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hommage

Encore une chose : Treya était incroyablement belle, et pourtant (comme vous le constaterez dans les pages qui suivent), elle n’avait quasiment aucune vanité, ce qui m’a toujours stupéfait. Je n’ai jamais rencontré quelqu’un capable d’être soi avec plus d’aise, et moins de prétention, pas même parmi les maîtres hautement réalisés que j’ai eu l’occasion de croiser. Elle était simplement, et directement, là, toute entière. Le fait même qu’elle eut si peu de conscience de soi la rendait encore plus présente. En présence de Treya, le monde devenait immédiat et concentré, clair et accueillant, brillant et honnête, ouvert et vivant.

Auteur: Wilber Ken

Info: Grâce et courage : spiritualité et guérison dans la vie et la mort de Treya Killam Wilber

[ éloge ] [ femme-par-homme ] [ couple ]

 

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processus créateur

Je n’écris plus beaucoup maintenant. A 33 ans je commence à me faire vieux, je prends du bide et la folie me guette. Ai vendu ma machine à écrire pour aller me soûler il y a 6 ou 7 ans et je n’ai jamais réussi à devenir assez sobre pour m’en payer une autre. Maintenant le peu de textes que j’écris c’est à la main, avec des dessins (comme tout cinglé qui se respecte). Parfois je fous carrément les textes à la poubelle pour ne garder que les dessins que j’accroche dans la salle de bains (sur les stores parfois).

Auteur: Bukowski Charles

Info: Dans "Sur l'écriture", lettre à Caresse Crosby, 7 août 1953

[ fatigue ] [ liberté ]

 

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écriture

LE style, quand il est convenablement manié (comme vous pouvez être sûr que je crois que l'est le mien), n'est qu'un nom différent pour la conversation : De même que personne, sachant se comporter dans la bonne société, ne s'aviserait de toute dire ; — ainsi aucun auteur comprenant les justes bornes du décorum et du savoir-vivre, ne se permettrait de tout penser : le respect le plus réel que vous puissiez rendre à l'intelligence du lecteur, c'est de partager amicalement la chose par la moitié, et de lui laisser à son tour, ainsi qu'à vous-même, quelque chose à imaginer.

Auteur: Sterne Laurence

Info: Vies et opinions de Tristram Shandy, gentilhomme, p.21. Livre II, chapitre XI, traduction de Alfred Hédouin, en Folio.

[ conseil ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

intérêts

Le crédit est la location du capital. Et qu'est-ce que la capital ? En toute rigueur, c'est la partie de la richesse sociale qui se loue sous forme de monnaie. Le mot capital (comme celui de revenu) a ainsi, en économique, deux sens différents qui se distinguent aisément avec un peu d'habitude. Quant on dit : un capital, des capitaux, les capitaux (fonciers, personnels, mobiliers), il s'agit des choses valables et échangeables qui servent plus d'une fois ; quand on dit : du capital, le capital (fixe, circulant), il s'agit des choses qui ont été empruntées et seront restituées non en nature, mais en monnaie.

Auteur: Walras Léon

Info: Théorie du crédit, 1898

[ fortune ] [ créance ]

 

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texte-image

Puisque toute photo est contingente (et par là même hors sens), la Photographie ne peut signifier (viser une généralité) qu'en prenant un masque. C'est ce mot qu'emploie Calvino* pour désigner ce qui fait d'un visage le produit d'une société et de son histoire. Ainsi du portrait de William Casby, photographié par Avedon : l'essence de l'esclavage est ici mise à nu: le masque, c'est le sens, en tant qu'il est absolument pur (comme il était dans le théâtre antique). C'est pourquoi les grands portraitistes sont de grands mythologues: Nadar (la bourgeoisie française), Sander (les Allemands de l'Allemagne prénazie), Avedon (la high-class new-yorkaise).

Auteur: Barthes Roland

Info: La Chambre claire : Note sur la photographie. *I. Calvino, "L'apprenti photographe", nouvelle traduite par Danièle Sallenave, Le Nouvel Observateur, Spécial Photo, n°3, juin 1978.

[ époque ] [ symbole ]

 
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utilisation

On n’interroge pas le Yi Jing pour savoir le temps qu’il fera demain ou le cheval qui gagnera dimanche. Non pas parce que cela serait lui manquer de respect (comment peut-on manquer de respect à un volume de papier ?) mais parce que ce serait manquer de logique. Ce genre de question, comme toute demande d’information sur le futur, relève de la voyance ou de la prophétie. Le Yi Jing, lui, s’occupe du présent. Mais ce présent n’est ni figé ni extérieur, c’est l’état momentané d’une situation qui existe dans la mesure où nous y sommes impliqués. Car, en dernier ressort, ce que le Yi Jing analyse, c’est nous-mêmes.

Auteur: Javary Cyrille J.-D.

Info: Dans "Le Yi Jing", page 86

[ état d'esprit ] [ instantané ] [ Yi-King ] [ texte sacré ] [ miroir ]

 

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transposition

Une approche de l’adaptation qui s’efforcerait de retrouver dans le film ce qu’il y avait dans le roman — méthode qui conduit à dénombrer des ressemblances, des différences, à comparer en somme des structures et une liste d’ingrédients — est celle qui, du côté de la fabrication, préside en général aux adaptations commerciales, lesquelles s’intéressent moins à la possibilité d’une relecture, ou d’un prolongement de l’écriture du roman par le film qu’à l’exécution d’un certain nombre de consignes prononcées par le texte (comme si le texte fournissait les recettes de son annulation). Pratiques que l’on a pu considérer comme méprisantes — à l’égard de la littérature, du cinéma, et du public...

Auteur: Cléder Jean

Info: L'Adaptation cinématographique

[ littérature ]

 
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rémanence

- Prenant d'avance le contre-pied de tous ses avatars, le premier romantisme annonçait que "l'idée de la poésie" serait "la prose" (selon la phrase qu'aime citer Philippe Lacoue-Labarthe). Cette annonce ne vaut-t-elle pas encore aujourd'hui ? Le goût de la poésie pour les objets partiels, son fétichisme formel lui font périodiquement toucher sa limite : est-ce qu'ils ne l'invitent pas ainsi à une sorte d'autodépassement, c'est-à-dire de "prosaïsation" ?



- Non seulement l'annonce romantique de la "prose" vaut encore aujourd'hui, mais il est certain que nous sommes plus que naguère sous son injonction, ou, si l'on préfère, devant son invite (comme on dirait en langue d'ordinateur, "à l'invite POE.SIE\>, entrez cd PRO\SE...").

Auteur: Nancy Jean-Luc

Info: "Compter avec la poésie", in "Revue de littérature générale", éd. P.O.L., p. 246

[ littérature ] [ informatique ] [ citation ] [ modes d'écriture ]

 

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voile sémantique

"Nommer les couleurs aveugle l'œil" est un vieux dicton zen, qui illustre le fait que les manières habituelles de l'intellect de marquer et d'étiqueter créent une terrible perte expérientielle en remplaçant la réalité vivante et vibrante par un flux constant d'étiquettes. Il en va de même pour l'espace, qui n'est qu'une façon pour l'esprit conceptuel de se racler la gorge, de faire une pause entre des symboles identifiés. Quoi qu'il en soit, la vérité subjective de cette affirmation est désormais étayée par des expériences réelles (comme nous l'avons vu dans les chapitres consacrés à la théorie quantique) qui suggèrent fortement que la distance (l'espace) n'a aucune réalité pour les particules enchevêtrées, quelle que soit l'importance de leur séparation apparente.

Auteur: Lanza Robert

Info: Biocentrism: How Life and Consciousness Are the Keys to Understanding the True Nature of the Universe

[ langage limitant ]

 

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isoloir

Dans les vitrines des brocanteurs où traînait un bric-à-brac des plus hétéroclite, je trouvais enfin une des choses que je souhaitais voir au cours de mon voyage : une cabine d'ivrogne individuelle avec le rideau de cuir ; là, le buveur s'enferme lui-même (comme un cheval dans son box) pour être seul ; seul avec son whisky et sa douleur, sa foi et son incrédulité, il s'abîme dans les profondeurs du temps, dans le caisson étanche de la passivité, aussi longtemps que son argent le lui permet, jusqu'à ce qu'il soit forcé de réapparaître à la surface du temps, forcé d'aller travailler dans un endroit quelconque, de s'exténuer à ramer à contre-courant, agitation impuissante et insensée : chaque barque descend inexorablement les eaux sombres du Styx.

Auteur: Böll Heinrich

Info: Journal irlandais, pp 20-21, livre de poche

[ guérite ] [ refuge ] [ curiosité ]

 

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