs que notre société met en circulation, si bien que les adversaires politiques en arrivent à tenir un langage identique. […] tous les partis français sont de gauche.

C’est précisément ce consensus que la nouvelle droite a prétendu rompre, d’abord en se situant expressément "à droite", ensuite en soutenant des thèses qui, sur bien des points, prennent l’exact contre-pied des thèses de la gauche intellectuelle, particulièrement en ce qui concerne la valeur de l’individu et l’importance respective des données naturelles et des constructions sociales dans sa formation, enfin en revendiquant un néopaganisme antichrétien, sans doute parce que l’idéologie de gauche apparaît à ces penseurs comme une sorte de "fille aînée de l’Evangile".

[…] Remarquons cependant, avant d’aller plus loin, que les idées de gauche avaient depuis longtemps atteint un degré de fausseté si criant, qu’elles ne pouvaient pas ne pas susciter, quelque jour, une réplique. Car telle est notre thèse : la nouvelle droite n’est rien d’autre que la vieille gauche à l’envers, l’une s’explique par l’autre et naît de l’autre comme sa réciproque, sans qu’aucune des deux puisse prétendre à être autre chose qu’une illustration de la décomposition intellectuelle et morale de notre "civilisation". 

Auteur: Borella Jean

Info: Tradition et modernité, L'Harmattan, Paris, 2023, pages 173 à 175

[ fausse opposition ] [ pensée dominante ] [ historique ] [ caractéristiques ] [ domination ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson