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psychothérapie

La différence radicale entre le psy (-chologue, -chiatre, -thérapeute...) et un analyste vient du fait que leur pratique ne s’ordonne pas du même discours, le Discours Universitaire étant dans un rapport d’antipathie au Discours Analytique, aussi le psy croit-il pouvoir objectiver les symptômes du patient en construisant sur lui un savoir qui confirme ou infirme un savoir "déjà là". Alors que la clinique de l’analyse, qui se revendique comme une clinique du discours, est orientée par un permanent questionnement de la position de l’analyste lui-même dans la cure.

La psychanalyse met un bémol aux fictions imaginaires en posant une condition préexistante au sujet:"Ça parle de lui, et c’est par là qu’il s’appréhende."

Auteur: Dubuis Santini Christian

Info: Publication facebook du 24.03.2021

[ psychologie ] [ psychiatrie ] [ inconscient ] [ lieu d'énonciation ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

imprécision

Les énoncés de base les plus proches de la perception naturelle contiennent de la théorie, en ce sens que leur sens assertorique n’est jamais auto-suffisant, étant toujours redevables à un langage de description du monde, que celui-ci soit construit par un discours scientifique ou pratiqué spontanément dans le cadre préconstruit d’une culture et d’un langage coutumier. Ce fut l’illusion empiriste de la première théorie logique de Carnap et Neurath que de croire pouvoir définir comme "énoncés protocolaires" les énoncés de base d’une science empirique, en tant qu’ils étaient supposés capables, à force de minimiser l’interprétation théorique et de se rapprocher de la description d’expériences singulières, datées et localisées, de tendre asymptoiquement vers la coïncidence entre une énonciation et un état de choses.

Auteur: Passeron Jean-Claude

Info: Passeron, 2006, 1991, 545, *proposition affirmative ou négative donnée comme vraie,

[ idiome ] [ mathématique ] [ réalité ]

 

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secondéité contextualisée

("L’énonciation sera pour nous l’activité langagière exercée par celui qui parle... ") : c’est l’émetteur du message ; privilège que connote et conforte à la fois le terme un peu malencontreux d’"énonciation", car même si l’usage linguistique prétend en faire un archilexème* neutralisant l’opposition encodage/décodage, l’usage commun ("énoncer", c’est produire, plutôt qu’interpréter, un message) tend obstinément à le contaminer. C’est pourquoi le terme d’"énonciation", outre le transfert métonymique précédemment signalé, est fréquemment affecté d’un autre type de glissement sémantique, qui lui relève de la "spécialisation" (réduction d’extension) : au lieu d’englober la totalité du parcours communicationnel, l’énonciation est alors définie comme le mécanisme d’engendrement d’un texte, le surgissement dans l’énoncé du sujet d’énonciation, l’insertion du locuteur au sein de sa parole.

Auteur: Kerbrat-Orecchioni Catherine

Info: L'énonciation : De la subjectivité dans le langage. *Lexème représentant, sur le plan du signifiant, des sèmes communs à deux ou plusieurs unités lexicales. (Par exemple siège est l'archilexème de la série pouf, tabouret, chaise, fauteuil, canapé, etc.) C'est aussi un hyperonyme

[ entité formulante ] [ destinateur ] [ linguistique ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

parler

La phrase dite a sombré dans le néant, le temps est passé, il n’y a pas de parole gelée qui puisse se faire réentendre. Le temps ne revient pas. La parole n’a aucune permanence. Et lorsque j’entends une phrase, je suis dans son présent, j’ai accroché, mémorisé, inscrit son commencement qui est, lui, passé, et par lui je plonge dans le passé, et je suis suspendu à la fin, j’attends ce complément qui éclairera tout le sens, je suis tendu vers ce futur porté par la parole. Il faut donc pour qu’il y ait parole qu’il y ait à la fois la durée, deux vivants, le parlant, l’écoutant, vivant dans la même durée, et le recueillement dans un triomphe sur l’abolition du passé. Ainsi la parole est essentiellement présence.

Auteur: Ellul Jacques

Info: Dans "La parole humiliée", éditions de la Table Ronde, Paris, 2014, page 28

[ énonciation ] [ temps ] [ évanescente ] [ hapax ] [ dialogue ] [ lecture ] [ contact-lien ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

effet de parole

Dans l'enseignement Lacanien le Discours Universitaire est le plus proche du Discours du Maître (qui depuis l'avènement de la modernité n'est autre que le Discours Capitaliste) et est même à son service. Il consiste en l'application d'un savoir (S2) duquel l'énonciation (S1) est refoulée (S2/S1), ce qui s'appelle aussi connaissance, sur un objet (a) afin de produire une nouvelle subjectivité ($). Il est alors aisé de comprendre pourquoi Jacques Lacan appelait les universitaires, en se référant à l'objet (a) passivé de connaissances, les astudiés plutôt que les étudiants. [...] Précision importante, le Discours Universitaire est le seul discours des quatre (+1) où le sujet ($) n'a pas de relation avec l'énonciation (S1). Relation $-S1 qui est privilégiée dans le Discours de l'Analyste. L'antipathie de structure entre Discours de l'Analyste et Discours Universitaire est patente.

Auteur: Goubet-Bodart Rudy

Info: https://www.rudygoubetbodart.com/single-post/petite-fille-d-un-trans-%C3%A0-l-autre?

[ défini ] [ inconscient ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

prise dans le discours

La psychanalyse ne consiste pas à rechercher quelque chose "au fond de soi", ce n’est pas une introspection. Dans la cure analytique, l'important n'est pas de parvenir à la vérité factuelle de quelque événement depuis longtemps oublié, ce qui est en jeu c'est la restructuration du passé, la manière singulière dont ce souvenir passé affecte la position d'énonciation présente du sujet.

L'effet de "vérité" recherché par la cure analytique réside en ceci: lorsque j'extirpe du monde insondable du refoulement un souvenir enfoui et que je l'intègre à mon "savoir", cela modifie non seulement la "compréhension" que j'ai de ma situation, mais la situation elle-même, en transformant mon horizon symbolique, après quoi, je n' "est" plus le même qu'auparavant…

L’avenir se présentant comme scellé, quel autre chemin reste-t-il au sujet que de changer son passé?

Auteur: Dubuis Santini Christian

Info: Publication facebook du 05.05.2021

[ virtualité ] [ boucle rétroactive ] [ temporalité ] [ inconscient ]

 

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Ajouté à la BD par Coli Masson

contemplation

Il a été décidé de traduire mawakif, qui désigne, littéralement, la position du sujet arrêté dans le divin, non par "station", nettement placé dans un univers religieux […], non par "arrêt", trop pris dans le vernaculaire moderne […], non par "halte", qui laisse imaginer à la fois une halte sur le chemin, et fait aussi allusion, dans la langue française, au repos pendant la fuite en Egypte, dans le Nouveau Testament ; mais bien par "extase", qui, étymologiquement, contient la racine istanai, signifiant en grec "se tenir", et correspondant exactement au sens local du terme arabe ; mais l’ "extase", celle des mystiques, celle des saints, celle des sages, des magiciens d’Asie, d’Afrique et d’Amérique, qui traverse les civilisations, et qui qualifie l’expérience transformatrice du sacré, sans frontière de temps ni de lieu. C’est bien une telle énonciation que nous offre Al-Niffari.

Auteur: Al Niffari

Info: Le livre des extases, préface

[ étymologie ] [ spiritualité ] [ vipassana ]

 

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oralité

J'ai bien fait d'aller me faire couper les tifs ce matin. La jeune et charmante coiffeuse pakistanaise qui s'occupait de moi m'apprit tout d'abord que l'alphabet consonantique arabe est le même pour toutes les langues de la grande région qui va du Magreb au Pakistan avec tant de langages différents : persan, baloutche, ourdou, turc, kurde, pachto, sindhi, ouïghour, etc.  

Puis elle m'expliqua qu'elle comprend très bien les médias indiens à l'écoute, alors qu'elle est incapable de les lire. Tout ça du a la partition des Indes, pour raisons religieuses, en 1947, et au changements d'alphabet et de vocabulaire subséquents. 

Ainsi, à l'instar de la durabilité des signes et autres textes écrits-fixés, perdurent aussi, par delà les frontières temporelles et topologique, des idiomes oraux communautaires. Inertie de consensus phonétiques collectifs. 

Etonnant au premier abord, moins en y réfléchissant.

Auteur: Mg

Info: 23 novembre 2023

[ énonciation ] [ codage linguistique externe ]

 

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Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

parole

En effet, dans l’expression de ses besoins, le sujet se trouve primitivement pris, coulé, dans les nécessités qui sont propres à la demande, et qui tiennent à ceci, que la forme de celle-ci est déjà altérée, aliénée, par le fait que nous devons penser sous la forme du langage, que c’est déjà dans le registre de l’Autre comme tel, dans son code, qu’elle doit s’inscrire. Ce qui, à sa racine, est le besoin ne peut être le même à l’arrivée, où il ne peut être reconquis, ou conquis au-delà de la demande, que dans une réalisation de langage, dans la forme du sujet qui parle. [...]

Entre le langage purement et simplement quésitif de la demande et celui où le sujet répond à la question de ce qu’il veut et se constitue par rapport à ce qu’il est, il y a un intervalle. C’est dans cet intervalle que se produit ce qui s’appelle le désir.

Auteur: Lacan Jacques

Info: Dans le "Séminaire, Livre VI : Le désir et son interprétation", éditions de La Martinière et Le Champ Freudien éditeur, 2013, page 208

[ énonciation ] [ béance ] [ structure ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

énonciation

Je parle, j’émets des sons, je construis des sens, mais le dit, lui, m’échappe. Il m’échappe parce qu’il n’est pas du pouvoir du sujet de savoir avec quel autre dit, ce dit va se lier. "Le signifiant s’adresse à l’Autre" veut dire qu’il va se lier à un autre signifiant, ailleurs, à côté, après...

Donc, je ne sais pas quoi ?

L’effet de ma parole sur vous, sur l’Autre.

Et de ne pas savoir ce que je dis, je dis plus que je ne voudrai.

En un mot, je ne sais pas ce que je dis parce que mon dit va ailleurs :

– à mon insu, il s’adresse à l’Autre,

– et à mon insu aussi, il me vient de l’Autre.

Il vient de l’Autre et il s’adresse à l’Autre, il part de l’Autre.

Il existe encore une raison à ce "Je ne sais pas ce que je dis", c’est que le sujet qui énonce son dit... j’insiste : "le sujet qui énonce..." ...n’est pas le même lorsque le message, ou dit, peut lui revenir.

Nous ne sommes plus le même parce que dans l’acte de dire, je change.

Auteur: Nasio Juan David

Info: La topologie et le temps, intervention lors du séminaire de Jacques Lacan, 15 mai 1979

[ inconscient ] [ réel ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson