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ex-couple

Un beau jour, on regardait cet homme, et on se disait : Je t’ai aimé, et c’était pensé au passé, et on était rempli d’étonnement, parce que c’était une chose tellement surprenante, précaire et stupide de l’avoir aimé ; et on comprenait aussi pourquoi les amis s’étaient montrés évasifs à ce propos, à l’époque.

Auteur: Atwood Margaret

Info: La Servante écarlate

[ recul du temps ] [ femmes-hommes ]

 
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Ajouté à la BD par miguel

réfléchir

Il est clair que toutes les structures verbales signifiantes sont les imitations langagières de ce processus psychologique et physiologique évasif connu sous le nom de pensée. Un processus avec des enchevêtrements émotifs, des convictions irrationnelles soudaines, des lueurs involontaires de perspicacité, des préjudices rationalisés, blocs de panique et d'inertie, tout ça pour atteindre finalement une intuition complètement incommunicable.

Auteur: Frye Northrop

Info:

[ limitation ] [ prescience ] [ pressentiment ]

 
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vocabulaire

Le "bonheur", ou l' "amour", font partie des termes que je n'ai jamais vraiment compris. Quand on gagne sa vie avec les mots, on finit par s'en méfier. A commencer par de "grands mots" tels que "Bonheu", "Amour", "Honnêteté", "Confiance" : Ils sont bien trop évasifs, et relatifs lorsqu'on vient à les comparer à la précision méchante de "taré", "minable", ou "dingue". Avec ceux-là, je me sens en terrain connu. Ils n'ont pas beaucoup d'épaisseur, donc ils sont faciles à maîtriser. Mais les grands mots, eux, sont coriaces. Et il faut être un prédicateur ou un fou pour les utiliser sans méfiance.

Auteur: Thompson Hunter S.

Info: Rhum express

[ illusion ]

 

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dépression

Ecoutez à nouveau quelques instants la parole dépressive, répétitive, monotone, ou bien vidée de sens, inaudible même pour celui qui la dit, avant qu’il ne s’abîme dans le mutisme. Vous constaterez que le sens chez le mélancolique paraît... arbitraire, ou bien qu’il se bâtit à grands renfort de savoir et de volonté de maîtrise, mais semble secondaire, figé un peu à côté de la tête et du corps de la personne qui vous parle. Ou encore qu’il est d’emblée évasif, incertain, lacunaire, quasi mutique : "on" vous parle déjà persuadé que la parole est fausse et donc "on" vous parle négligemment, "on" parle sans y croire.

Auteur: Kristeva Julia

Info: Dans "Soleil noir", éditions Gallimard, 1987, pages 54-55

[ absurde ] [ incrédule ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

destructuration

L'instabilité, le côté évasif, l'irresponsabilité satisfaite, l'incorrection désinvolte se manifestent jusque dans les banalités de tous les jours. On promet une chose - écrire, téléphoner, s'occuper de ceci ou cela - et on ne le fait pas. On n'est pas ponctuel. Dans certains cas, la mémoire même n'est pas épargnée : on oublie, on est distrait, on a du mal à se concentrer. Des spécialistes ont d'ailleurs constaté un affaiblissement de la mémoire parmi les jeunes générations : phénomène qu'on a voulu expliquer par différentes raisons bizarres et secondaires mais dont la vraie cause est la modification de l'atmosphère générale, laquelle semble provoquer une véritable altération de la structure psychique.

Auteur: Evola Julius

Info: L'arc et la massue (1971, 275p., éditions Pardes, p.19)

[ discourtoisie ] [ attitude néfaste ]

 

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archétype total

Le Soi* est comparable à un cercle qui n’a pas de circonférence. Il est donc Sunyata, le Vide. Mais il est aussi le centre d’un tel cercle, situé partout et en tout point de ce cercle. Le Soi est ce point d’absolue subjectivité qui peut donner un sens d’immobilité et de placidité, mais comme ce point peut se déplacer en tout lieu, à l’infini, selon notre vouloir, il n’est en réalité en nul point. Le point est cercle et le cercle est point. […]
Si le Soi se meut du zéro à l’infini et de l’infini au zéro, il ne peut être un objet d’étude scientifique. En tant qu’absolue subjectivité, il déjoue tous nos efforts de localisation objective. Évasif, insaisissable, il ne peut être d’aucune manière expérimenté scientifiquement.

Auteur: Suzuki Daisetz Téitaro

Info: Dans "Bouddhisme Zen et psychanalyse", page 30. *Selon Jung le Soi est "sujet de la totalité de la psyché, y compris l’inconscient"

[ défini ] [ concept paradoxal ]

 
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Ajouté à la BD par Coli Masson

pensée-de-femme

Notre enfant aura quatre ans l'an prochain. Sous-alimentation, alcoolisme du père ou je ne sais quelle maladie : toujours est-il qu'il n'est guère plus grand qu'un bébé de deux ans. La faiblesse de ses jambes ne lui permet pas de marcher et ses lèvres ne s'ouvrent que pour un vague bredouillement. J'en viens à me demander si ce n'est pas un retardé mental. Un jour que je l'avais amené aux bains publics et que je le tenais nu dans mes bras, j'ai été tellement peinée de le voir si petit, si malingre, que je me suis laissée aller à pleurer devant tout le monde. Le pauvre a le ventre fragile et fait souvent de la fièvre mais mon mari n'en a cure et reste rarement au calme à la maison. Si je lui dis que l'enfant est fiévreux, il me répond d'un air évasif : "Mène-le donc au médecin." Et, sans plus, prend son macfarlane et va je ne sais où. C'est bien joli de dire : "Mène-le donc au médecin" ! Encore faut-il en avoir les moyens. Tout ce que je peux, c'est me coucher à ses côtés et lui caresser la tête en silence.

Auteur: Dazai Osamu

Info: La Femme de Villon

[ maman ] [ impuissante ]

 

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Ajouté à la BD par miguel

émoi

Plus tard, je suis resté un moment à contempler attentivement l'agitation de la foule. C'était une des ces journées où tout le monde est pressé, transpirait, se bousculait. Les changeurs se mêlaient au vendeuses de nourriture qui ravivaient avec une certaine impatience le feu de leur braseros avec un éventail de paille. Par moment la circulation bouchonnait ; à d'autres les autos passaient comme des bolides. C'est alors qu'à quelques mètres, j'ai été témoin d'une émotion extraordinaire. Très peu de personnes ont remarqué l'incident.
Une femme âgée, assise dans un fauteuil roulant, avançait sur le trottoir. Un garçon d'environ dix ans, son fils, poussait le fauteuil. Et tout à coup, en passant sur un nid-de-poule, une des roues s'est déboîtée et est allée en roulant heurter les pieds d'un homme. Inquiet parce que sa mère semblait sur le point de tomber par terre, l'enfant a demandé de l'aide. Il n'a pas du tout fait attention à qui il s'adressait. C'était à un fou crasseux qui, à ce moment-là, très contrarié, cherchait quelque chose d'imaginaire qui bougeait en l'air. L'interruption de l'enfant l'a déconcerté et pendant quelques secondes il s'est gratté la nuque. Quand la mère s'est rendu compte de la situation il était trop tard : le fou avait ramassé la roue et s'efforçait de la remettre en place. Ce qu'il a fait avec une habilité et une rapidité surprenantes, s'assurant que les vis étaient bien serrées. L'enfant a attendu en silence qu'il ait terminé son travail et puis, le regardant en face, lui a dit :
- Merci beaucoup, monsieur.
La mère en a fait autant, bien que son remerciement ait été un peu évasif, et mère et fils sont vite repartis. Le fou est resté perplexe un instant. Quand il s'est retourné, j'ai vu qu'il avait les joue ravagées de larmes. Son visage, sale et inexpressif, offrait un spectacle désolant. Qu'est-ce qui l'avait ému à ce point ? Le fait de se sentir utile ? Ou peut-être de s'être senti encore traité comme une personne ? Depuis combien de temps ne l'avait-on pas appeler monsieur ou ne lui avait-on pas dit merci ?
Je deviens peut-être sentimental. Je ne sais pas. Mais ces choses-là arrivent avec le travail. Ça fait partie de la rue, et il n'y a pas moyen de les éviter. On pense que cela nous apprend quelque chose, nous donne l'occasion d'être plus ouverts au monde. De la merde, oui ! Ceux qui savent de quoi je parle n'ignorent pas que le premier coin de rue donne aussi d'autres leçons plus frappantes.

Auteur: Ampuero Fernando

Info: Caramel vert

[ réalisme ] [ littérature ]

 

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