Citation
Catégorie
Tag – étiquette
Auteur
Info



nb max de mots
nb min de mots
trier par
Dictionnaire analogique intriqué pour extraits. Recherche mots ou phrases tous azimuts. Aussi outil de précision sémantique et de réflexion communautaire. Voir la rubrique mode d'emploi. Jetez un oeil à la colonne "chaînes". ATTENTION, faire une REINITIALISATION après  une recherche complexe. Et utilisez le nuage de corrélats !!!!..... Lire la suite >>
Résultat(s): 44
Temps de recherche: 0.0418s

fantasme

Le souvenir que je donne volontiers en pâture à mes nuits, c’est le tien, qui, lors de mes caresses, restais inerte, allongé ; seule brandie et dégainée ta verge traversait ma bouche avec l’âpreté soudain mauvaise d’un clocher crevant un nuage d’encre, une épingle à chapeau un sein.

Auteur: Genet Jean

Info: Notre-Dame-des-Fleurs

[ homosexuel ]

 

Commentaires: 0

entretien

Il sait bien qu'une entrevue pour un travail, c'est la rencontre de deux menteurs qui s'entreprennent réciproquement. L'un se met à son avantage en embellissant des emplois merdiques et en montant en épingle ses petites réussites, l'autre garantit qu'il y aura des possibilités de prendre du galon et que la paye suivra. Même que le café sera gratuit, tiens.

Auteur: Ferrand Cédric

Info: Sovok

[ embauche ] [ comédie ]

 

Commentaires: 0

pensée-de-femme

J'avais envie d'aimer. Mais je ne mesurais pas à quel point j'avais été traumatisée. Inconsciemment, je gardais mes distances, et cette habitude était tellement enracinée en moi que je ne savais pas comment me lier avec quelqu'un. Je pouvais seulement l'épingler dans mon imagination, le tourner de côté et d'autre en essayant de le ressentir, jusqu'à ce que je sois mentalement épuisée, écorchée.

Auteur: Gaitskill Mary

Info: Macabea

[ échaudée ] [ défensive ] [ blessée ]

 

Commentaires: 0

musique

Midori joua Carry Me Back to Old Virginny, une interprétation étincelante qui évoqua au gardien des visions d’oiseau blanc, d’arc-en-ciel, d’ambre. Il laissa son regard s’attarder sur le front lisse et le nez de l’infirmière, qui ne quittait pas le clavier des yeux, ainsi que sur ses cheveux attachés par une épingle, sa nuque pâle, ses épaules et son dos droits, ses doigts, qui couraient sur les touches comme des papillons, ses chevilles fines sur les pédales. Il se sentit radouci, nostalgique. 

Auteur: Jung-Myung Lee

Info: Le garde, le poète et le prisonnier

[ catalyseuse ]

 
Commentaires: 2
Ajouté à la BD par Le sous-projectionniste

douleur psychique

On dit des cicatrices qu'elles se referment, en les comparant plus ou moins aux comportements de la peau. Il ne se passe rien de tel dans la vie affective d'un être humain. Les blessures sont toujours ouvertes. Elles peuvent diminuer, jusqu'à n'être plus qu'une pointe d'épingle. Elles demeurent toujours des blessures. Il faudrait plutôt comparer la trace des souffrances à la perte d'un doigt, ou à celle d'un œil. Peut-être, au cours d'une vie entière, ne vous manqueront-ils vraiment qu'une minute. Mais quand cette minute arrive, il n'y a plus aucun recours.

Auteur: Fitzgerald Francis Scott

Info: Dans "Tendre est la nuit"

[ métaphore ] [ amputation ] [ permanence ] [ souffrance mentale ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Coli Masson

art pictural

Il peignait les étoiles comme on troue une histoire, en laissant le néant, pas plus grand qu'une tête d'épingle, se remplir du tout pour briller à jamais. Je me souviens qu'assis à sa table de travail, dans son atelier, tout en passant ses brosses de couleur sur le bois gravé, il s'interrogeait parfois à voix haute, posant toujours la même question. Je ne l'ai comprise que bien plus tard en remplaçant le mot "esprits" par Dieu. Il disait : "Dieu et le néant ne sont-ils pas le plein et le vide l'un de l'autre?"

Auteur: Drummond Denis

Info: Le dit du vivant, p 253

[ création ] [ question ] [ dualité ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par miguel

avarice

Dans ce siècle on fait des affaires, on joue à la bourse, on gagne de l'argent, et l'on est pingre. On soigne et on vernit sa surface ; on est tiré à quatre épingles, lavé, savonné, ratissé, rasé, peigné, ciré, lissé, frotté, brossé, nettoyé au dehors, irréprochable, poli comme un caillou, discret, propret, et, en même temps, vertu de ma mie ! On a au fond de la conscience des fumiers et des cloaques à faire reculer une vachère qui se mouche dans ses doigts. J'octroie à ce temps-ci cette devise : propreté sale.

Auteur: Hugo Victor

Info: Les Misérables

[ masque ]

 

Commentaires: 0

thérapie

La difficulté est de trouver l'endroit où l'on souffre. S'étant rassemblé, on se dirige dans cette direction, à tâtons dans sa nuit, cherchant à le circonscrire (les énervés n'ayant pas de concentration sentent le mal partout), puis, à mesure qu'on l'entame, le visant avec plus de soin, car il devient petit, petit, dix fois plus petit qu'une pointe d'épingle ; vous veillez cependant sur lui sans lâcher, avec une attention croissante, lui lançant votre euphorie jusqu'à ce que vous n'ayez plus aucun point de souffrance devant vous. C'est que vous l'avez bien trouvé.

Auteur: Michaux Henri

Info: "Magie", dans "Lointain intérieur" - éd. Poésie/Gallimard - p.12-13

[ douleur ] [ anesthésie ] [ opération de l'esprit ]

 

Commentaires: 0

Ajouté à la BD par Benslama

agacement

"Dors, min p'tit quinquin
Min p'tit pouchain,
Min gros rojin..."

Dors, mon petit enfant, mon petit poussin, mon gros raisin. Les notes coulent sans heurt, pas plus douloureuses que des piqûres d'épingle. Une vieille berceuse picarde un peu simplette que sa grand-mère lui chantait dans la petite mansarde parisienne.
[...]
Blanche se redresse sur le bord du lit et reprend :

"Tu m'f'ras du chagrin
Si tu n'dors point qu'à demain"

"Ferme ton clapet, bébé, avant que je ne te le cloue moi-même" traduit Jenny très librement. J'imagine que la plupart des berceuses se résument à ça."

Auteur: Donoghue Emma

Info: Frog Music

[ chanson ] [ endormir ]

 

Commentaires: 0

peur

Rien ne m'avertissait de ce qui allait arriver, aucun signe de virage brutal. Je n'étais pas allée bien loin quand j'arrivai à une succession d'épingles à cheveux, échelonnées tous les cent ou deux cents mètres – de chaque côté de moi, des canyons profonds avec juste quelques buissons chétifs entre moi et l'Abîme. Mes cheveux se dressaient sur ma tête. La route était de plus en plus étroite, elle tournait d'un côté puis de l'autre tandis que je grimpais, recroquevillée sur le volant. Je voyais du coin de l'oeil qu'il y avait une vue incroyable, mais je ne pouvais pas regarder.

Auteur: Ruefle Mary

Info: Le sublime, "My private property", éd. Wave Book, trad Benslama (inédit en français)

[ vertige ] [ conduite ] [ automobile ] [ onirique ] [ titre révélateur ]

 
Commentaires: 4
Ajouté à la BD par Benslama